Fedor Dostoïevski - L’Idiot. Tome II

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L’Idiot. Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman, l'un des livres phare de Dostoïevski, reprend le credo de l'auteur: un homme profondément bon répand, tel le Christ, la lumière autour de lui. Il découvre, à Saint-Pétersbourg, une société cupide et hypocrite et s'il parvient à révéler le bien chez chacun c'est au prix d'une lutte permanente contre le mal.

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Dès son entrée dans le salon, le prince était allé s’asseoir le plus loin possible du vase chinois à propos duquel Aglaé l’avait tant effrayé. Chose à peine croyable: après ce qu’elle lui avait dit la veille, une conviction insurmontable, un étrange, un invraisemblable pressentiment l’avaient averti qu’il ne pourrait éviter de briser ce vase, quelque effort qu’il fît pour conjurer ce malheur. Or, voilà ce qui arriva. Dans le cours de la soirée d’autres impressions aussi fortes qu’agréables avaient envahi son âme; nous en avons déjà parlé; elles lui avaient fait oublier son pressentiment. Quand il avait entendu prononcer le nom de Pavlistchev et qu’Ivan Fiodorovitch l’avait amené vers Ivan Pétrovitch pour le présenter de nouveau à celui-ci, il s’était rapproché de la table et assis dans un fauteuil à côté de l’énorme et magnifique vase de Chine placé sur un piédestal, presque à la hauteur de son coude et un peu en arrière de lui.

Au moment où il prononçait les derniers mots de son discours, il se leva brusquement, fit du bras un geste ample et imprudent, eut un mouvement d’épaules involontaire et… un cri général rententit! Le vase oscilla, parut d’abord indécis et prêt à tomber sur la tête de l’un des petits vieux; puis il pencha soudain du côté opposé, où se trouvait l’Allemand, lequel eut tout juste le temps de faire un bond de frayeur, et il s’écroula sur le sol. Au fracas répondirent des exclamations; de précieux débris jonchaient le tapis! la frayeur et l’étonnement s’emparèrent de la société. Pour ce qui est du prince, il serait difficile et presque superflu de décrire ses sentiments! Mais nous ne pouvons nous dispenser de signaler qu’une impression singulière l’envahit juste à ce moment et se différencia aussitôt d’une foule d’autres, pénibles ou terrifiantes: ce qui le saisissait le plus, ce n’était point la honte, ni le scandale, ni la frayeur, ni l’imprévu de l’incident, c’était l’accomplissement de la prophétie! Il n’aurait pu s’expliquer à lui-même ce que cette constatation avait de si saisissant; il sentait seulement qu’elle le frappait au cœur et le remplissait d’une épouvante presque mystique. Un instant se passa: il lui sembla que tout s’élargissait autour de lui et que l’épouvante s’évanouissait devant une sensation de lumière, de joie, d’extase; il en perdit la respiration et… Mais ce phénomène fut de courte durée. Grâce à Dieu, ce n’était pas cela! Il reprit haleine et regarda autour de lui.

Longtemps il fut comme inconscient du désarroi environnant. Ou plutôt, il comprenait et voyait bien tout ce qui se passait, mais il se sentait comme en dehors de l’événement, tel un personnage invisible de conte de fées, observant dans une pièce où il s’est introduit des gens étrangers mais qui l’intéressent. Il vit ramasser les débris, entendit des conversations rapides et aperçut Aglaé qui le fixait: elle était pâle et avait un air étrange, très étrange, mais sans aucune expression de haine et encore moins de colère; elle le considérait avec effroi, mais ses yeux étaient pleins de sympathie, tandis qu’elle jetait sur les autres un regard étincelant…; une délicieuse souffrance envahit subitement son cœur.

Enfin il remarqua avec stupeur que tous les assistants s’étaient rassis et même riaient comme si de rien n’était! Une autre minute se passa: l’hilarité redoubla; on s’amusait maintenant de son hébétement, mais avec bonne humeur et sur un ton cordial. Plusieurs personnes lui adressèrent la parole dans les termes les plus affables, surtout Elisabeth Prokofievna, qui riait en parlant et disait quelque chose de très gentil. Tout à coup il sentit Ivan Fiodorovitch lui tapoter amicalement l’épaule. Ivan Pétrovitch riait également. Mais le meilleur, le plus avenant et le plus sympathique fut le petit vieux: il prit le prince par la main et, en la lui pressant doucement et la frappant légèrement avec la paume de son autre main, il l’exhorta à se ressaisir comme il eût fait à l’égard d’un enfant apeuré, ce qui plut extrêmement au prince; finalement il le fit asseoir tout près de lui. Le prince contemplait le visage du vieillard avec ravissement: il y prenait tant de plaisir qu’il avait peine à retrouver le souffle et n’avait pas la force de prononcer une parole.

– Comment? balbutia-t-il enfin, – c’est bien vrai que vous me pardonnez? et… vous aussi, Elisabeth Prokofievna?

Les rires reprirent de plus belle et le prince en eut les larmes aux yeux; il ne pouvait croire à un pareil enchantement.

– Certes, ce vase était superbe. Il y avait bien quinze ans que je le connaissais… oui, quinze ans… insinua Ivan Pétrovitch.

– Voilà un beau malheur! L’homme est voué à disparaître, et on se désolerait pour un pot d’argile! dit à haute voix Elisabeth Prokofievna. Est-ce que vraiment cela t’a tellement bouleversé, Léon Nicolaïévitch? ajouta-t-elle avec une expression de crainte; allons, mon ami, en voilà assez! en vérité tu me fais peur.

– Et vous me pardonnez tout? Non seulement le vase, mais tout? demanda le prince. Il fit mine de se lever; mais le petit vieux le reprit par la main; il se refusait à le lâcher.

C’est très curieux et c’est très sérieux! [66]chuchota-t-il par-dessus la table à Ivan Pétrovitch, assez haut d’ailleurs pour que le prince pût l’entendre.

– Ainsi je n’ai offensé aucun de vous? Vous ne pouvez vous figurer combien cette pensée me rend heureux. D’ailleurs il n’en pouvait être autrement: est-ce que je pourrais offenser ici qui que ce soit? Le supposer seulement serait vous faire affront.

– Calmez-vous, mon ami, vous exagérez. Vous n’avez pas même lieu de vous montrer si reconnaissant; le sentiment est joli, mais il passe la mesure.

– Je ne vous suis pas reconnaissant, seulement… je vous admire, je suis heureux en vous contemplant; peut-être que je m’exprime sottement, mais il faut que je parle, il faut que je m’explique… ne serait-ce que par égard pour moi-même.

Il était en proie à des mouvements impulsifs qui dénotaient le trouble et la fièvre; très probablement ses paroles n’exprimaient-elles pas toujours ce qu’il aurait voulu dire. Il avait l’air de demander la permission de parler. Son regard tomba sur la princesse Biélokonski.

– Ne te gêne pas, mon cher, continue, continue, ne t’essouffle pas, observa-t-elle. Ce qui est arrivé tout à l’heure vient de ce que tu t’es essoufflé. Mais parle sans crainte; ces messieurs en ont vu d’autres et de plus étranges que toi, tu ne les étonneras pas. Dieu sait que tu es difficile à comprendre; mais tu as brisé ce vase et fait peur à tout le monde.

Le prince l’écoutait en souriant.

– C’est bien vous, demanda-t-il à brûle-pourpoint au petit vieux, qui avez sauvé de la déportation, il y a trois mois, l’étudiant Podkoumov et l’employé Chvabrine?

Le petit vieux rougit légèrement et marmonna quelque chose pour l’inviter à se calmer.

– De vous j’ai entendu dire, continua-t-il en s’adressant à Ivan Pétrovitch, que, dans la province de N., vous avez accordé gratuitement du bois de construction à des paysans habitant sur vos terres et éprouvés par un incendie, bien qu’après leur émancipation ils eussent agi avec vous d’une façon désobligeante.

– Oh! c’est de l’exagération! murmura Ivan Pétrovitch, d’ailleurs avec un air agréablement flatté; cette fois il avait raison de parler d’exagération, car il ne s’agissait que d’un faux bruit qui était parvenu aux oreilles du prince.

– Et vous, princesse, reprit le prince en se tournant incontinent vers la princesse Biélokonski avec un sourire radieux, ne m’avez-vous pas accueilli il y a six mois à Moscou et traité comme votre fils sur une lettre de recommandation d’Elisabeth Prokofievna? Comme à votre fils aussi vous m’avez alors donné un conseil que je n’oublierai jamais. Vous souvenez-vous?

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