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Adrien Goetz: La Dormeuse de Naples

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Adrien Goetz La Dormeuse de Naples

La Dormeuse de Naples: краткое содержание, описание и аннотация

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La Dormeuse de Naples Odalisque Dans le Paris des années romantiques, devant la baie de Naples ou dans les paysages de la campagne romaine, les peintres, fascinés par cette histoire, cherchent la Dormeuse. Qui était le modèle ? Caroline Bonaparte, la femme du roi de Naples ? Ou bien une passante miséreuse, rencontrée au hasard des rues, et qui devint une véritable obsession pour Ingres ? Camille Corot a-t-il véritablement vu le tableau, et en fut-il si bouleversé qu’il se jura de ne pas disparaître sans avoir revu « le nu le plus nu qui se puisse. La réalité même » ? Et qu’est devenue la toile ? Etait-elle dans l’atelier de Géricault, comme un ami du peintre l’affirme, et le fameux tableau du fut-il peint par-dessus L’énigme de la Dormeuse permet à Adrien Goetz de faire revivre trois artistes illustres — Ingres, Corot et Géricault —, mêlant avec talent l’histoire de l’art à la littérature. Adrien Goetz est maître de conférence en histoire de l’art à L’Université Paris-IV-Sorbonne. Après un premier roman remarqué dont le héros était un créateur contemporain imaginaire, il fait ici revivre trois flamboyantes figures d’artistes du XIX  siècle.

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J’aime me rappeler cette admiration de Géricault pour l’ Odalisque. À l’époque, nous étions dans le même camp. Nous nous moquions de David et de son école. Nous avions compris que l’on pouvait faire autre chose, que leur « beauté » romaine n’était pas toute la peinture. Ensuite, je suis allé regarder Raphaël, et lui, à l’autre bout de la Grande Galerie, copiait Rubens. Il a appris à brosser à grands traits, à montrer sa vigueur. Le Radeau de la Méduse a été son Jugement dernier. J’avais des idées à l’opposé des siennes. La touche, si habile qu’elle soit, ne doit pas être apparente : sinon, elle empêche l’illusion et immobilise tout. Au lieu de l’objet représenté, elle fait voir le procédé ; au lieu de la pensée, elle dénonce la main.

Depuis, j’ai continué ma route, toujours semblable à moi-même. Eux n’ont fait que changer. Et je suis devenu vieux. Face aux « romantiques », j’étais aussi timide que devant la dormeuse de Naples, je restais l’ancien élève des frères des écoles chrétiennes de Montauban. Les vers latins et le thème grec. Avec une éducation pareille, il n’y avait rien à espérer. J’en pleure encore. J’aurais pu me porter à la tête de cette troupe. On m’aurait acclamé. Je serais monté sur la barricade. Avec eux. Et je suis seul.

Je digresse pour ne pas aborder de front la suite de mon histoire. Après notre conversation, je plantai Granet place Navone et titubai jusqu’à l’atelier où je m’enfermai. Elle vint. Je lui ouvris sans un mot. Je fis comme si de rien n’était. Mais j’abandonnais La Dormeuse pour une autre toile. Je lui demandais de poser debout. Elle fit la capricieuse. Pour la première fois, j’ordonnais. Elle s’exécuta.

Elle parla de sa vie. Comme je ne disais rien, elle enchaînait les phrases à voix basse. Je retrouvais son attitude, si peu sûre d’elle, si renfermée, des premières minutes chez moi, à Naples. D’abord souveraine, puis jeune fille timide qui hésite, puis se confie, puis s’abandonne et se reprend. Elle me dit qu’elle resterait toujours seule. Elle ne savait rien faire, elle ne plaisait pas. Elle n’avait aucun vrai ami, aucune confidente de pension. Elle était gentille pourtant, on la croyait hautaine et méprisante alors qu’elle cherchait à être agréable à chacun. Elle avait toujours obéi à ses parents, sans les décevoir jamais. Elle était une fille bête. Elle refusait par principe les jeunes gens qu’on lui destinait. Des garçons simples et braves. Elle en avait horreur. Elle n’était pas si intelligente que cela. Ni si belle qu’un peintre veuille tant la faire poser. Elle aimerait faire maintenant quelque chose qui lui fût propre. D’abord, quitter l’Italie. J’aurais pu lui apprendre le métier de peindre. Cela, jamais ses parents n’y auraient pensé. Elle deviendrait célèbre et ne se marierait pas. Ou alors elle serait chanteuse, deviendrait riche et couverte d’amants. Puisqu’on ne l’aimait pas, elle se vengerait par la fortune et la méchanceté. Elle apprendrait le cynisme, que son père détestait tant. Elle n’irait plus à la messe. Elle parlerait français. Est-ce que je voudrais bien l’aider dans ces nouvelles vies ? Elle me regardait.

Je possède encore cet autre tableau fait d’après elle, en quelques séances, puis de souvenir. Ces dernières années, je l’ai maquillé afin de n’en garder l’image que pour moi seul. Mais je l’ai appelé La Source. Après ma mort, en lisant ces pages, on comprendra bien pourquoi. Dans un coin sombre de mon atelier, dissimulé à moitié par un rideau de serge verte, j’avais placé cette ébauche, grande comme nature, que j’avais tracée en deux nuits, d’après mes piles de dessins, et retravaillée ensuite devant elle. Je l’avais pour ainsi dire toute dans ma tête, je l’exécutai ensuite comme d’une seule venue. Je m’étais enfermé, j’en oubliais de dormir. J’étais si dépouillé face à son visage. Elle posait, droite comme une colonne de temple, tordant ses cheveux entre ses mains ; je l’avais peinte comme je la voyais, le fond était resté d’un jaune d’or qui lui donnait l’air de la Madone de saint Sixte de mon cher Raphaël — que j’irai quelque jour, si l’on me prête vie, voir à Dresde. Elle m’a servi de protectrice et de refuge — toute ma vie, cette toile ne m’a pas quitté. Sans me consoler d’avoir perdu La Dormeuse.

Dernièrement, je l’ai terminée, comme le tombeau de mes années de jeunesse. Je l’ai achevée. J’ai alourdi les bras, changé la pose, plombé le fond, ajouté dans ses mains une urne qui ressemble à un ornement de cimetière. J’ai modifié la tête pour qu’il ne reste plus qu’un regard sous un masque. J’ai maquillé ce qui aurait pu être mon chef-d’œuvre. J’ai fait un faux tableau d’Ingres. Ne suis-je pas le mieux placé pour exceller en cet art ? Amaury m’a dit qu’il ne comprenait pas, ce qui ne me surprit guère. Mes élèves n’ont jamais su faire un faux Ingres. Ces ingristes comme ils disent, n’ont été que des ingrats, même pas capables de me copier correctement. Mais Amaury a ajouté que la toute première fois où il avait vu l’esquisse inachevée, dans mon atelier, il avait cru se trouver en présence du seul tableau que l’on aurait sauvé du plus grand peintre de la Grèce, Apelle, le favori du grand Alexandre. Le compliment m’a plu.

Il m’a dit, devant La Source, que j’avais saccagé ma jeunesse : je ne lui ai pas répondu. Il ne savait pas à quel point je la haïssais encore quand il me disait cela, elle qui était venue me démolir ; mais c’est de leur faute à eux tous, mes élèves, mes rivaux, mes ennemis, mes femmes, le Joseph de la Méduse, les romantiques et les classiques, eux qui m’ont si vite obligé à devenir vieux.

Aujourd’hui, je suis vieux pour de bon. À mon âge, on ne joue pas, je le vois, avec les attachements, sans en ressentir beaucoup de regrets. J’aimerais retourner à Naples. Je pourrais y chanter des romances. Paris chercherait monsieur Ingres. On dirait : « Il fait le violoneux dans les mariages à Naples et module des tarentelles sur les pentes du Vomerò. » Si j’avais le courage, c’est ce que j’aurais de mieux à faire. Qui me rendra le Pausilippe ? Seul, avec une petite malle, quelques chemises, attendre là-bas de mourir. On ne m’y reconnaîtra pas. Il n’y aura personne pour m’y fermer les yeux. Personne non plus qui se souvienne du jeune homme que j’étais, entre le palais royal et la promenade de Capodimonte. Plus que Rome, plus que Florence, j’ai aimé Naples. À Rome j’ai aimé Raphaël, à Florence Masaccio, à Naples, j’ai aimé. Ce fut la seule fois.

Le pape Léon XII nous a rendu vraiment de beaux services ! Que l’histoire l’oublie, ce pontife du temps de mon second séjour. La divine Vénus du Capitole a été enfermée dans un cabinet, comme les femmes de mauvaise vie à San-Michele ; il faut une permission pour la voir. Il faut d’ailleurs des permissions pour tout. À Rome aujourd’hui, les énormes feuilles de vigne couvrent les statues, hommes et femmes ; les lieux publics sont barricadés de serrures ; on badigeonne toujours. Enfin, de ce côté Rome n’est plus Rome. Les monuments de ma jeunesse vieillissent, les fresques ont des cheveux blancs. Cela fait mal à voir. Les cérémonies sont un peu moins belles : plus de peuple pittoresque, ni au-dedans ni au-dehors ; partout des manches à gigot. Tout s’abâtardit ; mais, malgré cela, les têtes en 1835 étaient encore de toute beauté ; le ciel, le sol, les fabriques, admirables, et par-dessus tout, Raphaël, éclatant de génie, être divin descendu chez les hommes : ce qui fait qu’en somme, Rome est encore supérieure à tout. Paris vient après.

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