Henryk Sienkiewicz - Quo Vadis?

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Ce roman dépeint les persécutions que les chrétiens ont subies sous Néron au Ier siècle en racontant l'histoire de l'amour entre un patricien, Marcus Vinicius, et une jeune femme chrétienne, Lygie.
Le titre évoque la question qu'aurait posée Saint Pierre fuyant Rome et rencontrant Jésus-Christ portant sa croix: Quo vadis, Domine? (Où vas-tu, Seigneur?). Au travers de cette histoire attachante et romanesque, nous en apprenons beaucoup sur l'histoire et le quotidien des Romains de cette époque. Le lecteur pourra consulter avec profit le site – http://quovadis.oeuvre.free.fr/ – entièrement consacré à cette oeuvre.

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Et il ajouta:

– Oui, tu as raison. Mon incendie de Troie ne flambe pas assez. J’avais cru pourtant qu’il me suffisait d’égaler Homère. Une certaine timidité et ma sévérité envers moi-même m’ont toujours gêné. Tu m’as ouvert les yeux. Mais sais-tu d’où vient ce que tu me reproches? Un sculpteur, lorsqu’il veut créer la statue d’un dieu, cherche un modèle, et moi je n’en ai pas: je n’ai jamais vu de ville en feu. C’est pourquoi mon récit n’est pas vécu.

– Et moi je te dirai qu’il faut être un grand artiste pour l’avoir senti ainsi.

Néron réfléchit un moment, puis demanda:

– Réponds à ma question, Pétrone: Regrettes-tu l’incendie de Troie?

– Le regretter? Par le boiteux époux de Vénus, du tout! Et voici pourquoi: Troie n’eût pas été incendiée si Prométhée n’avait fait présent du feu aux hommes et si les Grecs n’avaient déclaré la guerre à Priam; or, s’il n’y avait pas eu de feu, Eschyle n’eût pas écrit son Prométhée , de même que, sans la guerre, Homère n’aurait pas écrit l’Iliade , et je tiens plus à l’existence de Prométhée et de l’Iliade qu’à celle d’une petite bourgade probablement misérable et sale, où régnerait tout au plus à présent un insignifiant procurateur ennuyé d’interminables querelles avec l’aréopage local.

– Voilà qui est parlé avec esprit, – répliqua César. – À la poésie, à l’art, on a le droit et le devoir de tout sacrifier. Heureux les Achéens, qui ont fourni à Homère le sujet de l’Iliade, et heureux Priam, qui a vu la ruine de sa patrie! Et moi? Moi je n’ai pas vu de ville en flammes.

Un silence se fit que Tigellin rompit enfin par ces mots:

– Je te l’ai déjà dit, César, ordonne-le et je brûle Antium. Ou bien, si tu devais regretter ces villas et ces palais, j’incendierais les vaisseaux à Ostie; ou je ferai construire sur les monts Albains une ville en bois, à laquelle tu mettras le feu toi-même. Veux-tu?

Néron lui jeta un regard de mépris:

– Moi, contempler des baraques en bois qui flamberaient! Ta cervelle est usée, Tigellin. Et je vois, au surplus, que tu n’estimes guère ni mon talent, ni ma Troïade , puisque tu les juges indignes d’un plus grand sacrifice.

Tigellin se troubla. Et Néron, comme pour changer la conversation, ajouta:

– Voici l’été… Comme Rome doit empester à présent!… Et pourtant il faudra y rentrer pour les jeux estivaux.

Tigellin repartit brusquement:

– César, lorsque tu auras renvoyé les augustans, permets-moi de rester un instant seul avec toi…

Une heure après, Vinicius revenait avec Pétrone de la villa impériale.

– Tu m’as causé un moment de terreur, – dit le premier. – Je t’ai cru ivre et perdu sans espoir. N’oublie pas que tu joues avec la mort.

– C’est là mon arène, – répondit négligemment Pétrone, – et j’ai plaisir à constater que j’y suis bon gladiateur. Vois d’ailleurs le résultat. Mon influence a encore grandi ce soir. Il va m’envoyer ses vers dans un coffret qui, tu peux le parier, sera d’un luxe fabuleux, et d’un mauvais goût non moins fabuleux. Je dirai à mon médecin d’y serrer les purgatifs. Je l’ai fait aussi pour que Tigellin, voyant cela réussir, ait envie de m’imiter, et je vois d’ici ce qui va arriver s’il se lance dans des plaisanteries de ce genre, tel un ours des Pyrénées qui aurait l’idée de danser sur une corde raide. J’en rirai comme Démocrite. Si j’y tenais beaucoup, je pourrais perdre Tigellin et prendre sa place comme préfet des prétoriens. Alors, je tiendrais dans ma main Ahénobarbe lui-même. Mais je suis trop paresseux, et je préfère encore l’existence que je mène, même avec les vers de César.

– Quelle habileté! D’un blâme tu sais faire une flatterie. Mais, en réalité, ses vers sont-ils si mauvais? Je ne m’y connais pas du tout.

– Pas plus mauvais que d’autres. À coup sûr, Lucain possède plus de talent dans son petit doigt; mais il y a aussi quelque chose chez Ahénobarbe et, avant tout, une grande passion pour la poésie et la musique. Dans deux jours nous entendrons chez lui un hymne à Aphrodite dont il achève la partition. Nous y serons en petit comité: toi, Tullius, Sénécion, le jeune Nerva et moi. Quant à ses vers, je t’ai dit une fois que j’en usais après un banquet, comme Vitellius d’une plume de flamant. Eh bien! ce n’est pas vrai!… Certains sont éloquents. Les plaintes d’Hécube sont pathétiques… Elles crient les douleurs de l’enfantement, et là, il a su trouver des expressions heureuses, peut-être parce qu’il enfante lui-même chaque vers dans la douleur… Parfois, il me fait pitié. Par Pollux! quel singulier mélange! Caligula avait le cerveau fêlé, mais, quand même, il était moins monstrueux.

– Qui peut dire jusqu’où ira la folie d’Ahénobarbe? – dit Vinicius.

– Nul ne le sait. Des choses pourront arriver au souvenir desquelles, dans des siècles, les cheveux se dresseront sur la tête. Et précisément, c’est là ce qui est intéressant. Parfois, il m’arrive, comme à Jupiter Ammon dans le désert, de m’ennuyer, mais je m’imagine qu’avec un autre César je m’ennuierais cent fois plus. Ton Hébreu Paul est éloquent, – je n’en disconviens pas, – et si de pareils hommes enseignent cette doctrine, nos dieux auront sérieusement à prendre garde de ne pas être relégués dans le grenier. Il est incontestable que si, par exemple, César était chrétien, nous nous sentirions tous plus en sûreté. Mais ton prophète de Tarse, qui appliquait ses arguments à mon cas, n’avait pas réfléchi, vois-tu, que pour moi l’incertitude est tout l’attrait de la vie. Celui qui ne joue pas aux osselets ne perdra pas sa fortune: ce qui n’empêche pas de jouer aux osselets. On y trouve de la volupté et de l’oubli. J’ai connu des fils de chevaliers et de sénateurs qui, volontairement, s’étaient faits gladiateurs. Tu prétends que je joue ma vie et c’est vrai, mais parce que cela m’amuse, tandis que vos vertus chrétiennes m’ennuieraient dès le premier jour autant que les dissertations de Sénèque. C’est pourquoi l’éloquence de Paul n’a servi à rien. Il devrait comprendre que des hommes de ma sorte n’admettront jamais sa doctrine. Toi, c’est autre chose. Avec ton tempérament, ou bien tu devais haïr comme la peste le seul nom de chrétien, ou bien devenir chrétien toi-même. Moi, je bâille en leur donnant raison. Nous délirons, nous marchons vers l’abîme; l’avenir nous réserve quelque chose d’inconnu, tandis que sous nos pas, à côté de nous, quelque chose craque et meurt, d’accord! Mais nous saurons mourir, et, en attendant, nous ne voulons pas alourdir notre existence, servir la mort avant qu’elle vienne nous prendre. La vie vaut par elle-même et non en prévision de la mort.

– Moi, je te plains, Pétrone.

– Ne me plains pas plus que je ne me plains moi-même. Jadis, nous étions d’accord; jadis, quand tu guerroyais en Arménie, tu regrettais Rome.

– Maintenant aussi, je la regrette.

– Oui, parce que tu aimes une vestale chrétienne qui demeure par-delà le Tibre. Je ne m’en étonne pas. Je m’étonne plutôt qu’en dépit de cette doctrine qui, pour toi, est un océan de bonheur, et malgré cet amour qui sera bientôt couronné, la tristesse ne quitte plus ton visage. Pomponia Græcina est sempiternellement morose, et toi, depuis que tu es chrétien, tu as cessé de sourire. Ne me dis donc pas que c’est là une doctrine joyeuse. Tu es revenu de Rome plus mélancolique encore et, si c’est ainsi que vous vous aimez, vous autres chrétiens, par la blonde chevelure de Bacchus, je ne suivrai jamais vos traces!

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