Fedor Dostoïevski - L’Idiot. Tome II
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– Je vous le cer-ti-fie, fit avec un sourire Ivan Pétrovitch en examinant le prince.
– Oh! je n’ai pas du tout voulu dire que j’en… doutais… et enfin peut-on douter de cela? (hé! hé!)… même si peu que ce soit? Oui, même si peu que ce soit!! (hé! hé!) Mais je voulais dire que le défunt Nicolas Andréïévitch Pavlistchev était un homme si admirable! un homme si généreux! Ma parole!
Le prince ne se sentait pas oppressé, mais en quelque sorte a pris à la gorge par le trop-plein de son cœur», selon l’expression dont se servit Adélaïde le lendemain en parlant avec son fiancé, le prince Stch…
– Mais, bon Dieu! observa Ivan Pétrovitch en riant, pourquoi ne puis-je être le parent même d’un homme si gé-né-reux?
– Dieu! s’écria le prince dont la confusion se traduisait par une précipitation et une animation croissantes, je… j’ai encore dit une bêtise, mais… cela devait arriver, parce que je… je… je… ma parole a de nouveau trahi ma pensée! Mais aussi quel poids peut avoir ma personne, je vous le demande, au regard de pareils intérêts… de si énormes intérêts? Et en comparaison; d’un homme aussi magnanime! car Dieu est témoin que c’était le plus magnanime des hommes, n’est-ce pas? N’est-ce pas?
Le prince tremblait de tous ses membres. D’où lui venait ce brusque émoi, pourquoi tombait-il de but en blanc dans un pareil attendrissement, apparemment disproportionné avec le sujet de la conversation, c’est ce qu’il eût été difficile d’expliquer. Mais il était en ce moment dans un tel état d’émotivité qu’il éprouvait un sentiment de brûlante gratitude, sans trop savoir de quoi ni à l’égard de qui; peut-être même était-ce à l’endroit d’Ivan Pétrovitch, peut-être aussi de toutes les personnes présentes. Il débordait de bonheur. Ivan Pétrovitch avait fini par le sonder d’un regard plus scrutateur; le «dignitaire» le fixait lui aussi avec beaucoup d’attention. La princesse Biélokonski jetait sur lui des yeux courroucés et pinçait les lèvres. Le prince N., Eugène Pavlovitch, le prince Stch…, les demoiselles, tout le monde s’était arrêté de parler et prêtait l’oreille. Aglaé donnait des signes d’effroi et Elisabeth Prokofievna était positivement dans les transes. La mère et ses filles étaient étranges: après avoir délibéré et être arrivées à la conclusion que le prince ferait mieux de garder le silence toute la soirée, elles avaient éprouvé de l’appréhension en le voyant complètement seul dans un coin du salon et enchanté de son sort. Adélaïde avait déjà pensé à traverser toute la pièce pour s’approcher de lui avec précaution et l’amener dans son groupe où se trouvait le prince N., à côté de la princesse Biélokonski. Et maintenant que le prince s’était lancé dans la conversation, leur inquiétude redoublait.
– Vous avez raison de dire que c’était un homme admirable, fit Ivan Pétrovitch sur un ton sentencieux et en cessant de sourire. – Oui… c’était un excellent homme. Un excellent et un digne homme, ajouta-t-il après un silence. Digne même, peut-on dire, de toute estime, renchérit-il après une nouvelle pause… et… et il est fort agréable, de constater que, de votre côté…
– N’est-ce pas ce Pavlistchev qui a eu une histoire… singulière… avec un abbé… l’abbé… j’ai oublié son nom, mais cela a fait alors beaucoup de bruit? proféra le «dignitaire» en s’efforçant de rappeler ses souvenirs.
– L’abbé Gouraud, un jésuite, repartit Ivan Pétrovitch. Oui, voilà bien nos hommes admirables et dignes d’estime! Pourtant Pavlistchev avait de la naissance, de la fortune, il était chambellan et… s’il était resté au service… mais voilà que tout d’un coup il abandonne ses fonctions et toutes ses relations pour embrasser le catholicisme et se faire jésuite. Il y a mis une sorte d’enthousiasme et presque de l’éclat. Franchement il est mort à temps… oui; tout le monde l’a dit alors…
Le prince ne se contint plus.
– Pavlistchev… Pavlistchev converti au catholicisme? C’est impossible! s’écria-t-il sur un ton d’épouvante.
– Comment «impossible»? murmura Ivan Pétrovitch d’un ton posé, – c’est beaucoup dire, mon cher prince, et vous m’accorderez… Au reste, vous avez le défunt en si haute estime… c’était en effet un homme d’un très grand cœur, et c’est à cela que j’attribue surtout le succès de cet intrigant de Gouraud. Mais vous pouvez m’interroger, moi, sur les tracas et les soucis que j’ai eus par la suite à cause de cette affaire… et précisément avec ce même Gouraud! Imaginez – ajouta-t-il en se tournant vers le petit vieux, – qu’ils voulaient même élever des prétentions sur la succession; j’ai dû recourir aux mesures les plus énergiques… pour les amener à résipiscence… car ils savent ce qu’ils font. Ce sont des gens étonnants! Mais Dieu merci! cela se passait à Moscou; je me suis immédiatement adressé au comte et nous leur avons… fait entendre raison…
– Vous ne sauriez croire combien vous m’avez peiné et bouleversé! s’écria de nouveau le prince.
– Je le regrette; mais au fond tout cela n’était pas sérieux et aurait fini, comme toujours, en queue de poisson. J’en suis convaincu. L’été passé – continua-t-il en s’adressant de nouveau au petit vieux – la comtesse K. s’est également retirée, dit-on, dans un couvent catholique à l’étranger; nos compatriotes n’ont aucune force de résistance quand ils sont aux prises avec ces… enjôleurs… surtout à l’étranger.
– Tout cela, je pense, provient de notre… lassitude, dit le petit vieux sur un ton important; – et puis ces gens-là ont une manière de prêcher qui a tant… d’élégance, tant de personnalité… et ils savent vous faire peur. Ils m’ont fait peur à moi-même, je vous l’avoue: c’était en 1832, à Vienne; seulement je n’ai pas succombé, j’ai pris la fuite, ha! ha! Ma parole, j’ai dû prendre la fuite!
– Je me suis laissé dire, mon bon ami, que tu t’es enfui à cette époque-là de Vienne pour Paris en compagnie d’une jolie femme, la comtesse Lewicki; c’est pour elle et non pour un jésuite que tu as lâché le service, intervient à brûle-pourpoint la princesse Biélokonski.
– Bon! mais tout cela n’en est pas moins arrivé à cause d’un jésuite, répliqua le petit vieux en souriant à l’évocation d’un agréable souvenir. – Vous paraissez avoir des sentiments très religieux, ce qui est maintenant si rare chez les jeunes gens, ajouta-t-il d’un ton bienveillant à l’adresse du prince Léon Nicolaïévitch, qui écoutait bouche bée et semblait toujours atterré.
Il était clair que le petit vieux désirait mieux connaître le prince et avait ses raisons pour commencer à s’intéresser vivement à lui.
– Pavlistchev était un esprit lucide et un chrétien, un vrai chrétien, déclara brusquement le prince; comment aurait-il pu adopter une confession… qui n’est pas chrétienne? Car le catholicisme est une foi qui n’a rien de chrétien!
Ses yeux fulguraient et il regardait autour de lui comme pour embrasser toute l’assistance d’un seul coup d’œil.
– Allons, c’est aller un peu loin! grommela le petit vieux en lançant à Ivan Pétrovitch un regard de surprise.
– Alors le catholicisme n’est pas une confession chrétienne? demanda ce dernier en se tournant sur sa chaise. Qu’est-il donc?
– C’est avant tout une religion qui n’a rien de chrétien, repartit le prince avec une vive émotion et sur un ton excessivement cassant. – Voilà le premier point. Le second, c’est qu’à mon avis le catholicisme romain est pire que l’athéisme même! Oui, telle est mon opinion! L’athéisme se borne à proclamer le néant, mais le catholicisme va plus loin: il prêche un Christ qu’il a défiguré, calomnié, vilipendé, un Christ contraire à la vérité. Il prêche l’Antéchrist, je vous le jure! C’est depuis longtemps ma conviction personnelle et elle m’a fait souffrir moi-même… Le catholicisme romain croit que l’Église ne peut se maintenir sur terre sans exercer un pouvoir politique universel, et il décrit: Non possumus! Pour moi il ne constitue même pas une religion; c’est à proprement parler la continuation de l’Empire romain d’Occident; tout en lui est subordonné à cette idée, à commencer par la foi. Le Pape s’est approprié un territoire, une souveraineté temporelle et il a brandi le glaive; depuis lors, rien n’a changé si ce n’est qu’à ce glaive on a adjoint le mensonge, l’intrigue, l’imposture, le fanatisme, la superstition et la scélératesse; on s’est joué des sentiments populaires les plus sacrés, les plus purs, les plus naïfs, les plus ardents; tout, tout a été troqué contre de l’argent, contre un misérable pouvoir temporel. Et cela n’est pas la doctrine de l’Antéchrist? Comment le catholicisme n’aurait-il pas engendré l’athéisme? L’athéisme est sorti du catholicisme romain lui-même! C’est par ses adeptes qu’il a commencé: pouvaient-ils croire en eux-mêmes? Il s’est fortifié de l’aversion qu’ils inspiraient; il est le produit de leurs mensonges et de leur impuissance morale. L’athéisme! Chez nous l’incrédulité ne se rencontre encore que dans certaines castes, chez les «déracinés», selon la très heureuse expression d’Eugène Pavlovitch; mais là-bas, en Europe, ce sont des masses énormes du peuple qui commencent à perdre la foi; naguère leur irréligion procédait de l’ignorance et du mensonge; aujourd’hui elle dérive du fanatisme et de la haine à l’égard de l’Église et du christianisme!
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