Simenon, Georges - Maigret a peur

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***Maigret a peur*** se situe à Fontenay-le-Comte, alors que Maigret séjourne chez son ami le juge d'instruction Julien Chabot.
Il est alors confronté à une énigme, l'assassinat de trois personnes : Robert de Courçon, un aristocrate, une ancienne sage-femme et un ivrogne.

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Maigret restait calme en apparence. Son regard errait, rêveur, sur le petit commissaire mal bâti qui avait l’air d’attendre des félicitations.

— Je suppose que vous avez tiré des conclusions de cette histoire ?

— Elle nous montre en tout cas le docteur Vernoux sous un jour nouveau. Ce matin, de bonne heure, j’ai interrogé les voisines qui m’ont confirmé qu’à presque chacune de ses visites des scènes violentes éclataient dans le logement, à tel point que, plusieurs fois, elles ont failli appeler la police.

— Pourquoi ne font-elles pas fait ?

— Sans doute parce qu’elles ont pensé que cela ne les regardait pas.

Non ! Si les voisines n’avaient pas donné l’alarme, c’était parce que cela les vengeait que la fille Sabati, qui n’avait rien à faire de ses journées, fût battue. Et, probablement, plus Alain frappait, plus elles étaient satisfaites.

Elles auraient pu être les sœurs du petit commissaire Féron.

— Qu’est-elle devenue ?

— Je lui ai ordonné de rentrer chez elle et de se tenir à la disposition du juge d’instruction.

Celui-ci toussa à son tour.

— Il est certain que les deux découvertes de ce matin mettent Alain Vernoux dans une situation difficile.

— Qu’a-t-il fait, hier soir, en me quittant ?

Ce fut Féron qui répondit :

— Il est retourné chez lui. Je suis en contact avec le comité de vigilance. Ne pouvant empêcher ce comité de se former, j’ai préféré m’assurer sa collaboration. Vernoux est rentré chez lui tout de suite.

— A-t-il l’habitude d’assister à la messe de dix heures et demie ?

Chabot, cette fois, répondit.

— Il ne va pas à la messe du tout. C’est le seul de la famille.

— Il est sorti ce matin ?

Féron eut un geste vague.

— Je ne le pense pas. À neuf heures et demie, on ne m’avait encore rien signalé.

Le procureur prit enfin la parole, en homme qui commence à en avoir assez.

— Tout ceci ne nous mène à rien. Ce qu’il s’agit de savoir, c’est si nous possédons assez de charges contre Alain Vernoux pour le mettre en état d’arrestation.

Il regarda fixement le juge.

— C’est vous que cela regarde, Chabot. C’est votre responsabilité.

Chabot, à son tour, regardait Maigret, dont le visage restait grave et neutre.

Alors, au lieu d’une réponse, le juge d’instruction prononça un discours.

— La situation est celle-ci. Pour une raison ou pour une autre, l’opinion publique a désigné Alain Vernoux dès le premier assassinat, celui de son oncle Robert de Courçon. Sur quoi les gens se sont-ils basés, je me le demande encore. Alain Vernoux n’est pas populaire. Sa famille est plus ou moins détestée. J’ai bien reçu vingt lettres anonymes me désignant la maison de la rue Rabelais et m’accusant de ménager des gens riches avec qui j’entretiens des relations mondaines.

» Les deux autres crimes n’ont pas atténué ces soupçons, au contraire. Depuis longtemps, Alain Vernoux passe aux yeux de certains pour « un homme pas comme les autres ».

Féron l’interrompit :

— La déposition de la fille Sabati…

— … Est accablante pour lui, tout comme, à présent que l’arme a été retrouvée, la déposition Chalus. Trois crimes en une semaine, c’est beaucoup. Il est naturel que la population s’inquiète et cherche à se protéger. Jusqu’ici, j’ai hésité à agir, jugeant les indices insuffisants. C’est une grosse responsabilité, en effet, comme vient de le remarquer le procureur. Une fois en état d’arrestation, un homme du caractère de Vernoux, même coupable, se taira.

Il surprit un sourire, qui n’était pas sans ironie ni amertume, sur les lèvres de Maigret, rougit, perdit le fil de ses idées.

— Il s’agit de savoir s’il vaut mieux l’arrêter maintenant ou attendre que…

Maigret ne put s’empêcher de grommeler entre ses dents :

— On a bien arrêté la fille Sabati et on l’a gardée toute la nuit !

Chabot l’entendit, ouvrit la bouche pour répondre, pour répliquer, sans doute, que ce n’était pas la même chose, mais au dernier moment se ravisa.

— Ce matin, à cause du soleil du dimanche, de la messe, nous assistons à une sorte de trêve. Mais, à cette heure déjà, autour de l’apéritif, dans les cafés, on doit recommencer à parler. Des gens, en se promenant, vont passer exprès devant l’hôtel des Vernoux. On sait que j’y ai joué au bridge hier au soir et que le commissaire m’accompagnait. Il est difficile de faire comprendre…

— Vous l’arrêtez ? questionna le procureur en se levant, jugeant que les tergiversations avaient assez duré.

— J’ai peur, vers la soirée, d’un incident qui pourrait avoir des conséquences graves. Il suffit d’un rien, d’un gamin lançant une pierre dans les vitres, d’un ivrogne se mettant à crier des invectives devant la maison. Dans l’état d’esprit de la population…

— Vous l’arrêtez ?

Le procureur cherchait son chapeau, ne le trouvait pas. Le petit commissaire, servile, lui disait : — Vous l’avez laissé dans votre bureau. Je vais vous le chercher.

Et Chabot, tourné vers Maigret, murmurait :

— Qu’est-ce que tu en penses ?

— Rien.

— À ma place, qu’est-ce que… ?

— Je ne suis pas à ta place.

— Tu crois que le docteur est fou ?

— Cela dépend de ce qu’on appelle un fou.

— Qu’il a tué ?

Maigret ne répondit pas, chercha lui aussi son chapeau.

— Attends un instant. J’ai à te parler. D’abord, il faut que j’en finisse. Tant pis si je me trompe.

Il ouvrit le tiroir de droite, y prit une formule imprimée qu’il se mit à remplir tandis que Chabiron lançait à Maigret un regard plus goguenard que jamais.

Chabiron et le petit commissaire avaient gagné. La formule était un mandat d’amener. Chabot hésita encore une seconde au moment de la signer et d’y apposer les cachets.

Puis il se demanda auquel des deux hommes il allait la remettre. Le cas ne s’était pas encore présenté à Fontenay d’une arrestation comme celle-ci.

— Je suppose…

Enfin :

— Au fait, allez-y tous les deux. Aussi discrètement que possible, afin d’éviter les manifestations. Il vaudrait mieux prendre une voiture.

— J’ai la mienne, fit Chabiron.

Ce fut un moment désagréable. On aurait dit, pendant quelques instants, que chacun avait un peu honte. Peut-être pas tant parce qu’ils doutaient de la culpabilité du docteur, dont ils se sentaient à peu près sûrs, que parce qu’ils savaient, au fond d’eux-mêmes, que ce n’était pas à cause de sa culpabilité qu’ils agissaient, mais par peur de l’opinion publique.

— Vous me tiendrez au courant, murmura le procureur qui sortit le premier et qui ajouta : Si je ne suis pas chez moi, appelez-moi chez mes beaux-parents.

Il allait passer le reste du dimanche en famille. Féron et Chabiron sortirent à leur tour et c’était le petit commissaire qui avait le mandat soigneusement plié dans son portefeuille.

Chabiron revint sur ses pas, après un coup d’œil par la fenêtre du couloir, pour demander : — Les journalistes ?

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