Boris Vian - L'Automne à Pékin

Здесь есть возможность читать онлайн «Boris Vian - L'Automne à Pékin» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1972, Издательство: Éditions 10/18, Жанр: Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

L'Automne à Pékin: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L'Automne à Pékin»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Ce matin-là, Amadis Dudu rata l'autobus. Or, non seulement ce contre-temps ne compromit en rien sa journée, mais il l'engagea au contraire dans une série d'aventures bien extraordinaires, où se trouvaient mêlées toutes sortes de personnes au milieu desquelles il n'allait du reste pas tarder, lui Dudu, à se perdre ; mais cela n'était pas gênant du tout, au contraire. Inutile d'ajouter que rien dans cette histoire ne concerne l'automne, ni Pékin.
Le livre de Boris Vian est très drôle et tout à fait déchirant. À l'image de son auteur, lequel ne trouva le succès qu'après sa mort.

L'Automne à Pékin — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L'Automne à Pékin», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Il n’était pas comme ça en arrivant… murmura Angel. Est-ce que le désert fait cet effet-là à tout le monde ?

— Non, dit Athanagore. Ne vous frappez pas, mon petit. Une opération, ce n’est pas agréable.

L’abbé Petitjean alla vers une des fenêtres de la longue pièce et regarda dehors.

— Je pense qu’ils viennent chercher le corps de Barrizone, dit-il.

Carlo et Marin marchaient en direction de l’hôtel, portant une sorte de brancard.

Le Pr Mangemanche fit quelques pas et jeta un coup d’œil à son tour.

— Oui, dit-il. Ce sont les deux agents d’exécution. Je croyais que c’étaient des inspecteurs.

— Personne n’a besoin d’aller les aider, je suppose, dit Angel.

— Non, assura Petitjean. Il suffira d’aller voir l’ermite. Au fait, professeur, nous étions venus vous chercher pour ça.

— J’en ai pour très peu de temps, dit Mangemanche. Mes instruments sont prêts. De toute façon, je ne viendrai pas avec vous. Sitôt que j’aurai fini, je m’en irai.

Il retroussa ses manches.

— Je vais lui couper la main. Ne regardez pas si ça vous dégoûte. C’est indispensable. Je pense qu’il en crèvera parce qu’il est dans un triste état.

— On ne peut rien faire ? demanda Angel.

— Rien, dit le professeur.

Angel se détourna ; l’abbé et l’archéologue en firent autant. Le professeur transvasa le liquide rouge du ballon dans une sorte de cristallisoir et saisit un scalpel. Les trois autres entendirent la lame grincer sur les os du poignet, et c’était fini tout de suite. L’interne ne bougeait plus. Le professeur étancha le sang avec une poignée de coton et de l’éther, puis il saisit le bras de l’interne et plongea l’extrémité saignante dans le liquide du cristallisoir qui se figea aussitôt autour du moignon, formant une sorte de croûte.

— Qu’est-ce que vous faites ? demanda Petitjean qui regardait à la dérobée.

— C’est de la cire de bayou, dit Mangemanche. Il prit délicatement la main coupée au moyen d’une paire de pinces nickelées et la déposa sur une assiette de verre, puis l’arrosa d’acide nitrique. Une fumée rousse s’éleva et les vapeurs corrosives le firent tousser.

— J’ai fini, dit-il. On va le détacher et le réveiller.

Angel s’occupa de défaire les courroies des pieds et l’abbé celle du cou. L’interne ne remuait toujours pas.

— Il est probablement mort, dit Mangemanche.

— Comment est-ce possible ? demanda l’archéologue.

— L’insensibilisation… j’ai dû taper trop fort.

Il rit.

— Je plaisante. Regardez-le.

Les paupières de l’interne se soulevèrent d’un coup comme deux petits volets rigides, et il se dressa sur son séant.

— Pourquoi suis-je à poil ? demanda-t-il.

— Sais pas… dit Mangemanche en commençant à déboutonner sa blouse. J’ai toujours pensé que vous aviez du goût pour l’exhibitionnisme.

— Si vous cessiez de me dire des vacheries, ça vous ferait mal, hein ? lança l’interne hargneux.

Il regarda son moignon.

— Vous appelez ça du travail propre ? dit-il.

— La barbe ! dit Mangemanche. Vous n’aviez qu’à le faire vous-même.

— C’est ce que je ferai la prochaine fois, assura l’interne. Où sont mes vêtements ?

— Je les ai brûlés… dit Mangemanche. Ce n’était pas la peine de contaminer tout le monde.

— Alors, moi, je suis à poil, et je reste à poil ? dit l’interne. Eh bien, merde !

— Assez, dit Mangemanche. Vous m’embêtez, à la fin.

— Ne vous disputez pas, dit Athanagore. Il y a sûrement d’autres vêtements.

— Vous, le vieux, dit l’interne, passez la main.

– Ça va ! dit Mangemanche. Vous allez la fermer ?

— Qu’est-ce qui vous prend ? demanda l’abbé. Bateau, ciseau…

— Des clous, dit l’interne. Vous me les cassez avec vos conneries. Je vous chie sur la gueule, tous, tant que vous êtes !

— C’est pas ça la réponse, dit Petitjean. Il faut répondre : La bataille au bord de l’eau.

— Ne lui parlez pas, dit Mangemanche. C’est un sauvage et un malappris.

– Ça vaut mieux que d’être un assassin… dit l’interne.

— Sûrement pas, dit Mangemanche. Je vais vous faire une piqûre.

Il s’approcha de la table et renoua prestement les courroies, maintenant d’une main le patient qui n’osait se défendre, de crainte d’abîmer son beau moignon de cire tout neuf.

— Ne le laissez pas faire… dit l’interne. Il va me zigouiller. C’est une vieille crapule.

— Foutez-nous la paix, dit Angel. Nous n’avons rien contre vous. Laissez-vous soigner.

— Par ce vieil assassin ? dit l’interne. M’a-t-il assez emmerdé avec cette chaise ? Et qui est-ce qui rigole, maintenant ?

— C’est moi, dit Mangemanche.

Il lui enfonça rapidement l’aiguille dans la joue ; l’interne poussa un cri aigu, puis son corps se détendit et il ne bougea plus.

— Voilà, dit Mangemanche. Maintenant, je fiche le camp.

— Il va dormir et se calmer, demanda l’abbé.

— Il aura l’éternité pour ça ! dit Mangemanche. C’était du cyanure des Karpathes.

— La variété active ? dit l’archéologue.

— Oui, répondit le professeur.

Angel regardait sans comprendre.

— Quoi ?… murmura-t-il. Il est mort.

Athanagore l’entraîna vers la porte. L’abbé Petitjean suivait. Le Pr Mangemanche ôtait sa blouse. Il se pencha sur l’interne et lui mit le doigt dans l’œil. Le corps resta immobile.

— Personne n’y pouvait rien, dit le professeur. Regardez.

Angel se retourna. Le biceps de l’interne, du côté du moignon, venait de se craqueler et de s’entrouvrir. La chair, autour de la déchirure, se soulevait en bourrelets verdâtres, et des millions de petites bulles montaient en tourbillonnant des profondeurs obscures de la plaie béante.

— Au revoir, les enfants, dit Mangemanche. Je regrette tout ça. Je ne pensais pas que cela tournerait de cette façon. En fait, si Dudu avait réellement disparu, comme on pensait qu’il le ferait, rien ne se serait passé ainsi et l’interne et Barrizone seraient encore vivants. Mais on ne peut pas remonter le courant. Trop de pente, et puis…

Il regarda l’heure.

— Et puis, on est trop vieux.

— Au revoir, docteur, dit Athanagore.

Le Pr Mangemanche avait un sourire triste.

— Au revoir, dit Angel.

— Ne vous en faites pas, dit l’abbé. Les inspecteurs sont des gourdes en général. Voulez-vous une place d’ermite ?

— Non, dit Mangemanche. Je suis fatigué. C’est bien comme ça. Au revoir, Angel. Ne faites pas l’andouille. Je vous laisserai mes chemises jaunes.

— Je les porterai, dit Angel.

Ils revinrent sur leurs pas et serrèrent la main du Pr Mangemanche. Puis, l’abbé Petitjean le premier, ils descendirent l’escalier bruyant. Angel venait le troisième. Il se retourna une dernière fois. Le Pr Mangemanche lui fit un signe d’adieu. Les coins de sa bouche trahissaient son émotion.

XI

Athanagore était au milieu. À sa gauche marchait Angel qu’il tenait par l’épaule, et l’abbé lui avait pris le bras droit. Ils allaient vers le campement d’Athanagore, pour chercher Cuivre et l’emmener voir Claude Léon.

Ils se turent d’abord, mais l’abbé Petitjean ne pouvait pas supporter ça très longtemps.

— Je me demande pourquoi le Pr Mangemanche a refusé une place d’ermite, dit-il.

— Il en avait assez, je pense, dit Athanagore. Soigner des gens toute sa vie pour arriver à ce résultat…

— Mais tous les docteurs en sont là… dit l’abbé.

— On ne les arrête pas tous, dit Athanagore. Ils camouflent, en général. Le Pr Mangemanche n’a jamais voulu avoir recours au truquage.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L'Automne à Pékin»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L'Automne à Pékin» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «L'Automne à Pékin»

Обсуждение, отзывы о книге «L'Automne à Pékin» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x