Fedor Dostoïevski - L’Idiot. Tome II
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– Pour ce qui est de l’esprit de parti, vous avez parfaitement raison et je vous approuve, répliqua le prince avec douceur après un instant de réflexion. – Par exemple j’ai lu récemment le livre de Charras [44]sur la campagne de Waterloo. C’est visiblement un livre sérieux et les spécialistes affirment qu’il est écrit avec beaucoup de compétence. Mais à chaque page perce la joie d’abaisser Napoléon. L’auteur aurait été ravi, semble-t-il, s’il avait pu dénier à Napoléon toute ombre de talent, même dans les autres campagnes. Or cet esprit de parti est déplacé dans un ouvrage aussi sérieux. Étiez-vous alors très tenu par votre service auprès de… l’Empereur?
Le général était aux anges. La remarque du prince, par sa gravité et sa simplicité, avait dissipé ses derniers soupçons.
– Charras! Oh! moi aussi j’ai été indigné et je lui ai même écrit alors, mais… je ne me rappelle plus bien maintenant… Vous me demandez si mon service était très absorbant? Oh! non! on m’avait nommé page de la chambre, mais déjà alors je ne prenais pas cela au sérieux. Puis Napoléon ne tarda pas à perdre tout espoir d’un rapprochement avec les Russes; dans ces conditions il devait aussi m’oublier, vu qu’il m’avait attiré à lui par politique, si toutefois… si toutefois il ne s’était pas attaché à moi par affection personnelle, je le dis hardiment maintenant. Pour moi, c’était le cœur qui me portait vers lui. On n’était pas exigeant pour mon service; je devais seulement paraître de temps à autre au palais et… accompagner l’Empereur dans ses promenades à cheval. C’était tout. Je montais assez bien à cheval. Il avait l’habitude de faire ses sorties avant le dîner; sa suite était ordinairement composée de Davout, du mamelouk Roustan, de moi…
– De Constant, ajouta presque machinalement le prince.
– Non, Constant n’en était pas; il était alors allé porter une lettre… à l’impératrice Joséphine; sa place était occupée par deux officiers d’ordonnance et quelques uhlans polonais… C’était là toute sa suite, sans parler bien entendu des généraux et des maréchaux que Napoléon emmenait avec lui pour étudier le terrain, la répartition des troupes, et pour les consulter… Pour autant que je me le rappelle maintenant, c’était Davout qu’il avait le plus souvent auprès de lui: l’homme était énorme, corpulent; il avait du sang-froid, portait des lunettes et vous regardait d’un air étrange. C’est avec lui que l’empereur aimait le mieux conférer. Il appréciait ses idées. Je me rappelle qu’en une circonstance ils tinrent conseils plusieurs jours de suite; Davout venait matin et soir; il y avait entre eux de fréquentes discussions; enfin Napoléon parut sur le point de céder. Ils étaient tous deux dans le cabinet; j’étais le troisième, mais ils ne faisaient guère attention à moi. Soudain le regard de Napoléon tomba par hasard sur moi et une pensée singulière se refléta dans ses yeux: «Enfant! me dit-il brusquement, qu’en penses-tu: si je passais à la religion orthodoxe et libérais vos serfs, est-ce que les Russes me suivraient?» – «Jamais!» m’écriai-je avec indignation. Napoléon fut saisi de ma réponse. «Dans l’éclair de patriotisme qui a passé dans les yeux de cet enfant, dit-il, je viens de lire l’opinion de tout le peuple russe. Cela suffit, Davout! Tout cela n’est que fantaisie! Montrez-moi votre autre projet.»
– Mais il y avait une grande idée dans le projet qu’il abandonnait, fit le prince vivement intéressé. – Ainsi, vous croyez que ce projet était l’œuvre de Davout?
– Du moins ils l’avaient concerté ensemble. L’idée venait certainement de Napoléon, c’était l’idée de l’aigle. Mais l’autre projet renfermait aussi une idée… C’était le fameux « conseil du lion» [45], comme Napoléon appela ce projet de Davout. Il consistait à s’enfermer dans le Kremlin avec toute l’armée, à y construire des baraquements, des redoutes fortifiées, à disposer des batteries, à tuer le plus grand nombre de chevaux pour en faire des salaisons, puis à enlever par maraude tout le blé possible aux habitants afin de tenir jusqu’au printemps. Les beaux jours venus, on essaierait de se frayer passage à travers les Russes. Ce plan séduisit vivement Napoléon. Nous faisions chaque jour des chevauchées autour des murailles du Kremlin; il indiquait alors où il fallait abattre, où il fallait construire, l’emplacement d’une lunette, d’une demi-lune, d’une rangée de blockhaus: coup d’œil, rapidité, décision! Tout fut enfin arrêté. Davout insistait pour obtenir une résolution définitive. Ils se retrouvèrent seuls avec moi. Napoléon recommença à arpenter la pièce, les bras croisés. Je ne pouvais détacher mes yeux de son visage; mon cœur battait. «J’y vais», dit Davout. «Où?» demanda Napoléon. «Faire préparer les salaisons de chevaux», répondit Davout. Napoléon tressaillit; c’était sa destinée qui se jouait. «Enfant, me dit-il tout à coup, que penses-tu de notre projet?» Bien entendu il me posait cette question à la manière d’un homme d’intelligence supérieure qui tire à la dernière minute sa décision à pile ou face. Au lieu de répondre à Napoléon, je me tournai vers Davout et lui dis comme sous le coup d’une inspiration: «Repartez en toute hâte pour votre pays, mon général!» Le projet était ruiné. Davout haussa les épaules et sortit en murmurant: « Bah! il devient superstitieux!» [46]. Et le lendemain l’ordre était donné d’effectuer la retraite.
– Tout cela est d’un extraordinaire intérêt, articula le prince à voix très basse, – si les choses se sont passées ainsi… ou plutôt je veux dire… rectifia-t-il vivement.
Le général était grisé par son propre récit au point d’être peut-être incapable de reculer devant les pires impudences.
– Oh! prince, s’écria-t-il, vous dites: «si les choses se sont passées ainsi!» Mais, je vous en donne ma parole, mon récit est en-dessous, bien en-dessous de la réalité! Tout ce que je vous ai raconté n’a trait qu’à des incidents politiques d’un maigre intérêt. Mais je vous répète que j’ai été témoin des larmes nocturnes et des gémissements de ce grand homme. Nul autre ne peut en dire autant! Il est vrai que, vers la fin, il ne pleurait déjà plus; il ne lui restait plus de larmes; il ne faisait plus que gémir de temps à autre; son visage se renfrognait de plus en plus. On eût dit que l’éternité étendait déjà sur lui son aile sombre. Parfois, la nuit, nous passions des heures entières seuls, dans le silence. Le mamelouk Roustan ronflait dans la pièce voisine; c’est étonnant ce que cet homme-là avait le sommeil dur. «En revanche il m’est fidèle, à moi et à ma dynastie», disait Napoléon en parlant de lui.
«Un jour que j’avais le cœur bien gros, l’Empereur aperçut des larmes dans mes yeux. Il me regarda avec attendrissement, «Tu compatis à mes chagrins! s’exclama-t-il; tu es le seul, peut-être avec un autre enfant, mon fils, le roi de Rome [47], à partager ma peine; tous les autres me haïssent; quant à mes frères, ils seront les premiers à me trahir en face de l’adversité!» Je me mis à sangloter et me précipitai vers lui; alors il ne se contint plus: nous nous embrassâmes et mêlâmes nos larmes. «Écrivez, lui dis-je en pleurant, écrivez une lettre à l’impératrice Joséphine!» Napoléon tressaillit, se recueillit un moment et me répliqua: «Tu viens de me rappeler le troisième cœur qui m’aime; merci, mon ami!» Et, sur-le-champ, il écrivit à Joséphine une lettre qui fut emportée le lendemain même par Constant.
– Vous avez très bien agi, dit le prince; – au milieu des mauvaises pensées qui l’assaillaient vous avez éveillé en lui un bon sentiment.
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