Simenon, Georges - Maigret chez les Flamands

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Quand Maigret descendit du train, en gare de Givet, la première personne qu'il vit, juste en face de son compartiment, fut Anna Peeters. à croire qu'elle avait prévu qu'il s'arrêterait à cet endroit du quai exactement !
Elle n'en paraissait pas étonnée, ni fière. Elle était telle qu'il l'avait vue à Paris, telle qu'elle devait être toujours, vêtue d'un tailleur gris fer, les pieds chaussés de noir, chapeautée de telle sorte qu'il était impossible de se souvenir ensuite de la forme ou même de la couleur de son chapeau.
[http://www.amazon.fr/Chez-flamands-Georges-Simenon/dp/2253124931](http://www.amazon.fr/Chez-flamands-Georges-Simenon/dp/2253124931)

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— Où est-elle ?

— À l’école… Elle y a droit à une chambre…

Mme Peeters soupirait en hochant toujours la tête :

— Je ne sais pas ce que nous avons fait au Bon Dieu !

— Et Joseph ?

— Il ne reviendra pas avant samedi… C’est vrai que c’est déjà demain…

— Votre cousine Marguerite ne vous a pas rendu visite ?

— Non ! Je l’ai vue aux vêpres…

On versait du café bouillant dans la tasse. Mme Peeters sortait et revenait avec un petit verre, une bouteille de genièvre.

— C’est du vieux schiedam.

Il s’assit. Il n’espérait rien apprendre. Peut-être même sa présence était-elle en partie étrangère à l’affaire.

La maison lui rappelait une enquête qu’il avait faite en Hollande, avec pourtant des différences qu’il était incapable de définir. C’était le même calme, la même lourdeur de l’air, la même sensation que l’atmosphère n’est pas fluide, mais constitue un corps solide qu’on va briser en remuant.

De temps en temps l’osier du fauteuil avait un craquement sans que le vieillard eût bougé. Et son souffle rythmait toujours la vie, la conservation.

Anna dit quelque chose en flamand et Maigret, qui en avait appris quelques mots à Delfzijl, comprit à peu près :

— Tu aurais dû donner un plus grand verre…

Parfois un homme chaussé de sabots passait sur le quai. On entendait la pluie crépiter sur la vitre de la devanture.

— Vous m’avez dit qu’il pleuvait, n’est-ce pas ? Aussi fort qu’aujourd’hui ?…

— Oui… Je pense…

Et les deux femmes, à nouveau assises, le regardaient saisir son verre et le porter à ses lèvres.

Anna n’avait pas la finesse de traits de sa mère, ni son sourire bienveillant, tout plein d’indulgence. Selon son habitude, elle ne quittait pas Maigret des yeux.

Avait-elle remarqué l’absence du portrait dans sa chambre ? Sans doute que non ! Sinon elle eût été troublée.

— Il y a trente-cinq ans que nous sommes ici, monsieur le commissaire… disait Mme Peeters. Mon mari s’y est d’abord établi comme vannier, dans la même maison à laquelle, plus tard, on a seulement ajouté un étage…

Maigret pensait à autre chose, à Anna plus jeune de cinq ans accompagnant Gérard Piedbœuf aux grottes de Rochefort.

Qu’est-ce qui l’avait poussée dans les bras de son compagnon ? Pourquoi s’était-elle donnée ? Quelles avaient été ses pensées après ?…

Il avait l’impression que c’était la seule aventure de sa vie, qu’elle n’en aurait plus…

C’était un envoûtement que le rythme de vie de cette maison. Le genièvre mettait une chaleur sourde sous le crâne de Maigret. Il percevait les moindres petits bruits, les craquements du fauteuil, le ronflement du vieux, les gouttes de pluie sur un appui de fenêtre…

— Vous devriez me jouer à nouveau le morceau de ce matin… dit-il à Anna.

Et, comme celle-ci hésitait, sa mère insista :

— Mais oui !… Elle joue bien, n’est-ce pas ?… Elle a pris des leçons pendant six ans, trois fois par semaine, avec le meilleur professeur de Givet…

La jeune fille quittait la cuisine. Les deux portes restaient ouvertes entre elle et le reste de la famille. Le couvercle du piano claquait.

Quelques notes paresseuses, à la main droite.

— Elle devrait chanter… murmura Mme Peeters. Marguerite chante mieux… On parlait même de lui faire suivre les cours du Conservatoire…

Les notes s’égrenaient dans la maison vide et sonore. Le vieillard ne s’éveillait pas et sa femme, inquiète pour la pipe qu’il pouvait lâcher, la lui prenait délicatement des mains et la pendait à un clou du mur.

Qu’est-ce que Maigret faisait encore là ? Il n’y avait rien à apprendre. Mme Peeters écoutait, tout en regardant son journal sans oser le reprendre. Anna s’accompagnait peu à peu de la main gauche. On devinait que c’était à cette même table que Maria, d’habitude, corrigeait les devoirs de ses élèves.

Et c’était tout !

Sauf que toute la ville accusait les Peeters d’avoir tué Germaine Piedbœuf, par un soir pareil !

Maigret sursauta en entendant la sonnette de la boutique. Un instant il eut la sensation qu’il était plus jeune de trois semaines, que la maîtresse de Joseph allait entrer, réclamer le montant de sa pension, les cent francs qu’on lui versait chaque mois pour l’entretien de l’enfant.

C’était un marinier en ciré, qui tendit une petite bouteille à Mme Peeters, et celle-ci la remplit de genièvre.

— Huit francs !

— Belges ?

— Français ! Dix francs belges…

Maigret se leva, traversa la boutique.

— Vous partez déjà ?

— Je reviendrai demain.

Dehors il vit le marinier qui regagnait son bateau. Il se retourna vers la maison. Elle ressemblait, avec sa vitrine lumineuse, à un décor de théâtre, surtout à cause de la musique qui continuait à s’en exhaler douce, sentimentale.

Est-ce que la voix d’Anna ne s’y mêlait pas ?

… Mais tu me reviendras…

Ô mon beau fiancé…

Maigret pataugeait dans la boue et la pluie était si drue que sa pipe s’éteignait.

C’était tout Givet maintenant qui lui faisait l’effet d’un décor de théâtre. Le marinier rentré à son bord, il n’y avait plus âme qui vive dehors. Rien que des lumières tamisées, à quelques fenêtres. Et le bruit de la Meuse en crue qui étouffait peu à peu le chant du piano.

Quand il eut parcouru deux cents mètres, il put voir à la fois, au fond du décor, la maison des Flamands et, au premier plan, l’autre maison, celle des Piedbœuf.

Il n’y avait pas de lumière à l’étage. Mais le corridor était éclairé. L’accoucheuse devait être seule avec l’enfant.

Maigret était maussade. C’était rare qu’il eût à ce point la sensation de l’inutilité de son effort.

Que venait-il faire là, en somme ? Il n’était pas en service commandé ! Des gens accusaient les Flamands d’avoir tué une jeune femme. Mais on n’était même pas sûr de la mort de celle-ci !

Est-ce que, fatiguée de sa pauvre vie de Givet, elle n’était pas à Bruxelles, à Reims, à Nancy ou à Paris, occupée à boire dans quelque brasserie avec des amis de rencontre ?

Et, si même elle était morte, l’avait-on tuée ? Découragée, n’avait-elle pas été attirée, en sortant de l’épicerie, par le fleuve bourbeux ?

Aucune preuve ! Aucun indice ! Machère qui marchait à fond, mais qui ne trouverait rien, si bien que d’un jour à l’autre le Parquet déciderait sans doute de classer l’affaire.

Alors, pourquoi Maigret se laissait-il mouiller, dans ce décor étranger ?

Juste en face de lui, de l’autre côté de la Meuse, il voyait l’usine dont la cour n’était éclairée que par une lampe électrique. Tout près de la grille, un corps de garde avec de la lumière.

Le père Piedbœuf avait pris son service. Qu’est-ce qu’il faisait, toute la nuit, là-bas ?

Et voilà que, sans savoir au juste pourquoi, le commissaire, les mains enfoncées dans les poches, se dirigeait vers le pont. Dans le café où il avait bu un grog le matin, une douzaine de mariniers et de patrons de remorqueurs parlaient si fort qu’on les entendait du quai. Mais il ne s’arrêta pas.

Le vent faisait vibrer les longerons d’acier du pont remplaçant le pont de pierre détruit pendant la guerre.

Et, sur l’autre rive, le quai n’était même pas empierré. Il fallait patauger dans la boue. Un chien qui rôdait se colla contre le mur blanchi à la chaux.

Dans la grille fermée, une petite porte était aménagée. Et aussitôt Maigret vit Piedbœuf qui venait coller le visage à la vitre du corps de garde.

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