Michel de Montaigne - Les Essais (Édition intégrale - Livres 1, 2 et 3)

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Les Essais (Édition intégrale - Livres 1, 2 et 3): краткое содержание, описание и аннотация

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Les Essais sont l'œuvre majeure de Michel de Montaigne (1533-1592), à laquelle il consacre un labeur d'écriture et de réécriture à partir de 1572 continué pratiquement jusqu'à sa mort. Il traite de tous les sujets possibles, sans ordre apparent : médecine, amour et sexualité, livres, affaires domestiques, histoire ancienne, chevaux, maladien entre autres, auxquels Montaigne mêle des réflexions sur sa propre vie et sur l'Homme, le tout formant " un pêle-mêle où se confondent comme à plaisir les choses importantes et futiles, les côtés vite surannés et l'éternel. " Les Essais, véritable essai constamment renouvelé sur son âme, sa vie, ses sensations d'homme, sont cependant devenus un livre universel, " le seul livre au monde de son espèce ", un livre unique qui met sous les yeux du lecteur non pas simplement un homme en train de se décrire, mais une vie en train de se faire. Tout ce à quoi s'intéresse leur auteur se résume en effet en une seule question fondamentale : " qu'est-ce que l'homme ? " ou, plus exactement, " que sais-je, moi, Michel Eyquem de Montaigne ? ".

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Amasis Roy d'Ægypte, espousa Laodice tresbelle fille Grecque : et luy, qui se monstroit gentil compagnon par tout ailleurs, se trouva court à jouïr d'elle : et menaça de la tuer, estimant que ce fust quelque sorcerie. Comme és choses qui consistent en fantasie, elle le rejetta à la devotion : Et ayant faict ses voeus et promesses à Venus, il se trouva divinement remis, dés la premiere nuict, d'apres ses oblations et sacrifices.

Or elles ont tort de nous recueillir de ces contenances mineuses, querelleuses et fuyardes, qui nous esteignent en nous allumant. La bru de Pythagoras, disoit, que la femme qui se couche avec un homme, doit avec sa cotte laisser quant et quant la honte, et la reprendre avec sa cotte. L'ame de l'assaillant troublée de plusieurs diverses allarmes, se perd aisement : Et à qui l'imagination a faict une fois souffrir cette honte (et elle ne la fait souffrir qu'aux premieres accointances, d'autant qu'elles sont plus ardantes et aspres ; et aussi qu'en cette premiere cognoissance qu'on donne de soy, on craint beaucoup plus de faillir) ayant mal commencé, il entre en fievre et despit de cet accident, qui luy dure aux occasions suivantes.

Les mariez, le temps estant tout leur, ne doivent ny presser ny taster leur entreprinse, s'ils ne sont prests. Et vault mieux faillir indecemment, à estreiner la couche nuptiale, pleine d'agitation et de fievre, attendant une et une autre commodité plus privée et moins allarmée, que de tomber en une perpetuelle misere, pour s'estre estonné et desesperé du premier refus. Avant la possession prinse, le patient se doibt à saillies et divers temps, legerement essayer et offrir, sans se piquer et opiniastrer, à se convaincre definitivement soy-mesme. Ceux qui sçavent leurs membres de nature dociles, qu'ils se soignent seulement de contre-pipper leur fantasie.

On a raison de remarquer l'indocile liberté de ce membre, s'ingerant si importunément lors que nous n'en avons que faire, et defaillant si importunément lors que nous en avons le plus affaire : et contestant de l'authorité, si imperieusement, avec nostre volonté, refusant avec tant de fierté et d'obstination noz solicitations et mentales et manuelles. Si toutesfois en ce qu'on gourmande sa rebellion, et qu'on en tire preuve de sa condemnation, il m'avoit payé pour plaider sa cause : à l'adventure mettroy-je en souspeçon noz autres membres ses compagnons, de luy estre allé dresser par belle envie, de l'importance et douceur de son usage, cette querelle apostée, et avoir par complot, armé le monde à l'encontre de luy, le chargeant malignement seul de leur faute commune. Car je vous donne à penser, s'il y a une seule des parties de nostre corps, qui ne refuse à nostre volonté souvent son operation, et qui souvent ne s'exerce contre nostre volonté. elles ont chacune des passions propres, qui les esveillent et endorment, sans nostre congé. A quant de fois tesmoignent les mouvements forcez de nostre visage, les pensées que nous tenions secrettes, et nous trahissent aux assistants ? Cette mesme cause qui anime ce membre, anime aussi sans nostre sceu, le coeur, le poulmon, et le pouls. La veue d'un object agreable, respandant imperceptiblement en nous la flamme d'une emotion fievreuse. N'y a-il que ces muscles et ces veines, qui s'elevent et se couchent, sans l'adveu non seulement de nostre volonté, mais aussi de nostre pensée ? Nous ne commandons pas à noz cheveux de se herisser, et à nostre peau de fremir de desir ou de crainte. La main se porte souvent ou nous ne l'envoyons pas. La langue se transit, et la voix se fige à son heure. Lors mesme que n'ayans de quoy frire, nous le luy deffendrions volontiers, l'appetit de manger et de boire ne laisse pas d'emouvoir les parties, qui luy sont subjettes, ny plus ny moins que cet autre appetit : et nous abandonne de mesme, hors de propos, quand bon luy semble. Les utils qui servent à descharger le ventre, ont leurs propres dilatations et compressions, outre et contre nostre advis, comme ceux-cy destinés à descharger les roignons. Et ce que pour autorizer la puissance de nostre volonté, Sainct Augustin allegue avoir veu quelqu'un, qui commandoit à son derriere autant de pets qu'il en vouloit : et que Vives encherit d'un autre exemple de son temps, de pets organizez, suivants le ton des voix qu'on leur prononçoit, ne suppose non plus pure l'obeissance de ce membre. Car en est-il ordinairement de plus indiscret et tumultuaire ? Joint que j'en cognoy un, si turbulent et revesche, qu'il y a quarante ans, qu'il tient son maistre à peter d'une haleine et d'une obligation constante et irremittente, et le menne ainsin à la mort. Et pleust à Dieu, que je ne le sceusse que par les histoires, combien de fois nostre ventre par le refus d'un seul pet, nous menne jusques aux portes d'une mort tres-angoisseuse : et que l'Empereur qui nous donna liberté de peter par tout, nous en eust donné le pouvoir.

Mais nostre volonté, pour les droits de qui nous mettons en avant ce reproche, combien plus vray-semblablement la pouvons nous marquer de rebellion et sedition, par son des-reiglement et desobeissance ? Veut elle tousjours ce que nous voudrions qu'elle voulsist ? Ne veut elle pas souvent ce que nous luy prohibons de vouloir ; et à nostre evident dommage ? se laisse elle non plus mener aux conclusions de nostre raison ? En fin, je diroy pour monsieur ma partie, que plaise à considerer, qu'en ce fait sa cause estant inseparablement conjointe à un confort, et indistinctement, on ne s'addresse pourtant qu'à luy, et par les arguments et charges qui ne peuvent appartenir à sondit confort. Car l'effect d'iceluy est bien de convier inopportunement par fois, mais refuser, jamais : et de convier encore tacitement et quietement. Partant se void l'animosité et illegalité manifeste des accusateurs. Quoy qu'il en soit, protestant, que les Advocats et Juges ont beau quereller et sentencier : nature tirera cependant son train : Qui n'auroit faict que raison, quand elle auroit doüé ce membre de quelque particulier privilege. Autheur du seul ouvrage immortel, des mortels. Ouvrage divin selon Socrates : et Amour desir d'immortalité, et Dæmon immortel luy mesmes.

Tel à l'adventure par cet effect de l'imagination, laisse icy les escrouëlles, que son compagnon reporte en Espaigne. Voyla pourquoy en telles choses l'on a accoustumé de demander une ame preparée. Pourquoy praticquent les Medecins avant main, la creance de leur patient, avec tant de fausses promesses de sa guerison : si ce n'est afin que l'effect de l'imagination supplee l'imposture de leur aposéme ? Ils sçavent qu'un des maistres de ce mestier leur a laissé par escrit, qu'il s'est trouvé des hommes à qui la seule veuë de la Medecine faisoit l'operation.

Et tout ce caprice m'est tombé presentement en main, sur le conte que me faisoit un domestique apotiquaire de feu mon pere, homme simple et Souysse, nation peu vaine et mensongiere : d'avoir cogneu long temps un marchand à Toulouse maladif et subject à la pierre, qui avoit souvent besoing de clysteres, et se les faisoit diversement ordonner aux medecins, selon l'occurrence de son mal : apportez qu'ils estoyent, il n'y avoit rien obmis des formes accoustumées : souvent il tastoit s'ils estoyent trop chauds : le voyla couché, renversé, et toutes les approches faictes, sauf qu'il ne s'y faisoit aucune injection. L'apotiquaire retiré apres cette ceremonie, le patient accommodé, comme s'il avoit veritablement pris le clystere, il en sentoit pareil effect à ceux qui les prennent. Et si le medecin n'en trouvoit l'operation suffisante, il luy en redonnoit deux ou trois autres, de mesme forme. Mon tesmoin jure, que pour espargner la despence (car il les payoit, comme s'il les eut receus) la femme de ce malade ayant quelquefois essayé d'y faire seulement mettre de l'eau tiede, l'effect en descouvrit la fourbe ; et pour avoir trouvé ceux-la inutiles, qu'il faulsit revenir à la premiere façon.

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