Simenon, Georges - Maigret chez les Flamands

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Quand Maigret descendit du train, en gare de Givet, la première personne qu'il vit, juste en face de son compartiment, fut Anna Peeters. à croire qu'elle avait prévu qu'il s'arrêterait à cet endroit du quai exactement !
Elle n'en paraissait pas étonnée, ni fière. Elle était telle qu'il l'avait vue à Paris, telle qu'elle devait être toujours, vêtue d'un tailleur gris fer, les pieds chaussés de noir, chapeautée de telle sorte qu'il était impossible de se souvenir ensuite de la forme ou même de la couleur de son chapeau.
[http://www.amazon.fr/Chez-flamands-Georges-Simenon/dp/2253124931](http://www.amazon.fr/Chez-flamands-Georges-Simenon/dp/2253124931)

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Il y avait une porte de communication que le commissaire ouvrit. L’autre pièce était plus claire, car les fenêtres donnaient sur le quai. Le lit était déjà fait. Il n’y avait pas le plus léger désordre, pas un vêtement sur les meubles.

Rien que deux chemises de nuit bien pliées sur les deux oreillers.

— Vous avez vingt-cinq ans ?

— Vingt-six.

Maigret avait envie de poser une question. Il ne savait comment le faire.

— Vous n’avez jamais été fiancée ?

— Jamais.

Mais ce n’est pas tout à fait cela qu’il eût voulu lui demander. Elle l’impressionnait, surtout maintenant qu’il voyait sa chambre. Elle l’impressionnait à la façon d’une statue énigmatique. Il se demandait si ces chairs sans séduction avaient déjà vibré, si elle était autre chose qu’une sœur dévouée, qu’une fille modèle, qu’une maîtresse de maison, qu’une Peeters, si, enfin, sous ces apparences, il y avait une femme !

Et elle ne détournait pas le regard. Elle ne se dérobait pas. Elle devait sentir qu’il scrutait ses lignes autant que ses traits, mais elle n’avait pas un tressaillement.

— Nous ne voyons personne, en dehors de nos cousins Van de Weert…

Maigret hésita et sa voix n’était pas tout à fait naturelle tandis qu’il disait :

— Je vais vous demander de vous prêter à une expérience… Voulez-vous descendre dans la salle à manger, jouer du piano jusqu’à ce que je vous appelle… Autant que possible, le même morceau que le 3 janvier… Qui jouait ?

— Marguerite… Elle chante en s’accompagnant… Elle a pris des leçons de chant…

— Vous vous souvenez du morceau ?

— C’est toujours le même… La Chanson de Solveig… Mais… Je… je ne comprends pas…

— Une simple expérience…

Elle sortit à reculons, voulut refermer la porte.

— Non ! Laissez-la ouverte.

Quelques instants plus tard, les doigts couraient négligemment sur le piano, égrenant des accords à peine enchaînés. Et Maigret, sans perdre de temps, ouvrait les armoires de la chambre des jeunes filles.

La première était l’armoire à linge. Des piles régulières de chemises, de pantalons, de jupons bien repassés…

Les accords se liaient. On reconnaissait l’air. Et les gros doigts de Maigret allaient et venaient parmi la lingerie de toile blanche.

Un témoin l’eût pris sans doute pour un amoureux, mieux encore, pour un homme assouvissant quelque passion cachée.

Du gros linge, solide, inusable, sans coquetterie. Celui des deux sœurs devait être mêlé.

Et c’était ensuite le tour d’un tiroir : des bas, des jarretelles, des boîtes d’épingles à cheveux… Pas de poudre… Pas de parfum, hormis un flacon d’eau de Cologne russe qui ne devait servir qu’aux grandes occasions…

Le son s’amplifiait… La maison était remplie de musique… Et peu à peu une voix accompagnait le piano, prenait la première place.

Moi je t’attends ici,

Ô mon beau fiancé…

Ce n’était pas Marguerite qui chantait ! C’était Anna Peeters ! Elle détachait toutes les syllabes. Elle appuyait avec nostalgie sur certaines phrases.

Les doigts de Maigret couraient toujours. Ils tâtaient des tissus.

Dans une pile de linge, il y eut un froissement qui n’était pas celui de la toile, mais un froissement de papier.

Un portrait encore. Un portrait d’amateur en sépia. Un jeune homme aux cheveux bouclés, aux traits fins, à la lèvre supérieure qui s’avançait dans un sourire confiant, un tantinet ironique.

Maigret ne savait pas qui cela lui rappelait. Mais cela lui rappelait quelque chose.

Jusqu’à mon jour dernier…

Une voix grave, presque une voix masculine qui s’éteignait lentement. Puis un appel :

— Je dois continuer, monsieur le commissaire ?

Il ferma les portes des armoires, mit la photographie dans la poche de son veston, pénétra vivement dans la chambre de Joseph Peeters.

— Ce n’est pas la peine.

Il remarqua qu’Anna était plus pâle à son retour. Est-ce qu’elle avait chanté avec trop d’âme ? Son regard examinait la pièce sans rien y trouver d’anormal.

— Je ne comprends pas… Je voudrais vous demander quelque chose, monsieur le commissaire. Vous avez vu Joseph, hier soir… Qu’est-ce que vous pensez de lui ?… Croyez-vous qu’il soit capable…

Elle avait retiré, en bas sans doute, le fichu qui couvrait sa tête. Maigret eut même l’impression qu’elle s’était lavé les mains.

— Il faut, comprenez-vous, il faut, continua-t-elle, que tout le monde reconnaisse son innocence !… Il faut qu’il soit heureux !…

— Avec Marguerite Van de Weert ?

Elle ne dit rien. Elle soupira.

— Quel âge a votre sœur Maria ?

— Vingt-huit ans… Tout le monde est d’accord pour dire qu’elle deviendra directrice de l’école de Namur…

Maigret tâtait le portrait dans sa poche.

— Pas d’amoureux ?

Et la réponse, aussitôt :

— Maria ?

Cela signifiait :

— Maria, un amoureux ?… Vous ne la connaissez pas !…

— Je vais poursuivre mon enquête ! dit Maigret en se dirigeant vers le palier.

— Vous avez déjà obtenu des résultats ?

— Je ne sais pas.

Elle le suivit dans l’escalier. En traversant la cuisine, il aperçut le vieux Peeters qui avait pris place dans son fauteuil et qui ne dut même pas le voir.

— Il ne se rend plus compte de rien, soupira Anna.

Dans l’épicerie, il y avait trois ou quatre personnes.

Mme Peeters versait du genièvre dans des verres. Elle salua en inclinant le buste, sans lâcher sa bouteille, puis continua à parler flamand.

Elle devait expliquer que le visiteur était le commissaire venu de Paris, car les mariniers se tournèrent vers Maigret avec respect.

Dehors, l’inspecteur Machère était occupé à examiner un bout de terrain où le sol était moins ferme qu’ailleurs.

— Du nouveau ? questionna le commissaire.

— Je ne sais pas ! Je cherche toujours le cadavre ! Parce que, tant qu’on ne mettra pas la main dessus, il sera impossible d’avoir ces gens-là…

Et il se tourna vers la Meuse avec l’air de dire que le corps n’était pas parti par là.

IV

Le portrait

Il était un peu plus de midi. Maigret, pour la quatrième fois peut-être depuis le matin, longeait la berge. De l’autre côté de la Meuse, il y avait un grand mur d’usine peint à la chaux, une poterne et des douzaines d’ouvriers et d’ouvrières qui sortaient, à pied ou à vélo.

La rencontre eut lieu cent mètres avant le pont. Le commissaire croisa quelqu’un en le regardant en face, et quand il se retourna ensuite il vit l’autre se retourner.

C’était l’original du portrait trouvé dans le linge d’Anna.

Une brève hésitation. Ce fut le jeune homme qui fit un pas dans la direction de Maigret.

— Vous n’êtes pas le policier de Paris ?

— Gérard Piedbœuf, sans doute ?

« Le policier de Paris. » C’était la cinquième ou la sixième fois depuis le matin que Maigret s’entendait appeler ainsi. Et il comprenait très bien la nuance. Son collègue Machère, de Nancy, était là pour faire l’enquête sans plus. On le regardait aller et venir et quand on avait l’impression de savoir quelque chose on courait le lui dire.

Maigret, lui, était « le policier de Paris », mandé par les Flamands, venu tout exprès pour les laver de tout soupçon. Et, dans la rue, les gens qui le connaissaient déjà le suivaient des yeux sans la moindre sympathie.

— Vous venez de chez moi ?

— J’y suis allé, mais ce matin, de bonne heure, et je n’ai vu que votre neveu…

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