Robert Harris - Imperium

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Lorsque Tiron, le secrétaire particulier d'un sénateur romain, ouvre la porte à un étranger terrorisé, il déclenche une suite d'événements qui vont propulser son maître au sein d'une des plus célèbres et dramatiques affaires de l'Histoire.
L'étranger est un Sicilien victime de Verrès, gouverneur vicieux et corrompu. Le sénateur en question, c'est Cicéron, un jeune et brillant avocat déterminé à atteindre l'imperium — pouvoir suprême au sein de l'État.
À travers la voix captivante de Tiron, nous sommes plongés dans l'univers perfide et violent de la politique romaine, et nous suivons un homme — intelligent, sensible, mais aussi arrogant et roublard — dans sa lutte pour accéder au sommet.
C'est un monde qui ressemble étonnamment à celui d'aujourd'hui, toile de fond d'un véritable thriller politique autour de l'irrésistible ascension de Cicéron. « Tout ce qu'il avait, écrit Tiron de son maître, c'était sa voix, et par sa seule volonté, il en a fait la voix la plus célèbre du monde. »
Journaliste politique, romancier Robert Harris est l'auteur de
, traduits dans le monde entier. Son précédent roman,
, a été en tête de toutes les listes de best-sellers.
« Harris combine magistralement son esprit critique de journaliste politique et ses techniques d'auteur de thrillers. »
The Sunday Times

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— Décris à la cour ce qu’il s’est passé ensuite.

— Verres a convoqué un tribunal dans le forum de Messana, poursuivit Numitorius, et il a fait venir Gavius devant lui. Il a annoncé à tout le monde que cet homme était un espion, ce qui ne laissait qu’un seul châtiment possible. Puis il a ordonné qu’on fasse dresser une croix donnant sur le détroit, vers Regium, afin que le prisonnier puisse contempler l’Italie en mourant. Il a alors ordonné qu’on déshabille Gavius et qu’on le fouette devant la ville entière. Enfin il a ordonné qu’il soit torturé aux fers rouges avant d’être crucifié.

— Gavius a-t-il dit quelque chose ?

— Seulement au début, pour jurer que ces accusations étaient fausses. Qu’il n’était pas un espion étranger, mais un citoyen romain, conseiller de la ville de Consa et ancien soldat de la cavalerie romaine, sous le commandement de Lucius Raecius.

— Qu’a répondu Verres ?

— Il a dit que c’étaient des mensonges et a ordonné le début de l’exécution.

— Peux-tu nous décrire comment Gavius a subi cette mort épouvantable ?

— Il s’est comporté avec beaucoup de courage, sénateur.

— En Romain ?

— En Romain.

— A-t-il crié quelque chose ?

Je savais où Cicéron voulait en venir.

— Seulement entre les coups de fouet et alors qu’il voyait les fers sur le feu.

— Et qu’est-ce qu’il disait ?

— Chaque fois que le fouet s’abattait, il répétait : « Je suis un citoyen romain. »

— Tu veux bien répéter plus fort ce qu’il a dit, afin que tout le monde puisse entendre.

— Il disait : « Je suis un citoyen romain. »

— Juste ça ? fit Cicéron. Laisse-moi m’assurer que je te comprends bien. Un coup s’abat (il avait collé ses poignets l’un contre l’autre, les avait levés au-dessus de sa tête et avait esquissé une secousse en avant, comme s’il venait de recevoir un coup de fouet sur le dos) et il dit à travers ses dents serrées : « Je suis un citoyen romain. » Un coup s’abat (nouvelle secousse du corps), « Je suis un citoyen romain ». Un coup s’abat, « Je suis un citoyen romain »…

Ces simples mots transcrits ne peuvent donner la moindre idée de l’effet produit par la prestation de Cicéron sur ceux qui y assistaient. Le silence qui régnait amplifiait ses paroles. C’était comme si nous étions tous témoins de cette monstrueuse erreur judiciaire. Certains hommes et femmes — amis de Gavius, je pense — se mirent à crier, puis il y eut un mouvement d’indignation grandissant dans tout le forum. Cela n’empêcha pas Verres de repousser la main d’Hortensius qui le retenait et de se lever.

— C’était un sale espion ! vociféra-t-il. Un espion ! Il ne disait ça que pour retarder son châtiment !

Mais il l’a dit ! s’exclama triomphalement Cicéron, qui déboula vers lui en agitant un doigt accusateur. Tu admets qu’il l’a dit. Je t’accuse en me fondant sur tes propres paroles : l’homme clamait qu’il était un citoyen romain, et tu n’as rien fait ! Cette mention à sa citoyenneté ne t’a pas fait hésiter, ne t’a pas incité à retarder, ne fût-ce que d’un moment, l’exécution d’une peine de mort aussi cruelle que révoltante ! Si toi, Verres, tu avais été arrêté en Perse ou dans une partie reculée de l’Inde et qu’on t’avait traîné sur le lieu de ton supplice, quel cri aurais-tu émis sinon de clamer que tu es citoyen romain ? Qu’en était-il donc de cet homme que tu précipitais vers la mort ? Le seul fait qu’il ait assuré être citoyen romain n’aurait-il pas dû l’épargner pendant une journée, ne fût-ce qu’une heure, afin de vérifier la véracité de ses dires ? Eh bien non, pas avec toi comme magistrat ! Et pourtant, l’homme le plus pauvre, de la plus humble extraction, a toujours eu jusqu’à présent l’assurance, même en les terres les plus reculées, que le cri « Je suis un citoyen romain » était l’ultime défense, le dernier sanctuaire. Ce n’est pas seulement Gavius, citoyen obscur, que tu as cloué sur cette croix d’agonie : c’est le principe universel qui veut que tous les Romains sont des hommes libres !

Le tumulte qui accueillit la fin de la tirade de Cicéron fut terrifiant. Loin de s’apaiser au bout de quelques instants, il repartit de plus belle et s’amplifia encore, et je pris conscience, à la périphérie de mon champ de vision, d’un mouvement dans notre direction. Les vélariums sous lesquels se tenaient certains spectateurs pour se protéger du soleil commencèrent à céder avec un effroyable bruit de déchirement. Un homme tomba d’un balcon sur la foule en dessous. Il y eut des cris. Une foule manifestement prête à faire justice elle-même fonça vers les marches de la plate-forme. Hortensius et Verres se levèrent si précipitamment qu’ils renversèrent le banc derrière eux. On entendit Glabrio crier l’ajournement du procès avant que ses licteurs et lui-même montent à la hâte les marches qui les séparaient du temple, l’accusé et son éminent conseiller se précipitant à leur suite de la manière la plus indigne. Certains jurés s’enfuirent également vers le sanctuaire de l’édifice sacré (mais pas Catulus : je me souviens très bien de lui debout sur un rocher anguleux, regardant droit devant lui tandis que la masse des corps déferlait autour de lui). Les lourdes portes de bronze se refermèrent. Il revenait donc à Cicéron de monter sur son banc pour tenter de restaurer le calme, mais quatre ou cinq hommes, de solides gaillards en vérité, gravirent les marches au pas de course, le saisirent par les jambes et le soulevèrent. J’étais terrifié, tant pour ma propre sécurité que pour la sienne, mais il étendit les bras comme s’il voulait étreindre le monde entier.

Lorsqu’ils l’eurent solidement installé sur leurs épaules, les hommes firent en sorte qu’il soit face au forum. Le tonnerre d’applaudissements qui s’ensuivit retentit avec fracas tandis que le cri de « Ci-cé-ron ! Ci-cé-ron ! Ci-cé-ron ! » déchirait le ciel de Rome.

Et ce fut la fin de Gaius Verres. Nous ne sûmes jamais exactement ce qui se passa à l’intérieur du temple après que Glabrio eut suspendu la séance, mais Cicéron pensait qu’Hortensius et Metellus avaient dû faire comprendre à leur client que toute défense serait inutile. Leurs propres dignité et autorité étaient déjà très compromises. Il fallait absolument qu’ils se débarrassent de lui avant que la réputation du Sénat n’ait à souffrir davantage. Verres pouvait avoir payé les jurés autant qu’il voulait — aucun membre du jury n’oserait voter son acquittement après les scènes dont ils venaient d’être témoins. Quoi qu’il en soit, Verres sortit subrepticement du temple dès que la foule se fut dispersée, puis quitta la ville à la nuit tombée — déguisé, prétendent certains, en femme — et s’enfuit à bride abattue vers le sud de la Gaule. Sa destination était le port de Massilia, où les exilés échangeaient traditionnellement l’histoire de leur infortune au-dessus d’une assiette de mulets grillés en feignant de se trouver dans la baie de Naples.

Il ne restait plus qu’à fixer le montant de l’amende. Quand Cicéron rentra chez lui ce soir-là, il convoqua une réunion pour déterminer les sommes appropriées. Personne ne connaîtra jamais la valeur totale de ce que Verres a volé pendant ses années en Sicile — j’ai entendu parler d’une estimation de quarante millions de sesterces — mais Lucius, comme à son habitude, était en faveur de l’option la plus radicale, à savoir la saisie de tous les biens de Verres. Quintus estimait que dix millions était une somme raisonnable. Cicéron conservait un silence étonnant pour quelqu’un qui venait de remporter une victoire aussi éclatante, et il restait à son bureau, la mine sombre, en train de jouer avec un style de métal. En début d’après-midi, nous reçûmes une lettre d’Hortensius, qui nous faisait part d’une proposition de Verres de verser un million de sesterces au tribunal à titre de dédommagement. Lucius, surtout, se montra atterré — « C’est une insulte », commenta-t-il — et Cicéron n’hésita pas à envoyer le messager promener. Une heure plus tard, celui-ci était de retour, avec ce qu’Hortensius annonçait comme étant « son dernier chiffre » : un règlement d’un million et demi de sesterces. Cette fois, Cicéron dicta une réponse :

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