Marc Levy - Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites

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Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites: краткое содержание, описание и аннотация

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Marc Levy a publié neuf romans :
… (2000),
(2001),
… (2003),
(2004),
(2005),
(2006),
(2007),
(2008) et
(2009). Traduit dans le monde entier, adapté au cinéma, Marc Levy est depuis neuf ans l’auteur français le plus lu dans le monde.

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çon n'avait pas résisté à l'envie de mettre ma montre à son poignet, au point de braver sa peur si mon bras n'avait pas bougé et l'enfant ne s'était mis à hurler, ils m'auraient probablement enterré. Mais je te l'ai dit, j'ai survécu à la folie des hommes. On raconte que lorsque la mort vous embrasse, on revoit sa vie entière. Quand elle vous prend à pleine bouche, on ne voit rien de tel. Dans le délire qui accompagnait mes fièvres, je ne voyais que ton visage. J'aurais voulu te rendre jalouse en te disant que l'infirmière qui me soignait était une ravissante jeune femme, c'était un homme et sa longue barbe n'avait rien de séduisant. J'ai passé ces quatre derniers mois sur un lit d'hôpital à Kaboul j'ai la peau brûlée, mais je ne t'écris pas pour me plaindre.

Cinq mois sans te poster de lettres, c'est beaucoup quand nous avions pris l'habitude de nous écrire deux fois chaque semaine. Cinq mois de silence, presque la moitié d'une année, c'est encore plus quand on ne s'est ni vu ni touché depuis si longtemps. C’est drôlement dur de s’aimer à distance, alors que vient cette question qui me rend chaque jour.

Knapp s'est envolé pour Kaboul dès qu'il a appris la nouvelle. Tu aurais dû voir comme il pleurait en entrant dans la salle commune, et moi un peu aussi je te l'avoue.

Heureusement que le blessé à côté de moi dormait du sommeil du juste, sinon, pour qui serions-nous passés au milieu de ses soldats au courage infaillible ? S'il ne t’a pas appelée aussitôt reparti, pour te dire que j'étais en vie, c'est parce que je lui ai demandé de ne pas le faire.

Je sais qu'il t'avait annoncé ma mort, à moi de te dire que j'avais survécu. Peut-être que la vraie raison est autre, peut-être quand t’écrivant je veux te laisser libre de poursuivre le deuil de notre histoire, si tu l'as déjà entrepris.

Julia, notre amour est né de nos différences, de cet appétit de découverte que nous retrouvions chaque matin en nous éveillant. Et puisque je te parle de matins, tu ne sauras jamais le nombre d’heures que j’ai passées à te regarder dormir, à te regarder sourire. Car tu souris quand tu dors, même si tu ne le sais pas. Tu ne compteras jamais le nombre de fois où tu t’es blottie contre moi, en disant dans ton sommeil des mots que je ne comprenais pas ; cent fois, c’est le chiffre exact.

Julia, je sais que bâtir ensemble est une autre aventure. J’ai haï ton père et puis j’ai voulu le comprendre.

Aurais-je agi comme lui dans les mêmes circonstances ?

Si tu m’avais donné une fille, si tu m’avais laissé seul avec elle, si elle s’était éprise d’un étranger qui vivait dans un monde fait de rien, ou de tout ce qui me terrifie, peut-être aurais-je agi comme lui. Je n’ai jamais eu envie de te raconter toutes ces années vécues derrière le mur, je n’aurais pas voulu gâcher une seconde de notre temps dans ses souvenirs de l'absurde, tu méritais mieux que de tristes récits sur le pire dont sont capables les hommes, mais ton père en connaissait certainement l’existence et ce n’était pas ce qu’il espérait pour toi.

J’ai haï ton père de t’avoir kidnappée en me laissant le visage en sang dans notre chambre, impuissant à te retenir. J’ai frappé de colère les murs où ta vois réson-nait encore, mais j’ai voulu comprendre. Comment te dire que je t’aimais sans avoir au moins essayé ?

Tu es retournée à ta vie, par la force des choses. Tu te souviens, tu parlais tout le temps des signes que la vie nous dessine, moi je n’y croyais pas, mais j’ai fini par me rendre à ta raison, même si ce soir alors que je t’écris ces lignes, ici c’est la raison du pire.

Je t’ai aimée telle que tu es, et jamais je ne te voudrai autrement, je t’ai aimée sans tout comprendre, convaincu que le temps m’en donnerait les moyens ; peut- être qu’au milieu de tout cet amour, j’ai oublié parfois de te demander si tu m’aimais au point d’embrasser tout ce qui nous sépare. Peut-être aussi me laissais-tu jamais le temps de te poser cette question, pas plus que tu ne te laissais le temps de la poser. Mais ce temps-là est venu, malgré nous.

Je rentre demain à Berlin. Je posterai cette lettre dans la première boîte que je verrai. Elle te parviendra comme chaque fois dans quelques jours ; et si je compte bien, nous devrions être le 16 ou le 17.

Tu trouveras dans cette enveloppe une chose que je gardais secrète, j’aurais voulu te glisser une photo de moi, mais je n’ai pas fière allure en ce moment et puis ce serait un peu présomptueux de ma part. Alors, ce n’est qu’un billet d’avion. Tu vois, tu n’auras plus besoin de travailler de longs mois pour me rejoindre, si tu le souhaites encore. Moi aussi j’avais économisé pour venir te chercher. Je l’avais emporté ici à Kaboul, je devais te l’envoyer, mais comme tu le verras… Il est encore valide.

Je t’attendrai à l’aéroport de Berlin, le dernier jour de chaque mois.

Si nous nous retrouvons, je ferai le serment de ne pas enlever la fille que tu me donneras à l’homme qu’elle choisira un jour. Et quelle que soit sa différence, je comprendrai celui qui me la volera, je comprendrai ma fille puisque j’aurai aimé sa mère.

Julia, jamais je ne t’en voudrai, je respecterai ton choix, quel qu’il soit. Si tu ne venais pas, si je devais repartir seul de cet aéroport, le dernier jour du mois, sache que je comprendrai, c’est pour te dire cela que je t’écris.

Alors, je n’oublierai jamais ce merveilleux visage que la vie m’a offert un soir de novembre, un soir, où l’espoir revenu, j’escaladais un mur pour tomber dans tes bras, moi qui venait de l’Est et toi de l’Ouest.

Tu es et resteras dans ma mémoire la plus belle chose qui me soit arrivée. Je réalise combien je t’aime en t’écrivant ces mots.

À bientôt peut-être. De toute façon, tu es là, tu seras toujours là. Quelque part, je sais que tu respires, et c’est déjà beaucoup.

Je t’aime,

Tomas.

Une pochette à la couverture jaunie glissa de l’enveloppe. Julia l’ouvrit. Sur le carbone rouge d’un billet d’avion était inscrit à la machine : Fraülein Julia Walsh, New York – Paris – Berlin, 29 septembre 1991.

Julia le remit dans le tiroir de son bureau. Elle entrebâilla la fenêtre et retourna s’allonger sur son lit. Bras derrière la tête, elle resta ainsi un long moment à regarder simplement les rideaux de sa chambre, deux pans de tissus où se promenaient de vieux compagnons, complices retrouvés des solitudes d’antan.

*

Au début de l’après-midi, Julia abandonna sa chambre pour se rendre à l’office. Elle ouvrit le placard où Wallace rangeait toujours les confitures. Elle attrapa un paquet de biscottes sur l’étagère, choisit un pot de miel et s’installa à la table de la cuisine. Elle regarda la trace creusée par une cuillère dans la gelée onctueuse. Etrange marque, laissée probablement par Anthony Walsh lorsqu’il avait pris son dernier petit déjeuner. Elle l’imagina, assis à la place qu’elle occupait, seul dans cette immense cuisine devant sa tasse, lisant son journal. A quoi pensait-il ce jour-là ? Curieux témoignage d’un passé désormais révolu. Pourquoi ce détail en apparence anodin lui faisait-il prendre conscience, peut-être pour la première fois, que son père était mort ? Il suffit souvent d’un rien, d’un objet retrouvé, d’une odeur, pour vous rappeler la mémoire d’un être disparu. Et au milieu de ce vaste espace, pour la première fois là aussi, son enfance, pourtant honnie, lui manqua. On toussotait à la porte, elle releva la tête, Anthony Walsh lui souriait.

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