Boris Vian - L'Automne à Pékin

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L'Automne à Pékin: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce matin-là, Amadis Dudu rata l'autobus. Or, non seulement ce contre-temps ne compromit en rien sa journée, mais il l'engagea au contraire dans une série d'aventures bien extraordinaires, où se trouvaient mêlées toutes sortes de personnes au milieu desquelles il n'allait du reste pas tarder, lui Dudu, à se perdre ; mais cela n'était pas gênant du tout, au contraire. Inutile d'ajouter que rien dans cette histoire ne concerne l'automne, ni Pékin.
Le livre de Boris Vian est très drôle et tout à fait déchirant. À l'image de son auteur, lequel ne trouva le succès qu'après sa mort.

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— Ah ! bon !

— J’ai nommé Cornélius Onte.

— C’est tout ?

— Malheureusement. Cornélius Onte a été victime d’un accident d’automobile. Cependant, grâce aux démarches incessantes effectuées depuis cette date, j’ai réussi à remplacer le technicien remarquable qu’est M. Onte par un ingénieur de grand mérite. Qui plus est, faisant d’une pierre deux coups et un morceau, j’ai fait signer un contrat à un autre ingénieur de talent et à une secrétaire ravissante. Voyez la carte quatre de M. Agathe Marion ; la figure en haut à gauche a un profil, quoique déformé par l’action exercée, sensiblement identique à celui de ladite secrétaire.

— Messieurs, faites passer la carte.

— Je ne suis pas de cet avis.

— Vous nous faites perdre notre temps avec vos interruptions perpétuelles.

— Excusez-moi, je pensais à autre chose.

— Et les agents d’exécution ?

— L’entreprise se présente bien.

— Messieurs, j’ai également embauché à ce jour un médecin et un interne dont la présence sera précieuse lorsque les accidents du travail auront atteint leur plein rendement.

— Je ne suis pas de cet avis.

— Et les agents d’exécution ?

– À la suite d’une convention signée sur place par le Directeur Dudu, la nourriture et le logement du personnel technique de direction seront assurés par le restaurant Barrizone.

— Messieurs, le travail accompli par le secrétaire se révèle d’ores et déjà fructueux. Je vous signale par ailleurs qu’un de mes neveux, Robert Gougnan du Peslot, me paraît la personne rêvée pour accepter les fonctions de directeur commercial de l’affaire. Je vous propose de lui laisser le soin de fixer lui-même ses appointements et d’engager sa secrétaire.

— Parfaitement.

— Quant au personnel technique, on pourrait lui affecter le traitement en vigueur ici, majoré d’une prime de déplacement.

— Je ne suis pas de cet avis.

— Pour une fois il a raison.

— Qu’est-ce qu’un technicien ? Cela ne demande pas de qualités spéciales. Il suffit d’appliquer mécaniquement des choses toutes faites qu’on vous apprend.

— Pas de prime de déplacement.

— Une petite prime de déplacement.

— Il faut réfléchir à la question.

— Messieurs, la séance est levée.

— Rendez-moi ma carte.

— On n’a pas parlé des agents d’exécution.

— Il faut en parler à la prochaine séance.

— Je ne suis pas de cet avis.

Ils se levèrent tous sans ensemble, et dans un remue-ménage peu harmonieux, quittèrent la salle. L’huissier les salua au passage et, traînant sa patte folle, se rapprocha avec lenteur du lieu de la réunion défunte, qu’empuantissaient des fumées révoltantes.

III

Il semble bien établi que les petits enfants et les jeunes animaux tètent tout ce qui leur vient à la bouche, et qu’il faut leur apprendre à téter au bon endroit.

(Lord Raglan, « Le Tabou de l’Inceste » , Payot 1935, page 29.)

Anne trouvait sa valise bien lourde ; il se demandait s’il n’avait pas eu tort de s’encombrer d’un certain nombre d’articles de seconde nécessité. Il ne se répondait pas par pure mauvaise foi, et ceci lui fit rater la dernière marche de l’escalier ciré. Son pied partit en avant, et dans un geste concomitant, son bras droit projeta la valise à travers la vitre de l’imposte. Il se releva rapidement, franchit la porte d’un bond et rattrapa sa valise comme elle retombait de l’autre côté. Le poids le fit fléchir, et sous l’effort qu’il exerça, son cou se gonfla et rompit le bouton de col en métal radieux qu’il avait acheté cinq ans plus tôt dans une kermesse d’actions de grâces. Sa cravate se desserra aussitôt de plusieurs centimètres, et tout était à refaire. Il ramassa la valise, la lança de l’autre côté de l’imposte au prix d’un cruel effort, courut à reculons la recevoir au pied de l’escalier, et grimpa très vite, en montée arrière, les dix dernières marches. Il poussa un soupir de soulagement en sentant sa cravate se resserrer, et son bouton de col lui chatouiller à nouveau la pomme d’Adam.

Cette fois, il sortit de la maison sans encombre et tourna pour suivre le trottoir.

Rochelle quittait aussi son appartement, et elle se dépêchait pour arriver à la gare avant que le conducteur du train ne tire le coup de pistolet du départ. Par raison d’économie, les Chemins de Fer Nationaux utilisaient de la vieille poudre mouillée, et appuyaient sur la gâchette une demi-heure à l’avance, pour que le coup parte à peu près au moment voulu ; mais certaines fois, il retentissait presque tout de suite. Elle avait perdu beaucoup de temps à s’habiller pour le voyage ; le résultat était exceptionnel.

Par l’ouverture d’un manteau léger de laine perfrisée, on entrevoyait sa robe vert tilleul de coupe très simple. Ses jambes s’inséraient étroitement dans une paire de nylon fin et des souliers grébichus de cuir fauve gainaient ses pieds délicats. Sa valise la suivait à quelques pas, portée par son petit frère ; il était venu l’aider bénévolement, et Rochelle, pour le récompenser, lui confiait ce travail de précision.

Le métro béait non loin de là, attirant dans sa gueule noire des groupes d’imprudents. Par intervalles, le mouvement inverse se produisait et, péniblement, il vomissait un paquet d’individus pâlis et amoindris, portant à leurs vêtements l’odeur des entrailles du monstre, qui puent fort.

Rochelle tournait la tête de droite et de gauche, cherchant des yeux un taxi, car l’idée du métro l’épouvantait. Avec un bruit de succion, ce dernier absorba sous ses yeux cinq personnes dont trois de la campagne, car elles portaient des paniers d’oies, et elle dut fermer ses paupières pour se ressaisir. Il n’y avait pas un seul taxi en vue. Le flot de voitures et d’autobus qui dévalaient la rue en pente lui donnait un vertige défilant. Son petit frère la rejoignit au moment où, brisée, elle allait se laisser happer à son tour par l’escalier insidieux et réussit à la retenir en empoignant le bas de sa robe. Son geste eut pour effet de dévoiler les cuisses ravissantes de Rochelle et des hommes tombèrent évanouis ; elle remonta la marche fatale et embrassa son petit frère pour le remercier. Heureusement pour elle, le corps d’une des personnes qui venaient de se trouver mal s’abattit devant les roues d’un taxi libre dont les pneus pâlirent et qui s’arrêta.

Rochelle courut, donna l’adresse au chauffeur, saisit la valise que lui lançait son petit frère. Il la regardait s’en aller, et, de la main droite, elle lui envoya des baisers, par la vitre de derrière devant laquelle pendait un chien de peluche macabre.

Le ticket de location pris par Angel la veille portait des numéros caractéristiques, et l’ensemble des indications que lui fournirent successivement cinq employés concordait avec l’idée générale qu’elle tira de l’examen des pancartes. Aussi, c’est sans mal qu’elle trouva son compartiment. Anne venait d’arriver et posait sa valise dans le filet ; son visage était en sueur ; sa veste gisait déjà au-dessus de sa place et Rochelle admira ses biceps à travers la popeline rayée de sa chemise de laine. Il lui dit bonjour en lui embrassant la main et ses yeux brillaient de contentement.

— C’est merveilleux ! Vous êtes à l’heure !

— Je suis toujours à l’heure, dit Rochelle.

— Pourtant, vous n’avez pas l’habitude de travailler.

— Oh ! dit Rochelle. J’espère que je ne la prendrai pas trop vite.

Il l’aida à loger ses affaires, car elle tenait toujours sa valise.

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