Boris Vian - L'Automne à Pékin

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L'Automne à Pékin: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce matin-là, Amadis Dudu rata l'autobus. Or, non seulement ce contre-temps ne compromit en rien sa journée, mais il l'engagea au contraire dans une série d'aventures bien extraordinaires, où se trouvaient mêlées toutes sortes de personnes au milieu desquelles il n'allait du reste pas tarder, lui Dudu, à se perdre ; mais cela n'était pas gênant du tout, au contraire. Inutile d'ajouter que rien dans cette histoire ne concerne l'automne, ni Pékin.
Le livre de Boris Vian est très drôle et tout à fait déchirant. À l'image de son auteur, lequel ne trouva le succès qu'après sa mort.

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— Du minestrone ?

— Aussi du minestrone et des spaghettis à la Bolognese.

— Avanti ! dit Athanagore pour rester dans le ton.

Pippo disparut vers la cuisine. Amadis choisit une table près de la fenêtre et s’assit.

— Je voudrais voir votre factotum, dit-il. Ou votre cuisinier. Comme vous voudrez.

— Vous avez le temps.

— Ce n’est pas sûr, dit Amadis. J’ai pas mal de travail. Vous savez, bientôt, il y aura beaucoup de monde par ici.

— Charmant, dit Athanagore. Ça va être la bonne vie. On fera des raouts ?

— Qu’est-ce que vous appelez un raout ?

— C’est une réunion mondaine, expliqua l’archéologue.

— Vous parlez ! dit Amadis. Comme on aura le temps de faire des raouts !

— Oh, zut ! dit Athanagore.

Tout d’un coup, il se sentait déçu. Il retira ses lunettes et cracha dessus pour en nettoyer les vitres.

II. RÉUNION

À cette liste on peut également ajouter le sulfate d’ammoniaque, le sang desséché et les gadoues.

(Yves Henry « Plantes et fibres » , Colin, 1924.)

1)

L’huissier arriva, comme d’habitude, le premier. La réunion du Conseil d’Administration était prévue pour dix heures et demie. Il avait à ouvrir la salle, disposer des cendriers devant chaque sous-main et des images obscènes à la portée des Conseillers, vaporiser par endroits du désinfectant car plusieurs de ces messieurs souffraient de maladies contagieuses dépouillantes, et aligner les dossiers des chaises sur des parallèles idéales aux côtés de la table ovale. Il faisait à peine jour, car l’huissier boitait et devait calculer largement son temps. Il était vêtu d’un vieux complet rupinant en serge moisée de couleur vert sombre, et portait une chaîne dorée au cou avec une plaque gravée où l’on pouvait lire son nom si l’on voulait. Il se déplaçait par saccades, et son membre perclus battait l’air en spirales à chacune de ses progressions fragmentaires.

Il saisit la clé contournée du placard à accessoires et gagna du terrain vers l’angle de la pièce contiguë au lieu de réunion, où l’on rangeait toutes ces choses très indispensables. Il se hâtait à grands ahans. Le panneau démasqua les étagères, coquettement garnies de papier rose festonné, peint par Léonard de Vinci à une époque reculée. Les cendriers s’étageaient dans un ordre discret, suggéré plutôt qu’imposé, mais rigoureux quant à l’esprit. Les cartes obscènes de divers modèles, certaines en plusieurs couleurs, étaient classées dans des pochettes assorties. L’huissier connaissait plus ou moins les préférences des messieurs du Conseil. Il sourit du coin de l’œil en voyant, à l’écart, un petit paquet innocent dans lequel il avait rassemblé toutes celles qui lui plaisaient personnellement, et il esquissa le geste de déboutonner sa braguette, mais le contact de son engin désolé fit se rembrunir sa figure ridée. Il se rappela la date et se souvint qu’il n’y trouverait rien de sérieux avant deux jours. À son âge, ce n’était pas si mal, mais il lui revenait à la mémoire un moment où il pouvait le faire jusqu’à deux fois par semaine. Cette réminiscence lui rendit un peu de gaieté et les coins sales de sa bouche en sphincter de galline dessinèrent l’amorce d’un sourire, tandis qu’une vilaine lumière clignotait dans ses yeux ternis.

Il prit les six cendriers nécessaires et les posa sur le plateau japonais à fond de verre dont il se servait généralement pour ces sortes de transports. Puis, se référant à l’index punaisé au dos de la porte, il choisit les cartes, une par une, quatre pour chacun. Il se souvint, sans avoir besoin de vérifier, que le président préférait les groupes cycliques à doubles liaisons, c’était une conséquence de ses études de chimie, et regarda la première carte avec admiration, ça représentait vraiment une performance acrobatique. Sans s’attarder davantage, il secoua la tête avec complicité et termina rapidement son choix.

2)

Le baron Ursus de Janpolent roulait en voiture vers le lieu du Conseil.

3)

Ils arrivèrent en même temps, vers dix heures moins le quart, trois personnages que l’huissier salua respectueusement. Ils portaient de légères serviettes de cuir de porc à peine patiné, des complets à veston croisé et gilet fantaisie, quoique uni et de teinte assortie au tissu du complet, et des chapeaux du genre boléro. Ils parlaient très sérieusement, dans un langage parsemé d’inflexions nettes et décisives, en levant assez haut le menton, et en faisant des gestes avec la main droite qui ne tenait pas la serviette. On peut noter, sans préjuger de la suite des événements, que deux de ces serviettes s’ouvraient par une fermeture Éclair répartie sur trois de leurs côtés, le dernier jouant le rôle de charnière. La troisième, à poignée, était la honte de son propriétaire qui signalait, de trois minutes en trois minutes, l’acquisition projetée, dans l’après-midi, d’une identique aux deux autres, à laquelle condition les possesseurs des deux autres continuaient à échanger des inflexions définissantes avec lui.

4)

Il restait encore deux membres à venir, sans compter le baron Ursus de Janpolent, qui roulait en voiture vers le lieu du Conseil.

L’un, Agathe Marion, entra dans l’immeuble à dix heures vingt-sept. Il s’arrêta, se retourna et regarda avec insistance, dans la lumière de la porte, le bout de son soulier droit qu’un importun venait d’érafler ; le cuir luisant portait une balafre et le petit bout de peau triangulaire qui se soulevait, en projetant une ombre de forme différente car elle tenait compte du contour apparent de la chose, était horrible à voir. Agathe Marion frissonna et, chassant d’un geste des épaules les vibrations en chair d’oie qui s’agitaient entre ses omoplates, pivota de nouveau. Il reprit sa marche, dit au passage un bonjour à l’huissier et son premier pied entama le plan légèrement matériel de la porte du Conseil, une minute avant l’heure réglementaire.

5)

Le baron Ursus de Janpolent le suivait à trois mètres.

6)

Le dernier était en retard et la séance commença sans lui. Ce qui fait cinq personnes et un huissier, et une personne en retard, qui compte tout de même, soit sept en tout ; en chiffres ronds ? Malheureusement non, car pour un nombre inférieur à dix, il n’y a qu’un chiffre rond : c’est zéro, et c’est différent de sept.

— Messieurs, la séance est ouverte. Je donne la parole au rapporteur qui va vous exposer, beaucoup mieux que je ne saurais le faire moi-même, les progrès de notre affaire depuis la dernière séance.

— Messieurs, je vous rappelle que notre Société, fondée à l’instigation du Directeur technique Amadis Dudu, a pour but la création et l’exploitation en Exopotamie d’un chemin de fer.

— Je ne suis pas de cet avis.

— Mais si, vous vous rappelez bien.

— Oui, c’est vrai. Je confondais…

— Messieurs, depuis notre dernière séance, nous avons reçu du Directeur Dudu une série d’études importantes que les services techniques de la Société ont étudiées dans tous les détails. Il ressort de ceci la nécessité d’envoyer d’urgence à Amadis Dudu un personnel de maîtrise et des agents d’exécution.

— Le secrétaire a été chargé du recrutement à l’issue de la séance dernière, et va, maintenant, nous indiquer les résultats de ses démarches.

— Messieurs, j’ai assuré à notre entreprise le concours d’un des plus remarquables techniciens de l’heure en matière de chemin de fer.

— Je ne suis pas de cet avis.

— Voyons, vous savez bien qu’il ne parle pas de ça !

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