Simenon, Georges - Maigret chez les Flamands

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Quand Maigret descendit du train, en gare de Givet, la première personne qu'il vit, juste en face de son compartiment, fut Anna Peeters. à croire qu'elle avait prévu qu'il s'arrêterait à cet endroit du quai exactement !
Elle n'en paraissait pas étonnée, ni fière. Elle était telle qu'il l'avait vue à Paris, telle qu'elle devait être toujours, vêtue d'un tailleur gris fer, les pieds chaussés de noir, chapeautée de telle sorte qu'il était impossible de se souvenir ensuite de la forme ou même de la couleur de son chapeau.
[http://www.amazon.fr/Chez-flamands-Georges-Simenon/dp/2253124931](http://www.amazon.fr/Chez-flamands-Georges-Simenon/dp/2253124931)

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— Bonsoir !

L’homme portait une vieille veste militaire qu’il avait fait teindre en noir. Il fumait la pipe, lui aussi. Et, au milieu de la pièce, il y avait un petit poêle dont le tuyau, après deux coudes, allait s’enfoncer dans le mur.

— Vous savez qu’on n’a pas le droit…

— D’entrer ici la nuit ! Ça va !

Un banc de bois. Une chaise à fond de paille. Le pardessus de Maigret commençait déjà à fumer.

— Vous restez toute la nuit dans cette pièce ?

— Pardon ! Je dois faire trois rondes dans les cours et dans les ateliers.

De loin, ses grosses moustaches grises pouvaient faire illusion. De près, c’était un bonhomme timide, prêt à se replier sur lui-même, ayant au plus haut point le sens de l’humilité de sa condition. Maigret l’impressionnait. Il ne savait que lui dire.

— En somme, vous vivez toujours seul… La nuit ici… Le matin dans votre lit… Et l’après-midi ?…

— Je fais le jardin !

— Celui de l’accoucheuse ?

— Oui… On partage les légumes…

Maigret remarqua des rondeurs dans la cendre. Il fouilla celle-ci du bout du tisonnier, découvrit des pommes de terre non épluchées. Il comprit. Il imagina l’homme, tout seul, vers le milieu de la nuit, mangeant ses pommes de terre en regardant dans le vide.

— Votre fils ne vient jamais vous voir à l’usine ?

— Jamais !

Ici encore des gouttes de pluie tombaient une à une devant la porte, donnant une cadence irrégulière à la vie.

— Vous croyez vraiment que votre fille a été assassinée ?

L’homme ne répondit pas tout de suite. Il ne savait où poser son regard.

— Du moment que Gérard…

— Elle ne se serait pas tuée… Elle ne serait pas partie…

C’était d’un tragique inattendu. L’homme bourrait machinalement sa pipe.

— Si je ne croyais pas que ces gens-là…

— Vous connaissiez bien Joseph Peeters ?

Et Piedbœuf détournait la tête.

— Je savais qu’il ne l’épouserait pas… Ce sont des gens riches… Et nous…

Il y avait au mur une belle horloge électrique, seul luxe de cet abri. En face un tableau noir, sur lequel on avait écrit à la craie : pas d’embauche.

Près de la porte enfin, un appareil compliqué, pour enregistrer à l’aide d’une grande roue l’heure d’entrée et de sortie du personnel.

— C’est l’heure de la ronde…

Maigret faillit lui proposer de la faire avec lui, pour pénétrer plus avant dans la vie de cet homme. Piedbœuf endossait un ciré informe qui lui battait les talons, prenait dans un coin une lanterne-tempête tout allumée, dont il n’eut qu’à relever la mèche.

— Je ne comprends pas pourquoi vous êtes contre nous… C’est peut-être naturel, après tout !… Gérard dit que…

Mais la pluie les interrompit, car ils atteignaient la cour. Piedbœuf conduisit son hôte jusqu’à la grille qu’il allait refermer avant de faire sa ronde.

Un étonnement de plus pour le commissaire. De là, il apercevait un paysage coupé en tranches égales par les barreaux de fer : les péniches amarrées de l’autre côté du fleuve, la maison des Flamands et sa vitrine éclairée, le quai où des lampes électriques dessinaient de cinquante en cinquante mètres des cercles de lumière.

On voyait très bien le bâtiment de la douane, le Café des Mariniers…

On voyait surtout l’angle de la ruelle dont la deuxième maison à gauche était celle des Piedbœuf.

Le 3 janvier…

— Il y a longtemps que votre femme est morte ?

— Il y aura douze ans le mois prochain… Elle est partie de la poitrine…

— Que fait Gérard à cette heure-ci ?

La lanterne se balançait au bout du bras du gardien. Il avait déjà introduit une grosse clé dans la serrure. Un train sifflait dans le lointain.

— Il doit être en ville…

— Vous ne savez pas de quel côté ?

— Les jeunes gens se réunissent surtout au Café de la Mairie !

Et Maigret s’enfonça à nouveau dans la pluie, dans l’obscurité. Ce n’était pas une enquête. Il n’y avait aucun point de départ, aucune base.

Il n’y avait qu’une poignée d’humains qui poursuivaient chacun leur vie propre dans la petite ville balayée par le vent.

Peut-être étaient-ils tous sincères ! Mais peut-être aussi l’un d’eux cachait-il une âme tourmentée, effrayée au paroxysme à la pensée de l’épaisse silhouette qui rôdait cette nuit-là par les rues.

Maigret passa devant son hôtel sans y entrer. Il aperçut à travers les vitres l’inspecteur Machère qui pérorait au milieu d’un groupe dont le patron faisait partie. Cela sentait la quatrième ou la cinquième tournée d’alcool. Le patron venait offrir la sienne.

Machère, très animé, gesticulait et devait dire :

— Ces commissaires qui viennent de Paris s’imaginent…

Et l’on parlait des Flamands ! On les mettait en pièces !

Au bout d’une rue étroite, il y a une place assez spacieuse. À un angle, un café à la devanture blanche, aux trois vitrines bien éclairées : Café de la Mairie.

Une rumeur vous accueillant dès l’ouverture de la porte. Un comptoir de zinc. Des tables. Des joueurs de cartes devant les tapis rouges. De la fumée de pipes et de cigarettes et une aigre odeur de bière tiédie.

— Deux demis, deux !

Le bruit des jetons sur le marbre de la caisse. Le tablier blanc du garçon.

— Par ici !

Maigret s’assit à la première table venue, vit d’abord Gérard Piedbœuf dans un des miroirs embués de la salle. Il était très animé, lui aussi, comme Machère. Il s’arrêta net de parler en apercevant le commissaire et son pied dut toucher celui de ses compagnons.

Un compagnon et deux compagnes. Ils étaient quatre à la même table. Les jeunes gens étaient du même âge. Les femmes étaient sans doute de petites ouvrières de l’usine.

Tous se taisaient. Les joueurs de cartes eux-mêmes, aux autres tables, annonçaient leurs points à mi-voix et les regards étaient braqués sur le nouveau venu.

— Un demi !

Maigret allumait sa pipe, posait son melon tout dégouttant d’eau sur la banquette de moleskine brune.

— Un demi, un !

Et Gérard Piedbœuf esquissait un sourire ironique et méprisant, grommelait à mi-voix :

— L’ami des Flamands…

Il avait bu, lui aussi. Ses prunelles étaient trop brillantes. Ses lèvres pourpres faisaient ressortir la pâleur de son teint. On le sentait très excité. Il observait la galerie. Il cherchait quelque chose à dire pour épater ses compagnes.

— Tu comprends, Ninie, quand tu seras riche, tu n’auras plus rien à craindre de la police…

Son ami lui donna un coup de coude pour le faire taire, mais le résultat fut de l’énerver davantage.

— Eh bien ! quoi ? On n’a plus le droit de dire ce que l’on pense ?… Je répète que la police est à la disposition des riches mais que, du moment que vous êtes pauvre…

Il était blême. Au fond, il était effrayé lui-même par ses paroles, mais il voulait garder l’auréole que son attitude lui donnait.

Maigret écartait la mousse qui couvrait son verre, buvait une grande gorgée de bière. On entendait des joueurs murmurer, pour rompre le silence :

— Tierce haute…

— Carré de valets…

— À toi !

— Je coupe !

Et les deux petites ouvrières qui n’osaient pas se retourner vers le commissaire s’arrangeaient pour l’apercevoir dans la glace.

— C’est à croire que c’est un crime, en France, d’être Français ! Surtout si l’on est pauvre par surcroît…

À la caisse, le patron fronçait les sourcils, se tournait vers Maigret, qui ne le regardait pas, avec l’espoir de lui faire comprendre que le jeune homme était ivre.

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