Luca Fulvio - Le soleil des rebelles

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Le nouveau Luca di Fulvio !
Le jeune prince Marcus est encore un enfant lorsqu'il assiste impuissant au massacre de toute sa famille.
Seul rescapé de cette boucherie ennemi héréditaire de la famille de Marcus qui va s'asseoir sur le trône, Marcus ne doit son salut qu'à la jeune Héloïse, fille d'Agnès, la lavandière du village qui l'accueillera sous son toit pour l'élever comme s'il était son fils.
Luca di Fulvio retrace l'ascension paradoxale d'un petit prince qui va devoir apprendre dans la douleur comment devenir un homme.

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Le lendemain, ce fut Agnete qui lui passa son repas par la trappe.

Mikael en fut attristé. Eloisa était encore en colère après lui. La trappe se referma au-dessus de sa tête, le laissant dans l’obscurité.

Puis il entendit Agnete hurler : « Qu’est-ce que t’as fait, malheureuse ?

— Laissez-moi tranquille, mère ! répondit Eloisa d’une voix altérée.

— Qu’est-ce qui t’est passé par la tête ? cria Agnete. Oh, Dieu du ciel ! »

Mikael s’inquiéta. Il essaya de soulever la trappe pour jeter un coup d’œil mais Agnete avait poussé le coffre dessus, et c’était trop lourd.

« Eloisa, viens ici tout de suite ! hurla Agnete.

— Non, cria Eloisa, de l’extérieur.

— Oh, mon Dieu… », fut la dernière phrase d’Agnete que Mikael entendit. Ensuite la porte claqua, et le silence retomba.

Ce soir-là, quand il sortit de la cave, Mikael se retrouva devant Eloisa, qui avait un sourire de défi. Ses courts cheveux blonds brillaient. La peau de son visage était immaculée et ses yeux bleus ressortaient comme deux pierres précieuses. Ses lèvres étaient roses comme des pêches.

Mikael resta bouche bée.

« Qu’est-ce qu’il y a, gros bêta ? demanda Eloisa avec une moue de satisfaction, à voir la stupeur dans ses yeux. Allez, viens soigner ta blessure », ajouta-t-elle comme si de rien n’était, mais en agitant exagérément ses mains blanches devant son nez. Il n’y avait plus de traces noires sous ses ongles.

Mikael pensa qu’il n’avait jamais vu de petite fille aussi jolie. Et il rougit aussitôt. Pendant qu’Eloisa passait l’emplâtre sur sa blessure qui se refermait pour la troisième fois, il ne pouvait pas détacher ses yeux d’elle. Il ne les baissait que lorsqu’elle le regardait, et chaque fois rougissait un peu plus.

Ce fut un soulagement quand ils allèrent se coucher.

Agnete, pendant tout ce temps, était restée silencieuse, les coudes posés sur la table, l’air sombre. Elle n’avait adressé à sa fille que quelques mots désagréables. Avant de souffler la chandelle, elle lui dit : « Reste couverte, malheureuse ».

Dans le noir, Eloisa dit : « Bonne nuit, gros bêta ».

Mikael sourit. Il allait lui répondre, quand Eloisa se mit à tousser.

« Qu’est-ce qui t’arrive, ma fille ? dit Agnete, alarmée. — Rien, mère… », dit Eloisa. Puis elle toussa de nouveau. « Il fait chaud… »

Agnete se leva immédiatement et ralluma la chandelle. Elle posa la main sur le front de sa fille puis la glissa sous ses vêtements, sur sa poitrine. « Tu es brûlante ! », gémit-elle. Elle se précipita à l’extérieur avec un linge, qu’elle remplit de neige et posa sur le front de sa fille.

Mikael sentit qu’Agnete était angoissée.

Eloisa toussa encore. Et encore. Puis un gros accès de toux lui coupa la respiration.

Mikael s’était redressé pour regarder. À la lueur de la chandelle, il la voyait frissonner et s’agiter.

« Ma petite fille… ma petite fille…, se lamentait Agnete. Pourquoi ? Pourquoi t’as fait une telle bêtise ?

— Je voulais… être propre… comme les seigneurs…, bredouilla Eloisa entre deux accès de toux.

— Par le Bon Dieu ! Les seigneurs ont des cheminées grandes comme des maisons, des matelas de laine ou de duvet d’oie, des pelisses de loup et d’ours. Nous, on a de la paille humide et des trous dans le toit…

— Je voulais… être propre, répéta Eloisa d’une voix toujours plus faible.

— Mais tu es propre ! s’exclama Agnete. C’est dedans que les personnes sont sales ou propres. L’enveloppe, c’est pas le fruit. » Elle secoua la tête, en proie au désespoir. « Mais qui t’a mis ça dans la tête… » Elle ne termina pas sa phrase. Se tourna comme une furie vers Mikael et le pointa du doigt d’un air menaçant. Elle se releva et s’approcha de lui. « Toi… »

Mikael fit glisser Hubertus de sa casaque, en espérant qu’Agnete ne le verrait pas.

« Toi ! répéta-t-elle quand elle fut à un pas de lui, agitant le doigt sous son nez. Qu’est-ce que tu lui as dit ? Qu’est-ce que tu lui as mis dans la tête ? Se laver ! T’aurais mieux fait de rester muet, quand tu parles tu fais venir le malheur ! » Aussitôt prononcé ce mot, elle se tourna vers sa fille et fit un signe de croix. Puis elle regarda Mikael et leva la main pour le gifler.

Il recula dans son coin, effrayé. Jamais de sa vie il n’avait été frappé.

La main d’Agnete resta en l’air, vibrant comme une corde tendue. Elle la baissa pour saisir Mikael par l’oreille et l’obliger à se lever. « Prie ! », cria-t-elle. Elle le traîna jusqu’au lit d’Eloisa. Le jeta au sol. « Agenouille-toi et prie ! », dit-elle, la voix pleine de rancune.

Mikael était terrorisé. Maintenant qu’il était près d’elle, il voyait que le visage d’Eloisa était plus pâle que jamais et tout perlé de sueur. Ses beaux yeux bleus semblaient voilés.

« Prie pour que ma fille ne meure pas ! » La voix d’Agnete se brisa en un cri guttural, de colère et de peur. Elle lui montra le poing, l’agita devant son visage. « Fais-moi sortir cette voix, ou le Bon Dieu m’est témoin que j’irai te la sortir moi-même ! » Elle se baissa et siffla : « Prie ! »

Mikael déglutit. Mais il n’arrivait pas à parler.

« Prie ! »

Il commença à pleurer, doucement. Sa voix se coinçait dans sa gorge pendant qu’Eloisa, couverte de sueur glacée, continuait de tousser.

« Si elle meurt… » Agnete ne put finir sa phrase.

Mikael ouvrit la bouche. Mais il resta muet, fixant les yeux d’Eloisa qui se voilaient de plus en plus.

« Mon Dieu, ne la faites pas mourir par ma faute. Dis-le ! », s’écria Agnete en le secouant par le bras.

Il ouvrait et fermait les lèvres, comme un poisson hors de l’eau, sans émettre aucun son.

« Prends-moi plutôt ! Dis-le ! », fit Agnete.

Mikael ouvrit de grands yeux.

Agnete le bouscula. « Lève-toi ! » Son regard était bouleversé d’inquiétude. « Ma fille n’est peut-être pas une princesse, mais elle vaut cent fois mieux que toi… » Elle s’écroula, secouée de sanglots, le front posé sur la couche de sa fille.

Eloisa délirait, brûlante de fièvre.

Ils restèrent ainsi jusqu’à l’aube.

« Descends, ordonna Agnete à Mikael. Et tâche de pas causer d’autres malheurs. »

Le cœur battant, il se glissa dans la cave par la trappe.

Toute la journée il entendit un va-et-vient de gens. Des femmes se lamentaient, des hommes tentaient maladroitement de consoler Agnete. Une vieille apporta une décoction de gentiane. Une autre une infusion de saule. Une troisième dit qu’il fallait recouvrir la petite de neige, soit elle mourrait vite, soit la fièvre tomberait.

Mikael entendait Agnete pleurer et répéter : « Seigneur tout-puissant, me la prenez pas elle aussi… me la prenez pas elle aussi… »

Eloisa délirait.

Vers le soir, Mikael entendit arriver le curé de Notre-Dame des Neiges.

« Non… mon père… non, dit Agnete d’une voix désespérée.

— Il faut te préparer, femme, dit le curé. Il est bon qu’elle soit confiée à notre Seigneur pendant qu’elle est encore en vie. »

Mikael entendit les planches grincer. Le curé s’était agenouillé.

Agnete, à bout de forces, répétait en pleurant : « Non… non… non… ».

D’une voix monotone qui avait prononcé tant de fois l’extrême-onction, le curé commença : « In nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti, extinguatur in te omnis virtus diaboli per impositionem manuum nostrarum, et per invocationem gloriosæ et sanctæ Dei Genitricis Virginis Mariæ, ejusque inclyti Sponsi Joseph, et omnium sanctorum Angelorum, Archangelorum, Martyrum, Confessorum, Virginum, atque omnium simul Sanctorum. Amen.

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