Simenon, Georges - Maigret aux assises
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Deux ou trois fois, ce jour-là, il fut tenté d’aller rue Delambre et de reprendre contact avec Ginette Meurant. Il avait l’impression, sans raison spéciale, qu’il commençait à mieux la connaître. Peut-être, maintenant, trouverait-il les questions précises auxquelles elle finirait par répondre ?
C’était encore trop tôt. Si Meurant s’était dirigé sans hésiter vers Toulon, il devait avoir ses raisons.
Au cours de l’enquête, la police n’avait rien tiré du frère, mais cela ne signifiait pas qu’il n’y avait rien à en tirer.
Gaston Meurant n’était pas armé, c’était déjà un point acquis et, pour le reste, il n’y avait qu’à attendre.
Il rentra chez lui, bougon. M meMaigret se garda bien de l’interroger et il dîna, en pantoufles, se plongea dans la lecture des journaux, puis mit la radio, chercha un poste pas trop bavard et, n’en trouvant pas, coupa le contact avec un soupir d’aise.
À dix heures du soir, on l’appelait de Toulon. Ce n’était pas Blanc, qui assistait à un banquet, mais le jeune inspecteur de Brest, un nommé Le Goënec, que le commissaire de la brigade mobile avait envoyé aux Eucalyptus .
— Je vous téléphone de la gare.
— Où est Alfred Meurant ?
— Dans la salle d’attente. Il prendra le train de nuit dans une heure et demie. Il a réglé sa chambre d’hôtel.
— Il est allé aux Eucalyptus ?
— Oui.
— Il a vu son frère ?
— Oui. Quand il est arrivé, vers six heures, trois hommes et la patronne jouaient aux cartes dans le bar. Il y avait Kubik, Falconi et Alfred Meurant, tous les trois très détendus. Arrivé avant lui, j’avais demandé si je pourrais dîner et dormir. Le patron était sorti de sa cuisine pour m’examiner et avait fini par me dire que oui. Muni d’un havresac, j’ai prétendu que je faisais la Côte d’Azur en auto-stop tout en cherchant du travail.
Ils l’ont cru ?
Je ne sais pas. En attendant l’heure du dîner, je me suis assis dans un coin, j’ai commandé du vin blanc et je me suis mis à lire. On me jetait un coup d’œil de temps en temps, mais on n’a pas eu l’air de trop se méfier. Gaston Meurant est arrivé un quart d’heure après moi. Il faisait déjà noir. On a vu s’ouvrir la porte vitrée du jardin et il est resté debout sur le seuil en regardant autour de lui avec des yeux de hibou.
— Quelle a été l’attitude du frère ?
— Il a fixé durement le nouveau venu, s’est levé, a jeté ses cartes sur la table et s’est approché de lui.
« — Qu’est-ce que tu viens faire ici, toi ? Qui est-ce qui t’a rancardé ?
« Les autres feignaient de ne pas écouter.
« — J’ai besoin de te parler, a prononcé Gaston Meurant.
« Il s’est hâté d’ajouter :
« — N’aie pas peur. Ce n’est pas après toi que j’en ai.
« — Viens ! lui a ordonné son frère en se dirigeant vers l’escalier qui conduit aux chambres.
« Je ne pouvais pas les suivre tout de suite. Les autres se taisaient, inquiets, et commençaient à me regarder d’une façon différente. Sans doute commençaient-ils à établir une corrélation entre mon arrivée et celle de Meurant.
« Bref, j’ai continué à boire mon vin blanc et à lire.
« La bicoque, quoique repeinte à neuf, est assez vieille, mal bâtie, et on entend tous les bruits.
« Les deux frères se sont enfermés dans une chambre du premier et la voix d’Alfred Meurant, au début, était forte et dure. Si on ne distinguait pas les mots, il était clair qu’il était en colère.
« Ensuite l’autre, le Parisien, s’est mis à parler, d’une voix beaucoup plus sourde. Cela a duré longtemps, pour ainsi dire sans interruption, comme s’il racontait une histoire qu’il avait préparée.
« Après un clin d’œil à ses compagnons, la patronne est venue mettre mon couvert, comme pour faire diversion. Puis les autres ont commandé l’apéritif. Kubik est allé retrouver Freddo dans la cuisine et je ne l’ai pas revu.
« Je suppose que, pour plus de prudence, il a mis les voiles, car j’ai entendu un moteur d’auto.
— Vous n’avez aucune idée de ce qui s’est passé en haut ?
— Sinon qu’ils sont restés enfermés pendant une heure et demie. À la fin, on aurait dit que c’était Gaston Meurant, le Parisien, qui avait le dessus, et son frère qui parlait à voix basse.
« J’avais fini de dîner quand ils sont descendus. Alfred Meurant était plutôt sombre, comme si les choses ne s’étaient pas arrangées à son idée, tandis que l’autre, au contraire, se montrait plus détendu qu’à son arrivée.
« — Tu prendras bien un verre ? proposa Alfred.
« — Non. Je te remercie.
« — Tu repars déjà ?
« — Oui.
« L’un et l’autre m’ont regardé en fronçant le sourcil.
« — Je vais te reconduire en ville en auto.
« — Ce n’est pas la peine.
« — Tu ne veux pas que j’appelle un taxi ?
« — Merci.
« Ils parlaient tous les deux du bout des lèvres et on devinait que les mots n’étaient là que pour remplir un vide.
« Gaston Meurant est sorti. Son frère a refermé la porte, a été sur le point de dire quelque chose à la patronne et à Falconi mais, en m’apercevant, s’est ravisé.
« Je n’étais pas sûr de ce que je devais faire. Je n’osais pas téléphoner au chef pour lui demander des instructions. J’ai cru qu’il valait mieux suivre Gaston Meurant. Je suis sorti comme quelqu’un qui va prendre l’air après dîner, sans emporter mon havresac.
« J’ai retrouvé mon homme qui marchait à pas réguliers sur la route descendant vers la ville.
« Il s’est arrêté pour manger un morceau boulevard de la République. Puis il est allé à la gare se renseigner sur les heures de train. Enfin, à l’Hôtel des Voyageurs, il a repris sa mallette et payé sa note.
« Depuis lors, il attend. Il ne lit pas les journaux, ne fait rien, que regarder devant lui, les yeux mi-clos. On ne peut pas dire qu’il soit souriant, mais il ne paraît pas mécontent de lui.
— Attendez qu’il monte dans le train et rappelez-moi pour me donner le numéro de sa voiture.
— D’accord. Demain matin, je remettrai mon rapport au commissaire.
L’inspecteur Le Goënec allait raccrocher quand Maigret se ravisa.
— Je voudrais qu’on s’assure qu’Alfred Meurant ne quitte pas les Eucalyptus .
— Vous voulez que j’y retourne ? Vous ne pensez pas que je suis brûlé ?
— Il suffira que quelqu’un de chez vous surveille la maison. J’aimerais aussi que le téléphone soit branché sur la table d’écoute. Si on appelait Paris, ou n’importe quel numéro à l’inter, qu’on m’en avise le plus vite possible.
La routine recommençait, en sens inverse : Marseille, Avignon, Lyon, Dijon étaient alertés. On laissait Gaston Meurant voyager seul, comme un grand, mais on se le passait en quelque sorte de main en main.
Il ne devait arriver à Paris qu’à onze heures trente du matin.
Maigret se couchait, avait l’impression d’avoir à peine dormi quand sa femme l’éveillait en lui apportant sa première tasse de café. Le ciel était enfin nettoyé et on voyait du soleil au-dessus des toits d’en face. Les gens, dans la rue, marchaient d’un pas plus allègre.
— Tu rentres déjeuner ?
— J’en doute. Je te téléphonerai avant midi.
Ginette Meurant n’avait pas quitté la rue Delambre. Elle passait toujours le plus clair de son temps dans son lit, ne descendait que pour manger, renouveler sa provision de magazines et de petits romans.
— Rien de nouveau, Maigret ? s’inquiétait le procureur de la République.
— Encore rien de précis, mais je ne serais pas surpris s’il y avait du nouveau très prochainement.
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