Simenon, Georges - Maigret chez les Flamands

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Quand Maigret descendit du train, en gare de Givet, la première personne qu'il vit, juste en face de son compartiment, fut Anna Peeters. à croire qu'elle avait prévu qu'il s'arrêterait à cet endroit du quai exactement !
Elle n'en paraissait pas étonnée, ni fière. Elle était telle qu'il l'avait vue à Paris, telle qu'elle devait être toujours, vêtue d'un tailleur gris fer, les pieds chaussés de noir, chapeautée de telle sorte qu'il était impossible de se souvenir ensuite de la forme ou même de la couleur de son chapeau.
[http://www.amazon.fr/Chez-flamands-Georges-Simenon/dp/2253124931](http://www.amazon.fr/Chez-flamands-Georges-Simenon/dp/2253124931)

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— Ne me battez pas…

— Viens !

Plusieurs péniches avaient changé de place. Pour la première fois depuis des semaines, l’activité régnait à bord, car on se préparait au départ. On voyait les femmes aller aux provisions. Les douaniers circulaient, montant sur les bateaux.

L’ É toile-Polaire, par suite des départs, se trouvait isolée et son avant s’était quelque peu écarté de la berge. Il y avait une lueur dans la cabine.

— Passe devant !

Il fallait franchir une passerelle qui n’était faite que d’une planche trop souple, instable.

Il n’y avait personne à bord, bien que la lampe à pétrole fût allumée.

— Où ton patron range-t-il ses effets du dimanche ?

Car Maigret devinait un désordre anormal.

Le commis ouvrait un placard, s’étonnait. Par terre, on apercevait les vêtements que le marinier portait encore le matin.

— Et son argent ?

Signes de dénégation ardente. L’idiot ne savait pas ! L’argent était caché !

— Ça va ! Tu peux rester ici.

Maigret sortit, tête basse, se heurta à un douanier.

— Vous n’avez pas vu l’homme de l’ Étoile-Polaire ?

— Non ! Il n’est pas à bord ? Je croyais qu’il devait partir demain à la première heure.

— Le bateau est à lui ?

— Jamais de la vie ! C’est à un de ses cousins qui habite Flémalle. Un original comme lui…

— Qu’est-ce qu’il peut gagner en naviguant ?

— Six cents francs par mois ?… Peut-être un peu plus, avec la fraude… Mais pas beaucoup…

La maison des Flamands était éclairée. Non seulement il y avait de la lumière aux fenêtres de la boutique, mais encore au premier étage.

Quelques instants plus tard, le timbre de l’épicerie tintait, Maigret frottait ses semelles au paillasson, criait à Mme Peeters accourant déjà de la cuisine :

— Ne vous dérangez pas !

La première personne qu’il vit, quand il fut introduit dans la salle à manger, fut Marguerite Van de Weert qui feuilletait une partition musicale.

Elle était plus vaporeuse que jamais dans sa robe de satin bleu pâle et elle eut pour le commissaire un sourire accueillant.

— Vous venez voir Joseph ?

— Il n’est pas ici ?

— Il est monté se changer… C’est fou de faire la route en moto par un temps pareil !… Surtout lui, qui a déjà une santé délicate et qui est surmené par ses études…

Ce n’était pas de l’amour ! C’était de l’adoration ! On la sentait capable de rester des heures sans bouger, à contempler le jeune homme !

Qu’est-ce qu’il avait donc pour inspirer de pareils sentiments ? Est-ce que sa sœur ne parlait pas de lui à peu près dans les mêmes termes ?

— Anna est avec lui ?

— Elle lui prépare ses vêtements.

— Et vous ? Il y a longtemps que vous êtes arrivée ?

— Une heure.

— Vous saviez que Joseph Peeters allait venir ?

Un léger trouble. Il ne dura qu’une seconde et elle reprit aussitôt :

— Il vient tous les samedis, à la même heure.

— Est-ce qu’il y a le téléphone dans la maison ?

— Ici, non ! Chez nous, naturellement ! Mon père en a tout le temps besoin.

Elle commençait à lui déplaire, il ne savait pas pourquoi. Ou plus exactement à l’énerver ! Il n’aimait pas ses airs de bébé, sa façon volontairement enfantine de parler, son regard qu’elle voulait candide.

— Tenez ! Il descend…

Et, en effet, on entendait des pas dans l’escalier. Joseph Peeters entrait dans la salle à manger, tout propre, tout net, les cheveux portant encore la trace du peigne mouillé.

— Vous étiez ici, monsieur le commissaire…

Il n’osa pas tendre la main. Il se tourna vers Marguerite.

— Et tu ne lui as encore rien offert ?

Dans la boutique, plusieurs personnes parlaient flamand. Anna arrivait à son tour, paisible, s’inclinait comme on avait dû le lui apprendre au couvent.

— C’est vrai, monsieur le commissaire, qu’il y a eu un scandale, hier au soir, dans un café de la ville ?… Je sais que les gens exagèrent toujours… Mais… asseyez-vous ! Joseph !… Va chercher quelque chose à boire…

Il y avait un feu de boulets dans la cheminée. Le piano était ouvert.

Maigret cherchait à préciser une impression qu’il avait eue dès son arrivée, mais chaque fois qu’il se croyait sur le point d’atteindre le but, sa pensée devenait fuyante.

Il y avait quelque chose de changé. Seulement il ne savait pas quoi.

Et il était maussade. Il avait son visage fermé, son front buté des mauvais jours. Exactement, il avait envie de commettre quelque incongruité pour rompre toute cette harmonie qui l’entourait.

C’était Anna qui lui inspirait le plus ce sentiment confus. Elle portait toujours la même robe grise qui donnait à ses formes un aspect immuable de statue.

Est-ce que vraiment les événements avaient prise contre elle ? Elle se mouvait et ses gestes ne déplaçaient pas un seul des plis du vêtement. Son visage restait serein.

Elle faisait penser à un personnage de tragédie antique égaré dans la vie quotidienne et mesquine d’une petite ville de frontière.

— Est-ce qu’il vous arrive de servir au magasin ?

Il n’avait pas osé dire : à la boutique.

— Souvent ! Je remplace maman.

— Et vous servez à boire aussi ?

Elle ne sourit pas. Elle se contenta de manifester de l’étonnement.

— Pourquoi pas ?

— Il arrive que les mariniers soient ivres, n’est-ce pas ? Ils doivent se montrer très familiers, peut-être entreprenants ?

— Pas ici !

Et c’était à nouveau la statue ! Elle était sûre d’elle !

— Préférez-vous du porto ou bien… ?

— Plutôt un verre de ce schiedam que vous m’avez offert l’autre jour.

— Va demander à maman la bouteille de « vieux système », Joseph.

Et Joseph obéissait.

Fallait-il changer l’ordre hiérarchique imaginé par Maigret et qui était celui-ci : Joseph d’abord, véritable dieu de la famille. Puis Anna. Puis Maria. Puis Mme Peeters, consacrée à l’épicerie. Enfin le père endormi dans son fauteuil.

Anna, sans heurt, semblait prendre la première place.

— Vous n’avez rien découvert de nouveau, monsieur le commissaire ?… Vous avez vu que les bateaux commencent à partir ?… La navigation est rétablie jusqu’à Liège, peut-être jusqu’à Maëstricht… Dans deux jours, il n’y aura plus ici que trois ou quatre péniches à la fois…

Pourquoi disait-elle cela ?

— Mais, non, Marguerite ! Les verres à pied…

Car Marguerite prenait des verres dans le buffet.

Maigret était toujours tourmenté par son besoin de rompre l’équilibre et il profita de ce que Joseph était dans la boutique, sa cousine occupée à choisir les verres, pour montrer à Anna le portrait de Gérard Piedbœuf.

— Il faudra que je vous en parle !… dit-il à mi-voix.

Il la regardait ardemment. Mais, s’il espérait troubler la quiétude du visage, il dut être déçu. Elle se contenta d’esquisser un signe de complice à complice. Un signe qui disait :

— Oui… Plus tard…

Et, à son frère qui entrait :

— Il y a encore beaucoup de monde ?

— Cinq personnes.

Anna devait faire preuve aussitôt du sens des nuances. La bouteille que Joseph apportait était surmontée d’un mince tuyau en étain permettant de verser le liquide sans en perdre une goutte.

Avant de servir, la jeune fille retira cet accessoire, marquant ainsi qu’il n’était pas de mise dans un salon, avec des invités.

Maigret chauffa un instant son verre dans le creux de sa main.

— À votre santé ! dit-il.

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