Robert Harris - Conspirata

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Rome, 63 av. J.-C. À la veille de sa prise de pouvoir comme consul, l’avocat Cicéron mesure l’ampleur de sa tâche. Lui, l’homme sans noble ascendance, se sait méprisé par les patriciens, haï par les populistes. Au-delà même de sa personne, c’est la République qui est menacée, cernée par les complots des brigands en toge blanche et les manigances de l’ambitieux César. Il le sait : il faudra davantage que ses talents d’orateur pour détourner le glaive de sa gorge. Et Rome ne manque pas de glaives…
« Un livre au rythme enlevé, basé sur des faits et délicieusement croustillant. »
The New York Times « L’attrait du pouvoir et les périls qu’il provoque ont rarement été disséqués de manière aussi brillante dans un thriller. »
The Sunday Times

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— Pardonnez ma stupidité, chers collègues, déclara-t-il, peut-être est-ce juste moi, mais j’ai eu beau écouter attentivement, je n’ai pas encore entendu une seule preuve qui justifie de retarder un tant soit peu les élections. À quoi se résume exactement cette prétendue conspiration ? À un message anonyme ? Eh bien, le consul pourrait l’avoir écrit lui-même, et ils sont nombreux ici à l’en croire parfaitement capable ! On rapporte une diatribe ? Je n’ai rien entendu de particulièrement choquant. En fait, elle m’a surtout rappelé le genre de discours que pouvait prononcer l’homme nouveau radical qu’était Marcus Tullius Cicéron avant qu’il ne s’associe à mes amis patriciens du banc d’en face !

C’était tout à fait pertinent. Je n’osais pas me tourner vers Cicéron et gardais les yeux fixés droit devant moi. Crassus saisit les bords de sa toge entre ses pouces et ses index et écarta les coudes, à la manière d’un provincial donnant son avis sur un mouton au marché.

— Les dieux savent, et vous savez tous — je remercie la providence pour cela — que je ne suis pas pauvre. Je n’ai rien à gagner à l’annulation des dettes, ce serait plutôt l’inverse. Mais je ne pense pas qu’il convienne d’interdire à Catilina de se porter candidat, ni de repousser ces élections ne serait-ce que d’une heure en se fondant uniquement sur les maigres éléments que nous venons d’entendre. Je propose donc une motion : Que l’élection des deux consuls commence immédiatement et que cette séance soit levée pour reprendre sur le Champ de Mars .

— Je soutiens cette motion ! clama César en se levant d’un bond. Et je demande qu’elle soit soumise au vote tout de suite afin de ne plus perdre davantage de temps en manœuvres dilatoires et de pouvoir terminer l’élection des prochains consuls avant le coucher du soleil, conformément à nos lois ancestrales.

Tout comme une balance parfaitement équilibrée peut soudain basculer d’un côté ou de l’autre en ajoutant ou retirant quelques grains de blé, l’atmosphère du sénat changea radicalement ce matin-là. Ceux qui, quelques instants seulement plus tôt, avaient hué Catilina, réclamaient à présent à grands cris le début de l’élection, et Cicéron décida sagement de ne même pas soumettre la question au vote.

— La curie sait visiblement ce qu’elle veut, déclara-t-il d’une voix glaciale. Le scrutin commencera tout de suite.

Puis il ajouta à voix basse :

— Puissent les dieux protéger la république.

Je ne crois pas que beaucoup de sénateurs l’aient entendu, en tout cas certainement pas Catilina et sa clique, qui ne respectèrent même pas le protocole habituel selon lequel le sénateur quittait la chambre en premier. Les poings levés, poussant des cris de triomphe, ils se frayèrent un chemin dans l’allée bondée et filèrent au forum.

Cicéron était coincé. Il pouvait difficilement rentrer chez lui comme un lâche. Il devait donc suivre le mouvement car rien ne pourrait avoir lieu tant que le magistrat en charge, c’est-à-dire lui, ne se trouverait pas sur le Champ de Mars pour vérifier les procédures. Quintus, qui s’inquiétait toujours terriblement pour la sécurité de son frère et qui avait prévu très exactement que les choses se termineraient ainsi, avait apporté son vieux pectoral militaire, et il insista pour que Cicéron le porte sous sa toge. Je vis bien que Cicéron hésitait, mais le moment était si tendu qu’il se laissa convaincre et, tandis qu’un groupe de sénateurs se rassemblait autour de lui pour l’abriter, je l’aidai à retirer sa toge, donnai un coup de main à Quintus pour fixer l’armure de bronze puis rajustai la toge par-dessus. Naturellement, la forme rigide du métal se voyait clairement sous le lainage blanc, toutefois Quintus lui assura que, loin d’être un problème, ce serait au contraire un avantage : l’armure découragerait tout assassin éventuel. Ainsi protégé, et avec une escorte serrée de licteurs et de sénateurs autour de lui, Cicéron sortit de la curie la tête haute pour s’immerger dans l’éclat et le vacarme de cette journée d’élection.

Le peuple affluait vers le Champ de Mars et nous nous laissâmes porter par le flot. De plus en plus de partisans surgissaient et faisaient corps autour de Cicéron, au point qu’une couche protectrice d’au moins quatre ou cinq hommes constituait un écran entre lui et la foule. Un rassemblement aussi énorme peut être terrifiant — monstre inconscient de sa propre force et susceptible, à la moindre impulsion, de se ruer par-ci ou par-là, de paniquer et d’écraser tout sur son passage. Sur le lieu du scrutin, la foule était ce jour-là absolument immense, et nous nous y enfonçâmes comme un coin dans une pièce de bois. Je me trouvais à côté de Cicéron, et nous fûmes poussés et tirés par notre escorte jusqu’à l’endroit aménagé pour le consul. Il s’agissait d’une longue estrade à laquelle on accédait par une échelle, et d’une tente juste derrière où il pouvait se reposer.

D’un côté, séparée par une palissade blanche, il y avait l’enceinte des candidats, qui étaient plus d’une vingtaine. Il s’agissait ce jour-là de voter à la fois pour le consulat et pour la préture. Catilina parlait avec César et, lorsqu’ils virent arriver Cicéron, empourpré et revêtu de son pectoral, ils éclatèrent tous deux de rire et firent signe aux autres de regarder.

— Je n’aurais jamais dû mettre cette saleté de truc, me chuchota Cicéron. Je transpire comme un porc et ça ne protège même pas ma tête et mon cou.

Cependant, comme les élections avaient déjà pris du retard, il n’eut pas le temps de l’enlever et dut immédiatement rejoindre les augures en réunion privée. Ils assurèrent que les auspices étaient bons, et Cicéron put donner l’ordre de procéder au scrutin. Il monta sur l’estrade, suivi par les candidats, et récita toutes les prières d’une voix ferme et sans le moindre accroc. Les trompettes sonnèrent, le drapeau rouge fut hissé au sommet du Janicule et la première centurie franchit le pont pour voter. Il ne s’agissait plus ensuite que de faire avancer heure après heure la file des électeurs sous un soleil de plomb tandis que Cicéron bouillait comme un homard sous son pectoral.

Pour ce que mon avis peut valoir, je pense qu’il se serait fait assassiner ce jour-là s’il n’avait pas agi comme il l’a fait. Les conspirations prospèrent dans l’obscurité et, en projetant une telle lumière sur les conjurés, il les avait momentanément effarouchés. Il y avait trop de spectateurs : si l’on avait frappé Cicéron, le responsable n’aurait pu passer inaperçu. Et, de toute façon, comme il avait sonné l’alarme, il était maintenant entouré d’un tel nombre d’amis et d’alliés qu’il aurait fallu des hordes d’hommes déterminés pour pouvoir l’atteindre.

La journée suivit donc son cours habituel sans qu’aucune main se lève contre lui. Il eut au moins la satisfaction d’annoncer l’élection de son frère à la préture. Mais Quintus l’emporta moins confortablement que prévu tandis que César devançait tout le monde de très loin. Les résultats du consulat furent conformes aux prévisions : Julius Silanus arriva premier et Murena second, avec Servius et Catilina ex aequo derrière. Catilina gratifia Cicéron d’un salut moqueur et quitta le Champ de Mars avec ses partisans : il ne s’était pas attendu à un autre résultat. Servius, en revanche, prit extrêmement mal sa défaite. Il vint voir Cicéron après la proclamation des résultats et prononça toute une tirade contre lui pour avoir laissé se dérouler la campagne la plus corrompue de l’Histoire.

— Je vais m’en remettre aux tribunaux, avertit-il. Mon dossier est accablant. La bataille n’est pas encore perdue, loin de là !

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