Simenon, Georges - Maigret a peur

Здесь есть возможность читать онлайн «Simenon, Georges - Maigret a peur» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Lang:fr, Policier, Maigret, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Maigret a peur: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Maigret a peur»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

***Maigret a peur*** se situe à Fontenay-le-Comte, alors que Maigret séjourne chez son ami le juge d'instruction Julien Chabot.
Il est alors confronté à une énigme, l'assassinat de trois personnes : Robert de Courçon, un aristocrate, une ancienne sage-femme et un ivrogne.

Maigret a peur — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Maigret a peur», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Quand la femme de chambre entra enfin avec le café, il lui demanda : — Vous êtes de Fontenay ?

— Je suis née rue des Loges.

— Vous connaissez un certain Remouchamps ?

— Le cordonnier ?

— Son prénom est Anselme.

— C’est le cordonnier qui habite deux maisons plus loin que ma mère, celui qui a sur le nez une verrue aussi grosse qu’un œuf de pigeon.

— Quel genre d’homme est-ce ?

— Il est veuf depuis je ne sais combien d’années. Je l’ai toujours connu veuf. Il ricane drôlement au passage des petites filles, pour leur faire peur.

Elle le regarda avec surprise.

— Vous fumez votre pipe avant de boire votre café ?

— Vous pouvez préparer mon bain.

Il alla le prendre dans la salle de bains au fond du couloir, resta longtemps dans l’eau chaude, à rêvasser. Plusieurs fois il ouvrit la bouche comme pour parler à sa femme, qu’il entendait d’habitude, pendant son bain, aller et venir dans la chambre voisine.

Il était dix heures et quart quand il descendit. Le patron était derrière le bureau, en tenue de cuisinier.

— Le juge d’instruction a téléphoné deux fois.

— À quelle heure ?

— La première fois, un peu après neuf heures, la seconde il y a quelques minutes. La seconde fois, j’ai répondu que vous n’alliez pas tarder à descendre.

— Puis-je avoir la communication avec Paris ?

— Un dimanche, ce ne sera peut-être pas long.

Il dit son numéro, alla prendre l’air sur le seuil. Il n’y avait personne, aujourd’hui, pour le regarder. Un coq chantait quelque part, pas loin, et on entendait couler l’eau de la Vendée. Quand une vieille femme en chapeau violet passa près de lui, il aurait juré que ses vêtements dégageaient une odeur d’encens.

C’était bien dimanche.

— Allô ! C’est toi ?

— Tu es toujours à Fontenay ? Tu me téléphones de chez Chabot ? Comment va sa mère ?

Au lieu de répondre, il questionna à son tour :

— Quel temps fait-il à Paris ?

— Depuis hier midi, c’est le printemps.

— Hier midi ?

— Oui. Cela a commencé aussitôt après le déjeuner.

Il avait perdu une demi-journée de soleil !

— Et là-bas ?

— Il fait beau aussi.

— Tu n’as pas pris froid ?

— Je suis très bien.

— Tu rentres demain matin ?

— Je crois.

— Tu n’es pas sûr ? Je croyais…

— Je serai peut-être retenu quelques heures.

— Par quoi ?

— Du travail.

— Tu m’avais dit…

… Qu’il en profiterait pour se reposer, bien sûr ! Est-ce qu’il ne se reposait pas ?

Ce fut à peu près tout. Ils échangèrent les phrases qu’ils avaient l’habitude d’échanger par téléphone.

Après quoi il demanda Chabot chez lui. Rose lui répondit que le juge était parti pour le Palais à huit heures du matin. Il appela le Palais de Justice.

— Du nouveau ?

— Oui. On a retrouvé l’arme. C’est pourquoi je t’ai appelé. On m’a répondu que tu dormais. Tu peux monter jusqu’ici ?

— J’y serai dans quelques minutes.

— Les portes sont fermées. Je vais te guetter par la fenêtre et je t’ouvrirai.

— Cela ne va pas ?

Chabot, à l’appareil, paraissait abattu.

— Je t’en parlerai.

Maigret n’en prit pas moins son temps. Il tenait à savourer le dimanche et il se trouva bientôt, marchant lentement, dans la rue de la République où le Café de la Poste avait déjà installé les chaises et les guéridons jaunes de la terrasse.

Deux maisons plus loin, la porte de la pâtisserie était ouverte et Maigret ralentit encore pour respirer l’odeur sucrée.

Les cloches sonnaient. Une certaine animation naissait dans la rue, à peu près en face de chez Julien Chabot. C’était la foule qui commençait à sortir de la messe de dix heures et demie à l’église Notre-Dame. Il lui sembla que les gens ne se comportaient pas tout à fait comme ils devaient le faire les autres dimanches. Rares étaient les fidèles qui s’éloignaient directement pour rentrer chez eux.

Des groupes se formaient sur la place, qui ne discutaient pas avec animation, mais parlaient bas, souvent se taisaient en regardant les portes par où s’écoulait le flot des paroissiens. Même les femmes s’attardaient, tenant leur livre de messe doré sur tranches dans leur main gantée, et presque toutes portaient un chapeau clair de printemps.

Devant le parvis, une longue auto brillante stationnait, avec, debout près de la portière, un chauffeur en uniforme noir en qui Maigret reconnut le maître d’hôtel des Vernoux.

Est-ce que ceux-ci, qui n’habitaient pas à plus de quatre cents mètres, avaient l’habitude de se faire conduire à la grand-messe en auto ? C’était possible. Cela faisait peut-être partie de leurs traditions. Il était possible aussi qu’ils aient pris la voiture aujourd’hui, pour éviter, dans les rues, le contact des curieux.

Ils sortaient justement et la tête blanche d’Hubert Vernoux dépassait les autres. Il marchait à pas lents, son chapeau à la main. Quand il fut en haut des marches, Maigret reconnut, à ses côtés, sa femme, sa belle-sœur et sa bru.

La foule s’écartait insensiblement. On ne faisait pas la haie à proprement parler, mais il n’y en avait pas moins un espace vide autour d’eux et tous les regards convergeaient vers leur groupe.

Le chauffeur ouvrit la portière. Les femmes entrèrent d’abord. Puis Hubert Vernoux prit place à l’avant et la limousine glissa en direction de la place Viète.

Peut-être à ce moment-là, un mot lancé par quelqu’un dans la foule, un cri, un geste aurait-il suffi à faire éclater la colère populaire. Ailleurs qu’à la sortie de l’église, cela aurait eu des chances de se produire. Les visages étaient durs et, si les nuages avaient été balayés du ciel, il restait de l’inquiétude dans l’air.

Quelques personnes saluèrent timidement le commissaire. Avaient-elles encore confiance en lui ? On le regardait monter la rue à son tour, la pipe à la bouche, les épaules rondes.

Il contourna la place Viète, s’engagea dans la rue Rabelais. En face de chez Vernoux, sur l’autre trottoir, deux jeunes gens qui n’avaient pas vingt ans montaient la garde. Ils ne portaient pas de brassard, n’avaient pas de gourdin. Ces accessoires semblaient réservés aux patrouilles de nuit. Ils n’en étaient pas moins en service commandé et ils s’en montraient fiers.

L’un souleva sa casquette au passage de Maigret, l’autre pas.

Six ou sept journalistes étaient groupés sur les marches du Palais de Justice dont les grandes portes étaient fermées et Lomel s’était assis, ses appareils posés à côté de lui.

— Vous croyez qu’on va vous ouvrir ? lança-t-il à Maigret. Vous connaissez la nouvelle ?

— Quelle nouvelle ?

— Il paraît qu’on a retrouvé l’arme. Ils sont en grande conférence là-dedans.

La porte s’entrouvrit. Chabot fit signe à Maigret d’entrer vite et, dès qu’il fut passé, repoussa le battant comme s’il craignait une invasion en force des reporters.

Les couloirs étaient sombres et toute l’humidité des dernières semaines stagnait entre les murs de pierre.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Maigret a peur»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Maigret a peur» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Simenon, Georges - Maigret aux assises
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Maigret et son mort
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Maigret
Simenon, Georges
Simenon, Georges - L'écluse n°1
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Simenon, Georges - La danseuse du Gai-Moulin
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Le chien jaune
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Monsieur Gallet, décédé
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Отзывы о книге «Maigret a peur»

Обсуждение, отзывы о книге «Maigret a peur» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x