Fedor Dostoïevski - L’Idiot. Tome II

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Ce roman, l'un des livres phare de Dostoïevski, reprend le credo de l'auteur: un homme profondément bon répand, tel le Christ, la lumière autour de lui. Il découvre, à Saint-Pétersbourg, une société cupide et hypocrite et s'il parvient à révéler le bien chez chacun c'est au prix d'une lutte permanente contre le mal.

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Or les liens qui attachaient toutes ces personnes aux Epantchine, comme ceux qui les unissaient les unes aux autres, étaient au fond beaucoup plus lâches que ne l’avait cru le prince dès qu’il leur avait été présenté et avait fait leur connaissance. Il y avait là des gens qui n’auraient jamais et à aucun prix reconnu les Epantchine pour leurs égaux. Il y en avait même qui se détestaient foncièrement; la vieille Biélokonski avait toute sa vie «méprisé» la femme du «vieux dignitaire» et tant s’en fallait que, de son côté, celle-ci aimât Elisabeth Prokofievna.

Le «dignitaire», qui avait été le protecteur des Epantchine depuis leur jeunesse et qui ce soir occupait chez eux la place d’honneur, revêtait aux yeux d’Ivan Fiodorovitch une importance si considérable qu’en sa présence le général eût été incapable d’éprouver aucun autre sentiment que celui de la vénération et de la crainte; il se serait même sincèrement méprisé lui-même s’il s’était cru un instant son égal et avait cessé de voir dans le personnage un Jupiter Olympien.

Il y avait aussi là des gens qui ne s’étaient pas rencontrés depuis des années et ne ressentaient les uns pour les autres que de l’indifférence, sinon de l’inimitié; ils ne s’en retrouvaient pas moins en ce moment comme s’ils s’étaient vus la veille dans la plus cordiale et la plus agréable des compagnies.

La réunion n’était d’ailleurs pas nombreuse. Hormis la princesse Biélokonski, le «vieux dignitaire» qui était en effet un gros personnage, et son épouse, on y remarquait encore un officier général, baron ou comte, qui portait un nom allemand; cet homme extraordinairement taciturne avait la réputation d’entendre à merveille les affaires d’État et passait même pour une sorte de savant. C’était un de ces administrateurs olympiens qui connaissent «tout, sauf la Russie» et émettent tous les cinq ans «une pensée dont la profondeur fait sensation» et dont l’expression, devenue proverbiale, arrive aux oreilles des plus hautes personnalités; un de ces fonctionnaires qui, après une carrière d’une longueur interminable (voire prodigieuse), meurent généralement dans une très belle situation et nantis d’émoluments considérables, bien qu’ils n’aient aucune action d’éclat à leur actif et même manifestent une certaine aversion pour les actions d’éclat. Ce général était, dans l’administration, le supérieur immédiat d’Ivan Fiodorovitch, qui, par élan d’un cœur reconnaissant et même par un amour-propre particulier, se regardait aussi comme son obligé, encore que l’autre ne se considérât nullement comme le bienfaiteur d’Ivan Fiodorovitch et professât à son endroit une certaine indifférence; tout en agréant volontiers ses divers services, il l’eût remplacé sur l’heure si des considérations quelconques, même d’un ordre secondaire, lui en avaient fait sentir l’opportunité.

Il y avait encore dans l’assistance un personnage important, d’un certain âge, qui passait pour parent d’Elisabeth Prokofievna, bien qu’il n’en fût rien. Il avait un rang et une situation enviables; c’était un homme riche et bien né, de carrure solide et de santé florissante. Il était grand parleur et avait la réputation d’un mécontent (au sens le plus licite du mot) et même d’un bilieux (trait qui, d’ailleurs, avait chez lui son charme). Ses manières étaient celles d’un aristocrate anglais; ses goûts étaient anglais (par exemple, il aimait le rosbif saignant, les attelages, le service des laquais, etc.). Il était intime avec le «dignitaire», qu’il s’évertuait à distraire. Au demeurant Elisabeth Prokofievna caressait l’étrange idée que ce barbon (de mœurs un peu légères et assez amateur de beau sexe) pourrait s’aviser un jour de vouloir faire le bonheur d’Alexandra en demandant sa main.

Au-dessous de ces invités de la qualité la plus relevée et la plus imposante, venait une catégorie de convives beaucoup plus jeunes, mais qui brillaient également par la distinction. C’étaient, outre le prince Stch… et Eugène Pavlovitch, le charmant prince N., bien connu pour les succès féminins qu’il avait remportés dans toute l’Europe. Âgé d’environ quarante-cinq ans, il avait encore belle allure et possédait un surprenant talent de narrateur. Bien que son patrimoine fût passablement ébréché, il avait gardé l’habitude de vivre de préférence à l’étranger.

Enfin une troisième catégorie groupait ces gens qui n’appartiennent pas au «cercle fermé» de la société, mais que l’on peut parfois y rencontrer, tels les Epantchine eux-mêmes. Guidés par un certain tact qui leur servait de ligne de conduite, les Epantchine aimaient à mêler, dans les rares occasions où ils recevaient, la haute société avec les gens d’une couche moins élevée représentant l’élite de la «société moyenne». On leur faisait honneur de ce calcul et on disait d’eux qu’ils s’entendaient à tenir leur rang et avaient du savoir-vivre, jugement dont ils étaient fiers.

Un des représentants de cette société moyenne était un ingénieur ayant rang de colonel, homme sérieux et très lié avec le prince Stch…, qui l’avait introduit chez les Epantchine; il était d’ailleurs sobre de paroles dans le monde et portait ostensiblement à l’index de la main droite une grosse bague, sans doute un cadeau impérial.

Il y avait enfin un poète et littérateur d’origine allemande, mais d’inspiration russe; c’était un homme d’environ trente-huit ans, d’allures parfaitement convenables: on pouvait sans appréhension l’introduire dans la bonne société. Il avait un air avantageux, bien qu’il y eût en lui quelque chose d’un peu antipathique. Sa mise était impeccable. Il appartenait à une famille allemande des plus bourgeoises, mais très considérée. Il savait profiter des circonstances pour se glisser sous la protection des hauts personnages et s’y maintenir en faveur. Il avait jadis traduit de l’allemand en vers russes l’œuvre d’un grand poète germanique et avait donné à cette traduction une dédicace utile. Il avait l’art de faire valoir ses relations d’amitié avec un célèbre poète russe aujourd’hui défunt (il y a toute une catégorie d’écrivains qui aiment ainsi à faire étalage de leur intimité avec un auteur illustre lorsque celui-ci est mort). Il avait été récemment introduit chez les Epantchine par la femme du «vieux dignitaire». Cette dame passait pour la protectrice des hommes de lettres et des savants; et, de fait, elle avait procuré une pension à un ou deux écrivains par l’entremise de gens haut placés sur lesquels elle exerçait de l’influence. Elle avait, en effet, dans son genre, un certain ascendant. Âgée d’environ quarante-cinq ans (donc jeune par rapport à son mari qui était un vieillard), elle avait été belle et aimait encore, par un travers commun à beaucoup de femmes de son âge, à s’habiller avec affectation. Son intelligence était médiocre et sa compétence en littérature fort discutable. Mais c’était chez elle une manie de protéger les hommes de lettres comme de se vêtir avec recherche. On lui dédiait beaucoup d’ouvrages et de traductions; deux ou trois auteurs avaient, avec son autorisation, publié des lettres qu’ils lui avaient adressées sur des sujets très importants…

Telle était la société que le prince prit pour la monnaie du meilleur aloi et pour un or sans alliage. Au reste tous ces gens étaient ce soir-là, comme par un fait exprès, pleins d’optimisme et enchantés d’eux-mêmes. Chacun était persuadé que sa visite faisait grand honneur aux Epantchine. Mais hélas! le prince ne se doutait même pas de ces subtilités. Il ne lui venait pas à l’esprit, par exemple, que les Epantchine, ayant pris une décision aussi grave que celle dont dépendait le sort de leur fille, n’auraient pas osé se dispenser de le présenter, lui, le prince Léon Nicolaïévitch, à ce vieux dignitaire, protecteur attitré de la famille. Et ce petit vieux, qui aurait appris avec le calme le plus parfait qu’une catastrophe s’était abattue sur les Epantchine, se serait sûrement regardé comme offensé si ceux-ci avaient marié leur fille sans le consulter et, pour ainsi dire, sans son agrément. Le prince N., ce charmant jeune homme, indiscutablement plein d’esprit et le cœur sur la main, avait la conviction absolue que son apparition cette nuit-là dans le salon des Epantchine était un événement comparable au lever du soleil. Il les mettait à cent pieds au-dessous de lui, et c’était justement dans cette candide et noble idée qu’il puisait son aimable désinvolture et son affabilité envers eux. Il savait très bien qu’il aurait ce soir-là à raconter quelque chose pour charmer la société et il s’y disposait même avec un certain air d’inspiration. Le prince Léon Nicolaïévitch, en écoutant un peu plus tard son récit, eut l’impression qu’il n’avait jamais rien entendu de comparable à cette verve étincelante et à cet humour dont l’ingénuité avait quelque chose de touchant dans la bouche d’un Don Juan comme le prince N. Il ne se doutait pas combien était vieille, défraîchie, ressassée, cette histoire, qui pouvait passer chez les naïfs Epantchine pour une nouveauté, pour improvisation brillante, spontanée et sincère d’un charmant et spirituel causeur, mais qui, dans tout autre salon, eût été jugée souverainement ennuyeuse. Le rimeur allemand lui-même, bien qu’il affectât autant d’amabilité que de modestie, n’en était pas moins enclin à croire que sa présence honorait la maison.

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