Robert Harris - Conspirata

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Rome, 63 av. J.-C. À la veille de sa prise de pouvoir comme consul, l’avocat Cicéron mesure l’ampleur de sa tâche. Lui, l’homme sans noble ascendance, se sait méprisé par les patriciens, haï par les populistes. Au-delà même de sa personne, c’est la République qui est menacée, cernée par les complots des brigands en toge blanche et les manigances de l’ambitieux César. Il le sait : il faudra davantage que ses talents d’orateur pour détourner le glaive de sa gorge. Et Rome ne manque pas de glaives…
« Un livre au rythme enlevé, basé sur des faits et délicieusement croustillant. »
The New York Times « L’attrait du pouvoir et les périls qu’il provoque ont rarement été disséqués de manière aussi brillante dans un thriller. »
The Sunday Times

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— Et maintenant, dis-moi, Clodius, est-il vrai que ton chef, Murena, se présente au consulat ?

— Effectivement.

— C’est bien ce que j’avais entendu. Ça m’a étonné, je dois l’avouer. Tu penses qu’il peut gagner ?

— Facilement. Il y a tant de manières possibles.

— Vraiment ? Cite-m’en une.

— La reconnaissance : les gens se souviennent encore des jeux généreux qu’il a organisés avant d’être élu préteur.

— Avant qu’il n’ait été élu préteur ? Mon jeune ami, mais c’était il y a trois ans ! En politique, trois ans, c’est de l’histoire ancienne ! Crois-moi, Murena a été complètement oublié ici. Loin des yeux, loin du cœur, telle est la loi à Rome, aussi je te pose à nouveau la question : où penses-tu trouver les voix ?

— Je pense que la majorité des centuries le soutiendront, répondit Clodius, toujours souriant.

— Pourquoi ? Les patriciens voteront pour Silanus et Servius. Les populistes voteront pour Silanus et Catilina. Qui restera-t-il pour voter en faveur de Murena ?

— Donne-nous du temps, consul. La campagne n’a même pas encore commencé.

— La campagne a commencé dès la fin des dernières élections. Vous auriez dû passer l’année à prospecter. Et qui va diriger cette campagne miraculeuse ?

— Moi.

Toi ?

Il y avait tant de dérision dans l’exclamation de Cicéron que je cillai, et l’armure d’arrogance de Clodius parut même brièvement fissurée.

— J’ai une certaine expérience, bredouilla-t-il.

— Quelle expérience ? Tu n’es même pas membre du sénat.

Cette fois, Clodius s’emporta.

— Eh bien, va te faire voir ! Pourquoi avoir pris la peine de venir si tu es tellement sûr que nous allons perdre ?

Il avait l’air tellement scandalisé que Cicéron éclata de rire.

— Qui a parlé de perdre ? Est-ce que c’est ce que j’ai dit ? Mon jeune ami, poursuivit-il en passant son bras sur les épaules de Clodius, je connais deux ou trois choses sur la façon de gagner une élection, et je peux te dire ceci : vous avez toutes les chances de gagner — à partir du moment où vous faites exactement ce que je vous dis de faire. Mais il faut se réveiller avant qu’il ne soit trop tard. C’est pour ça que je voulais te voir.

Cela dit, il fit avec Clodius le tour de l’ atrium en lui exposant son plan pendant que je suivais avec mon carnet ouvert pour prendre en notes toutes ses directives.

VII

Cicéron n’informa que les sénateurs en qui il avait le plus confiance de son projet de proposer un triomphe pour Lucullus — des hommes comme son frère, Quintus ; l’ancien consul C. Pison ; les préteurs Pomptinus et Flaccus ; des amis comme Gallus, Marcellinus et l’aîné des Frugi ; ainsi que les chefs des patriciens, Hortensius, Catulus et Isauricus. Ceux-ci mirent à leur tour d’autres sénateurs dans la confidence. Tous durent jurer le secret, furent avertis du jour où ils devraient se rendre à la chambre et eurent pour recommandation de rester ensemble quoi qu’il arrive, jusqu’à la levée de la séance. Cicéron n’en parla pas à Hybrida.

Le jour dit, le sénat connut une affluence inhabituelle. Des nobles très âgés qui n’étaient pas venus depuis des années se trouvaient là, et je vis César pressentir le danger car il avait coutume de humer presque littéralement l’air en ce genre de circonstances, inclinant légèrement la tête en arrière tout en scrutant les alentours d’un air soupçonneux (c’est d’ailleurs exactement ce qu’il fit quelques instants avant d’être assassiné). Mais Cicéron avait tout organisé de main de maître. Une loi très fastidieuse visant à réduire le droit des sénateurs à se faire rembourser des voyages non officiels dans les provinces était en cours d’adoption. C’est exactement le genre de législation intéressée qui excite les pires raseurs en politique, et Cicéron en avait aligné toute une rangée, promettant à chacun qu’il pourrait s’exprimer aussi longtemps qu’il le voudrait. À l’instant où il lut l’ordre du jour, certains sénateurs grognèrent et se levèrent pour partir et, au bout d’une heure de discours de Q. Cornificius — orateur très ennuyeux dans le meilleur des cas —, l’assistance se raréfiait considérablement. Certains de nos alliés feignirent de partir, mais se contentèrent en fait de flâner dans les rues autour du sénat. César lui-même finit par ne plus y tenir et s’en alla en compagnie de Catilina.

Cicéron attendit encore un peu, puis se leva et annonça qu’il venait de recevoir une nouvelle motion qu’il aimerait présenter à la chambre. Il appela le frère de Lucullus, Marcus, à parler, lequel lut une lettre du grand général demandant que le sénat lui accorde un triomphe avant les élections consulaires. Cicéron déclara que Lucullus avait assez attendu sa juste récompense et qu’il allait sur-le-champ soumettre la question au vote. À ce moment-là, les patriciens qui flânaient à proximité avaient regagné leurs places tandis que les bancs des populaires restaient pratiquement vides. Des messagers coururent prévenir César. En attendant, tous ceux qui soutenaient le triomphe de Lucullus se regroupèrent autour de son frère et, une fois les têtes comptées, Cicéron annonça comme prévu que la motion était adoptée à 120 voix contre 16, et déclara la séance levée. Il descendait l’allée d’un pas pressé, précédé de ses licteurs, au moment où César et Catilina arrivaient à la porte. Ils comprirent aussitôt qu’ils étaient tombés dans un piège et avaient manqué quelque chose d’important, mais il leur faudrait bien une heure ou deux pour déterminer exactement quoi. Pour l’instant, ils ne purent que s’écarter pour laisser passer le consul et sa suite. Ce fut un moment jouissif et, ce soir-là, Cicéron se plut à le raconter encore et encore au cours du dîner.

Les problèmes commencèrent le lendemain au sénat. Les bancs des populares étaient, cette fois, remplis, et la chambre était agitée. Crassus, Catilina et César avaient eu le temps de découvrir le stratagème de Cicéron. Ils se levèrent l’un après l’autre pour réclamer un nouveau vote. Mais Cicéron ne se laissa pas intimider. Il déclara que le quorum avait été atteint, que Lucullus méritait son triomphe et que le peuple avait besoin d’un spectacle pour reprendre courage : en ce qui le concernait, la question était close. Catilina refusa cependant de s’asseoir et s’obstina à réclamer un nouveau vote. Cicéron essaya calmement de revenir au projet de loi sur le remboursement des dépenses. Comme le vacarme se poursuivait, je crus qu’il allait falloir suspendre la séance. Néanmoins, Catilina n’avait pas encore renoncé à tout espoir de prendre le pouvoir par le vote plutôt que par l’épée, et il admit que le consul avait raison au moins sur un point : le peuple aimait les triomphes, et ne comprendrait pas pourquoi on lui avait promis ce divertissement un jour pour le lui retirer le lendemain. Au dernier moment, il se laissa tomber lourdement sur son banc, faisant en direction de la chaise du consul un geste à la fois dégoûté et colérique. La question était donc réglée : Lucullus aurait son jour de gloire à Rome.

Ce soir-là, Servius vint voir Cicéron. Il déclina avec brusquerie l’invitation à prendre un verre et voulut savoir si les rumeurs étaient justifiées.

— Quelles rumeurs ? s’enquit innocemment Cicéron.

— Les rumeurs qui disent que tu m’as abandonné pour soutenir Murena.

— Bien sûr qu’elles sont fausses. Je voterai pour toi, et c’est ce que je déclarerai à quiconque me le demandera.

— Alors pourquoi as-tu fait en sorte de ruiner mes chances en peuplant la ville d’anciens légionnaires de Murena à la veille du scrutin ?

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