Fedor Dostoïevski - L’Idiot. Tome II
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– Justement, prince! comme vous expliquez bien cela en vous laissant aller aux impulsions de votre cœur! s’écria le général enthousiasmé; et, chose étrange, de vraies larmes brillèrent dans ses yeux. – Oui, prince, ce spectacle avait sa grandeur. Et savez-vous que je fus sur le point de l’accompagner à Paris? En ce cas je l’aurais sûrement suivi dans sa «déportation à l’île tropicale»; mais hélas! nos destinées divergèrent! Nous nous quittâmes, il partit pour cette île tropicale où, peut-être, dans une minute de cruel chagrin, il se sera rappelé les larmes du pauvre enfant qui l’avait embrassé et lui avait pardonné à Moscou; quant à moi, on m’envoya au corps des cadets où je ne trouvai qu’une rude discipline et des camarades grossiers… hélas! tout s’écroula par la suite!
«Le jour de la retraite, Napoléon me dit: «Je ne veux pas t’enlever à ta mère en t’emmenant avec moi. Mais je désirerais faire quelque chose pour toi.» Il était déjà en selle. «Écrivez-moi un mot, comme souvenir, sur l’album de ma sœur», fis-je timidement, car il était sombre et, très agité. Il revint sur ses pas, demanda une plume, prit l’album. «Quel âge a ta sœur?» me dit-il, la plume à la main. «Trois ans», répondis-je, « Petite fille alors [48]». Et il écrivit sur l’album:
Ne mentez jamais.
Napoléon, votre ami sincère [49].
«Un tel conseil, dans un tel moment! convenez, prince…
– Oui, c’est significatif.
– Ce feuillet d’album fut placé sous verre dans un cadre doré; ma sœur le garda toute sa vie dans son salon, à la place d’honneur. Elle est morte en couches et depuis… je ne sais ce que cet autographe est devenu… mais… Ah! mon Dieu! déjà deux heures! Comme je vous ai retenu, prince! C’est impardonnable.
– Au contraire, balbutia le prince, vous m’avez tellement captivé et… enfin… cela offre tant d’intérêt, je vous suis si reconnaissant.
Le général serra de nouveau, et à lui faire mal, la main du prince. Il le fixa de ses yeux brillants avec l’air d’un homme qui s’est ressaisi brusquement et dont l’esprit est traversé par une pensée inopinée.
– Prince! dit-il, vous êtes si bon, si simple d’esprit que vous m’en inspirez parfois de la pitié. Je vous contemple avec attendrissement. Oh! que le bon Dieu vous bénisse! Je souhaite que votre vie commence enfin et fleurisse… dans l’amour. La mienne est finie! Oh! pardon, pardon!
Il sortit précipitamment en se cachant le visage dans les mains. Le prince ne pouvait mettre en doute la sincérité de son émotion. Il comprenait aussi que le vieillard partait dans l’enivrement de son succès. Mais il sentait confusément qu’il avait affaire à un de ces hâbleurs qui, tout en se délectant dans leur mensonge jusqu’à s’en oublier eux-mêmes, n’en gardent pas moins, au plus fort de leur griserie, l’impression intime qu’on ne les croit pas et qu’on ne peut pas les croire. Dans sa présente disposition le vieillard pouvait faire un retour sur lui-même, avoir un accès de vergogne et se sentir offensé en soupçonnant le prince de lui avoir témoigné une excessive pitié. «N’ai-je pas eu tort de l’avoir laissé s’exalter ainsi?» se demandait-il avec inquiétude. Soudain il n’y tint plus et partit d’un grand éclat de rire qui dura près de dix minutes. Il fut ensuite sur le point de se faire grief de cette hilarité, mais il se ravisa et comprit qu’il n’avait rien à se reprocher, vu l’immense commisération qu’il portait au général.
Ses pressentiments se réalisèrent. Le soir même il reçut un billet étrange, laconique, mais péremptoire. Le général lui faisait savoir qu’il rompait avec lui pour toujours, qu’il lui gardait son estime et sa reconnaissance, mais que, même de sa part, il se refusait à accepter «des témoignages de compassion mortifiants pour la dignité d’un homme déjà suffisamment éprouvé par ailleurs».
Quand le prince apprit qu’il vivait en reclus, chez Nina Alexandrovna, il n’eut presque plus d’inquiétude sur son compte. Mais, comme nous l’avons déjà vu, le général alla faire un esclandre chez Elisabeth Prokofievna. Nous ne pouvons raconter ici cet incident par le menu; relatons en deux mots l’objet de leur entretien. Elisabeth Prokofievna, d’abord effrayée par les divagations du général, fut saisie d’indignation en l’entendant faire d’amères réflexions sur Gania. Il fut honteusement mis à la porte. Aussi avait-il passé la nuit et la matinée dans un tel état de surexcitation que, perdant tout empire sur lui-même, il avait fini par s’élancer dans la rue presque comme un fou.
Kolia ne comprenait qu’à moitié ce qui se passait et gardait l’espoir d’agir sur son père par intimidation.
– Eh bien! où allons-nous errer maintenant? Qu’en pensez-vous, général? dit-il. Vous ne voulez pas aller chez le prince; vous êtes brouillé avec Lébédev; vous n’avez pas d’argent, et moi je n’en ai jamais: nous voilà maintenant au beau milieu de la rue comme sur un tas de fèves [50].
– Il est plus agréable d’être avec des femmes que sur des fèves [51], murmura le général. Ce… calembour m’a valu le plus vif succès… au cercle des officiers en 44… Oui, en mil… huit cent… quarante-quatre!… Je ne me souviens plus… Ah! ne m’en parle pas! «Où est ma jeunesse? Où est ma fraîcheur?» comme s’écriait… Qui s’écriait cela, Kolia?
– C’est une citation de Gogol, dans les Âmes mortes, papa, répondit Kolia en jetant sur son père un coup d’œil inquiet.
– Les Âmes mortes? Ah! oui, mortes! Quand tu m’enterreras, inscris sur ma tombe: «Ci-gît une âme morte!»
«L’opprobre me suit partout!»
– Qui a dit cela, Kolia?
– Je n’en sais rien, papa.
– Iéropiégov n’a pas existé! Iérochka Iéropiégov!… s’exclama-t-il d’un ton exaspéré en s’arrêtant au milieu de la rue. – Et c’est mon fils, mon propre fils qui me donne ce démenti! Iéropiégov, qui a été pendant onze mois un véritable frère pour moi et pour lequel j’ai eu ce duel… Un jour le prince Vygoretski, notre capitaine, lui dit pendant que nous buvions: «Toi, Gricha [52], je serais curieux de savoir où tu as décroché ta croix de Sainte-Anne?» – «Sur les champs de bataille de ma patrie, voilà où je l’ai décrochée!» Moi, je m’écrie: «Bravo, Gricha!» Eh bien! ce fut la cause d’un duel. Puis il épousa… Marie Pétrovna Sou… Soutouguine, et fut tué plus tard sur le champ de bataille… Une balle ricocha sur la croix que je portais à la poitrine et vint le frapper au front. «Je n’oublierai jamais!» s’écria-t-il, et il tomba mort. Je… j’ai servi avec honneur, Kolia; j’ai servi noblement, mais l’opprobre, «l’opprobre me suit partout!» Ta mère et toi viendrez sur ma tombe… «Pauvre Nina!» C’est ainsi que je l’appelais jadis, Kolia, il y a longtemps, dans les premiers temps, et cela lui faisait plaisir… Nina! Nina! qu’ai-je fait de ton existence? Comment peux-tu m’aimer, âme résignée! Ta mère a l’âme d’un ange, Kolia; tu m’entends? l’âme d’un ange!
– Je le sais, papa. Père chéri, retournons à la maison auprès de maman! Elle voulait courir après nous. Pourquoi hésitez-vous? On dirait que vous ne comprenez pas… Allons bon! qu’avez-vous à pleurer?
Kolia lui-même pleurait et baisait les mains de son père.
– Tu me baises les mains, à moi!
– Eh bien! oui, à vous, à vous. Qu’y a-t-il là d’étonnant? Allons, pourquoi vous mettez-vous à hurler en pleine rue, vous, un général, un homme de guerre! Venez!
– Que le bon Dieu te bénisse, mon cher petit, pour le respect que tu as gardé à ton fichu vieillard de père, malgré l’opprobre, oui l’opprobre dont il est couvert… Puisses-tu avoir un fils qui te ressemble… Le roi de Rome… [53]. Oh! «la malédiction soit sur cette maison»!
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