Boris Vian - L'Automne à Pékin

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L'Automne à Pékin: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce matin-là, Amadis Dudu rata l'autobus. Or, non seulement ce contre-temps ne compromit en rien sa journée, mais il l'engagea au contraire dans une série d'aventures bien extraordinaires, où se trouvaient mêlées toutes sortes de personnes au milieu desquelles il n'allait du reste pas tarder, lui Dudu, à se perdre ; mais cela n'était pas gênant du tout, au contraire. Inutile d'ajouter que rien dans cette histoire ne concerne l'automne, ni Pékin.
Le livre de Boris Vian est très drôle et tout à fait déchirant. À l'image de son auteur, lequel ne trouva le succès qu'après sa mort.

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— Il vous les a laissées ?

— Il m’a promis de me les laisser.

Il regarda Petitjean et l’archéologue. Ils avançaient à grands pas et Petitjean expliquait en faisant des gestes, tout au sommet de la dune au pied de laquelle Cuivre et Angel venaient d’arriver ; et leurs têtes commencèrent à descendre de l’autre côté puis disparurent. Le creux de sable sec était accueillant et Angel soupira.

Cuivre s’arrêta et s’étendit sur le sable. Elle tenait toujours la main d’Angel et attira le garçon contre elle. Comme d’habitude, elle ne portait qu’un short et une chemisette de soie légère.

XV

Amadis terminait son courrier et Rochelle le notait sous la dictée, qui faisait une grande ombre mouvante dans la pièce. Il alluma une cigarette et se renversa dans son fauteuil. Une pile de lettres s’accumulait sur l’angle droit du bureau, prêtes à partir, mais le 975 ne venait plus depuis plusieurs jours et le courrier aurait du retard. Amadis était ennuyé de ce contretemps. Des décisions devaient survenir, il fallait rendre compte, remplacer Mangemanche peut-être, tâcher de résoudre le problème du ballast, essayer de diminuer les appointements du personnel, sauf Arland.

Il sursauta car le bâtiment venait de trembler sous un choc violent. Puis il regarda sa montre et sourit. C’était l’heure. Carlo et Marin commençaient à démolir l’hôtel. La partie dans laquelle se trouvait le bureau d’Amadis resterait debout, et celle où travaillait Anne, également. Seul le milieu, la chambre de Barrizone, allait s’effondrer. Celle de Mangemanche partiellement, et celle de l’interne aussi. La chambre de Rochelle et la chambre d’Angel ne bougeraient pas non plus. Les agents d’exécution vivaient au rez-de-chaussée ou dans les caves.

Les coups retentissaient maintenant à intervalles irréguliers, par séries de trois, et l’on entendait l’écroulement pierreux des gravats et du plâtre, et le claquement des morceaux de vitres sur le sol du restaurant.

— Tapez-moi tout ça, dit Amadis, et nous aviserons pour le courrier. Il faut trouver une solution.

— Bien, Monsieur, dit Rochelle.

Elle posa son crayon et découvrit sa machine à écrire, bien au chaud sous sa housse et qui frissonna au contact de l’air. Rochelle la calma l’un geste et prépara ses carbones.

Amadis se leva. Il remua les jambes pour mettre ses affaires en place et quitta la pièce. Rochelle entendit, son pas dans l’escalier. Elle regarda dans le vague une minute, et se mit à son travail.

De la poussière de plâtre emplissait la grande salle du rez-de-chaussée et Amadis vit à contre-jour les silhouettes des agents d’exécution dont les lourds marteaux s’abaissaient et se relevaient avec effort.

Il se boucha le nez et sortit de l’hôtel par la porte opposée ; dehors, il vit Anne, les mains dans les poches, qui fumait une cigarette.

— Bonjour !.. dit Anne sans se déranger.

— Et votre travail ? remarqua Amadis.

— Vous croyez qu’on peut travailler avec ce vacarme ?

— Là n’est pas la question. Vous êtes payé pour travailler dans un bureau, et non pour flâner les mains dans les poches.

— Je ne peux pas travailler dans ce bruit.

— Et Angel ?

— Je ne sais pas où il est, dit Anne. Il se balade avec l’archéologue et le curé, je crois.

— Rochelle est la seule à travailler, dit Amadis. Vous devriez avoir honte et vous rappeler que je signalerai votre attitude au Conseil d’administration.

— Elle fait un travail mécanique. Elle n’a pas besoin de réfléchir.

— Quand on est payé pour ça, on doit au moins faire semblant, dit Amadis. Remontez dans votre bureau.

— Non.

Amadis chercha quelque chose à dire, mais Anne avait une drôle d’expression dans la figure.

— Vous ne travaillez pas vous-même, dit Anne.

— Je suis le directeur. Je surveille le travail des autres, notamment, et je veille à son exécution.

— Mais non, dit Anne. On sait bien ce que vous êtes. Un pédéraste.

Amadis ricana.

— Vous pouvez continuer, ça ne me vexe pas.

— Alors, je ne continue pas, dit Anne.

— Qu’est-ce qui vous prend ? Vous montrez plus de déférence, d’habitude ? vous, et Angel, et tous. Qu’est-ce que vous avez ? Vous devenez fous ?

— Vous ne pouvez pas vous rendre compte, dit Anne. Rappelez-vous que vous êtes normalement, c’est-à-dire ordinairement anormal. Cela doit vous soulager. Mais nous sommes à peu près normaux, alors, de temps en temps il nous faut des crises.

— Qu’entendez-vous par crises ? Ce que vous êtes en train de faire ?

— Je vous explique. À mon avis…

Il s’arrêta.

— Je ne peux vous donner que mon avis. Je pense que les autres… ceux qui sont normaux, vous donneraient le même. Mais peut-être pas.

Amadis Dudu approuva et parut donner des signes d’impatience. Anne s’adossa au mur de l’hôtel, qui tremblait toujours sous les chocs brutaux des masses de fer. Il regardait par-dessus la tête d’Amadis et ne se pressait pas de parler.

— En un sens, dit-il, vous avez certainement une existence horriblement monotone et ordinaire.

— Comment ça ?

Amadis ricana encore.

— Je pense plutôt que c’est une preuve d’originalité que d’être pédéraste.

— Non, dit Anne. C’est idiot. Ça vous limite énormément. Vous n’êtes plus que ça. Un homme normal ou une femme normale peut faire tellement plus de choses et revêtir un nombre tellement plus grand de personnalités. Peut-être est-ce en cela que vous êtes plus étroit…

— Un pédéraste a l’esprit étroit, selon vous ?

— Oui, dit Anne. Un pédéraste ou une gouine, ou tous ces gens-là ont un esprit horriblement étroit. Je ne pense pas que ce soit leur faute. Mais, en général, ils s’en glorifient. Alors que c’est une faiblesse sans importance.

— C’est sans nul doute une faiblesse sociale, dit Amadis. Nous sommes toujours brimés par les gens qui mènent une vie normale : je veux dire ceux qui couchent avec les femmes ou qui ont des enfants.

— Vous dites des idioties, dit Anne. Je ne pensais pas du tout au mépris des gens pour les pédérastes ni à leurs rires. Les gens normaux ne se sentent pas tellement supérieurs ; ce n’est pas ça qui vous brime ; ce sont les cadres de la vie, et les individus dont l’existence se réduit à ces cadres, qui vous accablent ; mais cela ne compte pas. Ce n’est pas parce que vous vous réunissez entre vous, avec des manies, des affectations, des conventions et tout cela que je vous plains. C’est vraiment parce que vous êtes si limités. À cause d’une légère anomalie glandulaire ou mentale, vous recevez une étiquette. C’est déjà triste. Mais, ensuite, vous vous efforcez de correspondre à ce qu’il y a sur l’étiquette. De lui faire dire la vérité. Les gens se moquent de vous à la façon du gosse qui se moque d’un infirme, sans penser. S’ils pensaient, ils vous plaindraient ; mais c’est une infirmité qui fait moins sérieux qu’aveugle. D’ailleurs les aveugles sont les seuls infirmes dont on puisse se moquer puisqu’ils ne le voient pas, et c’est pour cela que personne ne s’en moque.

— Pourquoi, alors, me traitez-vous de pédéraste en vous moquant de moi ?

— Parce qu’en ce moment, je me laisse aller, parce que vous êtes mon directeur, que vous avez sur le travail des idées que je ne peux plus piffer et que j’utilise tous les moyens, même injustes.

— Mais vous avez toujours travaillé très régulièrement, dit Amadis. Et, tout à coup, paf !.. Vous vous mettez à déconner sans arrêt.

— C’est ça que j’appelle être normal, dit Anne. Pouvoir réagir, même si ça vient après un temps d’abrutissement ou de fatigue.

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