Boris Vian - L'Automne à Pékin

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L'Automne à Pékin: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce matin-là, Amadis Dudu rata l'autobus. Or, non seulement ce contre-temps ne compromit en rien sa journée, mais il l'engagea au contraire dans une série d'aventures bien extraordinaires, où se trouvaient mêlées toutes sortes de personnes au milieu desquelles il n'allait du reste pas tarder, lui Dudu, à se perdre ; mais cela n'était pas gênant du tout, au contraire. Inutile d'ajouter que rien dans cette histoire ne concerne l'automne, ni Pékin.
Le livre de Boris Vian est très drôle et tout à fait déchirant. À l'image de son auteur, lequel ne trouva le succès qu'après sa mort.

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– À la bonne heure ! dit l’abbé. Comme ça, je comprends. Vous n’avez qu’à vous occuper de la petite qui va venir.

— Je le ferai sans doute, dit Angel. À un moment de ma vie, je n’ai pas pu. Je voulais aimer la première femme avec qui je coucherais.

— Vous avez réussi ?

— J’ai réussi, dit Angel, mais je ne suis pas convaincu tout à fait, puisque j’ai eu deux fois la même impression maintenant que j’aime Rochelle.

— L’impression de quoi ? dit Petitjean.

— L’impression de savoir, dit Angel. D’être sûr. Sûr de ce qu’il faut faire. De pourquoi je suis vivant.

— Et pourquoi ? dit Petitjean.

— C’est ce que je n’arrive pas à dire, dit Angel. On a un mal énorme à le dire quand on n’est pas habitué aux mots.

— Revenons au début, proposa Petitjean. Vous m’embrouillez, et, ma parole, je perds le fil. C’est insolite. Suis-je pas Petitjean, hein ? Pourtant ?

— J’ai donc, dit Angel, aimé une femme. C’était la première fois pour nous deux. Ça a réussi, je vous disais. Maintenant, j’aime Rochelle. Il n’y a pas très longtemps. Elle… Je lui suis égal.

— N’employez pas ces tournures mélancoliques, dit Petitjean. Vous ne savez pas.

— Elle couche avec Anne, dit Angel. Il l’amoche. Il la bousille. Il la démolit. D’accord avec elle, et sans le faire exprès. Qu’est-ce que ça change ?

– Ça change, dit Petitjean. Vous n’en voulez pas à Anne.

— Non, dit Angel, mais peu à peu je ne l’aime plus. Il jouit trop. Et il a dit, au début, qu’il se fichait d’elle.

— Je sais, dit l’abbé. Et après, ils les épousent.

— Il ne l’épousera plus. Elle ne m’aime pas, donc, et moi je l’aime, mais je vois qu’elle est presque finie.

— Elle est encore bien. Malgré vos répugnantes descriptions.

— Ce n’est pas suffisant. Peu m’importait, vous comprenez, qu’elle ait été mieux qu’elle n’est, avant que je la rencontre. Il me suffit qu’il y ait eu cette dégradation, pas par moi, depuis que je la connais.

— Mais elle aurait subi cette dégradation de la même façon avec vous.

— Non, dit Angel. Je ne suis pas une brute. Je l’aurais laissée en repos bien avant de l’abîmer. Pas pour moi, mais pour elle. Pour qu’elle puisse retrouver quelqu’un d’autre. Elles n’ont guère que ça pour trouver des hommes. Leur forme.

— Oh, dit l’abbé, vous me faites marrer. Il y a des poux qui trouvent des hommes.

— Je ne les compte pas, dit Angel. Je vous demande pardon de ça, mais quand je dis femme, ça veut dire jolie femme. Les autres sont dans un monde tellement étranger.

— Comment trouvent-elles, alors ?

— C’est comme les produits de conseil en médecine, dit Angel. Ces produits qui ne font pas de publicité, jamais, et que les médecins recommandent à leurs clients. Qui se vendent uniquement de cette façon. De bouche à oreille. Ces femmes, les laides, se marient avec des gens qui les connaissent. Ou qu’elles saisissent, par leur odeur. Des choses comme ça. Ou des paresseux.

— C’est affreux, dit Petitjean. Vous me révélez une quantité de détails que ma vie chaste et mes longues méditations m’ont empêché d’apprendre. Je dois dire qu’un prêtre, ce n’est pas la même chose. Les femmes viennent vous trouver, et, théoriquement, vous n’auriez qu’à choisir : mais elles sont toutes laides, et vous êtes obligé de ne pas choisir. C’est une façon de résoudre le problème. Arrêtez-moi, car je m’embrouille à mon tour.

— Je dis donc, continua Angel, qu’on doit quitter ou laisser libre une jolie femme avant de l’avoir réduite à zéro. Ça a toujours été ma règle de conduite.

— Elles n’accepteront pas toujours de vous quitter, dit Petitjean.

— Si. On peut le faire soit d’accord avec elles, car il y en a qui comprennent ce que je vous ai expliqué et, à partir de ce moment, vous pouvez vivre toute votre vie sans les perdre ; soit en étant volontairement assez méchant avec elles pour qu’elles vous quittent d’elles-mêmes ; mais c’est une façon triste, car il faut vous souvenir qu’au moment où vous les laissez libres, vous devez les aimer encore.

— C’est à cela, sans doute, que vous reconnaissez qu’elles ne sont pas abîmées complètement ? À ce que vous les aimez encore ?

— Oui, dit Angel. C’est pourquoi c’est si difficile. Vous ne pouvez pas rester complètement froid. Vous les laissez, volontairement, vous leur trouvez même un autre garçon, et vous croyez que ça marche, alors vous êtes jaloux.

Il resta silencieux. L’abbé Petitjean avait pris la tête entre ses mains et plissait son front dans une réflexion appliquée.

— Jusqu’à ce que vous en trouviez vous-même une autre, dit-il.

— Non. Vous êtes encore jaloux quand vous en avez vous-même une autre. Mais vous devez garder votre jalousie pour vous. Vous ne pouvez pas ne pas être jaloux, puisque vous n’êtes pas allé jusqu’au bout avec celle d’avant. Il y a toujours ce reste-là. Que vous ne prendrez jamais. C’est ça la jalousie. Que vous ne prendrez jamais si vous êtes un type bien, je veux dire.

— Un type comme vous, plutôt, précisa l’abbé complètement à côté de la question.

— Anne est en train d’aller jusqu’au bout, dit Angel. Il ne s’arrêtera pas. Il ne restera rien. Si on le laisse faire.

— Si on ne le laisse pas faire, dit l’abbé, est-ce qu’il en restera assez ?

Angel ne répondit pas. Sa figure était un peu pâle, et l’effort d’expliquer, une fois de plus, l’avait épuisé. Ils étaient tous deux assis sur le lit de l’archéologue et Angel s’allongea, les bras sous sa tête, et regarda, au-dessus de lui, la toile opaque et serrée.

— C’est la première fois, dit Petitjean, que je reste aussi longtemps sans dire une connerie plus grosse que moi. Je me demande ce qui se passe.

— Rassurez-vous dit Angel. La voilà.

XIV

— Ce que m’avait dit Claude Léon, expliqua l’abbé Petitjean, c’est qu’à l’intérieur, la négresse est comme du velours rose.

L’archéologue hocha la tête. Ils étaient un peu en avant, et ensuite, venaient Cuivre et Angel qui la tenait par la taille.

— Vous êtes bien mieux que l’autre jour… lui dit-elle.

— Je ne sais pas, répondit Angel. C’est probable, si vous le croyez. J’ai l’impression d’être près de quelque chose.

L’abbé Petitjean insistait.

— Je ne suis pas curieux, dit-il, mais je voudrais bien savoir s’il a raison.

— Il doit avoir essayé, dit Athanagore.

Cuivre prit la main d’Angel dans ses doigts durs.

— J’aimerais être quelque temps avec vous, dit-elle. Je pense qu’après, vous seriez tout à fait bien.

— Je ne crois pas que cela suffise, dit Angel. Naturellement, vous êtes très jolie, et c’est une chose que je pourrais très bien faire. C’est la première condition.

— Après, vous pensez que je ne suffirais plus ?

— Je ne peux pas dire, dit Angel. Il faut que je sois débarrassé de cette idée de Rochelle. C’est impossible parce que je l’aime ; et c’est d’ailleurs ça l’idée. Vous suffiriez sans doute ; mais en ce moment je suis assez désespéré, et je ne peux rien affirmer. Après Rochelle, il y aura pour moi une période morte, et c’est dommage que vous arriviez juste à ce moment.

— Je ne vous demande pas de sentiments, dit-elle.

— Ils viendront ou non, mais vous ne comptez pas pour cette chose précise. C’est à moi d’y arriver. Vous voyez qu’avec Rochelle, je n’y suis pas arrivé.

— Vous ne vous êtes pas donné assez de mal.

— Tout ceci était confus dans ma tête, dit Angel. Je commence à débrouiller l’écheveau depuis très peu de temps. L’influence catalytique du désert y est probablement pour beaucoup, et je compte également, dans l’avenir, sur les chemises jaunes du Pr Mangemanche.

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