Fedor Dostoïevski - L’Idiot. Tome II
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– Voici la revue que je vous ai prise l’autre jour, fit-il d’un air grave en désignant un volume posé sur la table, – Je vous remercie.
– Ah! oui, vous avez lu cet article, général? Comment l’avez-vous trouvé? C’est curieux, n’est-ce pas? dit le prince, saisissant avec empressement l’occasion d’engager l’entretien sur un sujet aussi neutre que possible.
– C’est peut-être curieux, mais maladroitement écrit et certainement absurde. On peut même dire que les mensonges y fourmillent.
Le général parlait avec autorité, en laissant légèrement traîner la voix.
– Oui, mais c’est un récit si naïf: l’auteur est un vieux soldat qui a été témoin du séjour des Français à Moscou; certains traits sont charmants. D’ailleurs les mémoires de témoins oculaires sont toujours précieux, quelle que soit la personnalité du narrateur. N’est-ce pas?
– À la place du directeur de la revue, je n’aurais pas imprimé cela. Quant aux mémoires de témoins oculaires en général, on accorde plus de crédit à un imposteur grossier mais divertissant qu’à un homme qui a de la valeur et du mérite. Je connais tels mémoires sur l’année 1812 qui… Prince, j’ai pris une résolution: je quitte cette maison, la maison de M. Lébédev.
Le général regarda le prince d’un air solennel.
– Vous avez votre logement à Pavlovsk chez… chez votre fille, hasarda ce dernier, ne sachant que dire. Il se rappela à ce moment que le général était venu le consulter sur une affaire extraordinaire dont dépendait son sort.
– Chez ma femme; en d’autres termes chez moi et dans la maison de ma fille.
– Excusez: je…
– Je quitte la maison de Lébédev, mon cher prince, parce que j’ai rompu avec cet homme. J’ai rompu hier soir, en regrettant de ne pas l’avoir fait plus tôt. J’exige le respect, prince, et je désire en recevoir les marques même des personnes auxquelles je donne, pour ainsi dire, mon cœur. Prince, je donne souvent mon cœur et je suis presque toujours trompé. Cet homme était indigne de mon amitié.
– Il y a chez lui bien du désordre, remarqua discrètement le prince, – et aussi certains traits… mais malgré tout cela il a du cœur, son esprit est malicieux et quelquefois amusant.
Les expressions recherchées du prince et son ton déférent flattèrent le général, bien qu’il y eût encore parfois dans le regard de celui-ci des éclairs de défiance. Mais l’accent du prince était si naturel et si sincère que le doute ne pouvait subsister.
– Qu’il ait aussi des qualités, reprit le général, j’ai été le premier à le reconnaître quand j’ai été sur le point de donner mon amitié à cet individu. Car je n’ai besoin ni de sa maison, ni de son hospitalité, ayant moi-même une famille. Je ne cherche pas à me disculper de mes défauts; je suis intempérant; j’ai bu du vin avec lui et maintenant je déplore peut-être cette erreur. Mais ce n’est pas l’unique attrait de la boisson (excusez, prince, la crudité de langage d’un homme ulcéré) qui m’a attaché à lui. J’ai été justement séduit par ces qualités auxquelles vous avez fait allusion. Mais il y a une limite à tout, même aux qualités. Quand il a l’impudence de vous affirmer tout d’un coup qu’en 1812, étant encore enfant, il a perdu sa jambe gauche et l’a inhumée au cimetière de Vagankovo [40]à Moscou, cela passe la mesure et témoigne de son manque de respect, de son insolence.
– Peut-être n’était-ce qu’une plaisanterie, une histoire pour faire rire.
– Je comprends. Une fable innocente, inventée pour faire rire, même si elle est grossière, ne blesse pas le cœur humain. Parfois même on voit des gens mentir par amitié, si vous voulez, pour être agréables à leur interlocuteur. Mais, si on laisse percer un manque de respect et si, par ce manque de respect, on veut vous montrer qu’on en a assez de vous, alors un homme qui a de la dignité n’a plus qu’à se détourner et à briser là, afin de remettre l’offenseur à sa place.
En prononçant ces paroles le général était devenu rouge.
– Mais Lébédev n’a pu être en 1812 à Moscou: il est trop jeune pour cela; c’est ridicule!
– C’est déjà une raison. Mais admettons qu’il ait été au monde à cette époque. Comment ose-t-il affirmer qu’un chasseur français lui a tiré un coup de canon et lui a emporté la jambe, comme cela, par manière de passe-temps? que cette jambe, il l’a ramassée et ramenée chez lui, qu’il l’a enterrée au cimetière de Vagankovo et qu’il a placé au-dessus un monument où l’on peut lire d’un côté: «Ci-gît la jambe du secrétaire de collège Lébédev»; de l’autre: «Repose, chère dépouille, en attendant la résurrection»? Comment peut-il prétendre que chaque année il fait dire un requiem pour cette jambe (ce qui est déjà un sacrilège) et effectue, à cette occasion, un voyage à Moscou? Il m’invite même à l’accompagner dans cette ville pour me montrer la tombe et aussi le canon français, qui est au Kremlin avec les pièces conquises; c’est, assure-t-il, la onzième pièce en partant de l’entrée, un fauconneau de type désuet.
– Sans compter qu’il a bien ses deux jambes! dit en riant le prince. – Je vous assure que c’est une innocente facétie; il ne faut pas vous fâcher.
– Mais permettez-moi d’avoir aussi mon opinion; qu’il ait l’air d’avoir deux jambes, cela ne rend pas nécessairement son récit invraisemblable; il assure qu’il a une jambe artificielle fournie par Tchernosvitov.
– C’est vrai: il paraît qu’on peut danser avec une jambe de Tchernosvitov.
– Je le sais de reste, puisque Tchernosvitov, quand il a inventé sa jambe artificielle, est accouru tout de suite pour me la montrer. Mais cette invention est beaucoup plus récente… En outre Lébédev affirme que sa défunte femme n’a jamais su, au cours de leur union, qu’il avait une jambe de bois. Je lui ai fait remarquer toutes les absurdités de cette histoire. Il m’a répliqué: «Si tu prétends avoir été page de la chambre auprès de Napoléon en 1812, permets-moi aussi d’avoir enterré ma jambe au cimetière de Vagankovo.»
– Comment, est-ce que… dit le prince, qui s’arrêta interloqué.
Le général eut, lui aussi, l’air un peu troublé, mais il se ressaisit tout de suite et, regardant le prince avec une hauteur où perçait une nuance d’ironie, il lui dit d’une voix persuasive:
– Achevez votre pensée, prince, achevez. Je suis indulgent; dites tout. Avouez-le: il vous semble drôle de voir devant vous un homme tombé à ce degré d’humiliation et… d’inutilité et d’apprendre que cet homme a été personnellement le témoin… de grands événements. Il ne vous a pas encore fait de… cancans?
– Non, Lébédev ne m’a rien dit, si c’est de Lébédev que vous parlez…
– Hum… j’aurais cru le contraire. En fait, notre conversation s’est engagée à propos de cet… étrange article paru dans les «Archives». J’en ai souligné l’absurdité, ayant moi-même assisté aux événements relatés… Vous souriez, prince, et vous me dévisagez?
– Mon Dieu non, je…
– J’ai l’air assez jeune, continua le général sur un ton très lent, mais je suis un peu plus vieux que je ne le parais. En 1812 j’avais dix ou onze ans. Je ne connais pas exactement mon âge; on m’a rajeuni dans mon état de service et moi-même j’ai eu la faiblesse de me retrancher des années au cours de ma carrière.
– Je vous assure, général, que je ne vois rien d’étrange à ce que vous vous soyez trouvé à Moscou en 1812 et… naturellement vous pouvez avoir des souvenirs à raconter… comme tous ceux qui ont vécu à cette époque. Un de nos autobiographes commence son livre en racontant qu’en 1812 il était enfant à la mamelle et que les soldats français l’ont nourri de pain à Moscou.
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