Simenon, Georges - Maigret chez les Flamands

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Quand Maigret descendit du train, en gare de Givet, la première personne qu'il vit, juste en face de son compartiment, fut Anna Peeters. à croire qu'elle avait prévu qu'il s'arrêterait à cet endroit du quai exactement !
Elle n'en paraissait pas étonnée, ni fière. Elle était telle qu'il l'avait vue à Paris, telle qu'elle devait être toujours, vêtue d'un tailleur gris fer, les pieds chaussés de noir, chapeautée de telle sorte qu'il était impossible de se souvenir ensuite de la forme ou même de la couleur de son chapeau.
[http://www.amazon.fr/Chez-flamands-Georges-Simenon/dp/2253124931](http://www.amazon.fr/Chez-flamands-Georges-Simenon/dp/2253124931)

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Mais dehors c’était à nouveau la pluie et la boue, les camions automobiles qui passaient en éclaboussant les trottoirs.

On était samedi. Joseph Peeters devait arriver l’après-midi et passer la journée du dimanche à Givet. Au Café des Mariniers, on discutait avec passion, car les Ponts et Chaussées venaient d’annoncer que la navigation était rétablie depuis la frontière jusqu’à Maëstricht.

Seulement, étant donné la force du courant, les remorqueurs demandaient quinze francs le kilomètre, par tonne, au lieu de dix. Au surplus on apprenait qu’une arche du pont de Namur était obstruée par une péniche chargée de pierres qui avait cassé ses amarres et s’était mise en travers de la pile.

— Il y a des morts ? questionna Maigret.

— La femme et son fils. Le marinier, lui, qui était au bistrot, est arrivé au bord de l’eau quand son bateau était déjà parti !

Gérard Piedbœuf passait à vélo, revenant des bureaux de l’usine. Et, quelques instants plus tard, Machère revenait de la maison des Flamands où il était allé annoncer la nouvelle, sonnait à la porte des Piedbœuf, se trouvait en face de l’accoucheuse qui le recevait sèchement.

— Qu’est-ce que c’était, ton affaire d’attentat à la pudeur ?

À bord de la plupart des péniches, le logement est d’une propreté rarement égalée dans les maisons. Mais il n’en était pas de même sur l’ É toile-Polaire.

Le marinier n’avait pas de femme. Il était aidé par un gars d’une vingtaine d’années qui n’avait pas tout son esprit et qui piquait de temps en temps une crise d’épilepsie.

La cabine sentait la caserne. L’homme était occupé à y manger du pain et du saucisson en buvant un litre de vin rouge.

Il était moins ivre que d’habitude. Il regardait Maigret avec méfiance et il fut assez longtemps sans se décider à parler.

— Même pas un attentat… J’avais déjà couché deux ou trois fois avec la fille… Un soir, sur le chemin, je la rencontre et, sous prétexte que j’ai bu, elle refuse… Alors, moi, je l’ai empoignée… Elle a hurlé… Des gendarmes passaient comme par hasard, et j’en ai envoyé un par terre d’un coup de poing…

— Cinq ans ?

— J’ai failli les avoir. Elle niait qu’on ait eu des rapports auparavant… Des copains sont venus le dire au tribunal, mais on ne les a crus qu’à moitié… Sans le gendarme, qui en a eu pour quinze jours d’hôpital, j’en étais quitte avec un an, peut-être même avec sursis…

Et il taillait son pain avec un couteau de poche.

— Vous n’avez pas soif ?… On va peut-être partir demain… On attend de savoir si le pont de Namur est dégagé…

— Dis-moi maintenant pourquoi tu as inventé l’histoire de la femme que tu as vue sur le quai.

— Moi ?

Il se donnait le temps de la réflexion, feignait de manger avec appétit.

— Avoue que tu n’as rien vu du tout !

Maigret surprit une flamme joyeuse dans les yeux de son interlocuteur.

— Vous croyez ça ?… Eh bien ! Sans doute que vous avez raison !

— Qui t’a demandé de faire ce témoignage ?

— À moi ?

Et il rigolait toujours. Il crachait droit devant lui la peau de son saucisson.

— Où as-tu rencontré Gérard Piedbœuf ?

— Ah ! voilà…

Mais il se trouvait en face d’un homme aussi placide que lui.

— Il t’a donné quelque chose ?

— Il a payé des tournées…

Puis brusquement, avec un rire silencieux :

— Seulement, ce n’est pas vrai ! Je dis ça pour vous faire plaisir… Si vous voulez que je déclare le contraire au tribunal, vous n’avez qu’à faire signe…

— Qu’est-ce que tu as vu exactement ?

— Si je vous le disais, vous ne me croiriez pas.

— Parle quand même !

— Eh bien ! j’ai vu une femme qui attendait… Puis un homme qui est venu et dans les bras de qui elle s’est jetée…

— Qui était-ce ?

— Comment voulez-vous que je les aie reconnus, dans l’obscurité ?

— Où étais-tu ?

— Je revenais du bistrot…

— Et où le couple est-il allé ? Chez les Flamands ?

— Non ! Ils ont pris par-derrière.

— Derrière quoi ?

— Derrière la maison… Et puis ! si vous voulez que ce ne soit pas vrai… j’ai l’habitude, vous comprenez !… On a raconté tant d’histoires à mon procès… Même mon avocat, qui a été le plus menteur de tous…

— Tu vas de temps en temps boire un verre chez les Flamands ?

— Moi ?… Ils refusent de me servir, sous prétexte qu’une fois j’ai cassé la balance en donnant un coup de poing dessus… Il leur faut des clients qui se soûlent la gueule sans bouger et sans rien dire…

— Gérard Piedbœuf t’a parlé ?

— Qu’est-ce que je vous ai dit tout à l’heure ?

— Qu’il t’avait demandé de dire…

— Eh bien ! c’est que c’est vrai… Et la vérité du Bon Dieu, c’est que je ne vous dirai jamais ce que je sais, parce que je déteste les flics, vous comme les autres !… Vous pouvez aller le répéter au juge… Moi, je jurerai que vous m’avez battu et je montrerai des traces de coups… Ce qui ne m’empêche pas de vous offrir un verre de rouge si le cœur vous en dit…

À cet instant précis, Maigret le regardait dans les yeux et soudain il se leva.

— Fais-moi visiter ton bateau ! dit-il sèchement.

Surprise ? Effroi ? Simple contrariété ? Toujours est-il que l’homme, la bouche pleine, esquissa une grimace.

— Qu’est-ce que vous voulez visiter ?

— Un instant…

Et Maigret sortit, revint l’instant d’après avec un douanier au ciré luisant de pluie.

Le marinier ricana :

— J’ai déjà passé la visite…

Le commissaire parlait au douanier.

— Vous avez l’habitude… Je suppose que tous les bateaux font plus ou moins de la contrebande…

— Pas plus ou moins !

— Où ont-ils l’habitude de cacher la marchandise ?

— Cela dépend… Avant, ils l’enfermaient dans des coffres étanches qu’ils amarraient sous le bateau… Mais à présent nous passons une chaîne sous la coque, si bien que ce n’est plus possible… Sous le plancher aussi, quelquefois, c’est-à-dire entre le plancher et le fond… Mais nous avons l’habitude de faire quelques trous avec une énorme vrille que vous avez pu voir sur le quai…

— Alors ?

— Attendez !… Quel est ton chargement ?…

— De la ferraille…

— Ce serait trop long… grogna le douanier. Il faut chercher ailleurs…

Et Maigret ne quittait pas les yeux du marinier du regard. Il espérait un coup d’œil révélateur vers quelque cachette. L’homme mangeait toujours, sans appétit, pour faire quelque chose. Il n’était pas effrayé. Par contre, il restait obstinément assis.

— Lève-toi !

Cette fois, on lui obéissait de mauvaise grâce.

— Je n’ai même plus le droit d’être assis chez moi ?

Sur la chaise, il y avait un coussin crasseux que Maigret saisit. Trois côtés du coussin étaient cousus normalement. Le quatrième montrait de gros points qui n’avaient pas été faits par une couturière.

— Je vous remercie ! je n’ai plus besoin de vous ! dit le commissaire au douanier.

— Vous croyez qu’il fraude ?

— Pas le moins du monde… Merci…

Et il attendit que le fonctionnaire fût parti, à regret.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Rien du tout !

— Tu as l’habitude de mettre des objets aussi durs dans les coussins ?

La couture cédait, laissait voir du noir. Et Maigret déployait bientôt un petit manteau de serge tout fripé, tout plein de faux plis.

C’était la même serge que celle décrite dans le rapport du Parquet belge. Il n’y avait pas de marque. Le vêtement avait été fait par Germaine Piedbœuf elle-même.

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