Anne-Laure Daux-Combaudon - Kurze Formen in der Sprache / Formes brèves de la langue

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Kurze Formen in der Sprache / Formes brèves de la langue: краткое содержание, описание и аннотация

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Bei der sprachlichen Kürze handelt es sich nicht um einen wissenschaftlich klar abgegrenzten Begriff, durchaus aber um ein Thema sprachkritischer, normativer sowie grammatischer Diskurse. Als kurz kann etwa ein verbloser Satz betrachtet werden. Besonders kurze, nicht zerlegbare sprachliche Einheiten erhalten als «Partikeln» eine Sonderstellung in der Sprachbeschreibung.
Kurz sind aber auch in der modernen Kommunikation Textformate wie Tweets, Wahlplakate und verschiedenste Kommunikationsangebote im öffentlichen Raum. In diesem Sammelband werden – hauptsächlich an deutschen und französischen Beispielen und anhand von zahlreichen unterschiedlichen Korpora (sprachtheoretische Texte, Literatur, Comics, gesprochene Sprache, SMS, soziale Medien, Wahlslogans, Verkehrsschilder) – vielfältige Erscheinungen und Aspekte sprachlicher Kürze beleuchtet
sowie grundlegende Fragestellungen rund um Ellipse,
Satzbegriff und Bedeutungskonstitution untersucht.

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La brièveté est aussi courtoisie : trois siècles plus tard, le mot-valise netiquette verbalise la nécessité de faire des méls courts pour rester court-ois (jeu verbal d’étymologie), transposant à la communication numérique les exigences de coopération harmonieuse avec l’interlocuteur inscrites depuis des siècles dans les stylistiques de la correspondance :

(2) La longueur d’un courriel n’est pas limitée… en théorie ! Vous pouvez écrire des centaines de lignes si vous le souhaitez. Néanmoins n’oubliez pas que le courriel est un moyen de communiquer rapidement. Vos interlocuteurs préfèreront un message relativement concis. (Salmandjee-Lecomte 2008 : 30)

Être bref, c’est économiser le temps et la patience de son interlocuteur, donc être poli. Le revers de la médaille est l’opacité potentielle de cette brièveté, qui peut, inversement donc, devenir impolie, comme le révèle en creux le conseil de ne pas faire trop court sous peine de se comporter comme un rustre langagier, conseil dans lequel un dicton allemand célèbre est retourné en reproche de mauvaise manière :

(3) Le bref a plus de goût, dit-on. Mais on n’aime pas non plus les textes trop salés. Celui qui n’écrit qu’en phrases courtes n’atteint guère d’autre but que de passer pour un bûcheron sous l’influence de stéroïdes2.

La métaphore du bûcheron sous stéroïdes accomplit l’acte indirect d’un reproche de conduite : on rebuterait ses lecteurs par des textes insuffisamment explicites. Il faut ainsi être non seulement poli, mais habile, quand on est bref. D’où le fleurissement contemporain de guides rédigés par diverses institutions en Allemagne comme en Suède ou au Canada expliquant comment écrire en langage clair et simple ( leichte Sprache en allemand, klarsprak en suédois), en faisant, entre autres, des phrases courtes dans des textes courts afin d’assurer une circulation démocratique et transparente de l’information, comme Karin Ridell l’analyse pour la klarsprak suédoise. Le Conseil des Langues en Suède recommande :

(4) Les textes rédigés conformément aux principes de la klarsprak doivent être courts et contenir seulement des informations pertinentes. (d’après Ridell 2016 : 155)

2 Quand la brièveté est belle chez l’homo ludens

Dans son panorama des genres brefs de l’histoire textuelle européenne, Montandon cite une cinquantaine de modèles qui vont de l’adage au Witz en passant par le concetto , l’énigme ou le madrigal (1992 : 5). La reconnaissance d’une qualité esthétique aux textes brefs a été longue, car la brièveté caractérisait à l’origine le style bas ( humilis ) ou léger ( brevis ), ce dernier s’appliquant au comique. Elle était considérée comme moins littéraire que l’ amplificatio , dont les figures rhétoriques embellissaient intrinsèquement le sujet. Contraire au projet esthétique dominant qui recourait aux ajouts stylistiques, la brièveté n’était acceptée que dans des anecdotes sensationnelles ou drôles, relevant du divertissement. Le peu de considération pour le genre bref se reflète dans les conseils donnés aux prédicateurs pour passer des textes longs aux courts : supprimer des parties du texte, réduire la narration à l’état de squelette, se limiter à l’utile. On argumentait que les auditeurs laïcs (et incultes…) ne goûteraient pas les digressions. Le mépris social traverse les siècles sans grand changement jusqu’aux stylistiques des années 70 sous la forme : la brièveté, c’est pour les gens peu instruits. La sous-partie consacrée aux phrases courtes d’une stylistique germanophone indique :

(5) Les phrases en usage chez les enfants et les gens simples se limitent à des informations essentielles, des données relationnelles (personnes, évènements, circonstances) et à de modestes connexions entre les phrases. […] Ces caractéristiques expliquent qu’on les rencontre fréquemment à l’oral, dans des messages rapides (presse à grand tirage) et dans les textes populaires (contes, fables, légendes, chansons populaires), où c’est une langue simple, intelligible et proche des gens qui importe1.

À la stigmatisation traditionnelle succède une nouvelle valorisation à l’ère moderne, le jugement esthétique porté sur l’expressivité de la brièveté relevant alors du complexe d’Harpagon, comme le nomme Bachelard (1972 : 132). Appelé « complexe du petit profit », il estime les petites choses, comme les pierres du même nom, plus précieuses que les grands objets. Ces petites formes transportent une valeur concentrée qui relève du fonds pulsionnel à l’aide duquel Bachelard, annexant généreusement la psychanalyse, critique les métaphores du parler scientifique ordinaire. La notion rhétorique de brevitas recouvre la concision structurelle du récit, qui suppose l’existence d’une seule trame et d’un nombre restreint de personnages. Cet équilibre entre la taille et le caractère compréhensible se montrait dans l’ exemplum , histoire brève insérée dans un sermon, resserrant de façon pragmatiquement efficace ce que disait le long discours du prédicateur : en réduisant la leçon divine à l’essentiel, par ex. au châtiment, il confrontait l’auditeur à un message d’autant plus violent. L’exemplum a un « effet-nouvelle », condensant et parachevant une histoire par une chute tantôt dramatique, tantôt scandaleuse. Il repose sur la conviction d’une saisie globale par intuition avant que n’intervienne la reconstruction cognitive progressive : le court serait clarification didactique alors que la longueur serait mystifiante.

Une anecdote anglaise illustre humoristiquement cet idéal de la nouvelle brève :

(6) Une anecdote mettant en scène Somerset Maugham raconte que le célèbre écrivain visitait un jour une école de filles, où il prononça une conférence sur l’écriture de la nouvelle. La conférence en donnait comme constituants principaux la religion, le sexe, le mystère, le haut statut, une langue non littéraire et la brièveté.Le lendemain, l’enseignante invita ses élèves à écrire un texte suivant cette recette. Une minute après, l’une d’entre elles dit qu’elle avait fini. L’enseignante incrédule lui demanda de lire son travail à haute voix, ce qu’elle fit : « Mon Dieu », s’exclama la duchesse, « je suis enceinte ! Je me demande bien de qui ! »2.

Cette ultra-short story met en scène le trait incisif, la fulgurance de l’esprit qu’on retrouve dans la sentence, le proverbe, le distique, l’épigramme, tous ces textes constitués souvent d’une seule phrase qui renferme une pépite de pensée. L’aphorisme illustre bien les vertus prêtées à la brièveté (Schneider-Mizony 2001) : ces énoncés à une phrase combinent idéalement la puissance et la concision, ils dégagent une énergie intellectuelle qui donne une polarité positive au petit, conçu comme ramassé et puissant. L’effacement de la narration explicite devant l’herméneutique tend à une aristocratie de la brièveté : celle-ci cache le meilleur sous les mots que seuls décodent les initiés. Le trait d’esprit méprise logiquement le lourdaud et le domine. La brièveté implique le partage d’une culture commune s’exprimant par allusions. L’urbanité du Be brief est devenue à la période classique un élitisme cognitif au service de l’entre-soi.

Cette vision brutale du texte bref profite de sa synchronie intrinsèque : la saisie de l’œuvre y est holistique, comme s’il avait adéquation entre l’intention de création et l’expérience de la perception. Le fragment romantique n’est pas en priorité destiné à des lecteurs qu’aurait gagnés l’impatience de la modernité (Montandon 1992 : 88), mais relève d’un désir prométhéen d’enfermer le monde dans une formule. Le court n’y est pas pauvre, mais miniaturisé sous une forme énigmatique, exemple de langue cryptique. Les formes textuelles brèves se prêtent ainsi particulièrement bien à la canonisation, joignant la conservation de l’oralité au ciselage de la forme.

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