Olga Forche - Vêtus De Pierre

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Vêtus De Pierre: краткое содержание, описание и аннотация

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1923, Nous sommes en Russie, un vieillard nous conte son histoire: Il va nous faire vivre le long et odieux chemin de sa trahison…Il nous emporte dans les salons frivoles qui faisaient rage dans les années 1860, ces salons plein d’esprit et de légèreté.Vêtus de pierre: l’incarcération de Mikhaïl, et d’une manière différente c’est aussi celle de Véra et de Serguéi, le narrateur. Serguéi, un vieillard enfermé dans ses remords et libéré par sa folie…Vêtus de pierre, c’est également une ode à tous ces jeunes révolutionnaires russes sacrifiés sur l’autel de leurs idéaux.J’ai adoré ce petit roman qui par son écriture ressemble à un petit bijou; et surtout j’ai été intriguée par son auteur Olga Forche

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Tout à coup, une autre adresse surgit devant moi, très nette, en noir sur blanc, comme l’annonce de l’exécution. «17 eavenue, n°…» et je perçus la voix de Iakov Stépanytch, le jeune vieillard aux cheveux d’argent et au teint rose:

– Le moment venu, viens me trouver!

J’y allai sans hésitation.

Chapitre VII Une adresse

Oui, le chef de la gendarmerie avait menti… Mais j’ai toujours plus de peine à écrire. Les fêtes d’Octobre approchent, et mon corps devient de plus en plus léger. Je suis sûr maintenant de m’envoler au premier signe de Vroubel-le-Noir, même sans l’entraînement que m’a interdit Ivan Potapytch. Oui, c’est dans deux semaines que nous nous réunissons pour la «grande expérience».

Le camarade Pétia Rostov-Touloupov est revenu l’autre jour sans Goretski, prendre mes mémoires. Je lui ai dit de monter à l’échelle pour atteindre le manuscrit que j’avais mis là-haut, à l’abri des souris. Je remis à Pétia tout le texte, en lui faisant promettre qu’il repasserait encore à la veille du 25, sans faute, pour emporter le dernier chapitre…

Je ne peux plus écrire d’une façon cohérente, mes pensées vont par saccades, tel un troupeau de moutons qui se disperse dans les montagnes dès qu’il n’y a plus de berger. Oui, mes pensées n’ont plus de berger, elles s’engouffrent toutes à la fois dans ma tête. Or, mon papier tire à sa fin. Ivan Potapytch ne m’en donne plus. Depuis l’asile d’aliénés, il dit: «Gribouille sur les pages écrites, qu’est-ce que ça peut te faire!» Soit, je noterai seulement l’essentiel, sur moi et sur Mikhaïl.

Le chef de la gendarmerie a menti: le tsar avait vu le prisonnier.

Comment l’ai-je appris? Cela ressemble à un conte de fées, sans en être un. C’est Iakov Stépanytch qui me l’a raconté.

Ce fut lui qui m’ouvrit. La pièce était exiguë; je me souviens d’une carpette en chiffons multicolores, comme les Finnoises en font pour s’occuper l’hiver. Iakov Stépanytch me reconnut; loin de s’étonner, il semblait m’attendre:

– Asseyez-vous sur le canapé, le temps de congédier mes visiteurs; excusez-moi, il en vient toujours.

Il s’inclina, passa dans la pièce voisine, mais sans refermer la porte, aussi entendis-je la conversation. Une veilleuse clignotait dans le coin, devant une icône noircie. Je supposai que Iakov Stépanytch était vieux croyant.

– Le voilà qui s’est remis à boire, disait un vieillard avec des larmes dans la voix – sans doute s’agissait-il de son fils, – Je le tuerais, tellement il me dégoûte… J’aimerais mieux le tuer que ruminer ma colère.

– Confie le commerce à ta vieille et quitte la maison! Travaille, comme l’an passé. Porte des sacs, ça te calmera. C’est toi qui l’as engendré, et ce n’est pas en le supprimant que tu le corrigeras. Je pense souvent à lui. Quand il en aura assez, il reviendra me voir, il se rappellera mon adresse. Il est resté une année sans boire, maintenant il en restera deux. S’il flanche de nouveau, on le remettra sur la voie. Pas moyen de casser un faisceau de verges, mais chacune prise à part se brise facilement.

– Je te fais confiance, mon père, dit le vieillard exalté, en saluant bien bas Iakov Stépanytch. Je m’en vais travailler pour le salut de son âme, et je distribuerai tout mon salaire aux pauvres…

Le vieux sortit: grande taille, pardessus, barbiche blanche, l’air d’un modeste marchand. Il me salua et dit:

– Ne vous affligez pas, monsieur, vous aussi vous aurez un bon conseil de Iakov Stépanytch, notre père.

Iakov Stépanytch le reconduisit lui-même à la porte, poussa le verrou et revint en répétant d’un ton gai:

– Excusez-moi.

À présent il recevait une vieille.

– J’en pleure toutes les larmes de mon corps, je me traîne à ses pieds… elle ne m’écoute pas! gémissait-elle. Ça fait trois jours qu’elle reste assise sur le coffre, sans manger ni dormir; elle a des yeux fixes, larges comme des soucoupes, elle n’ouvre pas la bouche. Je parie qu’elle veut encore se pendre. J’ai laissé auprès d’elle son parrain et sa marraine, et je viens demander ton secours.

Elle tomba à genoux. Iakov Stépanytch cria d’une voix sévère en la relevant:

– Tu es indolente, ma bonne! Tu ne fais que pleurnicher, et tes larmes achèvent de la ramollir, comme une vapeur d’étuve. Celui qui n’a plus la force de vivre, il faut le ravigoter par la sévérité, par un courroux qui sente la dignité humaine et non par tes colères de bonne femme. Mais tu es sotte, la mère, il ne faut pas trop te demander! Amène-moi ta fille, de force s’il le faut, avec l’aide du parrain et de la marraine. Et si elle refuse, dis-lui que je viendrai, moi.

Ayant raccompagné la vieille pleine de gratitude, il poussa de nouveau le verrou et me dit, tel un médecin charitable:

– Par ici, je vous prie!

Mais je ne tenais plus à lui parler.

«Cet hypnotiseur de l’île Vassilievski doit me compter parmi sa clientèle. Où mettrai-je l’argent? Sur la table ou dans sa main?»

La seconde pièce, d’une propreté impeccable, était blanchie à la chaux, sans tapisserie. Un lit, deux chaises, le tout peint en blanc, mais aucune ressemblance avec une salle d’hôpital. Au-dessus de la table, une étagère chargée de livres. Je remarquai avec surprise la Vie de Jésus de Renan, en français.

Iakov Stépanytch s’en aperçut aussitôt.

– C’est Renan qui vous étonne? Un cadeau de Linou-tchenko. Il m’a traduit tout le livre, d’un bout à l’autre, et m’a laissé l’original en souvenir. Puisque vous allez demain à la closerie, saluez-le de ma part; c’est un homme vaillant.

Il me prit par la main et leva sur moi ses yeux limpides, un peu naïfs à première vue.

– Je n’ai pas l’intention d’aller à la closerie… Quelle idée! ripostai-je, luttant contre cette volonté qui s’imposait à moi.

– Mais si, vous irez… dit-il sérieusement, vous verrez bien que c’est nécessaire. J’ai pensé à vous toute la semaine. Mais je n’ai pas votre adresse, et puis il paraît que vous découchez depuis le jour de l’exécution.

– Vous êtes détective, ou quoi? éclatai-je.

– Oui, si l’on veut, repartit-il, le sourire aux lèvres. Pour aider les gens, on doit être renseigné. Mais venons-en à notre affaire. Elle est grave. J’ai pensé à vous jour et nuit, et voilà que la chance me favorise: vous vous êtes rappelé mon adresse…

– Seriez-vous sorcier? je tâchais de m’indigner du charlatanisme du vieillard, mais en mon for intérieur je croyais à toutes ses paroles.

– Il n’y a pas de sorcellerie, vous le savez aussi bien que moi, dit-il tranquillement. Mais il est des hommes doués d’une grande volonté. Les uns s’en servent pour le bien, les autres pour le mal. Dans les deux cas, à force d’exercer sa pensée, on parvient à des choses qui paraissent étonnantes mais ne sont au fond qu’une sorte de télégraphe. Aux Indes, tout fakir peut le faire… Chez nous aussi il y a des bonshommes comme ça. Moi, c’est mon grand-père qui me l’a appris. Mais il ne s’agit pas de moi. J’ai un secret à vous confier pour Linoutchenko. Impossible de le mettre par écrit… Bref, cet officier incarcéré au ravelin, celui dont avait parlé Piotr, votre ordonnance, je l’ai vu il y a quelques jours.

Iakov Stépanytch, la veilleuse et l’image sombre du Sauveur se voilèrent soudain de brume bleuâtre. Il y eut un remous, puis ce fut la nuit.

Exténué par l’insomnie et l’abus de l’alcool, je fus terrassé par le choc. Je repris connaissance sur le lit blanc de mon hôte, avec une compresse sur la tête. Cela sentait la sarriette et la menthe. Iakov Stépanytch s’affairait autour de moi avec une sollicitude de grand-maman.

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