Simenon, Georges - Maigret aux assises

Здесь есть возможность читать онлайн «Simenon, Georges - Maigret aux assises» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Policier, Maigret, на русском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Maigret aux assises: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Maigret aux assises»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Maigret aux assises — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Maigret aux assises», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Que devient Meurant ?

— Il est dans le train.

— Quel train ?

— Celui de Toulon. Il en revient. Il est allé voir son frère.

— Que s’est-il passé entre eux ?

— Ils ont eu une longue conversation, d’abord orageuse, semble-t-il, puis plus calme. Le frère n’est pas content. Gaston Meurant, au contraire, donne l’impression d’un homme qui sait enfin où il va.

Qu’est-ce que Maigret pouvait dire d’autre ? Il n’avait aucun renseignement précis à communiquer au parquet. Depuis deux jours, il tâtonnait dans une sorte de brouillard mais, comme Gaston Meurant, il n’en avait pas moins la sensation que quelque chose se précisait.

Il était tenté d’aller tout à l’heure à la gare attendre lui-même l’encadreur. N’était-il pas préférable qu’il reste au centre des opérations ? Et, en suivant Gaston Meurant dans les rues, ne risquait-il pas de tout fausser ?

Il choisit Lapointe, sachant qu’il lui ferait plaisir, puis un autre inspecteur, Neveu, qui ne s’était pas encore occupé de l’affaire. Pendant dix ans, Neveu avait travaillé sur la voie publique et s’était spécialisé dans les voleurs à la tire.

Lapointe partit pour la gare sans savoir que Neveu n’allait pas tarder à le suivre.

Auparavant, il fallait, que Maigret lui donne des instructions précises.

CHAPITRE VII

Pendant des années, Gaston Meurant, avec son teint clair, ses cheveux roux, ses yeux bleus, son air de mouton, avait été un timide, sans doute, mais surtout un patient, un obstiné, qui s’était efforcé, au milieu des trois millions d’habitants de Paris, d’édifier un petit bonheur à sa mesure.

Il avait appris son métier de son mieux, un métier délicat, qui demandait du goût et de la minutie, et on pouvait penser que le jour où il s’était installé à son compte, fût-ce au fond d’une cour, il avait éprouvé la satisfaction d’avoir surmonté l’obstacle le plus difficile.

Était-ce sa timidité, ou sa prudence, la peur de se tromper, qui l’avaient tenu longtemps éloigné des femmes ? Au cours de ses interrogatoires, il avait avoué à Maigret que, jusqu’à sa rencontre avec Ginette, il s’était contenté de peu, du minimum, de contacts furtifs qui lui paraissaient honteux, sauf pour une liaison qu’il avait eue, vers dix-huit ans, avec une femme beaucoup plus âgée que lui et qui n’avait duré que quelques semaines.

Le jour où, rougissant, il avait enfin demandé à une femme de l’épouser, il avait largement dépassé la trentaine et le sort voulait que ce soit une fille qui, quelques mois plus tard, alors qu’il attendait impatiemment l’annonce d’une future naissance, lui avouait qu’elle ne pouvait pas avoir d’enfant.

Il ne s’était pas révolté. Il avait accepté, comme il acceptait qu’elle soit si différente de la compagne dont il avait rêvé.

Ils formaient un couple malgré tout. Il n’était plus seul, même s’il n’y avait pas toujours de la lumière à la fenêtre quand il rentrait le soir, si c’était lui, souvent, qui devait préparer le dîner et si, après, ils n’avaient rien à se dire.

Son rêve, à elle, était de vivre au milieu des allées et venues d’un restaurant dont elle serait la patronne et il avait cédé, sans illusions, sachant bien que l’expérience ne pouvait se solder que par un échec.

Puis, sans montrer d’amertume, il était retourné à son atelier et à ses cadres, obligé, de temps en temps, d’aller demander de l’aide à sa tante.

Pendant ces années de vie conjugale, pas plus que pendant celles qui avaient précédé, on ne décelait aucune colère, aucune impatience.

Il allait son chemin avec une douce obstination, courbant sa grosse tête rouge quand il le fallait, la redressant dès que le destin semblait lui être plus clément.

En somme, il avait bâti un petit monde à lui autour de son amour et il s’y raccrochait de toutes ses forces.

Cela n’expliquait-il pas la haine qui avait soudain durci ses yeux quand Maigret avait déposé, aux Assises, substituant une autre image à celle qu’il s’était faite de Ginette ?

Acquitté contre son gré, en quelque sorte, libéré à cause des soupçons qui pesaient désormais sur sa compagne, il n’en avait pas moins quitté le Palais de Justice avec elle et côte à côte ; sans se tenir par le bras, ils avaient regagné leur logement du boulevard de Charonne.

Il n’avait pourtant pas dormi dans leur lit. Deux fois, trois fois, elle était venue lui parler, s’efforçant peut-être de le tenter, mais elle avait fini par dormir seule tandis qu’il passait la plus grande partie de la nuit à veiller dans la salle à manger.

À ce moment, pourtant, il se débattait encore, s’obstinait à douter. Peut-être aurait-il été capable de retrouver la foi. Mais cela aurait-il été pour longtemps ? La vie aurait-elle pu recommencer comme avant ? N’aurait-il pas passé, avant la crise définitive, par une série d’alternatives douloureuses ?

Il était allé voir, seul, pas rasé, une façade d’hôtel. Pour se donner du courage, il avait bu trois cognacs. Il avait encore hésité à pénétrer sous la voûte glacée du quai des Orfèvres.

Maigret avait-il eu tort de lui parler brutalement, déclenchant le ressort qui se serait de toute façon déclenché tôt ou tard ?

Même s’il l’avait voulu, le commissaire n’aurait pu agir autrement. Meurant acquitté, Meurant non coupable, il y avait quelque part, en liberté, un homme qui avait égorgé Léontine Faverges et étouffé ensuite une petite fille de quatre ans, un tueur possédant assez de sang-froid et d’astuce pour envoyer un autre à sa place devant les tribunaux et qui avait été sur le point de réussir.

Maigret avait opéré à chaud, obligeant d’un seul coup Meurant à ouvrir les yeux, à regarder enfin la vérité en face, et c’était un autre homme qui était sorti de son bureau, un homme pour qui rien ne comptait plus désormais que son idée fixe.

Il était allé droit devant lui, ne sentant ni sa faim ni sa fatigue, passant d’un train dans un autre, incapable de s’arrêter avant d’arriver au but.

Soupçonnait-il que le commissaire avait établi un réseau de surveillance autour de lui, qu’on l’attendait au passage dans les gares et qu’il y avait sans cesse quelqu’un sur ses talons, peut-être pour intervenir au dernier moment ?

Il ne paraissait pas s’en préoccuper, persuadé que les astuces de la police ne pouvaient rien contre sa volonté.

Les coups de téléphone succédaient aux coups de téléphone, les rapports aux rapports. Lucas avait en vain épluché les petites annonces. La table d’écoute, qui guettait les appels éventuels de Ginette Meurant, toujours dans sa chambre de la rue Delambre, n’avait rien à signaler.

L’avocat Lamblin n’avait appelé ni le Midi, ni aucun numéro de l’interurbain.

À Toulon, Alfred Meurant, le frère, n’avait pas quitté les Eucalyptus et, de son côté, n’avait téléphoné à personne.

On se trouvait devant le vide, un vide au milieu duquel il n’y avait qu’un homme silencieux à s’agiter comme dans un rêve.

À onze heures quarante, Lapointe appelait de la gare de Lyon.

— Il vient d’arriver, patron. Il est en train de manger des sandwiches au buffet. Il a toujours sa mallette. C’est vous qui avez envoyé Neveu à la gare ?

— Oui. Pourquoi ?

— Je me demandais si vous désiriez qu’il prenne la relève. Neveu est au buffet aussi, tout près de Meurant.

— Ne t’inquiète pas de lui. Continue.

Un quart d’heure plus tard, c’était l’inspecteur Neveu qui rendait compte à son tour.

— C’est fait, patron. Je l’ai bousculé à la sortie. Il n’a rien remarqué. Il est armé. Un gros automatique, probablement un Smith et Wesson, dans la poche droite de son veston. On ne s’en aperçoit pas trop grâce à la gabardine.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Maigret aux assises»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Maigret aux assises» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Simenon, Georges - Maigret a peur
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Maigret et son mort
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Maigret
Simenon, Georges
Simenon, Georges - L'écluse n°1
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Simenon, Georges - La danseuse du Gai-Moulin
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Le chien jaune
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Monsieur Gallet, décédé
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Отзывы о книге «Maigret aux assises»

Обсуждение, отзывы о книге «Maigret aux assises» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x