Fedor Dostoïevski - L’Idiot. Tome II

Здесь есть возможность читать онлайн «Fedor Dostoïevski - L’Idiot. Tome II» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

L’Idiot. Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L’Idiot. Tome II»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Ce roman, l'un des livres phare de Dostoïevski, reprend le credo de l'auteur: un homme profondément bon répand, tel le Christ, la lumière autour de lui. Il découvre, à Saint-Pétersbourg, une société cupide et hypocrite et s'il parvient à révéler le bien chez chacun c'est au prix d'une lutte permanente contre le mal.

L’Idiot. Tome II — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L’Idiot. Tome II», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– Eh bien! n’étais-je pas dans le vrai le jour où je vous ai dit que vous étiez amoureux? commença-t-il en abordant et en arrêtant le prince.

Celui-ci lui tendit la main et le félicita de sa «bonne mine». Le malade lui-même semblait avoir repris courage, ce qui arrive si fréquemment chez les phtisiques.

En accostant le prince, son intention était surtout de lui dire quelque chose de blessant au sujet de son air heureux; mais il perdit aussitôt cette idée de vue et se mit à parler de lui-même. Il se répandit en jérémiades interminables et assez incohérentes.

– Vous ne sauriez croire, conclut-il, à quel point ils sont tous là-bas irritables, mesquins, égoïstes, vaniteux, ordinaires. Croiriez-vous qu’ils m’ont pris à la condition expresse que je meure le plus vite possible; aussi sont-ils furieux de voir qu’au lieu de rendre l’âme je me sens mieux. Quelle comédie! Je parie que vous ne me croyez pas!

Le prince s’abstint de répliquer.

– Parfois même l’idée me vient de retourner m’installer chez vous, ajouta négligemment Hippolyte. – Ainsi vous ne les croyez pas capables de recueillir un homme à la condition qu’il ne manque pas de mourir aussi vite que possible?

– Je pensais qu’ils poursuivaient, en vous invitant, un dessein d’une autre nature.

– Hé! hé! Vous n’êtes pas du tout aussi simple d’esprit qu’on se plaît à le dire! Le moment n’est pas venu, sans quoi je vous aurais révélé certaines choses sur ce petit Gania et sur les espérances qu’il caresse. On cherche à vous miner, prince; on s’y emploie inexorablement et… c’est même pitié que de vous voir vous endormir dans une pareille sérénité. Mais hélas! vous êtes incapable d’être autrement!

– C’est de cela que vous me plaignez! dit le prince en riant. Alors, selon vous, je serais plus heureux si j’étais plus inquiet?

– Mieux vaut être malheureux et savoir qu’être heureux et… dupe. Vous semblez ne pas prendre au sérieux une rivalité… de ce côté-là?

– Vos allusions à une rivalité sont un peu cyniques, Hippolyte; je regrette de ne pas avoir le droit de vous répondre. Quant à Gabriel Ardalionovitch, vous m’avouerez qu’il peut difficilement garder le calme après tout ce qu’il a perdu, si toutefois vous avez une connaissance même partielle de ses affaires. Il me semble qu’il est préférable d’envisager les choses sous cet angle. Il a encore le temps de s’amender; il a de longues années devant lui et la vie est si riche en enseignements… mais du reste… du reste, balbutia le prince qui avait soudain perdu le fil, pour ce qui est de me miner… je ne comprends même pas de quoi vous parlez; mieux vaut laisser de côté cette conversation, Hippolyte.

– Laissons-la de côté pour le moment; d’autant que vous ne pouvez vous dispenser de faire montre de votre générosité. Oui, prince, il vous faut toucher du doigt, et même alors vous ne croyez pas. Ha! ha! Mais dites-moi: n’avez-vous pas maintenant un profond mépris à mon égard?

– Pourquoi? Serait-ce parce que vous avez souffert et souffrez plus que nous?

– Non, mais parce que je suis indigne de ma souffrance.

– Celui qui a pu souffrir plus que les autres est, par le fait même, digne de ce surcroît d’épreuves. Quand Aglaé Ivanovna a lu votre confession, elle a désiré vous voir, mais…

– Elle ajourne… cela lui est impossible, je comprends, je comprends… interrompit Hippolyte comme pour détourner au plus vite la conversation. – À propos, on dit que c’est vous qui lui avez lu à haute voix tout mon galimatias; en vérité cela a été écrit et… fait dans un accès de délire. Je ne conçois pas comment on peut être, je ne dis pas assez cruel (ce serait humiliant pour moi), mais assez puéril, vaniteux et vindicatif pour me reprocher cette confession et s’en servir comme d’une arme contre moi! Soyez sans crainte, ce n’est pas de vous que je parle…

– Mais je regrette de vous voir désavouer ces feuillets, Hippolyte, car ils respirent la sincérité. Même les passages les plus ridicules, et ils sont nombreux (Hippolyte fit une forte grimace), sont rachetés par la souffrance, car c’était encore affronter la souffrance que de faire ces aveux et… peut-être était-ce un grand acte de courage. La pensée à laquelle vous avez obéi s’inspirait certainement d’un sentiment noble, quelles qu’aient pu être les apparences. Plus j’y réfléchis, plus je m’en convaincs, je vous le jure. Je ne vous juge pas; je vous dis mon opinion et je regrette de m’être tu alors…

Hippolyte rougit. Il eut un moment l’idée que le prince jouait la comédie et lui tendait un piège; mais en considérant son visage il ne put s’empêcher de croire à sa sincérité. Ses traits se rassérénèrent.

– Et dire qu’il me faut mourir! proféra-t-il (il fut sur le point d’ajouter: «un homme comme moi!») Vous ne pouvez vous imaginer comme votre Gania m’horripile: il m’a sorti cette objection que, parmi les auditeurs de ma confession, il s’en trouverait peut-être trois ou quatre pour mourir avant moi! En voilà une idée! Il croit que c’est une consolation pour moi, ha! ha! D’abord ils ne sont pas encore morts; ensuite, quand même ces gens-là trépasseraient en effet avant moi, vous conviendrez que ce serait pour moi un maigre réconfort. Il juge les gens à sa mesure. D’ailleurs il est allé encore plus loin; il m’a tout simplement insulté en me disant qu’un homme qui se respecte doit en pareil cas mourir en silence et que, dans toute cette affaire, il n’y avait eu de ma part que de l’égoïsme! C’est un peu fort! Non, c’est chez lui que se trouve l’égoïsme! Quel raffinement ou plutôt quelle épaisseur d’égoïsme ont ces gens-là, sans cependant s’en apercevoir!… Avez-vous lu, prince, la mort d’un certain Stépane Glébov [61]au XVIII esiècle? Elle m’est tombée hier sous les yeux par hasard…

– Qui était ce Stépane Glébov?

– Un homme qui fut empalé sous le règne de Pierre le Grand.

– Ah! mon Dieu, je vois qui c’est! Il est resté quinze heures sur le pal, par un grand froid, une pelisse sur ses épaules, et il est mort avec la plus extraordinaire force d’âme. Oui, j’ai lu cela… Mais où voulez-vous en venir?

– Dieu accorde de pareilles morts à certaines gens; mais pas à nous. Vous croyez peut-être que je ne serais pas capable de mourir comme Glébov?

– Oh! nullement, dit le prince d’un air confus; j’ai seulement voulu dire que vous… ou plutôt je n’ai pas voulu dire que vous ne ressembleriez pas à Glébov, mais… que vous… auriez plutôt été à cette époque…

– Je devine: vous voulez dire que j’aurais été un Ostermann [62]et non un Glébov; c’est bien cela?

– Quel Ostermann? s’étonna le prince.

– Ostermann, le diplomate Ostermann, le contemporain de Pierre le Grand, balbutia Hippolyte, passablement interloqué.

Un silence de perplexité s’ensuivit.

– Oh! mais non! ce n’est pas ce que j’ai voulu dire, dit le prince sur un ton traînant et après un moment de recueillement. – Je n’ai pas l’impression que… vous auriez jamais pu être un Ostermann.

Hippolyte fit la grimace.

– Au reste, je vais vous dire pourquoi j’ai cette idée, s’empressa d’ajouter le prince dans la visible intention de se rattraper; c’est parce que les gens de cette époque-là (je vous jure que cela m’a toujours frappé) étaient très différents de ceux de la nôtre; c’était comme une autre race; oui, vraiment, une autre espèce humaine… En ce temps-là on était en quelque sorte l’homme d’une seule idée; nos contemporains sont plus nerveux, plus développés, plus sensitifs, capables de suivre deux ou trois idées à la fois… L’homme moderne est plus large. Cela l’empêche, je vous en réponds, d’être tout d’une pièce, comme on l’était dans les siècles passés… Je… je n’ai songé qu’à cela en faisant ma remarque, je ne…

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L’Idiot. Tome II»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L’Idiot. Tome II» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Fédor Dostoïevski - Le Bouffon
Fédor Dostoïevski
libcat.ru: книга без обложки
Fédor Dostoïevski
Fédor Dostoïevski - La Logeuse
Fédor Dostoïevski
libcat.ru: книга без обложки
Fédor Dostoïevski
libcat.ru: книга без обложки
Fédor Dostoïevski
libcat.ru: книга без обложки
Fédor Dostoïevski
Fedor Dostoïevski - Humiliés Et Offensés
Fedor Dostoïevski
libcat.ru: книга без обложки
Fedor Dostoïevski
libcat.ru: книга без обложки
Fedor Dostoïevski
Fiodor M. Dostoïevski - Crimen y castigo
Fiodor M. Dostoïevski
Отзывы о книге «L’Idiot. Tome II»

Обсуждение, отзывы о книге «L’Idiot. Tome II» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x