Robert Harris - Imperium

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Lorsque Tiron, le secrétaire particulier d'un sénateur romain, ouvre la porte à un étranger terrorisé, il déclenche une suite d'événements qui vont propulser son maître au sein d'une des plus célèbres et dramatiques affaires de l'Histoire.
L'étranger est un Sicilien victime de Verrès, gouverneur vicieux et corrompu. Le sénateur en question, c'est Cicéron, un jeune et brillant avocat déterminé à atteindre l'imperium — pouvoir suprême au sein de l'État.
À travers la voix captivante de Tiron, nous sommes plongés dans l'univers perfide et violent de la politique romaine, et nous suivons un homme — intelligent, sensible, mais aussi arrogant et roublard — dans sa lutte pour accéder au sommet.
C'est un monde qui ressemble étonnamment à celui d'aujourd'hui, toile de fond d'un véritable thriller politique autour de l'irrésistible ascension de Cicéron. « Tout ce qu'il avait, écrit Tiron de son maître, c'était sa voix, et par sa seule volonté, il en a fait la voix la plus célèbre du monde. »
Journaliste politique, romancier Robert Harris est l'auteur de
, traduits dans le monde entier. Son précédent roman,
, a été en tête de toutes les listes de best-sellers.
« Harris combine magistralement son esprit critique de journaliste politique et ses techniques d'auteur de thrillers. »
The Sunday Times

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— Et où se trouvent ces messieurs ? demanda Cicéron avec empressement.

— Ici, répondit Lucius. Dans le tablinum. Mais je dois t’avertir qu’ils ne veulent pas témoigner.

Cicéron s’empressa d’aller rejoindre ces deux hommes imposants — « les témoins parfaits, comme il raconta plus tard, prospères, respectables, sobres et, surtout, pas siciliens ». Comme Lucius l’avait annoncé, ils renâclaient à s’impliquer ; c’étaient des hommes d’affaires, qui n’avaient aucune envie de se faire des ennemis puissants et n’appréciaient guère la perspective de jouer un rôle décisif dans le grand spectacle antiaristocratique que donnait Cicéron dans le forum romain. Mais il les fit changer d’avis car ils n’étaient pas bêtes et s’aperçurent vite que, dans le compte des pertes et profits, ils avaient davantage à gagner en s’alignant du côté des vainqueurs.

— Vous savez ce que Pompée a dit à Sylla quand le vieil homme essayait de lui refuser un triomphe pour son vingt-sixième anniversaire ? demanda Cicéron. Il me l’a raconté l’autre soir, au dîner. « Il y a plus de monde qui vénère le soleil levant que le soleil couchant. »

Ce mélange pertinent de noms célèbres, d’appel au patriotisme et à l’intérêt personnel finit par l’emporter, et au moment de dîner en compagnie de Cicéron et de sa famille, ils l’avaient assuré de leur soutien.

— Je savais que si je te les laissais un moment, tu en ferais ce que tu voudrais, lui chuchota Lucius.

Je pensais que Cicéron les ferait monter à la barre des témoins dès le lendemain, mais il était trop malin pour ça.

— Le clou d’un spectacle doit toujours venir à la fin, dit-il.

Il faisait maintenant monter le niveau de l’indignation à chaque preuve produite, et était passé de la corruption des juges, l’extorsion et le vol qualifié à des châtiments cruels et anormaux. Le huitième jour du procès, il fit témoigner deux capitaines de la marine sicilienne, Phalacrus de Centuripa et Onasus de Ségeste, qui racontèrent comment leurs hommes et eux-mêmes n’avaient pu échapper au fouet et à l’exécution qu’en versant des pots-de-vin à l’affranchi de Verres Timarchides (présent au tribunal, je suis heureux de le dire, pour subir son humiliation en personne). Pis encore, les familles de ceux qui n’avaient pu réunir les sommes suffisantes pour que leurs parents soient libérés s’étaient vu réclamer de l’argent pour que le bourreau ne saccage pas volontairement la décapitation de leurs proches.

— Imaginez la douleur insoutenable, l’angoisse de ces malheureux parents contraints d’acheter pour leurs enfants non pas la vie mais une mort rapide !

Je voyais les sénateurs du jury secouer la tête et échanger des propos à voix basse, et, chaque fois que Glabrio invitait Hortensius à interroger les témoins et que l’avocat répondait, encore et toujours : « Pas de question », ils grognaient de plus en plus. Leur position devenait intolérable et, cette nuit-là, nous parvinrent les premières rumeurs comme quoi Verres avait déjà vidé sa maison et s’apprêtait à fuir en exil.

Telle était donc la situation au neuvième jour, quand nous fîmes venir Annius et Numitorius au tribunal. Il ne restait plus que deux jours avant les grands jeux de Pompée, et la foule qui occupait le forum était plus dense que jamais. Verres arriva en retard, et visiblement ivre. Il trébucha en montant les marches du temple jusqu’au tribunal, et Hortensius dut le soutenir tandis que le public hurlait de rire. Lorsqu’il passa devant Cicéron, il lui adressa de ses yeux injectés de sang un regard consterné où se mêlaient la peur et la rage — le regard affolé d’un animal pourchassé, acculé. Cicéron ne perdit pas de temps et appela son premier témoin, Annius, qui rapporta qu’un matin, alors qu’il inspectait une cargaison sur le port de Syracuse, un ami était arrivé en courant pour lui annoncer que leur associé, Herennius, était enchaîné sur le forum et tentait de défendre sa tête.

— Qu’as-tu fait, alors ?

— Je m’y suis rendu tout de suite, naturellement.

— Et qu’as-tu découvert ?

— Il y avait peut-être une centaine de personnes sur place qui hurlaient qu’Herennius était un citoyen romain et ne pouvait être exécuté sans un procès en bonne et due forme.

— Comment savais-tu qu’Herennius était un citoyen romain ? N’était-ce pas un banquier qui arrivait d’Espagne ?

— Beaucoup d’entre nous le connaissaient personnellement. Même s’il avait des affaires en Espagne, il était né à Syracuse, d’une famille romaine et avait grandi dans cette ville.

— Et quelle a été la réponse de Verres à vos protestations ?

— Il a ordonné qu’Herennius soit décapité sur-le-champ. Un grondement d’horreur parcourut le tribunal.

— Qui a assené le coup fatal ?

— Le bourreau, Sextius.

— A-t-il fait son travail vite et bien ?

— Pas vraiment, non.

— De toute évidence, dit Cicéron en se tournant vers le jury, il n’avait pas versé de pots-de-vin suffisants à Verres et à sa bande de malfaiteurs.

Pendant la majeure partie du procès, Verres était resté vautré sur son siège, mais ce matin-là, poussé par l’alcool, il bondit et se mit à crier qu’il n’avait jamais touché de pots-de-vin. Hortensius dut le faire asseoir. Cicéron ne lui prêta aucune attention et continua de questionner calmement son témoin.

— Voilà une situation extraordinaire, non ? Une centaine d’entre vous se portent garants de l’identité de ce citoyen romain, mais Verres n’attend même pas une heure pour vérifier qui il est véritablement. Comment expliques-tu cela ?

— Je l’explique très simplement, sénateur. Herennius était passager sur un bateau venu d’Espagne qui a été confisqué avec toute sa cargaison par les agents de Verres. Il a été envoyé aux Carrières avec tous ceux qui se trouvaient à bord, puis traîné en place publique pour y être exécuté comme pirate. Ce que Verres ne savait pas, c’est qu’Herennius n’était pas du tout espagnol. Il était connu de la communauté romaine de Syracuse et ne pouvait manquer d’être identifié. Mais quand Verres s’est aperçu de son erreur, il était trop tard pour libérer Herennius parce qu’il en savait trop sur les manœuvres du gouverneur.

— Pardonne-moi, mais je ne comprends pas très bien, intervint Cicéron, en jouant les ingénus. Pourquoi Verres voudrait-il exécuter le passager innocent d’un navire de marchandises en le faisant passer pour un pirate ?

— Il avait besoin d’un certain nombre d’exécutions.

— Pourquoi ?

— Parce qu’il avait été payé pour libérer les vrais pirates. Verres s’était relevé et hurlait que c’était un mensonge. Cette fois, Cicéron ne fit pas comme s’il ne l’avait pas entendu mais alla se planter devant lui.

— Un mensonge, espèce de monstre ? Un mensonge ? Pourquoi, alors, les registres de ta prison font-ils mention de la libération d’Herennius ? Et pourquoi stipulent-ils que le célèbre pirate Heracleo a été exécuté alors que personne sur l’île ne l’a vu mourir ? Je vais te dire pourquoi — c’est parce que toi, le gouverneur de Rome responsable de la sécurité des mers, tu te faisais payer par les pirates eux-mêmes !

— Cicéron, le grand avocat qui se croit si intelligent, commenta Verres avec amertume, son articulation rendue pâteuse par l’alcool. Celui qui croit tout savoir ! Et voilà quelque chose que tu ne sais pas. Heracleo est sous ma garde personnelle, ici, chez moi, à Rome, et il pourra te dire lui-même que ce ne sont là que des mensonges !

Il paraît maintenant ahurissant qu’il ait pu laisser échapper quelque chose d’aussi stupide, mais les faits sont là — ils figurent dans les minutes du procès — et, au milieu du chahut général, on put entendre Cicéron demander à Glabrio d’envoyer ses licteurs chez Verres afin d’arrêter le célèbre pirate et de le jeter en prison, « pour la sécurité publique ». Puis, pendant qu’on s’occupait de ça, il appela son second témoin de la journée, Gaius Numitorius. Je songeai à part moi que Cicéron allait peut-être un peu trop vite : il aurait pu essayer de tirer davantage de l’aveu involontaire de la présence d’Heracleo. Mais le grand avocat avait senti que le moment de la mise à mort était venu, et il y avait des mois, depuis l’instant où nous avions débarqué en Sicile, qu’il savait quelle lame il allait utiliser. Numitorius jura de dire la vérité et monta à la barre. Cicéron lui fit rapidement établir par son témoignage l’essentiel des faits concernant Publius Gavius : que c’était un marchand qui avait embarqué sur un bateau en provenance d’Espagne ; que le navire avait été saisi et tous ses passagers envoyés aux Carrières, d’où Gavius était parvenu à s’évader ; qu’il avait réussi à gagner Messana afin d’y prendre un bateau pour le continent, mais qu’il avait été appréhendé alors qu’il montait à bord et remis à Verres dès le débarquement. Le silence de la foule était impressionnant.

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