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Simenon, Georges: Maigret a peur

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Simenon, Georges Maigret a peur

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***Maigret a peur*** se situe à Fontenay-le-Comte, alors que Maigret séjourne chez son ami le juge d'instruction Julien Chabot. Il est alors confronté à une énigme, l'assassinat de trois personnes : Robert de Courçon, un aristocrate, une ancienne sage-femme et un ivrogne.

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— Tu vois ! Je fais ce que je peux. Cela doit te sembler enfantin. Nous te donnons sans doute l’impression de lutter avec des fusils de bois. Mais nous ne disposons pas d’une organisation comme celle à laquelle tu es habitué à Paris. Pour les empreintes digitales, par exemple, je suis chaque fois obligé de faire venir un expert de Poitiers. Ainsi pour tout. La police locale est plus habituée à de menues contraventions qu’à des crimes. Les inspecteurs de Poitiers, eux, ne connaissent pas les gens de Fontenay…

Il reprit après un silence :

— J’aurais autant aimé, à trois ans de la retraite, ne pas avoir une affaire comme celle-là sur le dos. Au fait, nous avons à peu près le même âge. Toi aussi, dans trois ans…

— Moi aussi.

— Tu as des plans ?

— J’ai même déjà acheté une petite maison à la campagne, sur les bords de la Loire.

— Tu t’ennuieras.

— Tu t’ennuies ici ?

— Ce n’est pas la même chose. J’y suis né. Mon père y est né. Je connais tout le monde.

— La population ne paraît pas contente.

— Tu es à peine arrivé et tu as déjà compris ça ? C’est vrai. Je crois que c’est inévitable. Un crime, passe encore. Surtout le premier.

— Pourquoi ?

— Parce qu’il s’agissait de Robert de Courçon.

— On ne l’aimait pas ?

Le juge ne répondit pas tout de suite. Il semblait choisir d’abord ses mots.

— En réalité, les gens de la rue le connaissaient peu, sinon pour le voir passer.

— Marié ? des enfants ?

— Un vieux célibataire. Un original, mais un type bien. S’il n’y avait eu que lui, la population serait restée assez froide. Juste la petite excitation qui accompagne toujours un crime. Mais, coup sur coup, il y a eu la vieille Gibon, et maintenant Gobillard. Demain, je m’attends…

— Cela a commencé.

— Quoi ?

— Le groupe qui se tenait à l’écart, des gens de la rue, je suppose, et ceux qui sont sortis du Café de la Poste, m’ont paru plutôt hostiles.

— Cela ne va pas jusque-là. Cependant…

— La ville est très à gauche ?

— Oui et non. Ce n’est pas tout à fait cela non plus.

— Elle n’aime pas les Vernoux ?

— On te l’a dit ?

Pour gagner du temps, Chabot questionna :

— Tu ne t’assieds pas ? Encore un verre ? Je vais essayer de t’expliquer. Ce n’est pas facile. Tu connais la Vendée, ne serait-ce que de réputation. Longtemps, ceux qui faisaient parler d’eux ont été les propriétaires de châteaux, des comtes, des vicomtes, des petits « de » qui vivaient entre eux et formaient une société fermée. Ils existent encore, presque tous ruinés, et ne comptent plus guère. D’aucuns n’en continuent pas moins à porter beau et on les regarde avec une certaine pitié. Tu comprends ?

— C’est pareil dans toutes les campagnes.

— Maintenant, ce sont les autres qui ont pris leur place.

— Vernoux ?

— Toi qui l’as vu, devine ce que faisait son père.

— Pas la moindre idée ! Comment veux-tu ?…

— Marchand de bestiaux. Le grand-père était valet de ferme. Le père Vernoux rachetait le bétail dans la région, et l’acheminait vers Paris, par troupeaux entiers, le long des routes. Il a gagné beaucoup d’argent. C’était une brute, toujours à moitié ivre, et il est d’ailleurs mort du delirium tremens. Son fils…

— Hubert ? Celui du train ?

— Oui. On l’a envoyé au collège. Je crois qu’il a fait un an d’université. Dans les dernières années de sa vie, le père s’était mis à acheter des fermes et des terres en même temps que des bêtes et c’est ce métier-là qu’Hubert a continué.

— En somme, c’est un marchand de biens.

— Oui. Il a ses bureaux près de la gare, la grosse maison en pierre de taille, c’est là qu’il habitait avant de se marier.

— Il a épousé une fille de château ?

— D’une façon, oui. Mais pas tout à fait non plus. C’était une Courçon. Cela t’intéresse ?

— Bien sûr !

— Cela te donnera une idée plus juste de la ville. Les Courçon s’appelaient en réalité Courçon-Lagrange. À l’origine, ce n’étaient même que des Lagrange, qui ont ajouté Courçon à leur nom quand ils ont racheté le château de Courçon. Cela se passait il y a trois ou quatre générations. Je ne sais plus ce que le fondateur de la dynastie vendait. Sans doute des bestiaux, lui aussi, ou de la ferraille. Mais c’était oublié à l’époque où Hubert Vernoux est entré en scène. Les enfants et les petits-enfants ne travaillaient plus. Robert de Courçon, celui qui a été assassiné, était admis par l’aristocratie et il était l’homme le plus calé de la contrée en matière de blasons. Il a écrit plusieurs ouvrages sur le sujet. Il avait deux sœurs, Isabelle et Lucile. Isabelle a épousé Vernoux qui, du coup, a signé Vernoux de Courçon. Tu m’as suivi ?

— Ce n’est pas trop difficile ! Je suppose qu’au moment de ce mariage-là les Courçon avaient redescendu la pente et se trouvaient sans argent ?

— À peu près. Il leur restait un château hypothéqué dans la forêt de Mervent et l’hôtel particulier de la rue Rabelais qui est la plus belle demeure de la ville et qu’on a maintes fois voulu classer comme monument historique. Tu la verras.

— Hubert Vernoux est toujours marchand de biens ?

— Il a de grosses charges. Émilie, la sœur aînée de sa femme, vit avec eux. Son fils, Alain, le docteur, que tu viens de rencontrer, refuse de pratiquer et se livre à des recherches qui ne rapportent rien.

— Marié ?

— Il a épousé une demoiselle de Cadeuil, de la vraie noblesse, celle-ci, qui lui a déjà donné trois enfants. Le plus jeune a huit mois.

— Ils vivent avec le père ?

— La maison est suffisamment grande, tu t’en rendras compte. Ce n’est pas tout. En plus d’Alain, Hubert a une fille, Adeline, qui a épousé un certain Paillet, rencontré pendant des vacances à Royan. Ce qu’il fait dans la vie, je l’ignore, mais je crois savoir que c’est Hubert Vernoux qui subvient à leurs besoins. Ils vivent le plus souvent à Paris. De temps en temps, ils apparaissent pour quelques jours ou quelques semaines et je suppose que cela signifie qu’ils sont à sec. Tu comprends maintenant ?

— Qu’est-ce que je dois comprendre ?

Chabot eut un sourire morose qui, pour un instant, rappela à Maigret son camarade d’antan.

— C’est vrai. Je te parle comme si tu étais d’ici. Tu as vu Vernoux. Il est plus hobereau que tous les hobereaux de la contrée. Quant à sa femme et la sœur de sa femme, elles semblent lutter d’ingéniosité pour se rendre odieuses au commun des mortels. Tout cela constitue un clan.

— Et ce clan ne fréquente qu’un petit nombre de gens.

Chabot rougit pour la seconde fois ce soir-là.

— Fatalement, murmura-t-il, un peu comme un coupable.

— De sorte que les Vernoux, les Courçon et leurs amis deviennent, dans la ville, un monde à part.

— Tu as deviné. De par ma situation, je suis obligé de les voir. Et, au fond, ils ne sont pas aussi odieux qu’ils paraissent. Hubert Vernoux, par exemple, est en réalité, je le jurerais, un homme accablé de soucis. Il a été très riche. Il l’est moins et je me demande même s’il l’est encore, car, depuis que la plupart des fermiers sont devenus propriétaires, le commerce de la terre n’est plus ce qu’il était, Hubert est écrasé de charges, se doit d’entretenir tous les siens. Quant à Alain, que je connais mieux, c’est un garçon hanté par une idée fixe.

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