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Simenon, Georges: Maigret aux assises

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Simenon, Georges Maigret aux assises

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« À deux cents mètres en amont, on aperçoit une bicoque délabrée autour de laquelle des oies et des canards s'ébattent en liberté.

— C'est là que Meurant s'est rendu ?

— Il n'est pas entré. Il s'est adressé à une vieille femme qui lui a désigné d'un geste la rivière.

— Où est-il en ce moment ?

— Debout au bord de l'eau, adossé à un arbre. La vieille a plus de quatre-vingts ans. On l'appelle la Mère aux Oies. L'aubergiste prétend qu'elle est à moitié folle. Son nom est Joséphine Millard. Il y a longtemps que son mari est mort. Depuis, elle porte toujours la même robe noire et le bruit court dans le pays qu'elle ne l'enlève pas pour dormir. Quand elle a besoin de quelque chose, elle va au marché du samedi vendre une oie ou un canard.

— Elle a eu des enfants ?

— Cela remonte si loin que l'aubergiste ne s'en souvient, pas. Comme elle dit, c'était avant elle.

— C'est tout ?

— Non. Un homme vit chez elle.

— Régulièrement ?

— Depuis quelques mois, oui. Avant, il lui arrivait de disparaître pendant plusieurs jours

— Qu'est-ce qu'il fait ?

— Rien. Il coupe du bois. Il lit. Il pêche à la ligne. Il a rafistolé un vieux canot. Pour l'instant, il est occupé à pêcher. Je l'ai vu, de loin, dans le bateau amarré à des perches, au tournant de la Marne.

— Comment est-il ?

— Je n’ai pas pu distinguer. D’après l’aubergiste, c’est un brun, râblé, à la poitrine velue.

— Petit ?

— Oui.

Il y eut un silence. Puis, hésitant, comme gêné, Lapointe questionna :

— Vous venez, patron ?

Lapointe n’avait pas peur. Ne sentait-il pas, cependant, qu’il allait avoir à prendre des responsabilités au-dessus de ses forces ?

— En auto, vous en avez pour moins d’une demi-heure.

— J’y vais.

— Qu’est-ce que je fais, en attendant ?

Maigret hésitait, finissait par laisser tomber :

— Rien.

— Je reste à l’auberge ?

— Tu peux, d’où tu es, apercevoir Meurant ?

— Oui,

— Dans ce cas, reste.

Il pénétra dans le bureau voisin, fit signe à Janvier qui attendait. Au moment de sortir, il se ravisa, s’approcha de Lucas.

— Monte aux Sommiers et vois s’il y a quelque chose au nom de Millard.

— Bien, patron. Je vous téléphone quelque part ?

— Non. Je ne sais pas au juste où je vais. Au-delà de Chelles, quelque part au bord de la Marne. Si tu avais quelque chose à me communiquer d’urgence, demande à la gendarmerie locale le nom d’une auberge à deux kilomètres environ en amont.

Janvier prit le volant de la petite auto noire, car Maigret n’avait jamais voulu apprendre à conduire.

— Du nouveau, patron ?

— Oui.

L’inspecteur n’osait pas insister et, après un long silence, le commissaire grommela d’un air mécontent :

— Seulement, je ne sais pas quoi au juste.

Il n’était pas sûr d’être très pressé d’arriver là-bas. Il préférait ne pas l’avouer, ni se l’avouer à lui-même.

— Tu connais le chemin ?

— Il m’est arrivé d’aller déjeuner par là le dimanche avec ma femme et les enfants.

Ils traversaient la banlieue, trouvaient les premiers terrains vagues, puis les premiers prés. À Chelles, ils s’arrêtaient, hésitants, à un carrefour.

— Si c’est en amont, nous devons prendre à droite.

— Essaie.

Au moment où ils sortaient de la ville, une voiture de la gendarmerie, dont la sirène fonctionnait, les dépassa, et Janvier regarda Maigret en silence.

Celui-ci ne dit rien non plus. Beaucoup plus loin, il laissa tomber en mordillant le tuyau de sa pipe :

— Je suppose que c’est fait.

Car l’auto de la gendarmerie se dirigeait vers la Marne qu’on commençait à apercevoir entre les arbres. À droite se dressait une auberge aux briques peintes en jaune. Une femme qui paraissait surexcitée se tenait sur le seuil.

La voiture de la gendarmerie, qui ne pouvait pas aller plus loin, était arrêtée au bord du chemin. Maigret et Janvier sortirent de la leur. La femme, qui gesticulait, leur cria quelque chose qu’ils n’entendirent pas.

Ils marchaient vers la bicoque entourée d’oies et de canards. Les gendarmes, qui l’avaient atteinte avant eux, interpellaient deux hommes qui paraissaient les attendre. L’un était Lapointe. L’autre ressemblait, de loin, à Gaston Meurant.

***

Les gendarmes étaient trois, dont un lieutenant. Une vieille femme, sur le seuil, regardait tout ce monde en hochant la tête, ne semblait pas comprendre au juste ce qui se passait. Personne, d’ailleurs, ne comprenait, sinon, peut-être, Meurant et Lapointe.

Machinalement, Maigret cherchait des yeux un cadavre, n’en voyait pas. Lapointe lui disait :

— Dans l’eau...

Mais, dans l’eau, on ne voyait rien non plus.

Quant à Gaston Meurant, il était calme, presque souriant, et quand le commissaire se décida enfin à le regarder en face, on aurait dit que l’encadreur lui adressait un remerciement muet.

Lapointe expliquait, autant pour son chef que pour les gendarmes :

— L’homme a cessé de pêcher et a détaché son bateau des perches que vous voyez là-bas.

— Qui est-ce ?

— J’ignore son nom. Il portait un pantalon de grosse toile et un tricot de marin à col roulé. Il s’est mis à ramer pour traverser la rivière en travers du courant.

— Où étiez-vous ? questionnait le lieutenant de gendarmerie.

— À l’auberge. Je suivais la scène par la fenêtre. Je venais de téléphoner au commissaire Maigret...

Il désignait celui-ci et l’officier, confus, s’avançait vers lui.

— Je vous demande pardon, monsieur le commissaire. Je m’attendais si peu à vous rencontrer ici que je ne vous ai pas reconnu. L’inspecteur nous a fait téléphoner par l’aubergiste, qui nous a dit simplement qu’un homme venait d’être tué et de tomber à l’eau. J’ai aussitôt alerté la brigade mobile...

On entendait un bruit de moteur du côté de l’auberge.

— Les voilà !

Les nouveaux venus ajoutaient au désordre et à l’incompréhension. On se trouvait en Seine-et-Marne et Maigret n’avait aucun titre pour se mêler de l’enquête.

C’était pourtant vers le commissaire que chacun se tournait.

— On ne lui passe pas les menottes ?

— Cela vous regarde, lieutenant. Je ne pense pas, quant à moi, que ce soit nécessaire.

La fièvre de Meurant était tombée. Il écoutait distraitement ce qui se disait comme si cela ne l’eût pas concerné. Le plus souvent, il fixait les eaux troubles de la Marne, en aval.

Lapointe continuait à expliquer :

— Pendant qu’il ramait, l’homme qui était dans le bateau tournait le dos à la berge. Il ne pouvait donc voir Meurant, qui se tenait près de cet arbre.

— Vous saviez qu’il allait tirer ?

— J’ignorais qu’il était armé.

Le visage de Maigret restait impassible.

Pourtant Janvier lui jetait un petit coup d’œil, comme quelqu’un qui croit tout à coup comprendre.

— L’avant du bateau a touché le rivage. Le rameur s’est levé, a saisi l’amarre et, à l’instant où il se retournait, il s’est trouvé face à face avec Meurant, de qui il n’était séparé que par trois mètres à peine.

« J’ignore si des paroles ont été échangées. J’étais trop loin.

« Presque tout de suite, Meurant a tiré un automatique de sa poche et a étendu le bras droit.

« L’autre, debout dans l’embarcation, a dû être touché par les deux balles tirées coup sur coup. Il a lâché l’amarre. Ses mains ont battu l’air et il est tombé dans l’eau face la première... »

Tout le monde, maintenant, regardait la rivière. La pluie des derniers jours avait grossi les eaux qui avaient une teinte jaunâtre et qui, à certains endroits, formaient de gros remous.

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