Émile Zola - Émile Zola - Germinal (Édition intégrale)

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Émile Zola : Germinal (Édition intégrale): краткое содержание, описание и аннотация

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Germinal décrit l'arrivée et l'intégration d'Etienne Lantier dans le milieu de la Mine. Le roman se déroule entre Mars 1866 et Avril 1867. Cette période relatera la révolte des mineurs et leur association afin de créer une caisse de prévoyance. Le roman inclut un bref historique du capitalisme charbonnier à Lille et relate l'envolée des actions minières. Pour décrire de la façon la plus réaliste possible le monde de la mine, Émile Zola se documente dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, du 23 février au 2 mars 1884, alors que commence la grande grève des mineurs d'Anzin. Pendant huit jours, il parcourt les corons d'Anzin et de Bruay. Il descend dans la fosse Renard de la Compagnie des mines d'Anzin à Denain.

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Elle aussi venait de s’éveiller, et elle se plaignait, c’était bête de ne jamais faire sa nuit complète. Ils ne pouvaient donc partir doucement ? Enfouie dans la couverture, elle ne montrait que sa figure longue, aux grands traits, d’une beauté lourde, déjà déformée à trente-neuf ans par sa vie de misère et les sept enfants qu’elle avait eus. Les yeux au plafond, elle parla avec lenteur, pendant que son homme s’habillait. Ni l’un ni l’autre n’entendait plus la petite qui s’étranglait à crier.

– Hein ? tu sais, je suis sans le sou, et nous voici à lundi seulement : encore six jours à attendre la quinzaine... Il n’y a pas moyen que ça dure. À vous tous, vous apportez neuf francs. Comment veux-tu que j’arrive ? nous sommes dix à la maison.

– Oh ! neuf francs ! se récria Maheu. Moi et Zacharie, trois : ça fait six... Catherine et le père, deux : ça fait quatre ; quatre et six, dix... Et Jeanlin, un, ça fait onze.

– Oui, onze, mais il y a les dimanches et les jours de chômage... Jamais plus de neuf, entends-tu ?

Il ne répondit pas, occupé à chercher par terre sa ceinture de cuir. Puis, il dit en se relevant :

– Faut pas se plaindre, je suis tout de même solide. Il y en a plus d’un, à quarante-deux ans, qui passe au raccommodage.

– Possible, mon vieux, mais ça ne nous donne pas du pain... Qu’est-ce que je vais fiche, dis ? Tu n’as rien, toi ?

– J’ai deux sous.

– Garde-les pour boire une chope... Mon Dieu ! qu’est-ce que je vais fiche ? Six jours, ça n’en finit plus. Nous devons soixante francs à Maigrat, qui m’a mise à la porte avant-hier. Ça ne m’empêchera pas de retourner le voir. Mais, s’il s’entête à refuser...

Et la Maheude continua d’une voix morne, la tête immobile, fermant par instants les yeux sous la clarté triste de la chandelle. Elle disait le buffet vide, les petits demandant des tartines, le café même manquant, et l’eau qui donnait des coliques, et les longues journées passées à tromper la faim avec des feuilles de choux bouillies. Peu à peu, elle avait dû hausser le ton, car le hurlement d’Estelle couvrait ses paroles. Ces cris devenaient insoutenables. Maheu parut tout d’un coup les entendre, hors de lui, et il saisit la petite dans le berceau, il la jeta sur le lit de la mère, en balbutiant de fureur :

– Tiens ! prends-la, je l’écraserais... Nom de Dieu d’enfant ! ça ne manque de rien, ça tète, et ça se plaint plus haut que les autres !

Estelle s’était mise à téter, en effet. Disparue sous la couverture, calmée par la tiédeur du lit, elle n’avait plus qu’un petit bruit goulu des lèvres.

– Est-ce que les bourgeois de la Piolaine ne t’ont pas dit d’aller les voir ? reprit le père au bout d’un silence.

La mère pinça la bouche, d’un air de doute découragé.

– Oui, ils m’ont rencontrée, ils portent des vêtements aux enfants pauvres... Enfin, je mènerai ce matin chez eux Lénore et Henri. S’ils me donnaient cent sous seulement.

Le silence recommença. Maheu était prêt. Il demeura un moment immobile, puis il conclut de sa voix sourde :

– Qu’est-ce que tu veux ? c’est comme ça, arrange-toi pour la soupe... Ça n’avance à rien d’en causer, vaut mieux être là-bas au travail.

– Bien sûr, répondit la Maheude. Souffle la chandelle, je n’ai pas besoin de voir la couleur de mes idées.

Il souffla la chandelle. Déjà, Zacharie et Jeanlin descendaient ; il les suivit ; et l’escalier de bois craquait sous leurs pieds lourds, chaussés de laine. Derrière eux, le cabinet et la chambre étaient retombés aux ténèbres. Les enfants dormaient, les paupières d’Alzire elle-même s’étaient closes. Mais la mère restait maintenant les yeux ouverts dans l’obscurité, tandis que, tirant sur sa mamelle pendante de femme épuisée, Estelle ronronnait comme un petit chat.

En bas, Catherine s’était d’abord occupée du feu, la cheminée de fonte, à grille centrale, flanquée de deux fours, et où brûlait constamment un feu de houille. La Compagnie distribuait par mois, à chaque famille, huit hectolitres d’escaillage, charbon dur ramassé dans les voies. Il s’allumait difficilement, et la jeune fille, qui couvrait le feu chaque soir, n’avait qu’à le secouer le matin, en ajoutant des petits morceaux de charbon tendre, triés avec soin. Puis, après avoir posé une bouillotte sur la grille, elle s’accroupit devant le buffet.

C’était une salle assez vaste, tenant tout le rez-de-chaussée, peinte en vert pomme, d’une propreté flamande, avec ses dalles lavées à grande eau et semées de sable blanc. Outre le buffet de sapin verni, l’ameublement consistait en une table et des chaises du même bois. Collées sur les murs, des enluminures violentes, les portraits de l’empereur et de l’impératrice donnés par la Compagnie, des soldats et des saints, bariolés d’or, tranchaient crûment dans la nudité claire de la pièce ; et il n’y avait d’autres ornements qu’une boîte de carton rose sur le buffet, et que le coucou à cadran peinturluré, dont le gros tic-tac semblait remplir le vide du plafond. Près de la porte de l’escalier, une autre porte conduisait à la cave. Malgré la propreté, une odeur d’oignon cuit, enfermée depuis la veine, empoisonnait l’air chaud, cet air alourdi, toujours chargé d’une âcreté de houille.

Devant le buffet ouvert, Catherine réfléchissait. Il ne restait qu’un bout de pain, du fromage blanc en suffisance, mais à peine une lichette de beurre ; et il s’agissait de faire les tartines pour eux quatre. Enfin, elle se décida, coupa les tranches, en prit une qu’elle couvrit de fromage, en frotta une autre de beurre, puis les colla ensemble : c’était le « briquet », la double tartine emportée chaque matin à la fosse. Bientôt, les quatre briquets furent en rang sur la table, répartis avec une sévère justice, depuis le gros du père jusqu’au petit de Jeanlin.

Catherine, qui paraissait toute à son ménage, devait pourtant rêvasser aux histoires que Zacharie racontait sur le maître-porion et la Pierronne, car elle entrebâilla la porte d’entrée et jeta un coup d’œil dehors. Le vent soufflait toujours, des clartés plus nombreuses couraient sur les façades basses du coron, d’où montait une vague trépidation de réveil. Déjà des portes se refermaient, des files noires d’ouvriers s’éloignaient dans la nuit. Était-elle bête, de se refroidir, puisque le chargeur à l’accrochage dormait bien sûr, en attendant d’aller prendre son service, à six heures ! Et elle restait, elle regardait la maison, de l’autre côté des jardins. La porte s’ouvrit, sa curiosité s’alluma. Mais ce ne pouvait être que la petite des Pierron, Lydie, qui partait pour la fosse.

Un bruit sifflant de vapeur la fit se tourner. Elle ferma, se hâta de courir : l’eau bouillait et se répandait, éteignant le feu. Il ne restait plus de café, elle dut se contenter de passer l’eau sur le marc de la veille ; puis, elle sucra dans la cafetière, avec de la cassonade. Justement, son père et ses deux frères descendaient.

– Fichtre ! déclara Zacharie, quand il eut mis le nez dans son bol, en voilà un qui ne nous cassera pas la tête !

Maheu haussa les épaules d’un air résigné.

– Bah ! c’est chaud, c’est bon tout de même.

Jeanlin avait ramassé les miettes des tartines et trempait une soupe. Après avoir bu, Catherine acheva de vider la cafetière dans les gourdes de fer-blanc. Tous quatre, debout, mal éclairés par la chandelle fumeuse, avalaient en hâte.

– Y sommes-nous à la fin ! dit le père. On croirait qu’on a des rentes !

Mais une voix vint de l’escalier, dont ils avaient laissé la porte ouverte. C’était la Maheude qui criait :

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