Robert Harris - Conspirata

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Rome, 63 av. J.-C. À la veille de sa prise de pouvoir comme consul, l’avocat Cicéron mesure l’ampleur de sa tâche. Lui, l’homme sans noble ascendance, se sait méprisé par les patriciens, haï par les populistes. Au-delà même de sa personne, c’est la République qui est menacée, cernée par les complots des brigands en toge blanche et les manigances de l’ambitieux César. Il le sait : il faudra davantage que ses talents d’orateur pour détourner le glaive de sa gorge. Et Rome ne manque pas de glaives…
« Un livre au rythme enlevé, basé sur des faits et délicieusement croustillant. »
The New York Times « L’attrait du pouvoir et les périls qu’il provoque ont rarement été disséqués de manière aussi brillante dans un thriller. »
The Sunday Times

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Lorsque nous arrivâmes au temple, nous le trouvâmes cerné par les membres de l’ordre équestre, dont certains étaient assez âgés et tous armés de lances et d’épées. À l’intérieur de ce périmètre de sécurité, plusieurs centaines de sénateurs attendaient, assemblés en petits groupes silencieux. Ils s’écartèrent pour nous laisser passer, et certains gratifièrent Cicéron d’une claque dans le dos tout en lui chuchotant leurs encouragements. Cicéron les salua d’un signe de tête, prit très rapidement les auspices puis pénétra avec ses licteurs dans le grand édifice. Je n’y étais jamais entré auparavant et il était en fait proprement sinistre. Vieux de plusieurs siècles, chaque mur, chaque recoin regorgeait de reliques de la gloire militaire de la vieille république — drapeaux ensanglantés, armures cabossées, proues de navire, aigles des légionnaires ainsi qu’une statue de Scipion l’Africain peinte avec une telle précision qu’il semblait presque se tenir parmi nous. Je me trouvais un peu à l’arrière du cortège de Cicéron, et les sénateurs s’engouffraient dans le temple derrière moi, mais j’étais tellement occupé à tendre le cou vers tous ces trophées que je dus m’attarder un peu. Quoi qu’il en soit, j’avais déjà presque atteint l’estrade quand je pris conscience, à mon grand embarras, que le seul bruit audible dans l’édifice était le claquement de mes pas sur les dalles de pierre. Je m’aperçus soudain que le sénat tout entier était plongé dans le silence.

Cicéron déroulait un rouleau de papyrus. Il se retourna pour voir ce qui se passait, et je vis son visage se figer d’étonnement. Je pivotai sur moi-même, soudain inquiet — juste à temps pour voir Catilina prendre sa place sur l’un des bancs. Pratiquement tout le monde était encore debout et l’observait. Catilina s’assit tandis que tous ses voisins les plus proches s’écartaient de lui comme s’il avait la lèpre. Jamais, je n’ai assisté à une telle démonstration. César lui-même se garda de s’approcher. Catilina ne parut pas faire attention, croisa les bras et releva le menton. Le silence se prolongea, jusqu’au moment où se fit enfin entendre la voix de Cicéron, très calme derrière moi.

— Combien de temps encore abuseras-tu de notre patience, Catilina ?

Toute ma vie, on m’a interrogé sur le discours de Cicéron ce jour-là. « L’avait-il écrit à l’avance ? », « Il avait au moins dû prévoir ce qu’il allait dire ? » veut-on savoir. Et ma réponse aux deux questions est catégorique : non. Ses paroles étaient complètement spontanées. Des propos qu’il voulait tenir depuis longtemps, des phrases qu’il avait répétées dans sa tête, des pensées qui lui étaient venues lors de ses nuits d’insomnie de ces derniers mois… tout cela s’assembla alors qu’il se dressait devant le sénat.

— Combien de temps encore allons-nous devoir supporter ta folie ?

Il descendit de l’estrade et entreprit de parcourir très lentement l’allée où Catilina se tenait assis. Il tendit les bras et, sans cesser de marcher, ordonna aux sénateurs de s’asseoir, ce qu’ils firent aussitôt. Et ce geste d’instituteur — ainsi que la prompte obéissance des sénateurs — établit instantanément son autorité. Il parlait pour la république.

— N’y a-t-il pas de limite à ton arrogance ? Ne comprends-tu pas que nous savons ce que tu prépares ? Ne vois-tu pas que ta conspiration est démasquée ? Crois-tu qu’il y ait un seul homme parmi nous qui ne sache pas ce que tu as commis hier soir — où tu étais, qui est venu à ta réunion et ce que tu y as résolu ?

Il arriva enfin devant Catilina, les mains sur les hanches, et le regarda de haut en bas avant de secouer la tête.

— Oh, quelle époque vivons-nous ! fit-il d’une voix profondément dégoûtée. Et oh, quelle moralité ! Le sénat sait tout, le consul sait tout, et pourtant… cet homme est encore en vie !

Il fit volte-face.

— En vie ? Non seulement en vie, citoyens, s’écria-t-il en s’éloignant de Catilina le long de l’allée pour s’adresser aux bancs combles au centre du temple, mais il assiste aux séances du sénat ! Il participe à nos débats. Il nous écoute, il nous observe — et pendant tout ce temps, il décide de qui il va tuer ! Est-ce ainsi que nous servons la république… en nous contentant de rester assis dans l’espoir de ne pas être les prochains sur la liste ? Voilà de quel courage nous faisons preuve ! Il y a vingt jours que nous avons voté l’autorité d’agir. Nous avons l’épée… mais nous nous gardons de l’aiguiser ! Tu devrais être exécuté sur-le-champ, Catilina. Et pourtant, tu vis encore ! Et tant que tu vis, loin de renoncer à toutes tes manigances… tu les accrois encore !

Je suppose qu’à ce moment-là Catilina lui-même avait dû prendre la mesure de son erreur en venant au temple. Pour ce qui était de la force physique et de l’audace, il avait bien entendu l’avantage sur Cicéron. Mais le sénat n’était pas une arène où la force brute régnait en maître. Les armes, ici, étaient les mots, et nul mieux que Cicéron ne sut jamais manier le langage. Pendant vingt ans, dès que les tribunaux siégeaient, il ne s’était guère passé un jour sans que Cicéron eût pratiqué son art. Dans un certain sens, sa vie tout entière n’avait été qu’une préparation à cet instant.

— Remontons le fil des événements de cette nuit. Tu t’es rendu rue des Taillandiers — je serai précis — chez Marcus Laeca. Là, tu as été rejoint par tes complices criminels. Alors, le nies-tu ? Pourquoi ce silence ? Si tu nies, j’apporterai des preuves. En fait, je vois même ici, au sénat, certains de ceux qui se trouvaient avec toi. Au nom du ciel, mais où sommes-nous ? Quel est donc ce pays ? Dans quel monde vivons-nous ? Ici même, citoyens — ici, en notre sein, parmi le conseil le plus sacré et le plus important au monde, il y a des hommes qui cherchent à nous détruire, à détruire notre cité, et à étendre cette destruction au monde tout entier !

« Tu étais chez Laeca, Catilina. Tu as divisé les régions d’Italie. Tu as décidé où tu voulais que chacun fût envoyé. Tu as dis que tu partirais toi aussi dès que je serais mort. Tu as choisi quelles parties de la ville devaient être brûlées. Tu as envoyé deux hommes pour me tuer. Alors, je te le demande, pourquoi ne finis-tu pas le voyage que tu as commencé ? Quitte la ville une bonne fois pour toutes ! Les portes sont ouvertes. Va-t’en ! L’armée rebelle attend son général. Prends tous tes hommes avec toi. Lave la cité de ta présence. Érige un mur entre nous. Tu ne peux rester parmi nous plus longtemps — je ne peux pas le permettre, je ne le veux ni ne dois le permettre !

Il frappa du poing contre sa poitrine et leva les yeux au plafond du temple tandis que les sénateurs se levaient tous pour clamer leur approbation.

— Tue-le ! cria quelqu’un.

— Tue-le ! Tue-le !

Le cri fut repris par les uns et les autres. Cicéron leur fit signe de se rasseoir.

— Si je donnais l’ordre de te tuer, les autres conspirateurs resteraient prêts à agir. Mais si, comme je le demande depuis longtemps, tu quittes la ville, tu entraîneras avec toi cette lie constituée pour toi de complices et pour nous d’ennemis mortels. Eh bien, Catilina ? Qu’attends-tu ? Quels plaisirs peux-tu encore trouver dans la cité ? En dehors de cette conjuration d’hommes ruinés, il ne reste plus une seule personne qui ne te craigne point, plus une seule qui ne te haïsse point.

Cicéron continua encore longuement de la sorte avant d’arriver à sa péroraison.

— Que les traîtres s’en aillent, conclut-il ! Va-t’en, Catilina, mener ta guerre inique et infâme, et assure ainsi le salut de la république, la ruine et le désastre pour toi, et la destruction de tous ceux qui t’auront rejoint. Jupiter, tu nous protégeras, tonna-t-il en tendant la main vers la statue du dieu, et tu feras connaître à ces hommes mauvais, morts ou vifs, ton châtiment éternel !

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