Luca Fulvio - Le soleil des rebelles

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Le nouveau Luca di Fulvio !
Le jeune prince Marcus est encore un enfant lorsqu'il assiste impuissant au massacre de toute sa famille.
Seul rescapé de cette boucherie ennemi héréditaire de la famille de Marcus qui va s'asseoir sur le trône, Marcus ne doit son salut qu'à la jeune Héloïse, fille d'Agnès, la lavandière du village qui l'accueillera sous son toit pour l'élever comme s'il était son fils.
Luca di Fulvio retrace l'ascension paradoxale d'un petit prince qui va devoir apprendre dans la douleur comment devenir un homme.

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Agnete fit un signe de la tête.

« Mais tout le monde sait que ce n’étaient pas des rebelles, dit le vieux Raphael en disparaissant dans le noir.

— Comme ça, on sait qui est le nouveau maître », marmonna Agnete. Elle referma la porte, ôta le linge du front de Mikael et le noua serré autour de sa tête. Elle jeta de la paille sur le sol, à côté de la cheminée. « Couche-toi là », dit-elle.

Mikael se coucha par terre, sans un mot.

Eloisa ôta ses gants de laine bouillie et les lui tendit.

« Non, dit Agnete.

— Si, répondit Eloisa d’un ton résolu.

— Je t’ai dit non, répéta Agnete, menaçante.

— Si c’est pas lui qui les a, je les jetterai au feu », dit Eloisa. Elle avait un regard intense, déterminé. Et sa voix ne tremblait pas.

Sa mère la fixa en silence. Puis elle lui tourna le dos et alla se coucher sur sa paillasse. « Viens dormir », lui dit-elle.

Eloisa jeta les gants à Mikael. « Mets-les », lui dit-elle rudement.

Mikael prit les gants et les enfila.

« T’es vraiment un gros bêta », dit Eloisa en rejoignant sa mère.

7

Les nuits suivantes, Mikael dormit près de la cheminée. Le soir, quand il faisait sombre et qu’on ne risquait plus de frapper à la porte, Eloisa le faisait remonter. Il se mettait dans son coin, silencieux, en attendant le dîner. Agnete et Eloisa, après avoir travaillé dans les champs du seigneur comme tous les paysans, faisaient bouillir des bonnets de queue d’écureuil, tressaient de fins lacets de cuir pour faire des ceintures, fabriquaient des chaussures en feutre, pour elles et pour les vendre. Peu avant l’aube, quand sonnait la cloche des matines, Mikael remplissait sa cuvette de la braise qui grésillait encore dans la cheminée et retournait dans sa cachette pour toute la journée. Les gants d’Eloisa atténuaient la douleur de ses mains. Ses pieds dégonflèrent. La couleur de son visage devint de moins en moins cyanosée.

Le soir, quand il sortait de sa cachette, Agnete avait déjà préparé dans un grand pilon un emplâtre de prêle et de millefeuille, qu’elle appelait “saigne-nez”. Eloisa étendait l’emplâtre sur sa blessure et la couvrait d’une mince écorce de saule.

Dans la journée, quand il était seul, et qu’Agnete et Eloisa travaillaient dans les champs d’orge et de seigle avec les autres serfs, Mikael sentait la peur grandir en lui. Si trop d’images de mort lui venaient, il appuyait la main sur sa blessure, qui lui faisait mal. La douleur le ramenait sur terre. Comme si, chaque fois qu’il risquait de se perdre, la souffrance lui permettait de se retrouver.

Pendant ce temps, son amitié avec Hubertus, le petit rat, augmentait de jour en jour. À l’animal silencieux au museau frémissant, qui cherchait la chaleur et des miettes de pain, il racontait ce qu’il n’aurait jamais pu s’avouer lui-même.

Un soir, il avait vu Agnete tuer un rat qui se promenait le long du mur. Le lendemain, en caressant Hubertus, il lui avait dit : « Tu peux être triste parce qu’Agnete a tué ton père, ou content qu’elle ne t’ait pas tué. Et selon ce que tu penses, tu es un imbécile ou un type bien… En tout cas, je crois que c’est ça. Mais il ne faut surtout pas qu’Agnete te voie sinon elle te tuera toi aussi, tu peux en être sûr. »

Au bout d’une dizaine de jours, le mélange de prêle et de millefeuille avait formé une croûte dure qui démangeait.

« Si tu la grattes, t’auras une cicatrice plus grande, lui avait dit Eloisa le soir en l’examinant à la lueur d’une chandelle. Regarde, ça c’était une petite coupure, mais j’ai enlevé la croûte avant qu’elle tombe toute seule », avait-elle ajouté en découvrant sa jambe et en lui montrant une cicatrice au-dessus du genou.

Agnete l’avait aussitôt grondée : « Baisse ta jupe ».

Eloisa avait remis ses vêtements en place, en pouffant. Puis elle avait tendu la main vers le front de Mikael. « Bouge pas », avait-elle dit. Et d’un coup d’ongle décidé, elle avait arraché la croûte. La blessure s’était remise à saigner.

Mikael avait grimacé de douleur puis l’avait regardée d’un air interrogateur.

« Il faut qu’on voie ta cicatrice, gros bêta », avait-elle dit en riant. Et elle avait tartiné de nouveau son front avec l’emplâtre de millefeuille et de prêle.

Plus tard, couché sur la paille à côté de la cheminée, Hubertus bien caché dans sa casaque, il lui avait murmuré : « Reste là sans te montrer… gros bêta.

— Avec qui tu parles ? », avait aussitôt demandé Eloisa.

Mikael n’avait pas répondu.

« Mère, il parle tout seul, avait-elle dit à Agnete. Il est fou ?

— Dors, ma fille, si tu ne veux pas que je te torde le cou. »

Eloisa avait rit doucement. Puis elle avait dit : « Bonne nuit, Mikael ».

Il n’avait pas répondu.

Une semaine encore s’écoula et une nouvelle croûte se forma. « Bouge pas », lui dit Eloisa en tendant la main vers son front. Mais Mikael, d’instinct, s’écarta et arracha la croûte lui-même.

« Tu devais pas l’enlever ! Pourquoi t’as fait ça ? », dit-elle en secouant la tête.

Mikael ne répondit pas. Il était perdu. Il avait voulu l’impressionner par son courage. Mais apparemment il s’était trompé.

« Pourquoi t’as fait ça ? », répéta Eloisa, en colère.

Mikael sentait le sang qui coulait à peine. Épais comme du miel. Cette petite fille le faisait chaque fois se sentir bête. Il regarda les mains d’Eloisa. Elles étaient noires. « Parce que t’es sale, lui répondit-il, agacé. Tu te laves jamais ? »

Eloisa eut un mouvement de recul, comme si elle avait reçu une gifle. Elle plissa les yeux, serra les lèvres, qui se mirent à trembler un peu. Ses narines se dilatèrent. « T’es qu’un crétin ! », cria-t-elle presque, et elle s’écarta de lui.

« Qu’est-ce qui se passe ? demanda Agnete de l’extérieur, où elle fendait des bûches.

— Rien, répondit Eloisa. C’est un crétin.

— Bon, dit Agnete. Donne-lui la soupe, elle doit être prête.

— Non ! Je le déteste ! Pour moi, il peut aussi bien crever de faim ! »

Agnete s’encadra dans la porte. Sa fille, les bras croisés, serrés contre la poitrine, lui tournait ostensiblement le dos. Mikael avait l’air perdu et sa blessure saignait. Agnete alla jusqu’à la marmite, versa deux louches de bouillon dans l’écuelle et la lui tendit. Elle lui donna un bout de lard, un demi-oignon et une tranche de pain. Puis elle posa près de lui, à côté de la cheminée, le pilon d’emplâtre de millefeuille et de prêle. « Mets-le tout seul, ce soir. Je crois bien qu’Eloisa n’est pas près de le faire.

— Ça non, même pas en rêve ! dit la petite fille en écho.

— C’était pas la peine de lui ôter la croûte une deuxième fois, dit Agnete.

— Et qui l’a enlevée ? Il s’est fait ça tout seul, ce crétin ! »

Agnete regarda Mikael. « Mange, après tu mettras l’emplâtre. » Elle s’assit à table. « Viens t’asseoir, Eloisa.

— Non !

— Ne pousse pas trop, si tu ne veux pas que je te casse une bûche sur le dos. »

Eloisa s’assit, à contrecœur.

Agnete coupa une tranche de pain. Les mains de sa mère aussi étaient sales. Eloisa les regarda, et une larme glissa le long de sa joue. Elle se tourna brusquement vers Mikael, qui la fixait d’un air de chien battu. « Qu’est-ce que tu veux, crétin ? », lui demanda-t-elle, rageuse.

Mikael baissa la tête.

Mère et fille mangèrent sans parler puis allèrent se coucher. Mikael se sentait plus seul que jamais. Alors, dans le silence de la nuit, pour la première fois, il chuchota : « Bonne nuit, Eloisa ».

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