Fedor Dostoïevski - L’Idiot. Tome II

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L’Idiot. Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman, l'un des livres phare de Dostoïevski, reprend le credo de l'auteur: un homme profondément bon répand, tel le Christ, la lumière autour de lui. Il découvre, à Saint-Pétersbourg, une société cupide et hypocrite et s'il parvient à révéler le bien chez chacun c'est au prix d'une lutte permanente contre le mal.

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Le prince s’arrêta haletant. Il avait parlé avec une intense volubilité. Il était pâle et, oppressé. Les assistants échangeaient des regards étonnés; enfin le petit vieux se mit à rire franchement. Le prince N. sortit son lorgnon et examina fixement Léon Nicolaïévitch. Le rimeur allemand quitta le coin où il s’était tenu jusque-là et se rapprocha de la table, un sourire hostile sur les lèvres.

– Vous e-xa-gé-rez beaucoup, dit Ivan Pétrovitch d’une voix traînante, avec un air d’ennui et même de gêne. – Cette Église-là compte aussi des représentants dignes de tout respect et qui sont gens vertueux…

– Je n’ai jamais parlé des représentants de l’Église en tant qu’individus. J’ai parlé du catholicisme romain dans son essence, de Rome. Est-ce que l’Église peut disparaître complètement? Je n’ai jamais dit cela!

– D’accord, mais tout cela est connu et il est superflu d’y revenir; en outre… c’est du domaine de la théologie…

– Oh! non, non! ce n’est pas exclusivement du domaine de la théologie, je vous en réponds! Cela nous touche de beaucoup plus près que vous ne le pensez. Toute notre erreur est justement là: nous ne pouvons pas encore nous faire à l’idée que cette question n’est pas seulement théologique! N’oubliez pas que le socialisme est, lui aussi, un produit du catholicisme et de son essence. Comme son frère, l’athéisme, il est né du désespoir; il représente une réaction morale contre le catholicisme, il vise à s’approprier l’autorité spirituelle que la religion a perdue, à étancher la soif ardente de l’âme humaine et à chercher le salut, non pas dans le Christ, mais dans la violence! Ici comme dans le catholicisme, nous voyons des gens qui veulent assurer la liberté par la violence, l’union par le glaive et par le sang! «Défense de croire en Dieu, défense de posséder, défense d’avoir une personnalité, fraternité ou la mort [64]au prix de deux millions de têtes.» Il est dit: Vous les connaîtrez à leurs œuvres! Et n’allez pas croire que tout cela soit anodin et sans danger pour nous. Oh! il nous faut réagir, et au plus vite! Il faut que notre Christ, que nous avons gardé et qu’ils n’ont même pas connu, resplendisse et refoule l’Occident! Nous devons maintenant nous dresser devant eux, non pas pour mordre à l’hameçon du jésuitisme, mais pour leur infuser notre civilisation russe. Et que l’on ne vienne pas nous raconter qu’ils savent prêcher avec élégance comme quelqu’un l’a dit tout à l’heure…

– Mais permettez, permettez donc! répliqua Ivan Pétrovitch d’un air très inquiet, en jetant des regards tout autour de lui et en manifestant même des signes de frayeur; vos idées sont certainement louables et pleines de patriotisme, mais tout cela est exagéré au plus haut point et… mieux vaudrait s’en tenir là…

– Non, il n’y a aucune exagération; je suis plutôt au-dessous de la vérité, précisément parce que je suis impuissant à exprimer toute ma pensée, mais…

– Ah! per-met-tez!

Le prince se tut. Immobile sur sa chaise, la tête haute, il dardait sur Ivan Pétrovitch un regard enflammé.

– Il me semble que vous avez pris au tragique l’aventure de votre bienfaiteur, observa le petit vieux d’un ton affable et sans se départir de son calme. – Vous êtes surexcité… peut-être à cause de l’isolement dans lequel vous vivez. Si vous fréquentiez davantage les hommes (et le monde, j’espère, fera bon accueil au remarquable jeune homme que vous êtes), vous calmeriez votre ardeur et verriez que tout cela est beaucoup plus simple… D’ailleurs ces cas sont si rares… mon avis est que les uns proviennent de notre satiété, les autres de… l’ennui…

– Oui, c’est exactement cela, s’écria le prince; voilà une idée magnifique! C’est «l’ennui», c’est «notre ennui» qui en est cause; ce n’est pas la satiété! Sur ce point vous vous trompez; loin d’être assouvis, nous sommes assoiffés! Ou pour mieux dire, nous sommes dévorés d’une soif fiévreuse! Et… ne croyez pas que ce soit là un phénomène si négligeable qu’il n’y ait qu’à en rire; excusez-moi, il faut savoir pressentir! Quand nos compatriotes touchent ou croient avoir touché au rivage, ils éprouvent une telle allégresse qu’ils se portent aussitôt aux extrêmes; pourquoi cela? Le cas de Pavlistchev vous étonne; vous pensez qu’il est devenu fou ou qu’il a succombé par excès de bonté; or, ce n’est pas cela. Ce n’est pas seulement pour nous, c’est pour l’Europe tout entière que l’emportement de l’âme russe en pareilles circonstances est un sujet d’étonnement. Quand un Russe passe au catholicisme, il ne manque pas de se faire jésuite et se range parmi les membres les plus occultes de l’ordre. S’il devient athée, il n’hésite pas à demander qu’on extirpe par la force, c’est-à-dire aussi par le glaive, la croyance en Dieu! D’où vient ce subit fanatisme? Ne le savez-vous pas? Il vient de ce que le Russe croit avoir trouvé une patrie nouvelle, faute de s’être aperçu qu’il en avait une ici, et de ce que cette découverte le comble de joie. Il a trouvé le rivage, la terre; il s’y précipite et les couvre de baisers! Ce n’est pas seulement par vanité, ce n’est pas sous l’empire d’un sentiment de mesquine infatuation que les Russes se font athées ou jésuites; c’est par angoisse morale, par soif de l’âme, par nostalgie d’un monde plus élevé, d’une terre ferme, d’une patrie qui remplace celle à laquelle ils ont cessé de croire parce qu’ils ne l’ont jamais connue! Le Russe passe très facilement à l’athéisme, plus facilement que n’importe quel autre peuple du monde. Et nos compatriotes ne deviennent pas simplement athées, ils ont foi dans l’athéisme, comme si c’était une nouvelle religion; ils ne s’aperçoivent pas que c’est dans le néant qu’ils placent leur foi. Tant nous avons soif de croire! «Celui qui n’a pas le sol sous ses pieds n’a pas non plus de Dieu.» Cette pensée n’est pas de moi. Elle m’a été exprimée par un marchand qui était vieux-croyant et que j’ai rencontré en voyage. À la vérité il ne s’est pas exprimé ainsi; il a dit: «Celui qui a renié sa patrie, celui-là a aussi renié son Dieu!» Songez donc qu’il s’est trouvé en Russie des hommes de haute culture pour entrer dans la secte des khlystes [65]… Au fond je me demande en quoi les khlystes sont pires que les nihilistes, les jésuites, les athées? Peut-être même leur doctrine est-elle plus profonde Mais voilà à quoi aboutit l’angoisse de l’âme!… Montrez aux compagnons assoiffés et enflammés de Colomb les rives du «Nouveau Monde»; découvrez à l’homme russe le «Monde» russe; permettez-lui de trouver cet or, ce trésor que la terre dissimule à ses yeux! Faites-lui voir la rénovation future de toute humanité et sa résurrection, qui peut-être ne lui viendra que de la pensée russe, du Dieu russe et du Christ russe. Et vous verrez quel géant puissant et juste, sage et doux, se dressera devant le monde stupéfait et terrifié; car ils n’attendent de nous que le glaive, le glaive et la violence, et, en jugeant d’après eux-mêmes, ils ne peuvent se représenter notre puissance sous d’autres dehors que ceux de la barbarie. Il en a toujours été ainsi jusqu’à présent et ce préjugé ne fera que croître à l’avenir. Et…

Mais à ce moment un événement se produisit qui interrompit le discours de l’orateur de la manière la plus inattendue.

Toute cette tirade enfiévrée, tout ce flux de paroles passionnées et tumultueuses exprimant un chaos de pensées enthousiastes et désordonnées qui s’entre-heurtaient, c’était l’indice d’une disposition mentale particulièrement dangereuse chez le jeune homme, dont l’effervescence s’était déclarée soudain et sans raison apparente. Parmi les personnes présentes, toutes celles qui connaissaient le prince furent surprises (et certaines même honteuses) de sa sortie, si peu en harmonie avec son attitude habituellement réservée voire timide, empreinte en toute autre circonstance d’un tact rare et d’un sentiment instinctif des plus hautes convenances. On n’arrivait pas à comprendre la cause de cette incartade, qui n’était certainement pas la révélation relative à Pavlistchev. Dans le coin des dames on le considérait comme devenu fou, et la princesse Biélokonski avoua par la suite que «si cette scène avait duré un moment de plus elle aurait pris la fuite». Les «petits vieux» avaient presque perdu contenance dès le premier instant de stupeur. Sans bouger de sa chaise, le général haut fonctionnaire avait pris une mine de mécontentement et de sévérité. Le colonel gardait une impassibilité complète. L’Allemand était devenu pâle, mais continuait à sourire d’un air faux en regardant autour de lui pour voir comment les autres réagiraient. Au reste tout ce «scandale» aurait pu se terminer de la manière la plus simple et la plus naturelle, peut-être même en une minute. Ivan Fiodorovitch, qui avait été frappé de saisissement, mais s’était remis plus vite que les autres, avait déjà fait plusieurs tentatives pour endiguer la faconde du prince; n’ayant pas réussi, il s’approchait maintenant de lui avec fermeté et décision. Une minute de plus et, si cela était devenu nécessaire, il se serait peut-être résolu à le faire sortir amicalement en prétextant qu’il était malade, ce qui était peut-être vrai et ce dont, en tout cas, il était, lui, Ivan Fiodorovitch, tout à fait convaincu… Mais les choses prirent une autre tournure.

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