Simenon, Georges - Maigret a peur

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***Maigret a peur*** se situe à Fontenay-le-Comte, alors que Maigret séjourne chez son ami le juge d'instruction Julien Chabot.
Il est alors confronté à une énigme, l'assassinat de trois personnes : Robert de Courçon, un aristocrate, une ancienne sage-femme et un ivrogne.

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— Je pense que vous l’aimez vraiment.

— C’est déjà ça !

Son ironie était amère.

— Ce que je me demande, poursuivit-elle, c’est pourquoi les gens s’en prennent tout à coup à lui. J’ai lu le journal. On ne dit rien de précis, mais je sens qu’on le soupçonne. Tout à l’heure, par la fenêtre, j’ai entendu des femmes qui parlaient dans la cour, très haut, exprès, pour que je ne perde pas un mot de ce qu’elles disaient.

— Qu’est-ce qu’elles disaient ?

— Que, du moment qu’on cherchait un fou, il n’y avait pas à aller loin pour le trouver.

— Je suppose qu’elles ont entendu les scènes qui se déroulaient chez vous ?

— Et après ?

Elle devint soudain presque furieuse et se leva de sa chaise.

— Vous aussi, parce qu’il s’est mis à aimer une fille comme moi et parce qu’il en est jaloux, vous allez vous figurer qu’il est fou ?

Maigret se leva à son tour, essaya, pour la calmer, de lui poser la main sur l’épaule, mais elle le repoussa avec colère.

— Dites-le, si c’est votre idée.

— Ce n’est pas mon idée.

— Vous croyez qu’il est fou ?

— Certainement pas parce qu’il vous aime.

— Mais il l’est quand même ?

— Jusqu’à preuve du contraire, je n’ai aucune raison d’en arriver à cette conclusion-là.

— Qu’est-ce que cela signifie au juste ?

— Cela signifie que vous êtes une bonne fille et que…

— Je ne suis pas une bonne fille. Je suis une traînée, une ordure, et je ne mérite pas que…

— Vous êtes une bonne fille et je vous promets de faire mon possible pour qu’on découvre le vrai coupable.

— Vous êtes persuadé que ce n’est pas lui ?

Il souffla, embarrassé, se mit, par contenance, à allumer sa pipe.

— Vous voyez bien que vous n’osez pas le dire !

— Vous êtes une bonne fille, Louise. Je reviendrai sans doute vous voir…

Mais elle avait perdu sa confiance et, en refermant la porte derrière lui, elle grommelait : — Vous et vos promesses !…

De l’escalier, au bas duquel des gamins le guettaient, il crut l’entendre ajouter pour elle-même : — Vous n’êtes quand même qu’un sale flic !

5

La partie de bridge

Quand ils sortirent, à huit heures et quart, de la maison de la rue Clemenceau, ils eurent presque un mouvement de recul, tant le calme et le silence qui les enveloppaient soudain étaient surprenants.

Vers cinq heures de l’après-midi, le ciel était devenu d’un noir de Crucifixion et il avait fallu allumer les lampes partout dans la ville. Deux coups de tonnerre avaient éclaté, brefs, déchirants, et enfin les nuages s’étaient vidés, non en pluie mais en grêle, on avait vu les passants disparaître, comme balayés par la bourrasque, tandis que des boules blanches rebondissaient sur le pavé ainsi que des balles de ping-pong.

Maigret, qui se trouvait à ce moment-là au Café de la Poste, s’était levé comme les autres et tout le monde était resté debout près des vitres, à regarder la rue du même œil qu’on suit un feu d’artifice.

Maintenant, c’était fini et on était dérouté de n’entendre ni la pluie ni le vent, de marcher dans un air immobile, de voir, en levant la tête, des étoiles entre les toits.

Peut-être à cause du silence que troublait seul le bruit de leurs pas, ils marchèrent sans rien dire, montant la rue vers la place Viète. Juste à l’angle de celle-ci, ils frôlèrent un homme qui se tenait dans l’obscurité, sans bouger, un brassard blanc sur son pardessus, un gourdin à la main, et qui les suivit des yeux sans souffler mot.

Quelques pas plus loin, Maigret ouvrit la bouche pour une question et son ami, qui l’avait devinée, expliqua d’une voix contrainte :

— Le commissaire m’a téléphoné un peu avant mon départ du bureau. Cela mijotait depuis hier. Ce matin, des gamins sont allés déposer des convocations dans les boîtes aux lettres. Une réunion a eu lieu à six heures et ils ont constitué un comité de vigilance.

Le ils ne se rapportait pas aux gamins évidemment, mais aux éléments hostiles de la ville.

Chabot ajouta :

— Nous ne pouvons pas les en empêcher.

Juste devant la maison des Vernoux, rue Rabelais, trois autres hommes à brassard se tenaient sur le trottoir et les regardèrent s’approcher. Ils ne patrouillaient pas, restaient là, en faction, et on aurait pu croire qu’ils les attendaient, qu’ils allaient peut-être les empêcher d’entrer. Maigret crut reconnaître, dans le plus petit des trois, la maigre silhouette de l’instituteur Chalus.

C’était assez impressionnant. Chabot hésita à s’avancer vers le seuil, fut probablement tenté de continuer son chemin. Cela ne sentait pas encore l’émeute, ni même le désordre, mais c’était la première fois qu’ils rencontraient un signe aussi tangible du mécontentement populaire.

Calme en apparence, très digne, non sans une certaine solennité, le juge d’instruction finit par gravir les marches et soulever le marteau de la porte.

Derrière lui, il n’y eut pas un murmure, pas une plaisanterie. Toujours sans bouger, les trois hommes le regardaient faire.

Le bruit du marteau se répercuta à l’intérieur comme dans une église. Tout de suite, comme s’il s’était tenu là pour les attendre, un maître d’hôtel mania des chaînes, des verrous et les accueillit d’une révérence silencieuse.

Cela ne devait pas se passer ainsi d’habitude, car Julien Chabot marqua un temps d’arrêt sur le seuil du salon, regrettant peut-être d’être venu.

Dans une pièce aux proportions de salle de danse le grand lustre de cristal était allumé, d’autres lumières brillaient sur des tables, il y avait, groupés dans les différents angles et autour de la cheminée, assez de fauteuils pour asseoir quarante personnes.

Or, un seul homme se tenait là, au bout le plus éloigné de la pièce, Hubert Vernoux, les cheveux blancs et soyeux, qui surgissait d’un immense fauteuil Louis XIII et arrivait à leur rencontre, la main tendue.

— Je vous ai annoncé hier, dans le train, que vous viendriez me voir, Monsieur Maigret. J’ai d’ailleurs téléphoné aujourd’hui à notre ami Chabot pour m’assurer qu’il vous amènerait.

Il était vêtu de noir et son vêtement ressemblait quelque peu à un smoking, un monocle pendait à un ruban sur sa poitrine.

— Ma famille sera là dans un instant. Je ne comprends pas pourquoi tout le monde n’est pas descendu.

Dans le compartiment pauvrement éclairé, Maigret l’avait mal vu. Ici, l’homme lui paraissait plus vieux. Quand il avait traversé le salon, sa démarche avait cette raideur mécanique des arthritiques dont les mouvements semblent commandés par des ressorts. Le visage était bouffi, d’un rose presque artificiel.

Pourquoi le commissaire pensa-t-il à un acteur devenu vieux qui s’efforce de continuer à jouer son rôle et vit dans la terreur que le public s’aperçoive qu’il est déjà à moitié mort ?

— Il faut que je leur fasse dire que vous êtes ici.

Il avait sonné, s’adressait au maître d’hôtel.

— Voyez si Madame est prête. Prévenez aussi Mlle Lucile, le docteur et Madame…

Quelque chose n’allait pas. Il en voulait à sa famille de ne pas être là. Pour le mettre à l’aise, Chabot disait en regardant les trois tables de bridge qui étaient préparées :

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