Émile Zola - Émile Zola - Germinal (Édition intégrale)

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Émile Zola : Germinal (Édition intégrale): краткое содержание, описание и аннотация

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Germinal décrit l'arrivée et l'intégration d'Etienne Lantier dans le milieu de la Mine. Le roman se déroule entre Mars 1866 et Avril 1867. Cette période relatera la révolte des mineurs et leur association afin de créer une caisse de prévoyance. Le roman inclut un bref historique du capitalisme charbonnier à Lille et relate l'envolée des actions minières. Pour décrire de la façon la plus réaliste possible le monde de la mine, Émile Zola se documente dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, du 23 février au 2 mars 1884, alors que commence la grande grève des mineurs d'Anzin. Pendant huit jours, il parcourt les corons d'Anzin et de Bruay. Il descend dans la fosse Renard de la Compagnie des mines d'Anzin à Denain.

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Maigrat, le ventre tendu, les bras croisés, répondait non de la tête, à chaque supplication.

Rien que deux pains, monsieur Maigrat. Je suis raisonnable, je ne demande pas du café... Rien que deux pains de trois livres par jour.

– Non ! cria-t-il enfin, de toute sa force.

Sa femme avait paru, une créature chétive qui passait les journées sur un registre, sans même oser lever la tête. Elle s’esquiva, effrayée de voir cette malheureuse tourner vers elle des yeux d’ardente prière. On racontait qu’elle cédait le lit conjugal aux herscheuses de la clientèle. C’était un fait connu : quand un mineur voulait une prolongation de crédit, il n’avait qu’à envoyer sa fille ou sa femme, laides ou belles, pourvu qu’elles fussent complaisantes.

La Maheude, qui suppliait toujours Maigrat du regard, se sentit gênée, sous la clarté pâle des petits yeux dont il la déshabillait. Ça la mit en colère, elle aurait encore compris, avant d’avoir eu sept enfants, quand elle était jeune. Et elle partit, elle tira violemment Lénore et Henri, en train de ramasser des coquilles de noix, jetées au ruisseau, et qu’ils visitaient.

– Ça ne vous portera pas chance, monsieur Maigrat, rappelez-vous !

Maintenant, il ne lui restait que les bourgeois de la Piolaine. Si ceux-là ne lâchaient pas cent sous, on pouvait tous se coucher et crever. Elle avait pris à gauche le chemin de Joiselle. La Régie était là, dans l’angle de la route, un véritable palais de briques, où les gros messieurs de Paris, et des princes, et des généraux, et des personnages du gouvernement, venaient chaque automne donner de grands dîners. Elle, tout en marchant, dépensait déjà les cent sous : d’abord du pain, puis du café ; ensuite, un quart de beurre, un boisseau de pommes de terre, pour la soupe du matin et la ratatouille du soir ; enfin, peut-être un peu de fromage de cochon, car le père avait besoin de viande.

Le curé de Montsou, l’abbé Joire, passait en retroussant sa soutane, avec des délicatesses de gros chat bien nourri, qui craint de mouiller sa robe. Il était doux, il affectait de ne s’occuper de rien, pour ne fâcher ni les ouvriers ni les patrons.

– Bonjour, monsieur le curé.

Il ne s’arrêta pas, sourit aux enfants, et la laissa plantée au milieu de la route. Elle n’avait point de religion, mais elle s’était imaginé brusquement que ce prêtre allait lui donner quelque chose.

Et la course recommença, dans la boue noire et collante. Il y avait encore deux kilomètres, les petits se faisaient tirer davantage, ne s’amusant plus, consternés. À droite et à gauche du chemin, se déroulaient les mêmes terrains vagues clos de palissades moussues, les mêmes corps de fabriques, salis de fumée, hérissés de cheminées hautes. Puis, en pleins champs, les terres plates s’étalèrent, immenses, pareilles à un océan de mottes brunes, sans la mâture d’un arbre, jusqu’à la ligne violâtre de la forêt de Vandame.

– Porte-moi, maman.

Elle les porta l’un après l’autre. Des flaques trouaient la chaussée, elle se retroussait, avec la peur d’arriver trop sale. Trois fois, elle faillit tomber, tant ce sacré pavé était gras. Et, comme ils débouchaient enfin devant le perron, deux chiens énormes se jetèrent sur eux, en aboyant si fort que les petits hurlaient de peur. Il avait fallu que le cocher prît un fouet.

– Laissez vos sabots, entrez, répétait Honorine.

Dans la salle à manger, la mère et les enfants se tinrent immobiles, étourdis par la brusque chaleur, très gênés des regards de ce vieux monsieur et de cette vieille dame, qui s’allongeaient dans leurs fauteuils.

– Ma fille, dit cette dernière, remplis ton petit office.

Les Grégoire chargeaient Cécile de leurs aumônes. Cela rentrait dans leur idée d’une belle éducation. Il fallait être charitable, ils disaient eux-mêmes que leur maison était la maison du bon Dieu. Du reste, ils se flattaient de faire la charité avec intelligence, travaillés de la continuelle crainte d’être trompés et d’encourager le vice. Ainsi, ils ne donnaient jamais d’argent, jamais pas dix sous, pas deux sous, car c’était un fait connu, dès qu’un pauvre avait deux sous, il les buvait. Leurs aumônes étaient donc toujours en nature, surtout en vêtements chauds, distribués pendant l’hiver aux enfants indigents.

– Oh ! les pauvres mignons ! s’écria Cécile, sont-ils pâlots d’être allés au froid !... Honorine, va donc chercher le paquet, dans l’armoire.

Les bonnes, elles aussi, regardaient ces misérables, avec l’apitoiement et la pointe d’inquiétude de filles qui n’étaient pas en peine de leur dîner. Pendant que la femme de chambre montait, la cuisinière s’oubliait, reposait le reste de la brioche sur la table, pour demeurer là, les mains ballantes.

– Justement, continuait Cécile, j’ai encore deux robes de laine et des fichus... Vous allez voir, ils auront chaud, les pauvres mignons !

La Maheude, alors, retrouva sa langue, bégayant :

– Merci bien, Mademoiselle... Vous êtes tous bien bons...

Des larmes lui avaient empli les yeux, elle se croyait sûre des cent sous, elle se préoccupait seulement de la façon dont elle les demanderait, si on ne les lui offrait pas. La femme de chambre ne reparaissait plus, il y eut un moment de silence embarrassé. Dans les jupes de leur mère, les petits ouvraient de grands yeux et contemplaient la brioche.

– Vous n’avez que ces deux-là ? demanda madame Grégoire, pour rompre le silence.

– Oh ! madame, j’en ai sept.

Monsieur Grégoire, qui s’était remis à lire son journal, eut un sursaut indigné.

– Sept enfants, mais pourquoi ? bon Dieu !

– C’est imprudent, murmura la vieille dame.

La Maheude eut un geste vague d’excuse. Que voulez-vous ? on n’y songeait point, ça poussait naturellement. Et puis, quand ça grandissait, ça rapportait, ça faisait aller la maison. Ainsi, chez eux, ils auraient vécu, s’ils n’avaient pas eu le grand-père qui devenait tout raide, et si, dans le tas, deux de ses garçons et sa fille aînée seulement avaient l’âge de descendre à la fosse. Fallait quand même nourrir les petits qui ne fichaient rien.

– Alors, reprit madame Grégoire, vous travaillez depuis longtemps aux mines ?

Un rire muet éclaira le visage blême de la Maheude.

– Ah ! oui, ah ! oui... Moi, je suis descendue jusqu’à vingt ans. Le médecin a dit que j’y resterais, lorsque j’ai accouché la seconde fois, parce que, paraît-il, ça me dérangeait des choses dans les os. D’ailleurs, c’est à ce moment que je me suis mariée, et j’avais assez de besogne à la maison... Mais, du côté de mon mari, voyez-vous, ils sont là-dedans depuis des éternités. Ça remonte au grand-père du grand-père, enfin on ne sait pas, tout au commencement, quand on a donné le premier coup de pioche là-bas, à Réquillart.

Rêveur, monsieur Grégoire regardait cette femme et ces enfants pitoyables, avec leur chair de cire, leurs cheveux décolorés, la dégénérescence qui les rapetissait, rongés d’anémie, d’une laideur triste de meurt-de-faim. Un nouveau silence s’était fait, on n’entendait plus que la houille brûler en lâchant un jet de gaz. La salle moite avait cet air alourdi de bien-être, dont s’endorment les coins de bonheur bourgeois.

– Que fait-elle donc ? s’écria Cécile, impatientée. Mélanie, monte lui dire que le paquet est en bas de l’armoire, à gauche.

Cependant, monsieur Grégoire acheva tout haut les réflexions que lui inspirait la vue de ces affamés.

– On a du mal en ce monde, c’est bien vrai ; mais, ma brave femme, il faut dire aussi que les ouvriers ne sont guère sages... Ainsi, au lieu de mettre des sous de côté comme nos paysans, les mineurs boivent, font des dettes, finissent par n’avoir plus de quoi nourrir leur famine.

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