Fedor Dostoïevski - L’Idiot. Tome II
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Alexandra Ivanovna ne pouvait pas ne pas avoir son mot à dire. Depuis longtemps sa mère, habituée à la prendre pour conseillère, s’adressait sans cesse à elle pour faire appel à son avis et surtout à ses souvenirs: «comment les choses en sont-elles venues là? pourquoi personne ne s’en est-il aperçu? comment n’en a-t-on pas parlé? Que signifiait cette piètre plaisanterie du «chevalier pauvre»? Pourquoi elle seule, Elisabeth Prokofievna, était-elle condamnée à se tracasser pour tout le monde, à tout remarquer, tout deviner, alors que les autres n’avaient qu’à bayer aux corneilles?» etc., etc.
Alexandra Ivanovna se tint d’abord sur la réserve et se contenta de remarquer qu’elle était assez de l’avis de son père lorsque celui-ci disait que le mariage d’un prince Muichkine avec une demoiselle Epantchine pourrait être regardé dans le monde comme fort honorable. Peu à peu elle s’enhardit jusqu’à ajouter que le prince n’était nullement un «benêt» et ne l’avait jamais été; quant à sa position sociale, nul ne pouvait prévoir sur quoi l’on jugerait, d’ici quelques années, la valeur d’un homme en Russie, ni si cette valeur dépendrait des succès d’une carrière officielle ou de toute autre base d’appréciation. À quoi la maman répliqua aussitôt, et vertement, qu’Alexandra «était une émancipée, et tout cela par la faute de leur maudite question féminine». Une demi-heure après, elle se rendait en ville et de là au Kamenny Ostrov [57]pour y voir la Biélokonski, qui venait justement de rentrer à Pétersbourg mais n’y devait passer que peu de temps. La Biélokonski était la marraine d’Aglaé.
Cette «vieille dame» écouta toutes les confidences fiévreuses et désespérées d’Elisabeth Prokofievna, mais, loin d’être le moins du monde émue par les larmes et les angoisses maternelles de la visiteuse, elle la regarda d’un air moqueur. Son caractère était singulièrement despotique; elle ne pouvait admettre sur un pied d’égalité les personnes auxquelles elle était liée, même par une amitié de longue date. Elle traitait délibérément Elisabeth Prokofievna en protégée [58], comme elle l’avait fait trente-cinq ans auparavant, et ne pouvait s’habituer à ses allures de brusquerie et d’indépendance. Elle observa, entre autres, que «ces dames paraissaient avoir, comme toujours, exagéré les choses et fait d’une mouche un éléphant»; ce qu’elle venait d’entendre ne suffisait pas à la convaincre qu’un événement sérieux se fût effectivement produit; ne valait-il pas mieux attendre et voir venir? Le prince, à son avis, était «un jeune homme très convenable, bien que malade, fantasque et d’une excessive nullité. Le pis était qu’il entretenait ouvertement une maîtresse». Elisabeth Prokofievna comprit fort bien que la Biélokonski avait sur le cœur l’insuccès essuyé par Eugène Pavlovitch, en dépit de sa recommandation.
Elle rentra à Pavlovsk encore plus irritée qu’elle ne l’était en partant, et elle le montra aussitôt aux siens en disant qu’«ils avaient perdu l’esprit», que personne ne conduisait ses affaires de cette manière-là, qu’on ne voyait cela que dans sa famille. «Pourquoi cette hâte? Que s’est-il passé? J’ai beau chercher, je ne trouve aucune raison de penser que quelque chose soit réellement survenu! Attendez pour voir les événements. Tant de choses peuvent traverser l’esprit d’Ivan Fiodorovitch! Faut-il faire d’une mouche un éléphant?» etc., etc.
La conclusion était qu’il fallait se calmer, envisager froidement la situation et patienter. Mais hélas! le calme ne dura pas dix minutes. Le récit de ce qui était arrivé pendant que la maman était allée au Kamenny Ostrov fut l’occasion d’un premier manquement au sang-froid prescrit. (La visite d’Elisabeth Prokofievna à la princesse Biélokonski avait eu lieu le matin; c’était la veille que le prince s’était présenté à minuit passé en croyant qu’il n’était pas dix heures.) Interrogées fébrilement à ce sujet par leur mère, les sœurs d’Aglaé lui donnèrent force détails. Elles commencèrent par dire «qu’il ne s’était rien passé du tout»; le prince était venu; Aglaé l’avait fait attendre une demi-heure avant de se montrer; puis, à peine entrée, lui avait proposé une partie d’échecs; le prince ne connaissait rien à ce jeu et avait été mat en un tournemain; remplie de joie par ce succès, Aglaé lui avait fait honte de son ignorance et avait tellement ri de lui que c’était pitié de le voir. Puis elle lui avait proposé de faire une partie de cartes, de jouer «aux fous». Mais ç’avait été cette fois l’inverse: le prince était si fort à ce jeu qu’il le jouait comme… comme un professeur. Il y apportait une véritable maestria. Aglaé avait beau tricher, truquer les cartes et lui souffler ses levées, il la battait à chaque partie. Il y en eut cinq. Elle en fut si fâchée qu’elle perdit toute contenance et jeta à la tête du prince des mots si mordants et si impertinents qu’il cessa de rire et devint même tout pâle en l’entendant dire qu’«elle ne remettrait plus les pieds dans cette pièce tant qu’il y serait et que ç’avait été une effronterie de sa part de venir les voir, et à minuit encore, après tout ce qui s’était passé.» Sur quoi elle était sortie en faisant claquer la porte. Le prince était parti avec une figure d’enterrement, malgré toutes les bonnes paroles des sœurs d’Aglaé.
Un quart d’heure après son départ, cette dernière était brusquement redescendue de l’étage supérieur sur la terrasse; sa précipitation avait été telle qu’elle n’avait pas même pris le temps de s’essuyer les yeux, où se voyaient des traces de larmes. Elle était accourue parce que Kolia venait d’apporter un hérisson. Toutes se mirent à regarder le petit animal; sur une question, Kolia leur expliqua qu’il ne lui appartenait pas, mais que son camarade Kostia Lébédev, un autre collégien, et lui l’avaient acheté, en même temps qu’une hache, à un paysan qu’ils avaient rencontré. Kostia était resté dans la rue parce qu’il n’avait pas osé entrer avec sa hache. Le paysan ne voulait d’abord vendre que le hérisson et en avait demandé cinquante kopeks, mais ils l’avaient persuadé de se défaire aussi de sa hache, qui pouvait leur être utile et était d’ailleurs fort bien conditionnée.
Aglaé se mit à supplier Kolia de lui vendre tout de suite le hérisson; elle insista tellement qu’elle alla jusqu’à l’appeler «cher Kolia». Celui-ci résista longtemps, mais à la fin, n’y pouvant tenir, il héla Kostia Lébédev qui monta, sa hache à la main, d’un air très gêné, alors on apprit soudain que le hérisson ne leur appartenait nullement, mais était la propriété d’un troisième collégien, Pétrov, qui leur avait confié une petite somme pour acheter l’Histoire de Schlosser [59], dont un quatrième collégien à court d’argent cherchait à se défaire à bas prix. Partis en quête de ce livre ils s’étaient laissé tenter chemin faisant et avaient acheté le hérisson, de sorte qu’à la place de l’histoire de Schlosser ils rapportaient à Pétrov l’animal et la hache. Mais Aglaé insista avec tant d’opiniâtreté qu’ils finirent par céder et lui vendirent le hérisson. À peine en eut-elle pris possession qu’elle l’installa, avec l’aide de Kolia, dans une corbeille tressée, le recouvrit d’une serviette et chargea le collégien de le porter de sa part sans délai chez le prince en priant celui-ci d’agréer ce présent «en témoignage de sa profonde estime». Kolia accepta avec bonne humeur cette commission et promit de s’en acquitter, mais s’empressa de demander ce que signifiait ce cadeau et de quoi le hérisson était l’emblème. Aglaé lui répondit que cela ne le regardait point. Il riposta qu’à coup sûr un pareil présent cachait un sens allégorique. Aglaé se fâcha et lui dit qu’il était un galopin, et rien de plus. Sur quoi il répliqua que, s’il ne respectait pas en elle la femme et si ses principes ne le retenaient pas, il lui montrerait sur-le-champ comment il savait répondre à une pareille offense. Finalement il ne s’en acquitta pas moins avec enthousiasme de la commission en portant, suivi de Kostia Lébédev, le hérisson chez le prince. Aglaé ne lui garda pas rancune; le voyant secouer trop fort la corbeille, elle lui cria de la terrasse: «Mon petit Kolia, je vous en prie, ne le faites pas tomber!» Kolia ne parut pas se rappeler davantage qu’ils venaient d’avoir une pique: il s’arrêta pour lui répondre avec le plus vif empressement: «Non, je ne le laisserai pas tomber, Aglaé Ivanovna; soyez tout à fait tranquille!» Et il repartit à toutes jambes. Aglaé éclata de rire et remonta en courant dans sa chambre; elle était rayonnante et garda sa bonne humeur toute la journée.
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