Simenon, Georges - Maigret aux assises
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— Votre frère habitait à l’hôtel, rue de l’Étoile, près des Ternes. Votre femme allait-elle le voir dans sa chambre ?
Torturé, Meurant criait presque :
— Non !
— A-t-elle jamais possédé un pull-over comme on en porte pour faire du ski en montagne, un pull-over en grosse laine blanche, tricotée à la main, avec, en noir et brun, des dessins représentant des rennes ? Lui arrivait-il, l’hiver, de sortir ainsi vêtue, avec des pantalons noirs plus étroits aux chevilles ?
Les sourcils froncés, il fixait intensément Maigret.
— Où voulez-vous en venir ?
— Répondez.
— Oui. C’était rare. Je n’aimais pas qu’elle aille dans la rue en pantalon.
— Avez-vous rencontré souvent des femmes ainsi vêtues dans les rues de Paris ?
— Non.
— Lisez ceci, Meurant.
Maigret extrayait une pièce d’un dossier, le témoignage de la gérante de l’hôtel de la rue de l’Étoile. Elle se souvenait parfaitement d’avoir eu pour locataire Alfred Meurant, qui avait occupé longtemps une chambre au mois dans son établissement et qui, depuis, y revenait parfois pour quelques jours. Il recevait beaucoup de femmes. Elle reconnaissait sans hésitation la photographie qu’on lui présentait et qui était celle de Ginette Meurant. Elle se rappelait même l’avoir vue dans une tenue excentrique...
Suivait la description du pull-over et du pantalon.
Ginette Meurant était-elle revenue récemment rue de l’Étoile ?
Réponse de l’hôtelière : Il y avait moins d’un an, lors d’un court passage à Paris d’Alfred Meurant.
— C’est faux ! protestait l’homme en repoussant le papier.
— Voulez-vous que je vous donne à lire tout le dossier ? Il contient trente témoignages au moins, tous d’hôteliers, dont un de Saint-Cloud. Votre frère a-t-il possédé une auto bleu ciel décapotable ?
Le visage de Meurant fournissait la réponse.
— Il n’y a pas eu que lui. Au bal de la rue des Gravilliers, on a connu à votre femme une quinzaine d’amants.
Maigret, lourd et sombre, bourrait une nouvelle pipe et ce n’était pas de gaieté de cœur qu’il avait donné une telle tournure à l’entretien.
— C’est faux ! grondait encore le mari.
— Elle ne vous a pas demandé de devenir votre femme. Elle n’a rien fait pour ça. Elle a hésité trois semaines à sortir avec vous, peut-être pour ne pas vous faire de peine. Elle vous a suivi à l’hôtel quand vous le lui avez demandé car, pour elle, c’était sans importance. Vous avez fait miroiter à ses yeux une existence agréable, facile, la sécurité, l’accès à une certaine forme de bourgeoisie. Vous lui avez plus ou moins promis qu’un jour vous réaliseriez son rêve d’un petit restaurant.
« Par jalousie, vous l’avez empêchée de travailler.
« Vous ne dansiez pas. Vous n’aimiez guère le cinéma.
— Nous y allions chaque semaine.
— Le reste du temps, elle était condamnée à s’y rendre seule. Le soir, vous lisiez.
— J’ai toujours rêvé de m’instruire.
— Et elle a toujours rêvé d’autre chose. Vous commencez à comprendre ?
— Je ne vous crois pas.
— Cependant, vous êtes sûr de n’avoir parlé à personne du vase chinois. Et, le 27 février, vous ne portiez pas votre complet bleu. Votre femme et vous étiez les seuls à posséder la clé de l’appartement du boulevard de Charonne.
Le téléphone sonnait. Maigret décrochait.
— C’est moi, oui...
Baron était à l’autre bout du fil.
— Elle est sortie vers neuf heures, à neuf heures moins quatre minutes exactement, et s’est dirigée vers le boulevard Voltaire.
— Habillée comment ?
— Une robe à fleurs et un manteau de laine brune. Sans chapeau.
— Ensuite ?
— Elle est entrée chez un marchand d’articles de voyages et a acheté une valise bon marché. Elle est retournée, la valise à la main, dans son appartement. Il doit y faire chaud, car elle a ouvert la fenêtre. De temps en temps, je l’aperçois qui va et vient et je suppose qu’elle est en train de faire ses bagages.
Tout en écoutant, Maigret regardait Meurant qui soupçonnait qu’il était question de sa femme et qui se montrait inquiet.
— Il ne lui est rien arrivé ? demanda-t-il même à certain moment.
Maigret secoua la tête.
— Comme il y a le téléphone chez la concierge, continuait Baron, j’ai fait venir un taxi qui stationne à une centaine de mètres, pour le cas où elle en appellerait un.
— Très bien. Tiens-moi au courant.
Et, à Meurant :
— Un instant...
Le commissaire pénétrait dans le bureau des inspecteurs, s’adressait à Janvier.
— Tu ferais bien de prendre une voiture de la maison et d’aller là-bas, boulevard de Charonne, au plus vite. On dirait que Ginette Meurant s’apprête à lever le pied. Peut-être soupçonne-t-elle son mari d’être venu ici ? Elle doit en avoir peur.
— Comment réagit-il ?
— Je préfère ne pas être dans sa peau.
Maigret aurait préféré aussi s’occuper d’autre chose.
— On vous demande au téléphone, monsieur le commissaire.
— Passez-moi la communication ici.
C’était le procureur de la République, qui ne se sentait pas non plus la conscience tout à fait tranquille.
— Il ne s’est rien passé ?
— Ils sont rentrés chez eux. Il semble qu’ils aient dormi chacun dans une pièce. Meurant est sorti de bonne heure et se trouve en ce moment dans mon bureau.
— Que lui avez-vous dit ? Je suppose qu’il ne peut pas vous entendre ?
— Je suis dans le bureau des inspecteurs. Il n’est pas encore sûr de me croire. Il se débat. Il commence à comprendre qu’il lui faudra regarder la vérité en face.
— Vous ne craignez pas qu’il...
— Il y a toutes les chances pour qu’il ne la trouve pas en rentrant chez lui. Elle est en train de faire ses bagages.
— Et s’il la retrouve ?
— Après le traitement que je suis obligé de lui infliger, ce n’est pas tant à elle qu’il en voudra.
— Ce n’est pas l’homme à se suicider ?
— Pas tant qu’il ne saura pas la vérité.
— Vous comptez la découvrir ?
Maigret ne dit rien, haussa les épaules.
— Dès que vous aurez du nouveau...
— Je vous téléphonerai ou je passerai par votre bureau, monsieur le Procureur.
— Vous avez lu les journaux ?
— Seulement les titres.
Maigret raccrocha. Janvier était déjà parti. Il valait mieux retenir Meurant un certain temps, pour éviter qu’il trouve sa femme au milieu de ses préparatifs de départ.
Qu’il la retrouve ensuite, ce serait moins grave. Le moment le plus dangereux serait passé. C’est pourquoi Maigret, la pipe à la bouche, allait et venait, arpentait un instant le long couloir moins surchauffé.
Puis, regardant sa montre, il pénétrait dans son bureau et retrouvait un Meurant plus calme, l’air réfléchi.
— Il reste une possibilité dont vous n’avez pas parlé, objectait le mari de Ginette. Une personne, au moins, devait connaître le secret du vase chinois.
— La mère de l’enfant ?
— Oui : Juliette Perrin. Elle rendait souvent visite à Léontine Faverges et à Cécile. Même si la vieille femme ne lui a rien dit au sujet de son argent, l’enfant a pu voir...
— Vous croyez que je n’y ai pas pensé ?
— Pourquoi n’avez-vous pas cherché dans cette direction ? Juliette Perrin travaille dans une boîte de nuit. Elle fréquente des gens de toutes sortes...
Il se raccrochait désespérément à cet espoir et Maigret avait scrupule à le décevoir. C’était pourtant nécessaire.
— Nous avons enquêté sur toutes ses relations, sans résultat.
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