Marc Levy - Si c'était à refaire

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Andrew Stilman, grand reporter au New York Times, vient de se marier.
Le 9 juillet 2012 au matin, il court le long de l’Hudson River quand il est soudainement agressé. Une douleur fulgurante lui transperce le dos, il s’effondre dans une mare de sang.
Andrew reprend connaissance le 9 mai 2012... Deux mois plus tôt, deux mois avant son mariage.
À compter de cette minute, il a soixante jours pour découvrir son assassin, soixante jours pour déjouer le destin.
De New York à Buenos Aires, il est précipité dans un engrenage vertigineux. Une course contre la montre, entre suspense et passion, jusqu’au dénouement... à couper le souffle.

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– Je suis sincèrement désolé, monsieur Capetta.

– Vous l'êtes maintenant, parce que vous compatissez à ma douleur, mais, demain matin, vous vous direz que ce n'est pas votre faute, que vous avez fait votre métier, et que vous êtes fier de l'exercer. Vous avez rapporté la vérité, je vous l'accorde, mais je voudrais vous poser une question, monsieur Stilman.

– Toutes celles que vous voudrez.

– Dans vos colonnes, vous écriviez que cinq cents familles américaines, peut-être même mille, avaient été en toute innocence mêlées à ce trafic d'enfants. Avez-vous réfléchi un seul instant au drame dans lequel vous alliez les plonger avant de publier votre article ?

Andrew baissa les yeux.

– C'est bien ce que je pensais, soupira Capetta.

Puis il tendit à Pilguez les mots qu'il lui avait ordonné de griffonner.

– Voici votre dictée idiote.

Pilguez prit la feuille de papier, sortit de sa poche les copies des trois lettres qu'Andrew avait récupérées auprès de la sécurité du journal et les posa sur la table.

– Ça ne colle pas, dit-il, ce n'est pas la même écriture.

– De quoi parlez-vous ? demanda Capetta.

– M. Stilman a reçu des lettres de menaces de mort, je voulais m'assurer que vous n'étiez pas l'auteur de l'une d'entre elles.

– C'est pour cela que vous êtes venus ?

– Entre autres, oui.

– Dans ce parking, je voulais me venger, mais je n'en ai pas été capable.

Capetta prit les lettres et parcourut la première.

– Je ne pourrais jamais tuer quelqu'un, dit-il en reposant la feuille de papier.

Il blêmit, en saisissant la deuxième.

– Vous avez conservé l'enveloppe qui contenait cette lettre ? demanda-t-il d'une voix tremblante.

– Oui, pourquoi ? interrogea Andrew.

– Je pourrais la voir ?

– Répondez d'abord à la question qu'on vous a posée, intervint Pilguez.

– Je connais bien cette écriture, murmura Capetta. C'est celle de ma femme. Vous souvenez-vous si l'affranchissement provenait de l'étranger ? Un timbre de l'Uruguay ça se remarque je suppose ?

– Je le vérifierai dès demain, répondit Andrew.

– Je vous remercie, monsieur Stilman, c'est important pour moi.

Pilguez et Andrew se levèrent et saluèrent le professeur de théologie. Alors qu'ils se dirigeaient tous trois vers la sortie, Capetta interpella Andrew.

– Monsieur Stilman, tout à l'heure je vous ai dit être incapable de tuer quelqu'un.

– Vous avez changé d'avis ? demanda Pilguez.

– Non, mais après ce qui s'est passé, je n'en dirais pas autant de Paolina. À votre place, je ne prendrais pas ses menaces à la légère.

*

Pilguez et Andrew s'étaient engouffrés dans le métro. À cette heure de la journée, c'était le moyen le plus rapide de rejoindre son bureau.

– Je dois reconnaître que vous êtes doué pour vous attirer la sympathie des gens, mon vieux.

– Pourquoi ne lui avez-vous pas dit que vous étiez flic ?

– Face à un policier il aurait invoqué son droit au silence et exigé la présence de son avocat. Croyez-moi, il valait mieux qu'il me prenne pour votre gorille, même si ce n'est pas très flatteur.

– Mais vous êtes à la retraite, non ?

– Oui, c'est exact. Que voulez-vous, je n'arrive pas à m'y faire.

– Cette dictée pour comparer les écritures, je n'y aurais pas songé.

– Qu'est-ce que vous croyez, Stilman, que le métier de flic s'improvise sur un coin de table ?

– Le texte en revanche était totalement débile.

– J'ai promis aux amis qui m'hébergent de cuisiner pour eux ce soir. Le texte débile, comme vous le dites, c'est la liste des courses que je dois faire. Je craignais d'oublier quelque chose. Pas si débile que ça, hein, monsieur le journaliste. Il était bouleversant ce Capetta. Ça vous arrive parfois de réfléchir aux conséquences de ce que vous publiez sur la vie des gens ?

– Vous n'avez jamais commis d'erreur au cours de votre longue carrière inspecteur ? Vous n'avez jamais brisé la vie d'un innocent pour aller au bout de vos certitudes, pour résoudre coûte que coûte une enquête ?

– Figurez-vous que si. Ouvrir ou fermer les yeux, dans le métier que j'exerçais, était un dilemme quotidien. Envoyer un petit délinquant derrière les barreaux, avec tout ce qui s'ensuit, ou passer l'éponge, rédiger un rapport à charge ou faire le contraire en fonction des circonstances. Chaque délit est un cas particulier. Chaque délinquant a son histoire. À certains, on rêverait de mettre une balle dans la tête, à d'autres on aurait envie d'offrir une seconde chance ; mais je n'étais qu'un flic, pas un juge.

– Et vous avez souvent fermé les yeux ?

– Vous êtes arrivé, monsieur Stilman, vous allez rater votre station.

Le métro ralentit et s'arrêta. Andrew serra la main de l'inspecteur et descendit sur le quai.

13.

À vingt-quatre ans, Isabel était mère d'une petite fille de deux ans. Son époux, Rafaël Santos, à peine plus âgé qu'elle, était journaliste. Le couple habitait un appartement modeste dans le quartier de la Barracas. Isabel et Rafaël s'étaient rencontrés à la faculté. Comme lui, elle étudiait le journalisme ; il lui disait toujours que sa plume était plus sûre et plus précise que la sienne, et qu'elle avait un talent particulier quand il s'agissait de faire le portrait de quelqu'un. Pourtant, à la naissance de leur fille, Isabel avait choisi de renoncer à sa carrière jusqu'à ce que María Luz aille à l'école. Le journalisme était une passion commune au couple, et Rafaël ne publiait jamais un article sans le faire lire à sa femme. Une fois leur fille endormie, Isabel s'installait à la table de la cuisine, crayon en main, pour annoter ses textes. Rafaël, Isabel et María Luz menaient une vie heureuse et l'avenir leur promettait le meilleur.

Le coup d'État qui avait fait basculer le pays sous la coupe d'une dictature militaire ruina leurs projets.

Rafaël perdit son travail. Le quotidien centriste La Opinion qui l'employait, bien qu'ayant adopté une ligne éditoriale « prudente » à l'égard du nouveau pouvoir, avait été fermé. Cet événement causa au couple les pires difficultés financières, mais ce fut pour Isabel presque un soulagement. Les seuls journalistes qui publiaient avaient fait allégeance au pouvoir du général Videla. Isabel et Rafaël, péronistes de gauche, n'auraient jamais accepté d'écrire ne serait-ce qu'une ligne sous la bannière de titres comme le Cabildo ou même dans les autres quotidiens qui paraissaient encore.

Habile de ses mains, Rafaël s'était reconverti en travaillant chez un menuisier du quartier, Isabel et sa meilleure amie partageaient un jour sur deux la garde de leurs enfants et un emploi de surveillante au collège des sciences.

Les fins de mois n'étaient pas faciles, mais leurs deux salaires combinés leur permettaient de s'en sortir et de pourvoir aux besoins de leur petite fille.

Quand Rafaël rentrait de la menuiserie, après le dîner, ils s'installaient tous deux à la table de la cuisine. Isabel faisait des travaux de couture qui lui permettaient de gagner un peu plus d'argent, tandis qu'il écrivait pour témoigner des injustices, de la répression engagée par le régime, de la corruption du pouvoir, de la complicité de l'Église, et pour dénoncer la tristesse dans laquelle avait sombré le peuple argentin.

Tous les matins à 11 heures, Rafaël sortait de l'atelier au prétexte d'aller fumer. Un cycliste s'arrêtait à sa hauteur et lui demandait une cigarette. Et, alors que Rafaël lui offrait du feu, il lui remettait discrètement le billet rédigé la veille. Le messager emportait le texte interdit jusqu'à un entrepôt désaffecté qui hébergeait une imprimerie clandestine. Rafaël contribuait ainsi à l'édition quotidienne d'un journal de résistance politique dont la diffusion s'opérait dans le plus grand des secrets.

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