Robert Harris - Conspirata

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Conspirata: краткое содержание, описание и аннотация

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Rome, 63 av. J.-C. À la veille de sa prise de pouvoir comme consul, l’avocat Cicéron mesure l’ampleur de sa tâche. Lui, l’homme sans noble ascendance, se sait méprisé par les patriciens, haï par les populistes. Au-delà même de sa personne, c’est la République qui est menacée, cernée par les complots des brigands en toge blanche et les manigances de l’ambitieux César. Il le sait : il faudra davantage que ses talents d’orateur pour détourner le glaive de sa gorge. Et Rome ne manque pas de glaives…
« Un livre au rythme enlevé, basé sur des faits et délicieusement croustillant. »
The New York Times « L’attrait du pouvoir et les périls qu’il provoque ont rarement été disséqués de manière aussi brillante dans un thriller. »
The Sunday Times

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Lorsque je me réveillai, à l’aube, elle était partie.

Est-ce que je te surprends, lecteur ? Je me rappelle m’être surpris moi-même. Après toutes ces années de solitude, j’avais même cessé d’imaginer de telles choses et me contentais de les laisser aux poètes : « Quelle vie y a-t-il, quelle joie, sans Aphrodite d’or ? » Connaître les mots était une chose ; jamais je ne me serais attendu à savoir ce qu’il y avait derrière.

J’avais espéré que nous resterions au moins une nuit de plus, mais Cicéron m’annonça dès le matin que nous partions le jour même. Son plan impliquait le secret absolu, et plus longtemps il séjournerait à Misène, plus il craignait que sa présence ne passe pas inaperçue. Aussi, après un bref entretien avec Lucullus, nous repartîmes dans la voiture couverte. Alors que nous descendions vers la route côtière, je contemplai la propriété derrière nous. De nombreux esclaves travaillaient dans les jardins et œuvraient sous les diverses parties de l’immense villa, la préparant pour une nouvelle journée de perfection printanière. Cicéron regardait lui aussi par-dessus son épaule.

— Ils étalent leurs richesses, murmura-t-il, et après ils s’étonnent d’être autant détestés. Et si Lucullus, qui n’a pas vraiment réussi à vaincre Mithridate, est devenu aussi prodigieusement riche, tu imagines la fortune colossale que Pompée doit avoir accumulée ?

Je n’arrivais pas à l’imaginer, et je n’en avais pas envie. J’en étais malade. Jamais auparavant il ne m’était apparu aussi absurde d’accumuler les trésors pour le simple plaisir de les accumuler qu’en cette chaude matinée bleue, tandis que la demeure s’évanouissait derrière moi.

Maintenant qu’il avait fixé sa stratégie, Cicéron avait hâte de la mettre en place et, pour cela, il nous fallait rentrer à Rome. Pour lui, les vacances étaient terminées. Nous arrivâmes à la villa en bord de mer de Formia à la tombée de la nuit et nous reposâmes quelques heures avant de repartir à l’aube. Si Terentia fut irritée qu’il les délaisse, elle et les enfants, elle n’en montra rien. Elle savait qu’il voyagerait plus vite sans eux. Nous étions de retour à Rome pour les Ides d’avril, et Cicéron entreprit aussitôt d’entrer discrètement en contact avec Murena. Le gouverneur était encore dans sa province de Gaule transalpine, mais il avait envoyé son lieutenant, Clodius, en avance pour commencer à mettre en place sa campagne électorale. Cicéron hésitait sur ce qu’il convenait de faire, car il se méfiait de Clodius et ne voulait pas risquer d’éventer son plan auprès de César et de Catilina en se rendant ouvertement chez le jeune homme. Il résolut de le joindre par l’intermédiaire de son beau-frère, l’ augure Metellus Celer, ce qui nous valut une rencontre mémorable.

Celer habitait le mont Palatin, près de la maison de Catulus, dans le Clivus Victoriae, belle rue résidentielle surplombant le forum. Cicéron se dit que nul ne trouverait étrange de voir un consul rendre visite à un préteur. Mais une fois entrés dans la maison, nous apprîmes que le maître des lieux était parti chasser toute la journée. Seule sa femme était présente, et c’est elle qui vint nous accueillir, accompagnée de plusieurs servantes. C’était, pour autant que je sache, la première fois que Cicéron rencontrait Clodia, et sa beauté comme son intelligence produisirent sur lui une forte impression. À un peu plus de trente ans, elle était célèbre pour ses grands yeux sombres ourlés de longs cils — « la déesse aux yeux de vache », la surnomma par la suite Cicéron — dont elle usait et abusait pour jeter aux hommes de langoureuses œillades ou les dévisager d’un regard captivant. Elle avait une bouche expressive et une voix caressante, parfaite pour propager les rumeurs. Comme son frère, elle affectait un accent « populaire » très en vogue. Mais gare à celui qui cherchait à se montrer trop familier avec elle — elle était capable de redevenir instantanément une claudienne pur jus : hautaine, impitoyable, cruelle. Un débauché du nom de Vettius, qui avait tenté en vain de la séduire, fit courir un assez bon mot à son sujet — in triclinio Coa, in cubiculo nola (« Dans la salle à manger c’est l’île Cos [2] L'île Cos était réputée pour sa production de soies. (N.d.T.) , dans la chambre à coucher, la forteresse de Nola ») —, ce qui lui valut d’être sauvagement rossé puis sodomisé par deux autres admirateurs de Clodia, M. Camurtius et M. Caesernius, qui le laissèrent presque pour mort.

On aurait pu penser que tout cela appartenait à un monde totalement étranger à Cicéron, et pourtant, une part de lui-même — un quart, dirons-nous — était irrésistiblement attirée par le scandale et la canaille alors que les trois quarts restants tempêtaient au sénat contre toute débauche. Peut-être était-ce dû à son goût pour le théâtre : il avait toujours apprécié la compagnie des comédiens. Et puis il aimait les gens intelligents, et nul ne pourrait prétendre que Clodia ne l’était pas. Quoi qu’il en soit, ils semblèrent tous deux ravis de cette rencontre, et quand Clodia, le gratifiant d’une de ses œillades enjôleuses, lui demanda d’une voix voilée s’il y avait quoi que ce soit — n’importe quoi — qu’elle puisse faire pour lui en l’absence de son mari, il lui répondit que oui : il aimerait pouvoir s’entretenir en particulier avec son frère.

— Appius ou Gaius ? demanda-t-elle en supposant qu’il pensait à l’un de ses deux frères aînés, aussi sévères, sinistres et ambitieux l’un que l’autre.

— Ni l’un ni l’autre, répliqua Cicéron. Je voudrais parler à Publius.

— Publius ! s’écria-t-elle, ravie. Tu as choisi mon préféré !

Elle envoya un esclave le chercher sur-le-champ, sans nul doute dans une salle de jeux ou un lupanar où il avait ses habitudes, et, en attendant son arrivée, Cicéron et elle firent le tour de l’ atrium et examinèrent les masques mortuaires des ancêtres consulaires de Celer. Je me retirai discrètement dans l’ombre pour ne pas entendre ce qu’ils disaient, mais je perçus leurs rires, et je compris que la source de leur amusement n’était autre que les visages de cire figés de ces générations successives de Metelli — qui étaient, il faut bien l’admettre, célèbres pour leur stupidité. Puis Clodius finit par arriver, salua le consul d’une courbette appuyée et (trouvai-je) ironique, embrassa amoureusement sa sœur sur la bouche et garda ensuite le bras autour de sa taille. Il venait de passer plus d’une année en Gaule mais n’avait guère changé. Il était toujours aussi joli qu’une femme avec ses épaisses boucles blondes, ses vêtements amples et sa façon pleine de condescendance de regarder le monde de haut. Aujourd’hui encore, je ne saurais dire si Clodia et lui étaient amants ou s’ils s’amusaient simplement à choquer la bonne société. Mais j’appris par la suite que Clodius se comportait ainsi en public avec ses trois sœurs, et certainement Lucullus avait-il cru aux rumeurs d’inceste qui circulaient.

Quoi qu’il en soit, si Cicéron était choqué, il n’en montra rien. S’excusant avec un sourire auprès de Clodia, il lui demanda s’il pourrait s’entretenir un instant en privé avec son jeune frère.

— Très bien, mais je suis très jalouse, répliqua-t-elle avec réticence.

Puis, après une dernière poignée de main prolongée et quelque peu aguichante avec le consul, elle disparut à l’intérieur de la vaste demeure, nous laissant seuls tous les trois. Cicéron et Clodius échangèrent quelque plaisanteries sur la Gaule transalpine et les difficultés de la traversée des Alpes, puis Cicéron se lança :

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