Simenon, Georges - Maigret a peur

Здесь есть возможность читать онлайн «Simenon, Georges - Maigret a peur» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Lang:fr, Policier, Maigret, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Maigret a peur: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Maigret a peur»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

***Maigret a peur*** se situe à Fontenay-le-Comte, alors que Maigret séjourne chez son ami le juge d'instruction Julien Chabot.
Il est alors confronté à une énigme, l'assassinat de trois personnes : Robert de Courçon, un aristocrate, une ancienne sage-femme et un ivrogne.

Maigret a peur — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Maigret a peur», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Je vous demande pardon. J’aurais dû répondre trois piques.

— Cela n’a pas d’importance. Vous ne pouviez pas savoir ce que j’ai en main.

Dès le troisième tour, il annonça et réussit un petit schelem, s’en excusa :

— Trop facile. Je l’avais dans mon jeu.

La jeune femme, elle, avait des distractions, essayait de se reprendre et, quand la main lui restait, regardait autour d’elle comme pour demander de l’aide. Il lui arriva de se tourner vers Maigret, les doigts sur une carte, pour lui demander conseil.

Elle n’aimait pas le bridge, n’était là que parce qu’il le fallait, pour faire le quatrième.

Lucile, au contraire, dominait la table de sa personnalité. C’était elle qui, après chaque coup, commentait la partie et distribuait des observations aigres-douces.

— Puisque Jeanne a annoncé deux cœurs, vous deviez savoir de quel côté faire l’impasse. Elle avait fatalement la dame de cœur.

Elle avait raison, d’ailleurs. Elle avait toujours raison. Ses petits yeux noirs semblaient voir à travers les cartes.

— Qu’est-ce que vous avez aujourd’hui, Hubert ?

— Mais…

— Vous jouez comme un débutant. C’est tout juste si vous entendez les annonces. Nous aurions pu gagner la manche par trois sans atout et vous demandez quatre trèfles que vous ne réussissez pas.

— J’attendais que vous le disiez…

— Je n’avais pas à vous parler de mes carreaux. C’était à vous de…

Hubert Vernoux essaya de se rattraper. Il fut comme ces joueurs à la roulette qui, une fois en perte, se raccrochent à l’espoir que la chance va tourner d’un moment à l’autre et essayent tous les numéros, voyant avec rage sortir celui qu’ils viennent d’abandonner.

Presque toujours, il annonçait au-dessus de son jeu, comptant sur les cartes de sa partenaire, et, quand il ne les trouvait pas, mordait nerveusement le bout de son cigare.

— Je vous assure, Lucile, que j’étais parfaitement dans mon droit en annonçant deux piques d’entrée.

— Sauf que vous n’aviez ni l’as de pique ni celui de carreau.

— Mais j’avais…

Il énumérait ses cartes, le sang lui montait à la tête, tandis qu’elle le regardait avec une froideur féroce.

Pour se remettre à flot, il annonçait toujours plus dangereusement, au point que ce n’était plus du bridge, mais du poker.

Alain était allé tenir un moment compagnie à sa mère. Il revint se camper derrière les joueurs, regardant les cartes sans intérêt de ses gros yeux brouillés par les lunettes.

— Vous y comprenez quelque chose, commissaire ?

— Je connais les règles. Je suis capable de suivre la partie, mais pas de la jouer.

— Cela vous intéresse ?

— Beaucoup.

Il examina le commissaire avec plus d’attention, parut comprendre que l’intérêt de Maigret résidait dans le comportement des joueurs bien plus que dans les cartes et il regarda sa tante et son père d’un air ennuyé.

Chabot et la femme d’Alain gagnèrent le premier robre.

— On change ? proposa Lucile.

— À moins que nous prenions notre revanche comme nous sommes.

— Je préfère changer de partenaire.

Ce fut un tort de sa part. Elle se trouvait jouer avec Chabot, qui ne faisait pas d’erreur et à qui il lui était impossible d’adresser des reproches. Jeanne jouait mal. Mais, peut-être parce qu’elle annonçait invariablement trop bas, Hubert Vernoux gagna les deux manches coup sur coup.

— C’est de la chance, rien d’autre.

Ce n’était pas tout à fait vrai. Il avait eu du jeu, certes. Mais, s’il avait annoncé avec autant d’audace, il n’aurait pas gagné, car rien ne pouvait lui laisser espérer les cartes que lui apportait sa partenaire.

— On continue ?

— On finit le tour.

Cette fois, Vernoux était avec le juge, les deux femmes ensemble. Et ce furent les hommes qui gagnèrent, de sorte que Hubert Vernoux avait gagné deux parties sur trois.

On aurait dit qu’il en était soulagé, comme si cette partie avait eu pour lui une importance considérable. Il s’épongea, alla se verser à boire, apporta un verre à Maigret.

— Vous voyez que, quoi qu’en dise ma belle-sœur, je ne suis pas si imprudent. Ce qu’elle ne comprend pas, c’est que, si on parvient à saisir le mécanisme de pensée de l’adversaire, on a la partie à moitié gagnée, quelles que soient les cartes. Il en est de même pour vendre une ferme ou un terrain. Sachez ce que l’acheteur a dans la tête et…

— Je vous en prie, Hubert.

— Quoi ?

— Vous pourriez peut-être ne pas parler affaires ici ?

— Je vous demande pardon. J’oublie que les femmes veulent qu’on gagne de l’argent mais qu’elles préfèrent ignorer comment il se gagne.

Cela aussi, c’était une imprudence. Sa femme, de son lointain fauteuil, le rappela à l’ordre.

— Vous avez bu ?

Maigret l’avait vu boire trois ou quatre cognacs. Il avait été frappé par la façon dont Vernoux remplissait son verre, furtivement, comme à la sauvette, dans l’espoir que sa femme et sa belle-sœur ne le verraient pas. Il avalait l’alcool d’un trait puis, par contenance, remplissait le verre du commissaire.

— J’ai juste pris deux verres.

— Ils vous ont porté à la tête.

— Je crois, commença Chabot en se levant et en tirant sa montre de sa poche, qu’il est temps que nous partions.

— Il est à peine dix heures et demie.

— Vous oubliez que j’ai beaucoup de travail. Mon ami Maigret doit commencer à être fatigué, lui aussi.

Alain paraissait déçu. Maigret aurait juré que, pendant toute la soirée, le docteur avait rôdé autour de lui avec l’espoir de l’attirer dans un coin.

Les autres ne les retinrent pas. Hubert Vernoux n’osa pas insister. Que se passerait-il quand les joueurs seraient partis et qu’il resterait seul en face des trois femmes ? Car Alain ne comptait pas. C’était visible. Personne ne s’était occupé de lui. Il monterait sans doute dans sa chambre ou dans son laboratoire. Sa femme faisait davantage partie de la famille que lui-même.

C’était une famille de femmes, en somme, Maigret le découvrait tout à coup. On avait permis à Hubert Vernoux de jouer au bridge, à la condition de bien se tenir, et on n’avait cessé de le surveiller comme un enfant.

Était-ce pour cela que, hors de chez lui, il se raccrochait si désespérément au personnage qu’il s’était créé, attentif aux moindres détails vestimentaires ?

Qui sait ? Peut-être, tout à l’heure, en allant les chercher là-haut, les avait-il suppliées d’être gentilles avec lui, de lui laisser jouer son rôle de maître de maison sans l’humilier par leurs remarques.

Il louchait vers la carafe de fine.

— Un dernier verre, commissaire, ce que les Anglais appellent un night cup ?

Maigret, qui n’en avait pas envie, dit oui pour lui donner l’occasion d’en boire un aussi, et tandis que Vernoux portait le verre à ses lèvres il surprit le regard fixe de sa femme, vit la main hésiter puis, à regret, reposer le verre.

Comme le juge et le commissaire arrivaient à la porte, où le maître d’hôtel les attendait avec leur vestiaire, Alain murmura :

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Maigret a peur»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Maigret a peur» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Simenon, Georges - Maigret aux assises
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Maigret et son mort
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Maigret
Simenon, Georges
Simenon, Georges - L'écluse n°1
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Simenon, Georges - La danseuse du Gai-Moulin
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Le chien jaune
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Monsieur Gallet, décédé
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Отзывы о книге «Maigret a peur»

Обсуждение, отзывы о книге «Maigret a peur» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x