Olga Forche - Vêtus De Pierre

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1923, Nous sommes en Russie, un vieillard nous conte son histoire: Il va nous faire vivre le long et odieux chemin de sa trahison…Il nous emporte dans les salons frivoles qui faisaient rage dans les années 1860, ces salons plein d’esprit et de légèreté.Vêtus de pierre: l’incarcération de Mikhaïl, et d’une manière différente c’est aussi celle de Véra et de Serguéi, le narrateur. Serguéi, un vieillard enfermé dans ses remords et libéré par sa folie…Vêtus de pierre, c’est également une ode à tous ces jeunes révolutionnaires russes sacrifiés sur l’autel de leurs idéaux.J’ai adoré ce petit roman qui par son écriture ressemble à un petit bijou; et surtout j’ai été intriguée par son auteur Olga Forche

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– T’as bien nocé avec Vassia, puis avec Sidor. Qu’est-ce qu’il t’a fait, ce Klim, pour t’enjôler? Tu parles d’un béguin! Lui ou un autre, c’est du pareil au même.

– Que non, dit la plus jeune dont les cheveux s’échappaient en mèches soyeuses de sous le fichu et dont les yeux hagards me rappelèrent ceux de Véra. J’ai nocé à droite et à gauche, mais Klim, c’est mon destin. Lui seul a besoin de moi. J’ai donc à répondre de lui.

– J’ai à répondre de lui, répétai-je, furieux, en songeant au coq d’argile que je devais remettre à Véra.

Lorsque Trépov, le chef de la police, fut passé, fonctionnaires militaires et civils sortirent de la maisonnette et remontèrent en voiture pour le suivre.

Sur la place, près du carré de troupes, ils gravirent les marches d’une estrade peinte en noir. Regardant du côté opposé, j’aperçus ce que je m’attendais à y voir, ce que je m’étais nettement représenté: la potence. Mais je ne m’en rendais pas bien compte.

Certes, si on m’eût demandé où elle était, j’aurais désigné ces deux montants réunis par une traverse. Mais je ne le sentais pas, sans doute parce que j’étais beaucoup plus épouvanté par l’échafaud, fraîchement peint en noir, comme le reste. Tel un réservoir de sang inhumain, il luisait sinistrement au soleil levant. Et c’est là que se passa la scène la plus horrible.

– Ça s’appelle un échafaud, dit un lycéen à son camarade, le doigt pointé.

Il se peut que la charrette infamante était arrivée sans bruit, je ne saurais le dire. Mes tempes battaient à coups précipités. Je croyais, moi, que c’était le roulement de cette hideuse guimbarde traînée par une paire de chevaux, avec une haute banquette où quelqu’un était enchaîné, le dos tourné à l’attelage.

Je ne reconnus pas Karakozov. Ce n’était plus lui d’ailleurs. Ce n’était pas l’homme qui avait fièrement jeté au tsar, dans sa dernière lettre, qu’il «aurait donné cent vies pour le bonheur du peuple», ni l’être charmant, aux beaux yeux juvéniles, qui m’avait chargé de transmettre, en guise de salut suprême, ce jouet de son enfance à celle qu’il aimait peut-être.

Là, sur cette horrible guimbarde, je voyais une face livide, aux yeux blancs inanimés.

À la vue de la potence, il eut un haut le corps. Puis il resta pétrifié. Tel le crucifié de Rembrandt, son corps s’affaissa, inerte, lorsque les bourreaux le délièrent de la charrette pour lui faire monter l’escalier et le mettre contre le pilori dressé au fond de l’échafaud.

– Le poteau d’infamie, remarqua un homme en pèlerine de concierge, et un collègue lui répondit:

– Pour une infamie, c’en est une! Les exécutions, ça doit toujours être ignominieux.

Un policier à cheval se tenait près de l’échafaud; en face, il y avait un groupe d’Américains de l’escadre en visite à Cronstadt. Je me rapprochai du chef de la police et l’entendis qui disait au greffier:

– Il vous faut grimper là-haut pour lire l’arrêt. Que le peuple sache notre respect des lois.

Le greffier obéit, tiré à quatre épingles, son chapeau à plumet sous le bras, un papier à la main. Il s’avança vers la rampe, aussi livide que le condamné. Le papier tremblait entre ses doigts.

«Par ordre de Sa Majesté Impériale…»

Quel abominable frisson me prit au roulement des tambours! J’en étais tout secoué, pendant que les troupes présentaient les armes. La foule se découvrit. Les tambours s’étaient tus, mais je frissonnais toujours et n’avais pas compris un mot de la lecture du greffier qui était revenu sur l’estrade des ministres et de la commission.

L’archiprêtre Palissadov avait rejoint Karakozov sur l’échafaud.

Au bout de ses bras tendus dans un geste de défense ou d’attaque, il brandissait une croix d’or qui flamboyait au soleil. Il était muni de tous ses attributs.

On n’entendait pas ses paroles. Ayant appuyé la croix sur les lèvres violettes du condamné, il fit volte-face et redescendit.

Les bourreaux montèrent. À deux, ils levèrent un linceul au-dessus du visage figé, qui ne donnait plus signe de vie. Ne sachant pas s’y prendre, ils lui mirent d’abord la cagoule sur la tête.

À ce moment le soleil s’éteignit pour le condamné, et peut-être mourut-il lui-même.

Rien n’est plus terrible, je suppose, que l’instant où la conscience encore vivante perçoit la mort.

Mais là-dessus il se produisit une chose qui surpassa en cruauté tous les crimes et tous les châtiments. On effaça pour une seconde la sensation de la mort pour replonger aussitôt le malheureux dans une nouvelle agonie.

À un signe du policier les bourreaux maladroits firent ce qu’on fait seulement aux graciés: ils ôtèrent le linceul.

Le soleil éclaira le visage de la victime. Ses yeux, subitement ranimés, prirent un éclat indicible. La bouche tendre, soudain colorée, tressaillit. Quel qu’il fût, il n’avait que vingt-quatre ans, il tenait à la vie. Et à cet instant, il se crut sauvé.

Mais les bourreaux se hâtèrent de lui fourrer les bras dans les larges manches solidement nouées par derrière, et ils remirent le linceul.

Prenant par les coudes cette grande poupée blanche, sans figure, ils lui firent lentement descendre l’escalier; parvenus à la potence, ils posèrent le condamné sur un escabeau, délicatement, tel un vase précieux.

Celui dont les yeux avaient rayonné et la bouche avait tressailli d’une joie humaine, enfantine, piétinait sur place comme un automate.

On lui passa la corde au cou, les bourreaux repoussèrent du pied l’escabeau.

Les tambours battirent…

Ils battent, ils battent… Ivan Potapytch, faites taire ce ran-tan-plan!

Chapitre VI Un tas de galettes

J’écris après une longue interruption. Ivan Potapytch m’a fait rester couché huit jours, et la semaine suivante il m’a forcé à tricoter. Quand je me rebiffais, il menaçait de me conduire à la maison d’aliénés. Or, je ne dois pas retrouver avant terme Vroubel-le-Noir. Mais cela viendra…

Je préfère ne pas me relire, de crainte de biffer autre chose qu’il ne faut. Car je ne sais plus ce qui est clair pour tout le monde et ce qui l’est pour moi seul. Que le camarade Pétia se charge de corriger le texte pour la copie. C’est un excellent jeune homme, natif de notre province, un ami de Goretski.

Voici ce qui m’est arrivé il y a quinze jours: comme j’écrivais, les tambours se sont mis à battre. Leur odieux roulement m’était si intolérable que je poussai des cris, après quoi le policier à cheval m’ordonna d’avaler un tambour. Il fit un geste, les soldats épaulèrent, j’eus peur et j’obéis. Je ne pouvais me défendre, ayant les bras immobilisés par les longues manches nouées dans le dos. Mais le tambour avalé continuait à battre dans mes entrailles. M’étant bouché les oreilles avec de l’ouate arrachée à la pelisse d’Ivan Potapytch je me blottis sous le lit et me retranchai derrière des sacs de farine. Mon hôte amasse des provisions à tout hasard, comme en 1918. Je me crus à l’abri des persécutions du policier et m’endormis dans ma cachette. Ivan Potapytch, affolé, me chercha jusque tard dans la nuit, supposant que j’étais sorti sans mes vêtements, qu’il tient sous clef. Et le lendemain, quand les petites, en faisant la chambre, crièrent à la vue de mes pieds qui dépassaient, je refusai de me montrer, toujours en proie à ma terreur stupide.

Ivan Potapytch alla chercher Goretski, dont le joyeux bavardage dissipa mon cauchemar et me rendit à la réalité. Je quittai ma retraite et avouai l’histoire du tambour, en m’excusant poliment. Mais Ivan Potapytch, inexorable, voulait me remettre aussitôt chez Vroubel-le-Noir, dans l’idée ridicule que d’ici peu je commencerais à mordre.

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