Fedor Dostoïevski - L’Idiot. Tome II

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L’Idiot. Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman, l'un des livres phare de Dostoïevski, reprend le credo de l'auteur: un homme profondément bon répand, tel le Christ, la lumière autour de lui. Il découvre, à Saint-Pétersbourg, une société cupide et hypocrite et s'il parvient à révéler le bien chez chacun c'est au prix d'une lutte permanente contre le mal.

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– Se peut-il que ce soit vous? s’écria le prince.

– Justement, répliqua avec dignité l’ivrogne. Et aujourd’hui même, à huit heures et demie, il y a une demi-heure… non, il y a trois quarts d’heure, j’ai fait savoir à cette très noble mère que j’avais à lui communiquer une aventure… suggestive. Je le lui ai annoncé dans un billet que la servante est allée porter par l’entrée de service. Elle l’a reçu.

– Vous venez de voir Elisabeth Prokofievna? demanda le prince qui n’en croyait pas ses oreilles.

– Je viens de la voir et j’ai reçu un soufflet… moralement parlant. Elle m’a rendu la lettre, elle me l’a même jetée à la figure sans l’avoir décachetée… et elle m’a pris au collet et flanqué à la porte… au moral, pas physiquement…, d’ailleurs il s’en est fallu de peu que ce ne fût physiquement!

– Qu’est-ce que cette lettre qu’elle vous a jetée à la figure sans l’avoir décachetée?

– Mais est-ce que… hé! hé! hé! Comment ne vous l’ai-je pas encore dit? Il me semble vous en avoir déjà parlé… J’avais reçu une petite lettre pour la faire parvenir…

– Une lettre de qui? À qui?

Certaines des «explications» de Lébédev étaient extrêmement difficiles à comprendre et on avait peine à y démêler quoi que ce fût. Le prince put seulement discerner que la lettre avait été remise de très bonne heure par une servante à Véra Lébédev pour que celle-ci la fît parvenir à sa destination… «comme précédemment… comme précédemment, à un certain personnage et de la part de la même personne… (à l’une je donne la qualification de «personne», à l’autre celle de «personnage», pour marquer la bassesse de celle-ci et la grande différence qu’il y a entre la très noble et ingénue fille d’un général et… une camélia). Quoi qu’il en soit, la lettre a été écrite par une «personne» dont le nom commence par la lettre

– Est-ce possible? Elle aurait écrit à Nastasie Philippovna? C’est absurde, s’écria le prince.

– C’est ainsi: seulement les lettres ont été envoyées, sinon à Nastasie Philippovna, du moins à Rogojine, ce qui est tout un… Il y a même eu une lettre de la personne dont le nom commence par un A à l’adresse de M. Térentiev, pour qu’il la fasse parvenir, ajouta Lébédev avec un clignement d’yeux et un sourire.

Comme il sautait à chaque instant d’un sujet à un autre et oubliait ce qu’il avait commencé à dire, le prince se tut pour lui permettre de vider son sac. Mais un point restait très obscur: les lettres passaient-elles par ses mains ou par celles de Véra? En assurant qu’écrire à Rogojine ou écrire à Nastasie Philippovna, c’était tout un, il laissait entendre que ces lettres, si elles existaient, ne passaient probablement pas par lui. Il restait difficile de comprendre par quel hasard celle-ci avait pu tomber entre ses mains; le plus vraisemblable était qu’il l’avait soustraite d’une manière quelconque à Véra;… s’en étant subrepticement emparé, il l’avait portée à Elisabeth Prokofievna avec une intention. Telle fut l’hypothèse à laquelle le prince finit par se ranger.

– Vous avez perdu l’esprit! s’écria-t-il en proie à un trouble extrême.

– Pas tellement, très honoré prince, repartit Lébédev non sans malignité. – À vrai dire ma première idée était de vous la remettre en mains propres pour vous rendre service… mais j’ai réfléchi que ce service serait plus opportun là-bas et qu’il était préférable de porter tout à la connaissance de la plus noble des mères… d’autant que je l’avais déjà prévenue une fois par une lettre anonyme. Et dans le billet que j’ai envoyé tout à l’heure pour lui demander de me recevoir à huit heures vingt, j’ai également signé: «votre correspondant secret». On m’a admis immédiatement et même avec un vif empressement, par l’escalier de service…, auprès de la très noble mère…

– Et puis?…

– Vous le savez déjà: c’est tout juste si elle ne m’a pas battu; il s’en est même fallu de si peu que je puis presque me regarder comme battu. Quant à la lettre, elle me l’a jetée au visage. Il est vrai qu’elle s’est demandé un moment si elle n’allait pas la garder, mais j’ai vu, j’ai remarqué qu’elle changeait d’idée; elle me l’a lancée en disant: «Puisque l’on a chargé un individu comme toi de la transmettre, eh bien! transmets-la!…» Elle était même offensée. Qu’elle n’ait pas eu honte de dire une chose pareille devant moi, cela prouve qu’elle était offensée. C’est une femme emportée!

– Où se trouve maintenant la lettre?

– Je l’ai toujours: la voici.

Et il remit au prince le billet d’Aglaé à Gabriel Ardalionovitch. C’était ce billet que ce dernier devait montrer triomphalement à sa sœur deux heures plus tard.

– Cette lettre ne peut pas rester entre vos mains.

– Je vous la remets, je vous la remets, dit Lébédev avec feu. – Maintenant, je suis de nouveau à votre dévotion, je suis tout vôtre, de tête et de cœur; je rentre à votre service après une trahison passagère! Frappez au cœur, mais épargnez ma barbe, comme disait Thomas Morus [63]… en Angleterre, et en Grande-Bretagne. Mea culpa, mea culpa, comme dit le papa de Rome… c’est-à-dire le pape de Rome, mais moi je le nomme le «papa de Rome».

– Cette lettre doit être immédiatement expédiée, insista le prince; je m’en charge.

– Ne vaudrait-il pas mieux, prince très délicat, ne serait-il pas préférable de faire… comme cela.

Ce disant, Lébédev esquissa une étrange et obséquieuse mimique. Il se mit à s’agiter sur place comme si on l’avait piqué avec une aiguille; il clignait des yeux d’un air madré et indiquait quelque chose avec ses mains.

– Quoi? demanda le prince d’un air menaçant.

– Il aurait d’abord fallu ouvrir la lettre! souffla Lébédev d’un ton insinuant et quasi confidentiel.

Le prince bondit avec une telle expression de colère que Lébédev fut sur le point de prendre la fuite; mais ayant gagné la porte, il s’arrêta et attendit sa grâce.

– Ah! Lébédev! peut-on, peut-on en venir au degré de désordre et de bassesse où vous êtes tombé? s’écria le prince avec un accent de profonde tristesse.

Les traits de Lébédev se rassérénèrent.

– Je suis bas! je suis bas! fit-il en se rapprochant aussitôt; il avait les larmes aux yeux et se frappait la poitrine.

– Mais ce sont des infamies!

– Précisément: des infamies. C’est le mot juste.

– Pourquoi cette habitude d’agir aussi… singulièrement? Au fond vous n’êtes… qu’un espion! Pourquoi avoir écrit une lettre anonyme pour alarmer… une femme aussi noble et aussi bonne? Pourquoi enfin Aglaé Ivanovna n’aurait-elle pas le droit d’écrire à qui bon lui semble? Est-ce pour vous plaindre que vous y êtes allé aujourd’hui? Qu’attendiez-vous de cette démarche? Qu’est-ce qui vous a poussé à cette dénonciation?

– Je n’ai obéi qu’à une engageante curiosité et… au désir d’obliger une âme noble, oui! balbutia Lébédev. Mais maintenant je suis tout à vous, je suis de nouveau tout à vous. Pendez-moi si vous voulez!

– Est-ce que vous vous êtes présenté dans cet état-là chez Elisabeth Prokofievna? demanda le prince avec une curiosité mêlée de dégoût.

– Oh! non!… j’étais plus frais… et même plus correct; c’est après avoir reçu cette humiliation que je me suis mis… dans l’état où vous me voyez.

– Allons, c’est bon! laissez-moi.

Cependant il dut réitérer plusieurs fois cette prière avant que son hôte se décidât enfin à partir. Même après avoir ouvert la porte, Lébédev revint sur la pointe des pieds jusqu’au milieu de la pièce et recommença sa mimique sur la manière d’ouvrir une lettre; mais il n’osa pas joindre la parole au geste et sortit, un sourire paisible et affable sur les lèvres.

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