Boris Vian - L'Automne à Pékin

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L'Automne à Pékin: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce matin-là, Amadis Dudu rata l'autobus. Or, non seulement ce contre-temps ne compromit en rien sa journée, mais il l'engagea au contraire dans une série d'aventures bien extraordinaires, où se trouvaient mêlées toutes sortes de personnes au milieu desquelles il n'allait du reste pas tarder, lui Dudu, à se perdre ; mais cela n'était pas gênant du tout, au contraire. Inutile d'ajouter que rien dans cette histoire ne concerne l'automne, ni Pékin.
Le livre de Boris Vian est très drôle et tout à fait déchirant. À l'image de son auteur, lequel ne trouva le succès qu'après sa mort.

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Le cormoran, triste de voir qu’on ne faisait pas attention à lui, poussa un gémissement douloureux. Olive se rappela soudain pourquoi elle était venue sur la passerelle, et se retourna vers le pauvre blessé.

— Capitaine, dit-elle, est-ce que je peux le prendre ?

— Naturellement, dit le capitaine, si tu n’as pas peur qu’il te morde !

— Mais ça ne mord pas, un oiseau, dit Olive.

— Ah ! Ah ! Ah ! dit le capitaine. C’est que ce n’est pas un oiseau ordinaire !

— Qu’est-ce que c’est ? demanda Didiche.

— Je ne sais pas, dit le capitaine ; et ça prouve bien que ce n’est pas un oiseau ordinaire, parce que les oiseaux ordinaires, je les connais : il y a la pie, le fanfremouche et l’écubier, et le caillebotis, et puis la mouture, l’épervuche et l’amillequin, la bêtarde et le cantrope, et le verduron des plages, le marche-à-l’œil et le coquillet ; en dehors de ça, on peut citer la mouette et la poule vulgaire qu’ils appellent en latin cocota deconans.

— Mince !.. murmura Didiche. Vous en savez des choses, capitaine.

— C’est que j’ai appris, dit le capitaine.

Olive avait tout de même pris le cormoran dans ses bras et le berçait en lui racontant des bêtises pour le consoler. Il se rembobinait dans ses plumes, tout content, et ronronnait comme un tapir.

— Vous voyez, capitaine, dit-elle. Il est très gentil.

— Alors c’est une épervuche, dit le capitaine, les épervuches sont des oiseaux charmants, c’est dans le bottin.

Flatté, le cormoran prit, avec sa tête, une pose gracieuse et distinguée, et Olive le caressa.

— Quand est-ce qu’on va arriver, capitaine ? demanda Didiche qui aimait bien les oiseaux, mais pas tellement.

— C’est loin, dit le capitaine. On en a un bon bout à faire, tu sais. Où est-ce que vous allez, vous deux ?

— On va en Exopotamie, dit Didiche.

— Fichtre ! apprécia le capitaine. Pour la peine, je vais donner un tour de roue de plus.

Il fit comme il disait et Didiche le remercia.

— Vos parents sont à bord ? demanda le capitaine.

— Oui, répondit Olive. Carlo, c’est le papa de Didiche, et Marin c’est mon père à moi. Moi j’ai treize ans, et Didiche, il en a treize et demi.

— Ah ! Ah ! dit le capitaine.

— Ils vont construire un chemin de fer à eux tous seuls.

— Et nous, on y va aussi.

— Vous êtes des veinards, dit le capitaine. Si je pouvais, je viendrais avec vous. J’en ai marre de ce bateau.

— C’est pas drôle d’être capitaine ?

— Oh, non ! dit le capitaine. C’est un boulot de contremaître.

— Arland, c’est un beau salaud, assura Didiche.

— Tu vas te faire gronder, dit Olive. Il ne faut pas dire ça.

– Ça ne fait rien, dit le capitaine. Je ne le répéterai pas. On est entre hommes.

Il caressa les fesses d’Olive. Elle était flattée d’être assimilée à un homme et prit ça pour une de ces marques d’amitié que se témoignent les mâles. La figure du capitaine était toute rouge.

— Venez avec nous, capitaine, proposa Didiche. Ils seront sûrement contents de vous avoir.

— Oui, dit Olive, ça sera amusant. Vous nous raconterez des aventures de pirates, et on jouera à l’abordage.

— Bonne idée ! dit le capitaine. Tu crois que tu es assez forte pour ça ?

— Oh, je comprends ! dit Olive. Tâtez mes bras !

Le capitaine l’attira vers lui et lui manipula les épaules.

– Ça peut aller, dit-il. Il parlait avec difficulté.

— C’est une fille, dit Didiche. Elle ne pourra pas se battre.

– À quoi vois-tu que c’est une fille ? dit le capitaine. C’est pas à cause de ces deux petits machins-là.

— Quels machins ? demanda Didiche.

– Ça… dit le capitaine.

Il toucha pour montrer à Didiche.

— C’est pas si petit que ça, dit Olive. Pour faire voir, elle bomba le torse après avoir déposé le cormoran endormi à côté d’elle.

— Mais non, murmura le capitaine. Pas si petit.

Il lui fit signe de s’approcher.

— Si tu tires dessus tous les matins, dit-il en baissant la voix, ça deviendra encore plus gros.

— Comment ? dit Olive.

Didiche n’aimait pas que le capitaine devienne rouge comme ça et que ses veines sortent sur son front. Il regarda ailleurs, l’air gêné.

— Comme ça… dit le capitaine.

Et puis Didiche entendit qu’Olive se mettait à pleurer qu’il la pinçait, et elle se débattit et il vit que le capitaine la tenait en lui faisant mal. Il prit le pavillon et en donna, de toutes ses forces, un coup sur la figure du capitaine qui lâcha Olive en jurant.

— Foutez-moi le camp, petits malheureux !.. brailla le capitaine.

On voyait une marque là où Didiche visait en le frappant. Des grosses larmes coulaient sur les joues d’Olive et elle se tenait la poitrine où le capitaine venait de la pincer. Elle descendit l’échelle en fer. Didiche la suivait, il était très en colère, furieux et vexé sans savoir pourquoi exactement, et il avait la sensation qu’on venait de le rouler. Le cormoran passa au-dessus de leurs têtes, projeté d’un coup de pied du capitaine et s’abattit devant eux. Olive se baissa et le ramassa. Elle pleurait toujours. Didiche passa un bras autour de son cou et avec son autre main, il écarta ses cheveux jaunes qui se collaient sur sa figure mouillée, et il l’embrassa aussi doucement qu’il put, sur la joue. Elle s’arrêta de pleurer, et elle regarda Didiche et baissa les yeux. Elle tenait le cormoran tout contre elle, et Didiche la serrait avec son bras.

VI

Angel arrivait sur le pont. Le bateau était maintenant en pleine mer et le vent du large le parcourait en long ; cela faisait une croix, phénomène normal, car le royaume du Pape rapprochait.

Anne et Rochelle venaient de s’enfermer dans une de leurs cabines, et Angel aimait mieux s’en aller ; c’était assez épuisant pourtant, de penser à autre chose. Anne restait toujours aussi gentil avec lui. Le plus terrible, c’est que Rochelle également. Mais tous deux dans une seule cabine, ils n’allaient pas parler d’Angel. Ils n’allaient pas parler. Ils n’allaient pas… Peut-être si… Peut-être ils allaient…

Le cœur d’Angel battait assez fort, parce qu’il pensait à Rochelle sans rien, comme elle était en bas, dans la cabine, avec Anne, ou, sans ça, ils n’auraient pas fermé la porte.

Elle regardait Anne d’une façon très désagréable pour Angel, depuis plusieurs jours, avec des yeux pareils à ceux d’Anne, quand il l’embrassait dans l’auto, des yeux un peu noyés, horribles, des yeux qui bavaient, avec des paupières comme des fleurs meurtries, aux pétales légèrement écrasés, spongieux et translucides.

Le vent chantait dans les ailes des mouettes et s’accrochait aux choses qui dépassent les ponts des bateaux, laissant des petites queues de vapeur à chaque aspérité, comme la plume de l’Everest. Le soleil s’envoyait dans l’œil en se reflétant sur la mer clignotante et blanche par places. Cela sentait très bon la blanquette de veau marin et les fruits de mer mûris à la chaleur. Les pistons de la machine pilaient avec consistance et la coque vibrait régulièrement. Une fumée bleue montait au-dessus du toit lamellé du lanterneau d’aération desservant la chambre des mécaniques, aussitôt dissipée par le vent. Angel voyait tout ça ; un tour en mer, ça vous console un peu, et puis le chuintement doux de l’eau, le frottis des écumes sur la coque, les cris et les claquements d’ailes des mouettes lui montaient à la tête, et son sang s’allégea, et, malgré Anne, en bas, avec Rochelle, se mit à pétiller comme du champagne dans ses veines.

L’air était jaune clair et bleu turquoise lavé. Les poissons continuaient à frapper la coque de temps à autre. Angel aurait aimé descendre et regarder s’ils ne bosselaient pas dangereusement les tôles déjà vieilles. Mais il chassa cette pensée et il n’avait déjà plus dans les yeux les images d’Anne et de Rochelle, parce que le goût du vent était merveilleux, et le goudron mat sur le pont portait des craquelures brillantes comme des nervures de feuilles capricieuses. Il alla vers l’avant du bateau et voulut s’accouder à la rambarde. Olive et Didiche, penchés par-dessus, regardaient les drôles de gerbes d’écume qui collaient des moustaches blanches au menton de l’étrave, curieux endroit pour des moustaches. Didiche tenait toujours Olive par le cou et le vent ébouriffait les cheveux des deux enfants en leur chantant sa musique dans l’oreille. Angel s’arrêta et s’accouda près d’eux. Ils s’aperçurent de sa présence et Didiche le regarda d’un air soupçonneux, qui s’adoucit à mesure ; sur les joues d’Olive, Angel vit les traces sèches des larmes, et elle reniflait encore un petit peu sur sa manche.

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