Robert Harris - Conspirata

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Conspirata: краткое содержание, описание и аннотация

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Rome, 63 av. J.-C. À la veille de sa prise de pouvoir comme consul, l’avocat Cicéron mesure l’ampleur de sa tâche. Lui, l’homme sans noble ascendance, se sait méprisé par les patriciens, haï par les populistes. Au-delà même de sa personne, c’est la République qui est menacée, cernée par les complots des brigands en toge blanche et les manigances de l’ambitieux César. Il le sait : il faudra davantage que ses talents d’orateur pour détourner le glaive de sa gorge. Et Rome ne manque pas de glaives…
« Un livre au rythme enlevé, basé sur des faits et délicieusement croustillant. »
The New York Times « L’attrait du pouvoir et les périls qu’il provoque ont rarement été disséqués de manière aussi brillante dans un thriller. »
The Sunday Times

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— Pourquoi faut-il qu’il laisse toujours une odeur de soufre derrière lui ?

— Tu crois qu’il va s’exiler ? demanda Celer.

— C’est possible. Je ne crois pas qu’il sache jamais ce qu’il va faire le moment d’après. Il est comme un animal : il suit son instinct sans réfléchir. L’essentiel est de rester vigilants et d’être prêts à réagir — moi en ville et toi à la campagne.

— Je partirai dès l’aube, déclara Celer.

Il fit un mouvement vers la porte puis s’arrêta et se retourna.

— Au fait, à propos de ce qu’il a dit comme quoi nous te mépriserions tous… il n’y a pas un mot de vrai là-dedans, tu le sais ?

— Je le sais, Celer, merci.

Cicéron lui sourit et garda son sourire jusqu’à ce qu’il entende la porte se refermer puis le laissa lentement s’effacer. Il s’effondra alors sur le siège le plus proche et tendit les mains, paumes en l’air, pour contempler leur tremblement violent comme si c’était la chose la plus étrange qu’il eût jamais vue.

IX

Le lendemain, Quintus débarqua chez Cicéron, surexcité : il portait un exemplaire d’une lettre qui avait été placardée devant les bureaux des tribuns. Elle était adressée à plusieurs sénateurs éminents, dont Catulus, César et Lepidus, et portait la signature de Catilina : « Victime de fausses accusations, je cède à l’infortune et pars en exil pour Massilia, non que j’aie conscience d’avoir commis un si grand crime mais pour préserver la paix de l’État et pour que mon obstination à lutter ne fasse pas éclater une sédition. Je confie ma femme et ma famille à votre loyauté, et mon honneur à votre souvenir. Adieu ! »

— Félicitations, mon frère, dit Quintus en lui assenant des claques dans le dos. Tu l’as fait partir.

— En est-on certain ?

— Aussi certain qu’il est possible de l’être. On l’a vu quitter la ville de bonne heure ce matin avec quelques compagnons à cheval. Sa maison est vide et close.

Cicéron fit la grimace et se pinça le lobe de l’oreille.

— Pourtant, murmura-t-il, j’ai l’impression que quelque chose ne tourne pas rond.

Quintus, qui s’était dépêché de venir délivrer la bonne nouvelle, fut irrité par tant de prudence.

— Catilina a été contraint de fuir. C’est comme s’il avait avoué. Tu l’as battu.

Alors, lentement, comme les jours passaient et que l’on n’entendait plus parler de Catilina, on commença à croire que Quintus pouvait avoir raison. Néanmoins, Cicéron refusa de relâcher les mesures de protection imposées à Rome ; en fait, il s’entoura d’encore davantage de gardes. Encadré par une douzaine d’hommes, il sortit de la cité pour aller voir Quintus Metellus, qui détenait toujours l’ imperium militaire, et lui demanda de se rendre dans le talon de l’Italie pour s’occuper de la région de l’Apulie. Le vieil homme grommela, mais Cicéron lui jura qu’après cette dernière mission son triomphe serait assuré, et Metellus, que je soupçonnais d’être secrètement heureux qu’on lui confie enfin une mission, partit aussitôt. Un autre ancien consul qui espérait également un triomphe, Marcius Rex, partit vers le nord à Faesulae. Le préteur Q. Pompeius Rufus, en qui Cicéron avait toute confiance, reçut l’ordre d’aller lever des troupes à Capoue. Pendant ce temps, Metellus Celer continuait de recruter son armée dans le Picenum.

Ce fut vers cette époque que le chef des insurgés, Manlius, envoya un message au sénat : « Les dieux et les hommes nous en soient témoins : nous n’avons pas pris les armes pour insulter à la patrie mais seulement pour nous mettre à couvert de l’injustice : réduits à la mendicité par d’impitoyables usuriers, nous avons vu nos biens et l’héritage de nos pères augmenter leurs revenus, et nous avons tous perdu réputation et fortune. » Il réclamait que chaque dette contractée en argent (comme la plupart des dettes) fût remboursée en petite monnaie : geste qui couvrirait les trois quarts de la dette. Cicéron proposa d’envoyer une réponse très ferme indiquant qu’il n’y aurait pas de négociation tant que les rebelles n’auraient pas déposé les armes. La motion fut entendue au sénat, mais à l’extérieur de la curie beaucoup chuchotaient que la cause rebelle était juste.

Octobre céda la place à novembre. Les jours commencèrent à se refroidir et à s’obscurcir ; les Romains sombraient peu à peu dans l’abattement et la lassitude. Le couvre-feu avait mis fin à toutes les distractions qui leur permettaient habituellement de repousser l’ennui de l’hiver approchant. Les tavernes et les bains fermaient tôt ; les boutiques n’offraient pas grand-chose. Les délateurs, attirés par les fortes récompenses offertes à qui dénonçait les traîtres, en profitaient pour régler de vieux comptes à l’encontre de leurs voisins. Tout le monde soupçonnait tout le monde. Les choses finirent par prendre un tour si grave qu’Atticus se chargea d’en parler à Cicéron.

— Des citoyens prétendent que tu exagères délibérément la menace, avisa-t-il son ami.

— Pourquoi ferais-je une chose pareille ? Croient-ils que ça me fait plaisir de transformer Rome en une geôle dont je serais le prisonnier le mieux gardé ?

— Non, mais ils pensent que tu es obsédé par Catilina et que tu as perdu tout sens des proportions ; et aussi que tes craintes pour ta propre sécurité rendent leur vie intolérable.

— C’est tout ?

— Ils estiment que tu te comportes en dictateur.

— Vraiment ?

— Ils disent aussi que tu es une poule mouillée.

— Eh bien, qu’ils aillent se faire voir ! s’exclama Cicéron.

Pour la première fois, je le vis traiter Atticus avec distance, ne répondant plus que par monosyllabes à ses tentatives de conversation. Lassé par tant de froideur, son ami leva les yeux au ciel à mon intention et s’en alla.

Tard dans la soirée du 6 novembre, bien après que les licteurs furent partis pour la nuit, Cicéron se reposait dans la salle à manger en compagnie de Terentia et de Quintus. Il venait de lire des dépêches de magistrats en provenance de toute l’Italie et je lui tendais des lettres à signer quand Sargon se mit à aboyer furieusement. Le bruit nous fit sursauter ; il faut dire que nous étions tous sur les nerfs. Les trois gardes de Cicéron se levèrent d’un bond. Nous entendîmes la porte d’entrée et le son d’une voix masculine au ton pressant, puis, soudain, Caelius Rufus, l’ancien élève de Cicéron, fit irruption dans la pièce. C’était la première fois qu’il remettait les pieds dans cette maison depuis des mois, et nous en fûmes tous surpris car il avait rejoint les partisans de Catilina depuis le début de l’année. Quintus se leva aussitôt.

— Rufus, dit tranquillement Cicéron, je croyais que tu ne voulais plus nous voir, ces derniers temps.

— Je ne cesserai jamais d’avoir envie de te voir, Cicéron.

Il s’avança d’un pas, mais Quintus l’arrêta en posant une main sur sa poitrine.

— Lève les mains, ordonna-t-il en adressant aux gardes un signe de tête.

Rufus s’empressa d’obtempérer pour laisser Titus Sextus le fouiller.

— Je suppose qu’il est venu nous espionner, commenta Quintus, qui n’avait jamais beaucoup apprécié le jeune homme et m’avait souvent demandé si je savais pourquoi son frère tolérait la présence d’une pareille tête brûlée.

— Je ne suis pas venu vous espionner, répliqua Rufus. Je suis venu vous avertir : Catilina est de retour.

Le choc les réduisit tous au silence, puis Cicéron frappa du poing sur la table.

— Je le savais ! Baisse les bras, Rufus. Quand est-il revenu ?

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