Simenon, Georges - Maigret aux assises

Здесь есть возможность читать онлайн «Simenon, Georges - Maigret aux assises» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Policier, Maigret, на русском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Maigret aux assises: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Maigret aux assises»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Maigret aux assises — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Maigret aux assises», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il dut aller conférer avec le directeur au sujet d’une affaire désagréable qui touchait à la politique et il était quatre heures quand Janvier l’appela à nouveau.

— Cela bouge, patron. J’ignore ce qui va se passer, mais il y aura sûrement du nouveau. Il est sorti de chez lui à deux heures quarante-cinq, porteur de paquets volumineux. Bien que cela parût lourd, il n’a pas appelé de taxi. Il est vrai qu’il n’allait pas loin. Il est entré un peu plus tard chez un brocanteur, boulevard de Ménilmontant, et y est resté longtemps à discuter avec le marchand.

— Il t’a vu ?

— Probablement. Il était difficile de me cacher, car le quartier était à peu près désert. Il a vendu sa montre, le phonographe, les disques, une pile de livres. Puis il est rentré chez lui, en est ressorti, cette fois, avec un énorme ballot dont l’emballage était constitué par un drap de lit.

« Il est retourné dans la même boutique, où il a revendu des vêtements, du linge, des couverts et des chandeliers de cuivre.

« Maintenant, il est chez lui. Je ne pense pas que ce soit pour longtemps.

En effet, Janvier rappelait cinquante minutes plus tard.

— Il est sorti une fois de plus pour se rendre faubourg Saint-Antoine, chez un encadreur. Après une assez longue conversation, celui-ci a emmené Meurant dans sa camionnette, qui s’est arrêtée rue de la Roquette, en face de la boutique que vous connaissez.

Ils ont examiné les cadres un à un. L’homme du faubourg Saint-Antoine en a chargé un certain nombre dans sa camionnette et a remis des billets de banque à Meurant.

« J’ai oublié de vous dire qu’à présent il est rasé. J’ignore ce qu’il fait dans son atelier, mais j’ai la voiture à deux pas pour le cas... »

À six heures, Maigret recevait le dernier coup de téléphone de Janvier, qui appelait de la gare de Lyon.

— Il va partir dans douze minutes, patron. Il a pris un billet de seconde classe pour Toulon. Il n’a qu’une petite mallette à la main. Pour le moment, il boit un cognac au bar ; je le vois par la vitre de la cabine.

— Il te regarde ?

— Oui.

— Quel air a-t-il ?

— L’air d’un homme qui ne s’intéresse à rien d’autre qu’à l’idée qu’il a dans la tête.

— Assure-toi qu’il prend bien ce train-là et reviens.

Le train ne s’arrêtait qu’à Dijon, Lyon, Avignon et Marseille. Maigret eut au bout du fil le commissaire de gare de chacune de ces villes, fournit le signalement de l’encadreur, signala dans quel wagon il était installé. Puis il appela la brigade mobile de Toulon.

Le commissaire qui la dirigeait et qui s’appelait Blanc était à peu près de l’âge de Maigret. Ils se connaissaient bien tous les deux car, avant d’entrer à la Sûreté, Blanc était passé par le quai des Orfèvres.

— Ici, Maigret. Dites donc, mon vieux, j’espère que vous n’êtes pas trop occupé ? Je m’arrangerai pour que le parquet vous envoie demain une commission rogatoire, mais il vaut mieux que je vous mette au courant dès maintenant. À quelle heure le train qui a quitté Paris à six heures dix-sept arrive-t-il à Toulon ?

— Huit heures trente-deux.

— Bon. Dans la voiture 10, à moins qu’il ait changé de place en cours de route, vous trouverez un certain Meurant.

— J’ai lu les journaux.

— Je voudrais qu’il soit pris en filature dès son débarquement. ,

— C’est facile. Il connaît la ville ?

— Je ne pense pas qu’il soit jamais allé dans le Midi, mais je me trompe peut-être. Meurant a un frère, Alfred.

— Je le connais. J’ai eu plusieurs fois à m’occuper de lui.

— Il est à Toulon en ce moment ?

— Je pourrai vous le dire dans une heure ou deux. Vous voulez que je vous rappelle ?

— Chez moi.

Il donna son numéro du boulevard Richard-Lenoir.

— Qu’est-ce que vous savez des activités d’Alfred Meurant ces derniers temps ?

— Il habite le plus souvent une pension qui s’appelle les Eucalyptus , en dehors de la ville, assez loin même, sur la colline, entre le Faron et La Vallette.

— Quel genre de pension ?

— Le genre que nous avons à l’œil. Il y en a un certain nombre sur la côte, entre Marseille et Menton. Le tenancier est un nommé Lisca, dit Freddo, qui a été longtemps barman à Montmartre, rue de Douai. Freddo a épousé une belle garce, ancienne danseuse de strip-tease, et ils ont racheté les Eucalyptus .

« C’est Freddo qui fait la cuisine et on prétend qu’il s’y entend à merveille. La maison est à l’écart de la route, au bout d’un chemin qui ne conduit nulle part. L’été, on mange dehors, sous les arbres.

« Des gens très bien de Toulon, des médecins, des fonctionnaires, des magistrats, vont y manger de temps en temps.

« La vraie clientèle, toutefois, ce sont les mauvais garçons qui vivent sur la Côte et qui montent périodiquement à Paris.

« Des filles aussi, qui viennent se mettre au vert.

« Vous voyez le genre ?

— Je vois.

— Deux des clients assidus, presque des pensionnaires à l’année, sont Falconi et Scapucci.

Deux hommes qui avaient un casier judiciaire chargé et qu’on rencontrait périodiquement du côté de Pigalle.

— Ce sont de grands amis d’Alfred Meurant. Ouvertement, tous les trois s’occupent de placer des machines à sous dans les bars de la région. Ils se chargent aussi de fournir des barmaids peu farouches, qu’ils font venir d’un peu partout.

« Ils ont plusieurs voitures à leur disposition et en changent souvent. Depuis un certain temps, je les soupçonne d’écouler en Italie des autos volées et maquillées à Paris ou dans la banlieue.

« Je n’ai encore rien pu prouver. Mes hommes s’en occupent.

— J’ai tout lieu de croire que Gaston Meurant va tenter d’entrer en contact avec son frère.

— S’il s’adresse au bon endroit, il n’aura pas de peine à le trouver, à moins que le frère ait passé la consigne.

— Au cas où mon Meurant achèterait une arme ou essayerait de s’en procurer, j’aimerais être averti immédiatement.

— Compris, Maigret. On fera de son mieux. Quel temps avez-vous, là-haut ?

— Gris et froid.

— Ici, un beau soleil. À propos, j’allais oublier quelqu’un. Parmi les clients de Freddo, il y a en ce moment le nommé Kubik.

Maigret l’avait arrêté douze ans plus tôt à la suite d’un cambriolage de bijouterie, boulevard Saint-Martin.

— Il y a toutes les chances pour qu’il soit un des auteurs du vol de bijoux, le mois dernier, cours Albert-I er, à Nice.

Ce milieu-là, Maigret le connaissait bien aussi, et il enviait un peu Blanc. Comme ses collègues, il préférait avoir affaire à des professionnels car, avec eux, on savait tout de suite sur quel terrain se déroulait la partie et il existait des règles du jeu.

Qu’est-ce que Gaston Meurant, seul dans un coin de son compartiment, allait faire avec ces gens-là ?

Maigret s’entretenait un bout de temps avec Lucas, qu’il chargeait d’organiser la surveillance rue Delambre, de désigner les inspecteurs qui allaient se relayer.

Ginette Meurant avait passé l’après-midi dans sa chambre d’hôtel, vraisemblablement à dormir. Il y avait bien, comme c’était annoncé à l’extérieur, le téléphone dans les chambres, mais toutes les communications passaient par le standard.

D’après le patron, qui était auvergnat, elle ne s’était pas servie de l’appareil et on était certain que l’hôtel n’avait demandé aucune communication pour le Midi. Un spécialiste n’en était pas moins occupé à brancher la ligne sur la table d’écoute.

Ginette avait tenu bon longtemps. Ou elle était d’une habileté exceptionnelle, ou bien, depuis le crime de la rue Manuel, elle n’avait pas cherché une seule fois à entrer en communication avec l’homme qu’elle avait accompagné pendant des mois, et le 26 février encore, rue Victor-Massé.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Maigret aux assises»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Maigret aux assises» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Simenon, Georges - Maigret a peur
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Maigret et son mort
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Maigret
Simenon, Georges
Simenon, Georges - L'écluse n°1
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Simenon, Georges - La danseuse du Gai-Moulin
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Le chien jaune
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Monsieur Gallet, décédé
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Отзывы о книге «Maigret aux assises»

Обсуждение, отзывы о книге «Maigret aux assises» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x